Janus de Alastair Reynolds
Trames - Cycle de la Culture, tome 08 / Iain M. Banks
Récit
Sursamen est un monde étrange. Gigantesque, creux, composé de coques
concentriques, il a été construit pour une raison inconnue par une
espèce disparue depuis des milliards d'années.
Il a été colonisé sur ses différents niveaux par des dizaines d'espèces dont les habitats
diffèrent du tout au tout, du gazeux au liquide. Des rats dans une
épave.
Les niveaux 8 et 9 sont occupés par deux peuples humains médiévaux
en guerre perpétuelle. Alors que le roi Hausk est en train de triompher,
il est assassiné par son bras droit.
Ses deux fils, Ferbin et Oramen, vont connaître des destins bien
différents. Ferbin, témoin du crime, va chercher l'aide de la Culture. Oramen, futur roi, va tenter d'échapper aux complots de l'assassin de
son père.
Quant à leur sœur, Anaplian, devenue un agent de Circonstances
Spéciales, elle a bien l'intention de venger le roi, son père.
Interlude
Trames est le premier roman du cycle de la Culture dont je fais la critique dans ce blog. Inutile de vous dire que c'est uniquement parce que j'ai lu les précédents auparavant.
Alors, avant de vous enfuir en voyant qu'il s'agit du huitième tome de la saga, sachez que l'ensemble des 9 romans qui la composent sont totalement indépendant. Chacun dévoile un pan, un morceau de cet univers complexe et magnifique au détour des histoires qui nous sont contées.
Alors pour commencer, qu'est-ce que la Culture ?
Et bien oui, commençons par poser le décor, s'agissant du premier tome de cette saga que je chronique.
La Culture est une civilisation d'humanoïdes et IA très avancée (environ 9000 ans d'existence) qui se complaît à se décrire comme étant anarchiste, tolérante et hédoniste.
Dans cette civilisation hautement égalitaire, les IA sont considérées comme des personnes à part entière. Humanoïdes et IA y vivent sans manquer de rien. Le niveau technologique de cette civilisation permettant de s'offrir à peu près tout ce que l'on peut espérer (de la vie éternelle au vaisseau spatial), l'essentiel est de savoir comment IA et humanoïdes vont dépenser leur temps (ce qui est un thème récurrent de la saga car lorsque l'on a tout, comment fait-on pour vivre ?).
Côté extra-terrestres, de nombreuses autres espèces existent, ont existé, et vont exister. Ce qu'il faut bien voir c'est que la Culture est une civilisation impliquée de haut niveau, mais elle n'est pas la seule (une parmi une dizaine dans ce coin là de la galaxie). D'autres civilisations tout autant évoluées (tant technologiquement que philosophiquement) existent. La Culture n'est donc ni seule, ni la plus "forte" (si ce terme peut vraiment convenir), ni la plus influente, ni la plus vieille, ni la plus jeune des civilisation. Elle est parmi tant d'autres.
Toutefois, la Culture a un trait de caractère assez particulier, qui est qu'elle aime fourrer son nez dans les affaires des autres sachant que l'objectif général est la paix et la justice. Et c'est ce qui permet d'avoir des histoires à raconter :-)
De manière générale, l'ensemble des livres tournent autour d'une petite composante de la Culture appelée Contact. Le rôle de cette dernière est d'entrer en contact avec des civilisations moins développée et d'essayer de s'assurer que ces dernières prennent "le bon chemin" de l'évolution... tout en limitant leur intervention. La morale des impliqués de haut niveau étant en effet de laisser les jeunes civilisations arriver là où elles le désirent (même si cela signifie guerres, massacres, etc. pour les espèces contactées). Contact est donc là pour donner des "petits coup de pouce" pour aider (c'est à dire, selon leur simulation, faire en sorte que ce chemin soit le plus court / propre possible). Parfois ça marche... parfois pas.
Parmi Contact, il y a une sous-section, appelée Circonstances Spéciales (CS pour les intimes) qui est la partie qui s'occupent de régler / orienter les choses quand la diplomatie et les informations seules ne suffisent plus. Bref, ce sont ceux qui se salissent les mains... de manière plus ou moins raffinée et avec plus ou moins de retenues / remords... toujours dans le but de défendre la vision d’équité, de justice et de paix de la Culture. Il s'agit donc de la partie de la Culture qui au nom de la Morale et la Justice... vont employer des moyens que justice et morale - justement - réprouvent.
C'est évidemment qu'une très courte description de ce qu'est la Culture, mais ça permet de planter le paysage. Si vous voulez plus de précisions, les commentaires sont à vous.
Après ce (long) interlude, attaquons-nous à cette histoire particulière.
Impression
Dans Trames, on découvre les mondes Gigognes. Imaginez d'immense sphères concentriques, maintenue entre elles par d'immenses tours, formant une très grosse planète comportant de nombreux niveaux, les niveaux étant parfois emplie de machineries.
L'espèce qui a créé ces mondes (les Involucrae) est éteinte mais en a créés plusieurs milliers tout autour de la galaxie. Le but ? De nombreuses conjectures, mais au final, ce secret a été emporté dans la tombe de leur constructeur. D'autant plus qu'une autre espèce (tout aussi éteinte), les Ilnes, ont tout fait pour détruire ces mondes.
Toujours est-il que ces mondes sont aujourd'hui utilisés comme des sortes de pépinières où des conditions de vies spécifiques sont produites à chaque niveau, chaque niveau abritant son lot d'espèces.
L'action se passe principalement à Sursamen, l'un de ces mondes gigognes.
