La Sonate hydrogène - Cycle de la Culture, tome 10 / Iain M. Banks

La Sonate hydrogène - Cycle de la Culture T10 de Iain M. Banks

Récit

La Galaxie est peuplée d'un grouillement de civilisations plus ou moins avancées parmi lesquelles la Culture tient une très bonne place. Lorsqu'une de ces civilisations, humanoïde ou autre, atteint un très haut niveau de développement, elle choisit généralement la Sublimation, c'est à dire qu'elle accède collectivement à un niveau supérieur de l'être. Personne ou presque n'est jamais revenu pour en parler ou ceux, très rares, qui l'ont fait se sont montrés incapables d'en dire quelque chose d'intelligible.
Une forme de transcendance ? Peut-être. Mais physique puisqu'il s'agit de passer aux dimensions supérieures que nous annonce la théorie des cordes et dans lesquelles s'ouvriraient une infinité de possibles que les Non-Sublimés ne peuvent même pas imaginer.

Les Gziltes, humanoïdes, alliés de la Culture mais qui n'y ont jamais adhéré, ont atteint ce stade et se préparent à une Sublimation générale. Mais les choses ne sont pas simples. Malgré leur très haut niveau de civilisation, les Gziltes ont développé une espèce de complexe de supériorité : dans leur plus haute antiquité, un Livre Sacré leur promettant un destin manifeste leur a été remis par les Zihdren, une civilisation depuis Sublimée qui leur a servi de Mentor.
Ce Livre Sacré avait une particularité : il contenait des prévisions scientifiques qui allaient se révéler exactes. De là à se considérer comme une espèce élue, il n'y avait qu'un pas que certains Gziltes ont franchi.

À la veille de leur Sublimation, un vaisseau Zihdren se présente qui doit délivrer un message. Il est détruit. Puis est détruit également le Quartier Général des Gziltes.
Tout cela ne concerne apparemment en rien la Culture. Mais quelques-uns de ses vaisseaux et de leurs Mentaux s'inquiètent du conflit possible et apprécient peu le funeste sort fait à l'envoyé Zidhren.
Parmi les Gziltes eux-mêmes, certains veulent savoir la vérité.

Impression

Et voilà... Dernier tome du Cycle de la Culture, dernier tome aussi écrit par l'auteur qui s'en est allé ensuite...
J'ai mis du temps à lire ce tome, parce que quelque part, pour moi, cela ferme un cycle que j'avais découvert durant ma jeunesse. Tristesse et joie mêlées donc à la lecture de ce dernier tome.

Et alors donc ?
Et bien il est bien le-dit tome. Pas le meilleur, mais bien.

Le thème principal de l'histoire est la recherche de vérité et ce que d'autres peuvent mettre en place pour que cette vérité ne soit pas trouvée.
Et quand il s'agit de chercher, manipuler ou enterrer la vérité, la Culture n'est jamais loin pour y ajouter son grain de sel voire son humble avis.

Ce tome nous met en scène une espèce voulant sublimé. Et de ce fait tout un tas d'espèces gravitent autour de cet évènement. Certaines comme voulant dire aurevoir à une civilisation amie. D'autres pour le fait historique et certaines parce qu'on ne connaît pas grand chose concernant ce qui se passe quand une espèce a sublimé.
Mettez tout ce petit monde ensemble, agitez le tout avec des actes apparament étranges, et ceci constitue un superbe appat pour la curiosité de la Culture et une nouvelle histoire rocambolesque.

Et puis le plaisir de découvrir un être ayant connu le début de la Culture, ça n'arrive pas tous les jours.

Note

Un 16/20 pour cet opus qui clôt de jolie manière un cycle. Parlant d'espèce ayant fait leur temps et partant pour un autre voyage, c'est thématique tant de la fin de ce cycle que de la fin de l'auteur.

Série : Cycle de la Culture

  1. L'Homme des jeux (lu et non chroniqué)
  2. L'Essence de l'art (lu et non chroniqué)
  3. L'Usage des armes (lu et non chroniqué)
  4. Une forme de guerre (lu et non chroniqué)
  5. Excession (lu et non chroniqué)
  6. Le Sens du vent (lu et non chroniqué)
  7. Trames (chroniqué)
  8. Les Enfers virtuels (chroniqué)
  9. La Sonate hydrogène (chroniqué)
  • Inversions (lu et non chroniqué) - roman hors cycle pouvant être lu à nimporte quel moment après L'homme des jeux

Le Stratagème du corbeau - L'Univers de l'Hexarcat, tome 2 / Yoon Ha Lee

Couverture livre - critique littéraire - Stratagème du corbeau - Tome 01 de l'Univers de l'Hexarcat - Yoon Ha Lee

