Ayant déjà lu Fées, weed et guillotines du même auteur, j'ai entamé la lecture de cette nouvelle vu qu'elle se passe dans le même espace-temps (on fait suite au premier tome, même si ça n'a qu'une importance mineure : le groupe d'enquêteur est juste déjà réuni et se connait), d'autant plus que le titre, comme bon nombre de ceux des ouvrages de cet auteur, m'a bien plu.
Cette nouvelle met donc en scène une enquête à réaliser suite à la découverte macabre de plusieurs macchabées, découpés en morceaux à l'aide d'une arme médiévale (l'épée), ainsi que le témoignage d'une survivante parlant d'une attaque d'écureuils.
Et globalement, si le thème de cette enquête est bien barré et assez drôle, ça ne s'arrête que là.
Je n'ai pas pu retrouver l'humour du tome que j'ai lu... Enfin si en fait, mais celui du « creux » du précédent opus.
Et comme sortie de la situation coquasse, on rit plus jaune que franchement, et bien ça veut pas vraiment.
Nouvelle oblige (j'imagine), l'auteur a réduit (très) fortement le côté psychologique. Alors oui, dans une nouvelle, on n'a pas de place pour pondre un personnage bien brossé (encore que), mais là, on a vraiment à faire à des personnages en carton-pâte.
Et cela est encore pire quand on connait les personnages dépeint dans Fées, weed et guillotines (qui pour le coup étaient dépeints hauts en couleurs).
Ça fait plus que gâcher l'ouvrage...
Note
Un 09/20 pour ce livre.
Pour finir la situation amuse les 5 premières minutes... puis lasse, et rien ne permet de faire éclore un intérêt manifeste.
Cela dit, ne vous y trompez pas, je pense que c'est principalement le côté nouvelle qui a nuit tant Fées, weed et guillotines, sans être parfait, était une vraie tranche de rigolade.
Bref, ne tenez pas ce texte comme représentatif des écrits de l'auteur, et à tout le moins, passez votre chemin sur cet ouvrage (même pour un prix aussi modeste que celui-là).
Quatre-vingt-dix ans avant les péripéties du « Trône de Fer », Aegon, de
la lignée royale, surnommé l’œuf, court les routes incognito comme
écuyer d'un chevalier errant, Dunk. Au hasard des chemins, le duo se
voit convié par le fringant Jehan le Ménétrier à participer à un tournoi
richement doté qui sera le clou des noces de lord Beurpuits. Au
champion ira le grand prix, un inestimable œuf de dragon. Mais il
apparaît bientôt que les noces et le tournoi sont un nid d'intrigues et
d'ambitions, petites et grandes, et qu'une prophétie annonce de grands
événements.
De fait, après la rébellion, les partisans de Deamon Feunoyr, qui a
chassé quelques années plus tôt la fine fleur des chevaliers en exil de
l'autre côté de la mer, fomentent une nouvelle conspiration. Certains
souhaitent déposer le souverain légitime pour installer leur propre
prétendant. À leur corps défendant, Dunk et l'Œeuf se retrouvent au cœur du complot.
Impression
S'inscrivant dans le monde du trône fer, cette nouvelle fait suite aux 2 précédentes (le chevalier errant et l'épée lige, toutes deux lues mais non chroniquées sur ce blog).
Ces 3 nouvelles forment le récit des aventures de ser Duncan le Grand et l’Œuf, surnom que prend Aegon V Targaryen (un des frères du Mestre de la garde de la nuit, pour situer le tableau de ceux qui connaissent la série).
Voici donc la critique (rapide) de chacune des nouvelles qui compose ce receuil :
Rejet par l'Université de procédés diaboliques
Nouvelle qui retrace le fonctionnement de l'Université de l'Invisible, dans son processus de décision.
Je n'ai personnellement pas du tout accroché : ce procédé est mainte fois décrit dans les différents livres ayant un trait avec l'Université, et le contexte n'est que rapidement posé (taille de la nouvelle oblige).
Entre redite et absence de contexte sérieux, cette nouvelle n'a pas su m'envouter.
La Mort et tout ce qui s'ensuit
Une petite nouvelle rapide où la Mort rencontre un philosophe. Ce dernier ne souhaitant pas mourir essaye de l’embobiner avec sa rhétorique.
Une nouvelle assez amusante et courte. Mais il faut dire qu'avec LUI, les choses ne trainent jamais ^^.
Minutes de la réunion en vue de concrétiser le projet de fédération de scouts d'Ankh-Morpork
Compte-rendu d'une réunion sur l'administration d'Ankh-Morpork par les personnes qui comptent dans la ville. Cette nouvelle est amusante, faisant passer une auto-critique de la cité en tant que premier degré. Toutefois la forme de cette nouvelle est somme toute assez dérangeante et prive le lecteur de se voir "participer" à l'action. On est laissé de côté en simple spectateur et de ce fait, malgré l'humour, ne me laisse pas un souvenir immémorable au-delà de certaines piques truculentes.
La mer et les petits poissons
Une très bonne nouvelle, mettant en jeu les sorcières et leur magie... particulière.
Une nouvelle qui m'a beaucoup plus, sûrement parce que celle-ci est beaucoup plus longue que les autres, et permet ainsi de mettre en place une certaine atmosphère, et ce même si l'histoire est facile à deviner... car ici, ce n'est pas le scénario qui prime mais le plaisir de retrouver Mémé Ciredutemps d'une humeur assez particulière.
Cette nouvelle ne prend sa pleine saveur qu'avec la connaissance de ce personnage, et donc la lecture des annales (que je vous recommande plus que chaudement).
Le théâtre de la cruauté
Nouvelle qui ne m'a pas du tout plus. Je pense que, malgré le prologue instruisant du contexte, il me manque une grande part d'humour / culture anglais pour la comprendre. Sans intérêt lors de ma lecture, mais peut être ai-je loupé quelque chose ?
Drame de Troll
On y retrouve Cohen le Barbare, aventurier parmi les aventuriers et dont l'âge canonique se fait sentir.
Un véritable coup de cœur, où le "c'était mieux avant" est mis à l'honneur, mais avec une réflexion sur le sujet pas du tout anecdotique à mon sens.
Note
Au final un 13/20 pour cet opus. Il est agréable à lire, mais la moitié des nouvelles ne m'a pas convaincu plus que cela. Toutefois retrouver Cohen et Mémé vaut bien l'achat de ce livre.
Dans tous les cas, pour les fans uniquement, la lecture de ces nouvelles nécessitant la connaissance de l'univers du Disque-Monde pour en goûter la pleine saveur.