Et là, le terme de trames prend tout son sens. Le fil conducteur est l'histoire vécue par les trois enfants (survivants) du roi d'un peuple humanoïde typé médiéval / steampunk (logé au 8ème niveau de Sursamen). Le roi est assassiné par son bras droit, départ de toute l'histoire :
- Anaplian (femme), qui a rejoint la Culture, et qui travaille pour CS lorsqu'elle apprend la mort de son père et de son frère.
- Ferbin (homme) : prétendument mort, a assisté à l'assassinat de son père, et va tenter de voyager dans Sursamen pour joindre sa soeur et venger la mort de son père.
- Oramen (homme) : dernier fils officiellement vivant du roi et ignorant le sort qu'à subi son père. L'assassin de son père n'est autre que le régent de ce dernier... jusqu'à ce qu'il atteigne sa majorité (qui n'est pas dans longtemps). Je vous laisse prendre les paris sur le temps que cela prendra avant que des facheux incidents commencent à poindre le bout de leur nez.
Au cours de ces périples, on rencontrera de nombreuses espèces, de niveaux technologiques divers, et on en apprendra plus sur les différentes interactions qu'elles ont entre elles.
Alors, bien qu'il s'agisse pas du meilleur tome de la série, cela reste pourtant un merveilleux voyage. Découverte d'un nouveau pan de l'univers de Iain M. Banks à travers les nombreuses espèces extraterrestres et leurs interactions. Ce qui manque, c'est peut être un peu de rythme, l'action étant diluée du fait de la découverte de ce monde Gigogne, des espèces extra-terrestres, des interactions qu'elles ont entre elles et de la différence de point de vue que peut apporter les niveaux technologiques.
C'est au final tout de même un très bon livre. Humour, cynisme, batailles, trahisons et philosophie... vous trouverez de tout ça dans cet opus... et l'avantage avec Iain M. Banks, c'est qu'on ne devine que rarement où tout cela nous mène.
Note
Un 18/20 pour cet opus (oui, oui, ce n'est pas le meilleur de la saga vous ai-je dit). Une invite au voyage entre civilisations, pour un partage de philosophie, de trahisons et autres manœuvres, du plus bas étage, au sommet. Un véritable plaisir même s'il n'est pas le meilleur de la série.
Série : Cycle de la Culture
- L'Homme des jeux (lu et non chroniqué)
- L'Essence de l'art (lu et non chroniqué)
- L'Usage des armes (lu et non chroniqué)
- Une forme de guerre (lu et non chroniqué)
- Excession (lu et non chroniqué)
- Le Sens du vent (lu et non chroniqué)
- Trames (chroniqué)
- Les Enfers virtuels (chroniqué)
- La Sonate hydrogène (chroniqué)
- Inversions (lu et non chroniqué) - roman hors cycle pouvant être lu à nimporte quel moment après L'homme des jeux
La voie des furies de David Weber
Récit
"Tu es en train de mourir, murmura la voix, et j’en ai appris davantage sur la mort que je n’aurais cru possible. Alors dis-moi… es-tu sérieuse ? Serais-tu réellement prête à tout donner pour te venger ? — Tout ! hoqueta Alicia. — Pèse bien le pour et le contre, petite. Je peux t’offrir ce que tu veux… mais le prix en sera… toi-même. Es-tu disposée à payer aussi cher ?"Ainsi le capitaine Alicia DeVries, du Cadre impérial, survit contre toute raison à la destruction de son monde natal et au massacre de sa famille au cours du raid de mystérieux pirates. Et elle ne vivra plus que pour la vengeance.
Mais qui l’a sauvée ?
Pour quelle rétribution ?
Dans la longue quête qui doit la mener aux têtes pensantes d’un gigantesque complot contre l’Empire, mise au ban de la Flotte, confrontée à des trafiquants de tout poil, Alicia découvrira ce qu’il en coûte d’emprunter la voie des Furies.
Impression
Il faut croire qu'en ce moment, la mythologie me rattrape même quand je ne l'attends pas.En effet, après le diptyque d'Ilium / Olympos de Dan Simmons, la voie des furies fait elle aussi apparaître un personnage mythologique qu'est la furie Tisiphone (la furie de la Vengeance).
Alors, évidemment, rien à voir avec ces précédents livres, si ce n'est que la présence de Tisiphone.
Ce livre débute au staccato des mitraillettes... et le rythme sera ainsi martelé tout le temps du livre. Peu de temps mort, alternance d'action, de politique et d'infiltration. On s'y accroche, et on n'en démord pas.
Ce livre commence par une attaque pirate "sans foi ni loi", comprendre que viols, exactions, et massacres sont de mises.
Seulement voilà, Alicia DeVries, une de nos trois héroïnes, va quasiment voir se faire massacrer sa famille. Manque de bol pour les pirates, elle appartient au Cadre impérial, sorte de forces spéciales de l'Empire allaités aux augmentations bio et cybernétiques.
Toutefois, malgré son entrainement, et vu qu'elle est prise au dépourvue, dérouillé les 25 pirates à elle toute seule, ça passe... mais en y laissant la vie au passage.
Et c'est là qu'intervient Tisiphone, demi-déesse de la Vengeance, qui attirée par la soif de vengeance (justement) de la mourante lui passe le deal de la faire survivre pour réaliser sa vengeance... au prix de son âme (ou quasiment).
On suivra donc la quête d'Alicia pour retrouver les responsables de ces actes barbares.