Récit

Traître et fou sanguinaire mort depuis des siècles, mais stratège de génie qui n'a jamais perdu une bataille, le général Shuos Jedao a réussi à s'échapper après le massacre de la Forteresse des Aiguilles Diffuses. Il a pris possession du corps du capitaine Kel Cheris et s'est emparé d'un essaim de guerre envoyé en urgence dans la Marche Sectionnée pour repousser une incursion ennemie dans l'Hexarcat.
Mais quelles sont réellement ses intentions ?
C'est ce que va tenter de découvrir le lieutenant-colonel Kel Brezan. Saura-t-il se soustraire à l'emprise de Jedao ? Peut-il faire entièrement confiance à ses supérieurs ? Et que manigancent les six Hexarques des différentes factions ?

Impression

De retour dans cet univers si particulier, mêlant foi, mathématique et effets magique à singularité.

On reprend la suite du tome 1, après la destruction de l'essaim de Kel Cheris et dont manifestement, Shuos Jedao a réussi à s'extirper, se réservant le luxe de faire main basse sur un gros essaim Kel de l'Hexarcat au passage.

Cette fois-ci pas de nouvelle découverte de l'univers en tant que tel. Le premier tome constituait, notamment, une description des postulats de base du fonctionnement des différentes technologies, et ces postulats restent d'utilisation, sans grande découverte majeure à ce propos, mais conservant sa rigueur d'application rappelant la Hard-Science.
On est donc cette fois-ci en terrain connu « mathématiquement parlant », et c'est plus du côté sociologique que l'univers va apporter de nouveaux éléments à intégrer, notamment sur comment se traduit pour le peuple le régime du Haut-calendrier.

Côté histoire, la composante SF militaire reste de mise, mais elle est clairement épaulée par une composante d'intrigues. En effet, tout tourne sur pourquoi Shuos Jedao a pris en otage un essaim Kel ? Que va-t-il en faire ? Et arrivera-t-il à ses fins ?
L'histoire se compose autour de ces trois questions et permet clairement de mieux comprendre le système politique de l'Hexarcat.
Personnellement, j'ai anticipé la plupart des rebondissements - qui était somme toute assez visibles surtout quand on a bien en tête le premier tome - mais la découverte des rouages en jeu dans cette société fait facilement oublier ces facilités.

Les personnages principaux restent denses et bien écrits. Chacun ayant ses désirs et intérêts et traduisant des postures qui ne sont ni archétypales (ce qui pourrait être au regard des familles de l'Hexarcat) ni dénuées de fondements si l'on oublie notre moralité.
Et encore une fois, il y a toujours une dynamique d'évolution des personnages les uns au contact des autres qui est fort plaisante.

L'écriture reste fluide et on n'a plus l'obstacle des notions de base de l'univers à assimiler, ce qui fait que ce tome reste beaucoup plus abordable - on a payé le prix de l'accès au précédent tome.

Note

Un 16/20 pour ce livre.
Ce tome est toujours intéressant par le traitement à la fois de la SF en mode space-fantasy mathématique, mais aussi au travers des dynamiques des personnages et de la découverte des rouages internes de l'Hexarcat.
Si vous avez aimé le premier tome, ce second opus ne vous décevra pas, et il ouvre plein de perspectives possibles concernant le troisième et dernier tome.

Série : L'Univers de l'Hexarcat

  1. Le Gambit du renard (avis)
  2. Le Stratagème du corbeau (avis)
  3. [Revenant Gun (non traduit)]

Les Déchus - Nephilim : Intégrale, tome 1 / Fabien Clavel

Couverture livre - critique littéraire - Nephilim, intégrale, tome 1 : Les Déchus

Récit

Ils sont sept Nephilim à arpenter la Terre depuis l'aube de l'humanité, formant la fraternité de l’Hepta.
Immortels, ils sont liés aux cinq éléments : l’eau, l’air, la terre, le feu et la lune.
Déchus, ils recherchent leur savoir perdu et poursuivent une quête mythique, l’Agartha.
Traqués, ils fuient ceux qui veulent les détruire, les Rose+Croix.

Dans ce premier tome réunissant Le Syndrome Eurydice et Anonymus, Fabien Clavel narre le destin d’une poignée de ces Immortels.