Et il s'avère que les pirates ne sont pas forcément ce qu'ils paraissent, entrainant cette quête de vengeance dans des situations de plus en plus explosives dans la mesure où la politique y va de sa petite pâte.
Pour les fans de David Weber et d'Honor Harrington, vous aimerez sans aucun problème.
SF militariste, règles d'engagement et possibilités techniques sont de mises, même si la technologie et l'univers ne sont pas ceux de celui d'Honor. Amis rétifs aux explications technologiques, abordez ce livre avec précautions. Pas d'explication nécessitant un bagage scientifique particulier, toutefois les conséquences des quelques principes présentés sont le cœur même des combats spatiaux... ce qui en fait un élément à comprendre pour bien appréhender la tournure du livre (comme c'est le cas dans l'univers d'Honor Harrington somme toute).
Ajoutez y une touche d'humour (principalement dans les échanges entre les différents habitants d'Alicia) et cela s'avale tout seul.
Au final, une très bonne lecture même si l'histoire se déroule de manière assez linéaire. Toutefois l'idée de base du roman est intéressante et bien exploitée.
Note
Un 17/20 pour ce livre qui nous accroche et ne nous relâche plus jusqu'à la fin. Du rythme, de l'humour, pas de longueur. Avec un petit bémol pour le scénario qui se déroule de manière assez linéaire.Toutefois on y croit et cela reste une très bonne lecture.
Olympos - Ilium T02 de Dan Simmons
Récit
Échappant au scénario d'Homère, Achille et Hector se sont alliés pour vaincre les dieux et assiéger leur forteresse martienne. Ils profitent de la porte ouverte dans l'espace par les Moravecs, qui leur apportent un sérieux appui. Mais la porte commence à se refermer...Sur Terre, les Voynix, qui ont longtemps été les serviteurs des Derniers Hommes, ont soudain entrepris de se révolter. Les Derniers Hommes, élevés dans la soie, vont devoir apprendre à se battre…
Impression
Oyez, oyez !Vous rappelez-vous de l'Iliade ? La guerre de Troie ? Cette guerre où Hélène est le tribut ? Ma précédente critique sur Ilium, premier tome de ce diptyque ?
Et bien nous retrouvons cet univers.
On se retrouve quelques mois après la fin d'Ilium (le roman, pas la ville). Héros grecs et moravec d'un côté, dieux de l'Olympe (et d'ailleurs) de l'autre. Le tout est sur un point d'équilibre dans cette guerre contre les dieux.
Véritable suite indissociable du premier tome, ce dernier nous conte la guerre des dieux, et le rôle que jouent les différents protagonistes que nous avions rencontrés. Moravecs, humains à l'ancienne, post-humains, troyens et achéens, tous ont leur rôle à jouer pour lutter contre ces dieux.
Mais comment défier les dieux et faire autre chose que mourir avec honneur ?
Suite du précédent tome, vous y retrouverez le même style : combats épiques, humour corrosif, mélange de cultures (l'Iliade évidemment, mais aussi du Shakespeare et du Proust) dont l'auteur a su lié les différents intervenants par l'intervention des sciences (fictives ^^).
Si vous avez aimé Ilium, la lecture d'Olympos est indispensable pour connaître la fin de tout cela. Le rythme y est le même, et de nombreux mystères y sont résolus.
Ma seule déception ? La fin. Je la trouve beaucoup trop convenu, et j'ai du mal à comprendre comment les égos de certains protagonistes peuvent s'accorder avec la fin qui y est décrite. Cela dit, ce point ne concerne que les 40 dernières pages du roman... sur plus de 1000. L'honneur est plus que sauf !
Comme pour le premier tome, ce livre est un pavé : 1024 pages au compteur dans l'édition poche, où les actions et les protagonistes s’enchaînent. Toutefois, si vous êtes arrivés au bout du premier tome, vous ne les verrez pas passées (à vrai dire, encore plus vite que celles du premier tome en ce qui me concerne).
De même les références culturelles et scientifiques étant les mêmes qu'au premier tome, vous ne serez pas désorienté.
Au final, une très bonne lecture.
Attention toutefois. Si vous avez la fibre tatillonne sur le côté religion (entre juifs et musulmans), je préfère vous prévenir que l'auteur a la main lourde sur les méfaits des musulmans à l'encontre du peuple juif.
L'auteur est coutumier du fait de poser le peuple juif en victime (cf. l'échiquier du mal). Vous voilà prévenu.
Note
En définitive un 17/20 pour ce livre qui continue à mêler mythologie, science-fiction et humour avec brio. Rajoutez-y un "cour" de compréhension de la littérature de Shakespeare et Proust (mais compréhensible même par un inculte comme moi) et vous trouverez une œuvre vraiment à part.Une note un peu moins élevée que pour le premier tome en raison de la fin à laquelle je n’accroche pas totalement, mais cela reste pour moi du très bon.
Série : Ilium
- Ilium (chroniqué)
- Olympos (chroniqué)
Rédemption de Philippe Halvick
Ilium - Ilium T01 de Dan Simmons
Récit
Imaginez que les dieux de l'Olympe vivent sur Mars. Ils se déplacent librement dans le temps et l'espace grâce à leurs pouvoirs quantiques. Leur plus grand plaisir, c'est la guerre de Troie qui se joue sous leurs yeux. Pour y mettre un peu plus de piment, ils envoient des érudits terriens modifier les événements à leur gré, en gardant toutefois le récit d'Homère comme référence. Mais en orbite autour de Mars, de petits observateurs surveillent les jeux divins.Impression
Oyez, oyez !Vous rappelez-vous de l'Iliade ? La guerre de Troie ? Cette guerre où Hélène est le tribut ?