Le Syndrome Eurydice :
À Paris, Jennifer, étudiante à la Sorbonne, sombre lentement dans la folie et la paranoïa. Victime de troubles hallucinatoires depuis son adolescence, elle se croit poursuivie par un mystérieux clochard roux. Après la découverte de trois cadavres bizarrement mutilés non loin de l'université, un jeu de piste aberrant parsemé de pièges et de faux-semblants l'entraîne dans une lente descente aux enfers... Délire schizophrénique ou impensable réalité ?
En équilibre sur la frontière ténue qui sépare la folie du surnaturel, Fabien Clavel détourne les mécanismes du polar traditionnel au service d'une captivante initiation à l'univers occulte des Nephilim.

Anonymus :
À Budapest, des jeunes femmes au corps atrocement mutilé sont retrouvées dans le parc Varosliget. La glaciale Ezechiel, inspecteur de police chargée de l’enquête, ne peut croire que ces meurtres sont l'œuvre d’Azarian, sulfureux chanteur de métal en tournée en Hongrie. Pourtant, tous les indices portent à croire qu’il y est lié.

Des sous-sols du métro parisien aux rues enneigées de Budapest, de vieux amis se retrouvent, des forces nouvelles s’éveillent, mais l’ennemi est déjà à l’affût. Et la grande chasse ne fait que commencer !

Impression

Ayant participé au foulancement du jeu de rôle Nephilim Légende, je m'introduis dans l'univers des Nephilim à travers ce premier tome de l'intégrale qui contient de fait la réunion des 2 premiers tomes initiaux à savoir Le Syndrome Eurydice et Anonymus qui racontent chacun une histoire indépendante mais qui s'insère dans la trame de personnages appartenant à une même fraternité d'immortel, la fraternité de l'Hepta.

Pour la compréhension de l'univers, nous suivons principalement :

  • Des Nephilims : créatures magiques immortelles composées d'un assemblage de 5 énergies d'éléments, appelées Ka-éléments, qui pour survivre à leur dissolution dans les flux magiques (la narcose) doivent s'incarner dans un corps humain.
    Cette incarnation oblitère complètement la personnalité du propriétaire du corps, même si le Nephilim a accès à l'entière mémoire (et les compétences) de la personne qu'il possède - ainsi qu'à ses propres connaissances et souvenirs.
    Fun fact : les humains sont les responsables de la déchéances (le fait qu'ils doivent parasiter les humains) de ces êtres magiques originels (appelés Kaim avant cette déchéance).
    Chaque Nephilim a un Ka-élément dominant qui va caractériser pour beaucoup leur caractère. Ce sont les :
    • Faerim : Nephilim gouverné par l'élément Terre (résistance, indépendance, rusticité, solitude) dont Wag est un représentant.
    • Pyrim : Nephilim gouverné par l'élément Feu (violence, force, action) dont Hærès est un représentant.
    • Onirim : Nephilim gouverné par l'élément Lune (rêverie, filouterie, instabilité, double-jeu) dont Azarian était un représentant avant sa malédiction.
    • Éolim : Nephilim gouverné par l'élément Air (réflexion, inaccessibilité, hautain, étude) dont Ezkiel est un représentant.
    • Hydrim : Nephilim gouverné par l'élément Eau (adaptabilité, force qui cache son jeu) - pas de représentant dans ce premier tome.
  • Des Sélénims : Anciens Nephilims qui ont vu leur Ka-lune être corrompu en Ka-lune noire (pour différentes raisons). Ils sont les représentants de l'élément (la Lune Noire) lié à la mort et la duperie (le lien avec la Lune se retrouve).
    Contrairement aux Nephilims, ils conservent à vie (sic) le dernier corps qu'ils possèdent. Ils deviennent de fait peu sensible aux autres Ka-éléments mais pour survivre se nourrissent des sentiments forts des produits par les humains - et principalement les émotions négatives.
  • Des Ar-kaim : nouveaux types d'être magiques qu'on découvre dans le livre.

Le Syndrome Eurydice

Ceci étant posé, nous allons dans Le Syndrome Eurydice, suivre Nej, jeune étudiante en crise psychiatrique et Weg, Nephilim cherchant à terminer une quête qu'il a commencée il y a 150 ans environ.
On découvre au fur et à mesure à la fois l'existence de ces êtres magiques et immortels, ainsi que certains de leurs opposants à travers la recherche de l'accomplissement de cette quête qui se rapproche d'un policier mais sur une thématique ésotérique (même si la composante est tout à fait accessible).

Les personnages de Weg et Nej y sont très bien posés. On apprend à les connaître avec délectation, notamment leurs failles respectives, et leur quête est, de mon ressenti, moins intéressante que leur découverte mutuelle. Hærès est moins accessible (normal pour un Pyrim), mais donne un bon contrepoint à la découverte des 2 personnages principaux, leur donnant par contraste plus de profondeur.