Et bien nous y entrons de plein pied avec Ilium de Dan Simmons.
Ce récit s'articule réellement autour de 3 volets qui alternent et qui convergent :
Premier volet : la guerre de Troie
La guerre de Troie, les dieux dans l'arène, les guerriers troyens et athéniens sur-humains, pour vous ce sont que des mythes ? Et bien pas dans ce livre.Nous voici dans le futur assez lointain. Une partie de l'humanité (les post-humains) ont évolués et avec leur science sont l'égal des dieux. Et justement leur grande occupation du moment, c'est de se prendre pour les dieux grecs et de rejouer la guerre de Troie avec comme pièces sur l'échiquier les Grecs et Troyens correspondant en tout point à ce qui est décrit dans l'Iliade.
Pour pouvoir donner du piment, les dieux ne connaissent pas l'histoire de l'Iliade mais ont leur chouchous (pour rappel certains d'entre eux sont leur enfants !). Cette guerre n'est donc pour les dieux qu'un échiquier pour passer leurs guerres intestines.
Afin de vérifier que personne ne "triche", des observateurs, anciens critiques / professeurs spécialisés dans l'étude des œuvres d'Homère, morts et ramenés à la vie par les dieux, sont là pour vérifier que la guerre de Troie suit bien le cours décrit par Homère.
Évidemment, ils n'ont pas le droit d'intervenir, juste vérifier les faits. Mais voilà, l'un d'eux, le scoliaste Hockenberry, après 9 ans de ce "travail", va vouloir intervenir.
Second volet : les moravecs
Les moravecs sont des cyborgs envoyés par les humains dans le passé pour coloniser l'espace jovien et la ceinture d'astéroïdes.Ces derniers ont perdus contact depuis longtemps avec les humains, se désintéressant d'eux, bien que profondément humain dans leur "âme" car construit à l'origine comme ça.
Ces moravecs partent pour une mission d'exploration / militaires après avoir repéré des activités quantiques très importantes sur Mars pouvant à terme menacer l'intégrité de l'univers et qu'ils doivent faire cesser.
Troisième volet : les humains à « l'ancienne »
Sur Terre, les humains « à l'ancienne » sont ceux qui n'ont pas suivi le mouvement des post-humains. Ils y vivent entourés de serviteurs robotiques.Ils ne possèdent quasiment plus aucunes connaissances et passent leur temps à batifoler, se rencontrer, parler... on se croirait dans une aristocratie type victorienne à l'échelle de la planète.
Au fur et à mesure de la progression de ces 3 volets, nous découvrons petit à petit cet univers détonnant, complexe, chargé d'histoire où les éléments s'intriquent les uns dans les autres, mêlant sciences et mythologie.
L'ensemble du récit est par ailleurs habité d'un humour corrosif vulgaire et direct ou bien plus subtil. Dans tous les cas c'est particulièrement truculent. Par exemple :
J’aurais bien aimé recevoir un dollar chaque fois que j’ai entendu l’un des Achéens déclarer en râlant que si Ménélas avait été meilleur amant – « s’il avait eu une plus grosse bite », comme l’a formulé Diomède trois ans auparavant alors que je me trouvais à portée de sa voix –, alors Hélène n’aurait pas fui à Ilium avec Pâris.J'ai vraiment adoré ce roman qui a su marier la mythologie de la guerre de Troie avec la science-fiction.
La trame du récit, même si on en voit rapidement les grandes lignes, surprend par la densité du background, la complexité des éléments et le fait que la tâche "herculéenne" semble quasiment impossible à mener à bien.
De plus l'originalité du traitement de la guerre de Troie est vraiment agréable et rafraîchissante (voire sanguinolente).
L'histoire de ce récit par contre s'arrête sur un cliff-hanger que je ne détaillerai pas faute de spoiler le récit, mais il me semble quasi-indispensable de lire le second (et dernier) volume afin de connaître la fin de cette épopée (et non pas de se l'imaginer).
Mais rassurez-vous. Je souffle un peu avec un autre livre, et m'y remet rapidement.
Quelques petites remarques toutefois. Ce qui suit ne m'a pas du tout gêné, mais peut être trouvé contraignant par certains :
- Ce livre est un pavé : 870 pages dans l'édition poche, où les actions et les protagonistes s’enchaînent. Certains pourront trouver cela trop dense. Personnellement la mayonnaise a bien pris, et n'ai pas eu de problème pour suivre.
- Il vaut mieux connaître un minimum l'Iliade. Je vous rassure, une connaissance très superficielle est suffisante, mais à tout le moins nécessaire pour apprécier qui est qui, et surtout à qui correspondent les dieux. À mon avis, un rapide résumé de l'Iliade est amplement suffisant.
- La partie sciences se base sur des éléments de la mécanique quantique. Pas mal de vocabulaire y afférent est employé. Ce n'est pas de la Hard-Science, mais on en n'est pas très loin non plus. Avis à ceux que cela rebute.
Note
En définitive un 19/20 pour ce livre qui réussit avec brio à mêler mythologie, science-fiction et humour.En plus cette lecture nous en apprend sur l'Iliade, Shakespeare, Proust, et éventuellement sur la mécanique quantique.
Une superbe plongée dans la mythologie avec une originalité sur le traitement de cette dernière.
Je conseille pour ceux que les points durs exposés ci-avant ne rebute pas et d'autant plus pour ceux qui ont su apprécier les Cantos d'Hypérion.
Nota : la critique de la suite, c'est par ici.
Série : Ilium
- Ilium (chroniqué)
- Olympos (chroniqué)
Cartographie des nuages de David Mitchell
Autour d'Honor - Honor Harrington : Nouvelles, tome 1 / David Weber, David Drake et S. M. Stirling
Récit
C’est une tradition des grands auteurs de science-fiction que d’inviter plusieurs de leurs confrères à écrire en leur compagnie dans l’univers qu’ils ont composé au fil de leurs romans. C’est ce qu’a fait David Weber. Autour d’Honor comprend trois nouvelles (celle de Weber lui-même nous relate la première rencontre intime entre une humaine, Stéphanie Harrington, et un chat sylvestre de Sphinx) ainsi qu’un guide astrophysique et historique, précieux pour mieux comprendre la Diaspora de l’humanité dans les étoiles ayant abouti à l’univers d’Honor Harrington. Avec Autour d’Honor, L’Atalante inaugure la série complémentaire des recueils de nouvelles composés par David Weber et ses invités.
Impression
Voici un recueil de nouvelles dans le monde d'Honor Harrington de David Weber.
Une belle amitié (David Weber) :
Cette première nouvelle relate la première rencontre entre l'Homme et les chats sylvestres, animal sentient récurrent dans le monde créé par David Weber, et qui se laissait découvrir petit à petit au fil des tomes à mesure qu'ils prennent de l'importance.
Cette nouvelle est une occasion d'en apprendre bien plus sur mode de vie, ainsi que la rencontre entre Stéphanie Harrington et Grimpe-vite respectivement première humaine et chat sylvestre à se rencontrer... et à se lier.
Une petite nouvelle agréable qui permet de découvrir ces chats. Tout fan de Nimitz ne peut que s'en réjouir.
Le ton et l'histoire est toutefois très enfantin pour cette nouvelle. Cela ne m'a pas du tout dérangé (c'est un parti de l'auteur que j'aime bien pour cette histoire) mais ne conviendra pas forcément aux fans qui n'ont pas l'habitude de ce genre d'écrit de la part de Weber.
La croisière héroïque (David Drake) :
Cette nouvelle nous embarque à la suite d'un jeune noble manticorien qui fait le tour pour voir de visu les restes d'une ancienne civilisation ayant conquis les étoiles.
Cette nouvelle se laisse lire tranquillement. La trame de l'histoire n'est pas particulièrement bluffante mais se laisse lire sans difficultés. Elle fait découvrir la vie dans les confins de la Ligue Solarienne, sans toutefois apporter du neuf concernant ce qui a pu être découvert dans les romans du cycle d'Honor.
Par contre, la fin est un peu trop facile à mon goût (ou bien il y a un gros manque de cerveau dans le coin... qui est difficilement crédible au regard de ce qui se passe dans l'histoire principale).
Je dirai donc une nouvelle qui se lit agréablement, mais dont l'on ne retiendra pas grand chose, et avec une fin mal ficelée à mon sens.
Un parfum de mitraille (S. M. Stirling) :
Dernière nouvelle de ce recueil, elle relate en détail la tentative de putsch des Niveleurs sur le Comité de salut publique (côté havrien donc). Ces événements sont relatés rapidement dans le tome "Aux mains de l'ennemi", et ici l'ensemble de l'histoire de cette tentative ratée (de peu) nous est contée et la façon dont la citoyenne amiral Esther McQueen a réussi à sauver le Comité.
On retrouve ici un texte en pleine lignée avec le monde d'Honor, et si la plume de Stirling n'égale pas celle de Weber, elle arrive toutefois à nous faire vivre ces événements rapidement évoqués dans "Aux mains de l'ennemi".
Une lecture donc agréable, bien que très courte.
L'univers d'Honor Harrington (D. Weber) :
Ce recueil se termine par une introduction aux évènements ayant marqués l'univers d'Honor.
Cela commence par un historique sur la navigation spatiale et les principes physiques sous-jacents.
Cela continue par l'explication historique de l'origine de la monarchie constitutionnelle de Manticore, ainsi que le fonctionnement politique d'icelle.
Et se termine par un petit tour sur l'historique de la Ligue solarienne et de la République (Populaire) de Havre.
Un très bon complément qui regroupe et complète les informations glanées au fil des différentes lectures de cet univers.
Note
Un 15/20 pour ce tome. Il n'apporte rien de particulier à la trame des histoires principales, mais offre des approfondissements à propos de certains événements marquants de cet univers, ainsi qu'une compilation d'informations. Un livre pour les fans de la série uniquement donc. Les autres pourront s'en passer sans problème même si la lecture n'est pas déplaisante.
Série : Cycle d'Honor Harrington
Série principale
|
La Couronne des esclaves
Saganami |
Autour d'Honor
Guide
|
Les légions immortelles et Le secret de l'Empire - Succession (tomes 1 et 2) de Scott Westerfeld
Un feu sur l'abîme - Zones of Thought T01 de Vernor Vinge
Récit
L'expédition straumlienne est tombée sur un trésor aux confins de la Galaxie : une mine de programmes inconnus dans les Archives d'une civilisation disparue.Mais, en l'explorant, elle éveille une Perversion, une Intelligence Artificielle qui ne songe qu'à soumettre et à détruire. Toutes les civilisations. Toutes les formes de vie.
Deux enfants parviennent à s'échapper. Ils emportent avec eux le seul remède possible. Mais ils sont incapables de diriger leur navire...
Impression
Début de la série "les zones de pensée" (Zones of Thougt) les différents romans qui le constituent sont en fait des romans tout à fait autonome. Ici pas de cliff hanger à la fin. Cette histoire est autoporteuse... et ça fait du bien.Dans ce tome, nous sommes plongés dans du grand space opéra.
La hard-SF n'est pas de rigueur : ici quelques lignes directrices permettant de planter le décor et imposer un cadre à ce qui est faisable ou non. Le comment n'est clairement pas expliqué.
Nous sommes dans notre belle galaxie, peuplées de nombreuses races extraterrestres. Les humains du domaine Strauli, archéologue de leur temps fouillent des archives d'une ancienne race disparue... et tombent sur un os. Une Perversion dont le but est de contrôler la galaxie.
Toutefois un antidote existe... mais il va faloir aller le chercher.
Une histoire somme toute classique sur le genre quête pour survivre à un grand désastre (plus proche d'une quête de fantasy). Mais c'est le voyage qui importe. En effet, on y découvre l'organisation de la galaxie entre différentes races. L'existence des zones de pensées... qui limitent les technologies utilisables. Et quelques espèces extraterrestres, dont les Dards, qui ne sont intelligents que par meutes de 4 à 6. Une vraie découverte.
L'on suit donc cette épopée à travers la galaxie, les zones de pensées, et les âges technologiques... à un rythme qui ne s'essouffle jamais. Batailles (spatiales), commerce, communications, invasions,... On se prend très vite dans cet univers... et on ne lâche plus le livre avant la fin. Superbe
Note
Un 20/20 pour ce superbe space-opera qui a le brio de s'appuyer sur les classiques du genre et qui arrive pourtant à nous happer dans cette histoire sans déjà vu ou perte d'intérêt. Les pages passent en vitesse, malgré les 800 et quelques pages du livre. À lire assurément.Série : Zone of Thought
- Un feu sur l'abîme (avis)
- Au tréfonds du ciel (lu et non chroniqué)
- Les Enfants du ciel (avis)
- [After the Battle on Starship Hill: Prologue to The Children of the Sky (non traduit)]
- {Traitement du combat contre la Gâle (sera-t-il écrit un jour ?)}
Vide en évolution - Trilogie du Vide T03 de Peter F. Hamilton
Récit
Inspirés par Celui-qui-marche-sur-l'eau, des millions de pèlerins s'embarquent pour un long voyage qui doit les conduire dans le Vide, situé au cœur de la Voie lactée.Leur arrivée déclenchera l'expansion de cet univers artificiel et sonnera le glas de notre galaxie.
Ceux qui souhaitent empêcher le pèlerinage du Rêve vivant n'ont plus beaucoup de temps devant eux ! En fuite, poursuivie par toutes les Factions du Commonwealth, la Rêveuse Araminta comprend qu'elle ne peut pas échapper à son destin. Elle décide de reprendre le contrôle de la situation et d'affronter le Rêve vivant, expérience qui la transformera d'une manière tout à fait extraordinaire.
Impression
Ce livre, dernier tome de la trilogie du Vide, se passe dans le même univers que la tétralogie de l'Etoile de Pandore. 1 500 ans plus tard très exactement.Les progrès de la science humaine fait qu'on y retrouve nombre des protagonistes de cette tétralogie, mais sa lecture n'est pas obligatoire pour attaquer cette trilogie.
Suite du premier tome (critique à lire ici) et second tome (critique à lire par là), on y retrouve un Commonwealth en pleine déconvenue : certes la menace physique des autres extra-terrestres a été gérée... mais la Terre et l'ANA, cet ensemble d'esprit qui dirige le Commonwealth de manière éclairée n'est plus.
Côté humains, seuls les penseurs (Inigo, Araminta, et Gore dans l'ordre) semblent encore en mesure de contrer Les accélérateurs (une des faction de la branche Haute) et le Rêve vivant de réaliser le pèlerinage et ses conséquences directes à savoir l'expansion du vide et la fin de cette galaxie.
Côté extra-terrestre, seuls les Raiels et peut être les Anomines semblent avoir un mot à dire.
Ce troisième tome clos donc les intrigues et tactiques mises en place lors des deux précédents romans. L'action prédomine... il ne reste plus qu'à savoir sur quel cheval miser... La technologie Raiel? Les penseurs et leur contact avec le vide ? Ou bien les Burnelli ?
Contrairement aux tomes précédents, l'alternance SF/Fantasy entre le monde dans le Vide et le monde à l’extérieur, qui donnait un plein de charme aux tomes précédents, est très restreinte. À contrario, l'action se déroule maintenant au cœur des deux univers afin de résoudre cette crise entre le Vide et le reste de la galaxie.
Ce livre est donc la conclusion de cette trilogie, et cela se sent bien. Plus ou peu de nouvelles intrigues mises en place. On déroule tout ce qui a été mis en place précédemment. Cela étant dit, cela ne veut pas dire que les rebondissements et le rythme ne sont pas là.
Au final, une petite déception dans la partie finale de ce roman, qui ne permet pas d'expliquer correctement à mon sens, le pourquoi de certaines chronologies. Un petit bémol très relatif toutefois, tant l'univers est prenant et qu'il est agréable de se faire surprendre par certains points qui restaient en suspens.
Note
17/20 : Un space-opera bien mené, une jonction SF / Fantasy (moindre), et un petit bémol sur la façon de mener la fin de cette trilogie.La saga en elle-même, tous tomes compris, vaut un bon 19/20 : à recommander donc... C'est un bonheur pour vos pupilles.
Série : Cycle du Commonwealth
La Saga du Commonwealth
|
La trilogie du vide
|
Les naufragés du Commonwealth
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Vide temporel - Trilogie du Vide T02 de Peter F. Hamilton
Récit
Le Commonwealth intersolaire est en ébullition. Le mouvement Rêve vivant est sur le point de lancer un vaste pèlerinage pour pénétrer dans le Vide, cet univers artificiel logé au centre de notre Galaxie. Ce projet risque de déclencher une phase d'expansion incontrôlable qui dévorera tous les mondes aux alentours. Alarmées, des puissances extraterrestres mobilisent leurs flottes, tandis que les factions post-humaines du Commonwealth se déchirent pour imposer leur vision de l'avenir.À l'origine de tout, il y a Edeard, Celui-qui-marche-sur-l'eau, qui vit au cœur du Vide. Il est le messie du Rêve vivant, celui dont la croisade contre la corruption, l'injustice et la violence inspirent des milliards d'êtres humains. Ses pouvoirs extraordinaires croissent de jour en jour. Son triomphe est proche et la véritable nature du Vide sera bientôt dévoilée.
Impression
Ce livre, second tome de la trilogie du Vide, se passe dans le même univers que la tétralogie de l'Etoile de Pandore. 1 500 ans plus tard très exactement.Les progrès de la science humaine fait qu'on y retrouve nombre des protagonistes de cette tétralogie, mais sa lecture n'est pas obligatoire pour attaquer cette trilogie.
Suite du premier tome (critique à lire ici), on y découvre un Commonwealth en plein ébullition : le Rêve vivant et ses partisans s'organisent dans le but de réaliser un pèlerinage vers le vide, les différentes factions humaines prennent parties pour ou contre le pèlerinage, et les espèces extra-terrestres s'agitent fortement... en effet ils craignent que le pèlerinage n’entraîne une expansion du Vide... risquant d'engloutir toute la galaxie.
Ce second tome dévoile en partie les cartes : les parties impliquées commencent à se dévoiler. Les affrontements (pas nécessairement sur le plan physique) commencent. Les intrigues se nouent... et s'embrouillent.
La tension monte, les enjeux aussi... et tout ce beau monde est de plus en plus impliqué. Vous l'aurez compris, la politique, les envies contraires et les psychologies de tout ce petit monde (humains et non humains) attisent les tensions pendant que les stratégies commencent à se mettre en branle... de plus en plus rapidement.
Comme dans le premier tome, on a toujours cette alternance SF/Fantasy entre le monde dans le Vide et le monde à l’extérieur, qui donne une saveur toute particulière à ce space-opéra.
La nature de ce fameux Vide se révèle au fil du récit, même si il reste beaucoup à découvrir à la fin de ce tome, ce qui ne fait qu'attiser notre envie de lire la suite pour connaître le dénouement de ces intrigues, ainsi que la raison de la présence de ce Vide.
Note
20/20 : Intrigues, un space-opera bien mené, une jonction SF / Fantasy sur fond d'enquêtes et de questionnement sur le devenir des humains... Cela est prenant, et quand on commence, on ne repose plus le livre.J'attends la fin avec impatience.
Série : Cycle du Commonwealth
La Saga du Commonwealth
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La trilogie du vide
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Les naufragés du Commonwealth
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Vide qui songe - Trilogie du Vide T01 de Peter F. Hamilton
Récit
Au centre de notre Galaxie s'ouvre le Vide, un univers artificiel créé il y a des milliards d'années par des êtres inconnus, voilé par un horizon événementiel insondable. Son fonctionnement entraîne la disparition de la matière des étoiles qui l'entourent. Les humains du Commonwealth se sont joints aux Raiels et autres extraterrestres pour surveiller ce phénomène.Le prophète Inigo représente peut-être la clé de cette énigme, avec ses rêves d'une vie merveilleuse sur un monde caché au sein du Vide. Quand il disparaît sans laisser de traces, ceux qui croient en ses visions se mobilisent pour accomplir un pèlerinage jusqu'au Vide, malgré les risques.
Entre-temps, au cœur même du Vide, le jeune officier de police Edeard apprend à maîtriser ses dons télépathiques particulièrement puissants. Ce qu'il ignore, c'est qu'il existe tout un univers au-dehors. Et qu'on y entend ses messages.
Impression
Ce livre, premier tome de la trilogie du Vide, se passe dans le même univers que la tétralogie de l’Étoile de Pandore. 1 500 ans plus tard très exactement.Les progrès de la science humaine fait qu'on y retrouve nombre des protagonistes de cette tétralogie, mais sa lecture n'est pas obligatoire pour attaquer cette trilogie.
Comme à son habitude, Peter F. Hamilton nous livre un univers où s'affrontent diverses factions. Cet univers est non seulement fouillé (pour ne pas dire très riche), mais il arrive à nous l'introduire sans que l'on ne s'y perde. De plus les éléments étant apportés au cours de l'histoire, aucune lourdeur pour expliquer cet univers n'est présente. Au contraire, on guette, avide, les indices et informations disséminées dans le récit pour assembler les pièces du puzzle.
Pour un rapide aperçu, les humains ont colonisés de nombreuses planètes, reliées entre-elles par des trous de ver, ou bien par des vaisseaux supra-luminique qui font la liaison entre elles.
Les humains se répartissent en 3 grandes factions (appelées branches): la branche naturelle (le nom se comprend de lui même) ; la branche avancée, représentant ceux qui ont modifiés leur génome ; et la branche haute qui en plus de ces améliorations, ont incorporées des biononiques augmentant encore leurs capacités.
À cela s'ajoute des extra-terrestres, et le Vide au cœur de notre galaxie, dont l'expansion est la crainte de nombre d'espèces.
Et voila qu'une partie de l'humanité prévoit de rejoindre le Vide, faisant craindre, par ce fait, une expansion du Vide qui pourrait détruire la galaxie entière.
Ce que j'ai particulièrement bien aimé, c'est qu' au cœur de ce vide, une société humaine typée médiévale vit, possédant des pouvoirs de télépathie, télékinésie,... Cette alliance de SF / Fantasy est particulièrement plaisante... d'autant que le monde hors Vide, a connaissance de certains des aspects du monde du Vide.
Note
20/20 : Intrigues, un space-opera bien mené, une jonction SF / Fantasy sur le fond d'enquêtes et de questionnement sur le devenir des humains... Cela prend bien, et quand on commence, on ne repose plus le livre.La suite après la lecture du prochain tome, mais je ne peux que conseiller le début de cette trilogie.
Série : Cycle du Commonwealth
La Saga du Commonwealth
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La trilogie du vide
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Les naufragés du Commonwealth
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L'orage gronde - Honor Harrington : Série principale, tome 13 / David Weber
Récit
Confrontée à la mauvaise foi évidente des dirigeants solariens, le Royaume stellaire prend des mesures de rétorsion économique et le ton monte encore d'un cran entre les deux nations. Pendant ce temps, la flotte de l'amiral Filareta approche du système de Manticore, et son arrivée imminente n'est plus qu'un secret de Polichinelle.
Mais la Ligue se trompe d'ennemi et creuse sa propre tombe. Peu à peu, c'est tout l'équilibre politique de la Galaxie qui va basculer; sous l'impulsion de manipulateurs qui nourrissent pour l'humanité tout entière de sombres projets. Est-il encore possible d'éviter la guerre ?
Impression
13ème tome (il me semble) de la série, si vous êtes ici, j'ose supposer que vous connaissez la série.
Dans ce tome (divisé en 2 tomes d'environ 300 pages en France), David Weber termine de placer les différents protagonistes. Quelques rebondissements qui vont changer la position stratégique des Manties, mais point encore de grandes opérations.
Les pions se placent, les directions que prendront chacun des protagonistes s'esquissent... Et globalement c'est un peu tout.
La raison en vient principalement à la faible épaisseur de ce tome. Mais que cela ne chiffonne personne, ce tome est indispensable à lire pour la suite... juste qu'on reste sur les dents à la fin de ce tome.
Cela reste une lecture addictive, qui se lit bien trop vite après tous ces mois d'attente. Il faudra malheureusement prendre notre mal en patience.
Note
Un bon 18-19/20. L'histoire est courte, n'est au final qu'un placement pour la suite, mais laisse augurer de bonnes (ça dépend pour qui) choses pour la suite. Le style est fidèle à la saga principale de cette série. Bref, on en redemande !
Série : Cycle d'Honor Harrington
Série principale
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La Couronne des esclaves
Saganami |
Autour d'Honor
Guide
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Rainbows End de Vernor Vinge
L'option Excalibur de David Weber
Récit
La flottille est condamnée, avec l'armée qu'elle conduit en France pour le service du roi Édouard~III... Une tempête l'a surprise pendant la traversée du Lancastre à la Normandie.Sir George Wincaster, son épouse, son fils et quelque mille chevaliers, soldats et marins ne doivent leur salut qu'à l'intervention providentielle d'un astronef extraterrestre qui les arrache à la fureur des éléments.
Mais le sauvetage est intéressé. Les maîtres du vaisseau spatial réduisent les captifs à la condition de mercenaires « primitifs », et c'est un enchaînement sans fin de batailles qui les attend pour le compte d'une guilde galactique.
Y aura-t-il un jour, dans un lointain futur, où ils pourront enfin se libérer de ce joug humiliant dont ils ignorent même la raison ?
Impression
Ce livre commence sur une idée que l'on peut retrouver dans Wang de Pierre Bordage, à savoir l'utilisation d'une civilisation / espèce moins évoluée pour orchestrer les combats. La différence entre ces 2 livres se situe dans la raison pour laquelle les "primitifs" doivent combattre. Le reste est vraiment très proche, avec évidemment la question de savoir comment ces primitifs vont se sortir de ce bourbier, ou même s'ils le pourront.Personnellement, j'ai bien aimé ce livre. Impression des personnages, immersion dans "leur monde" et découverte de races extra-terrestre du point de vue d'archers anglais du XIVème siècle.
Le roman est accrocheur, et on est happé dans le déroulement des faits, même si l'intrigue n'a rien de très originale.
Mon seul reproche serait la fin du livre que je trouve bouclée à la va vite. C'est dommage, car cela aurait pu être amenée plus en douceur, avec plus de transition. Du coup la fin fait, non pas deus ex machina, car les éléments pour l'instituer sont effectivement mis en place auparavant, mais donne un aspect moins "réel" à cette partie du livre.
Au final, une très bonne lecture, immersive sur 95 % du livre. Cela ne dépaysera toutefois pas tout ceux qui ont lu Wang que j'ai préféré, mais cela reste très agréable à lire.
Note
Un bon 16/20 pour le style, l'écriture, et l'immersion parmi les Roastbeef. Les quelques points en moins provenant de la fin bâclée.Nota : d'un autre côté je suis fan de cet auteur et de son style d'écriture... À vous de juger sur pièce.