L'écriture y est sobre, sombre et fluide, donnant une certaine neutralité à ce récit, et lui donnant plus de corps, bien que traitant de créatures magiques dans notre monde contemporain à nous.

Un autre point sympathique, c'est que le récit se passant dans les années 2000, dans notre monde, on se reconnait bien dans le récit, et si vous connaissez Paris, on se voit vivre l'aventure dans les ruelles qu'on a déjà parcourues.

Anonymous

Concernant la seconde partie, celle-ci est moins prenante.
On continue avec une écriture sombre, sobre et fluide. Le cadre change, mais reste toujours aussi prenant.
Le personnage d'Azarian (Sélénim de son état) est intéressant, beaucoup plus proche des humains que les Nephilims.

Par contre le personnage d'Ezekiel (Éolim) m'a profondemment ennuyé.
Certes son attitude hautaine n'aide pas à s'identifier au personnage. Mais ce que je lui reproche c'est plus son attitude, qui au-delà d'hautaine, est clairement navrante en termes de réflexion. Elle, qui est censée représenté les Nephilims réfléchis, ses actions ressemblent plus à la va comme je te pousse.
Pas besoin de se renseigner avant de foncer dans un plus que probable piège.
Pas besoin de réfléchir au fait que ses actions vont forcément avoir des conséquences...

Ajoutons à cela qu'autant à Paris, les Rose+Croix étaient au taquet pour réussir à repérer les Néphilims, autant ceux présents à Budapest sont totalement aveugle pour louper le comportement totalement inhumain d'Ezekiel - à mon sens bien plus significatif que celui d'Azarian qui n'est pourtant pas d'une subtilité violente.
C'est dommage car autant à Paris on sentait que les Nephelims avaient besoin de la jouer un minimum finaude, autant à Budapest, c'est quartier libre.

Note

Un 16/20 pour ce livre, décomposé en 18 pour Le Syndrome Eurydice et 14 pour Anonymus qui n'a clairement pas la même ampleur que la première partie, même si l'histoire en elle-même n'est pas mauvaise.

Je vais en tout état de cause continuer la lecture de cette série, ne serait-ce que parce qu'il s'agit d'une très bonne introduction au monde des Nephelim. En effet, il n'est nul besoin de connaître l'univers pour le lire, même si en avoir les codes permet de mieux contextualiser certaines scènes.

Série : Nephilim

Le cycle de l'Hepta

  1. Nephilim, intégrale T1 : Les Déchus (avis)
    1. Le Syndrome Euridyce
    2. Anonymus
  1. Nephilim, intégrale T2 : L'éveil (avis)
    1. Les Dracomaques
    2. L'Effet Orphée
    3. L'Artefact de Lathil

Le cycle des Phénix

  1. La Brûlure du phénix (non lu)
  2. Le Sabre et le fou (non lu)
  3. Dans l'œil de l'Aleph (non lu)

Romans indépendants

  1. Le Chant de la Terre (non lu)
  2. Les Limons du temps (non lu)
  3. La Porte des Limbes (non lu)
  4. Les Vélins Carminae (non lu)

Le Xéol - Le cycle d'Alamänder, tome 3 / Alexis Flamand

Couverture livre - critique littéraire - Alamänder - Le Xéol

Récit

Vous pensez tout savoir de la Fantasy ? Quelle erreur ! Partez donc pour Alamänder !
Encore vous ?
Décidément, vous cherchez les ennuis.

À bord du Locust, énorme vaisseau filant à travers le champ carnivore, Jon et ses compagnons sont engagés dans une course poursuite contre Vilo, le savant en bocaux. Sur leur route, les obstacles s’accumulent et risquent de changer à jamais la face d’Alamänder.
En première ligne, les sinistres Xéols choisissent après toutes ces années de révéler leur vraie nature.
Yamataëh, rival titanesque d’Anquidiath, décide lui aussi d’entrer dans la danse.
Enfin, les Mehnzotains spéculent sur la fragilité du royaume et lancent leur puissance thaumaturgique à l’assaut de la capitale.

Le tome 3 d’Alamänder voit l’horizon s’assombrir. Les enjeux se précisent, les héros malmenés par les forces en présence tentent de tirer leur épingle du jeu dans un univers original mêlant intrigues, action et créatures étranges, sans oublier une bonne dose d’humour.
Comme les précédents, le présent ouvrage peut être la cause de perturbations physiques et mentales. Ne venez pas vous plaindre ensuite.

Impression

Voici le troisième tome du cycle d'Alamänder.
Toujours dans la suite des premiers tomes, ce roman prend toujours le contre-pied des canons de la Fantasy en développant de nouvelles étrangetés spécifiques au monde d'Alamänder en plus de celles déjà développées dans les 2 premiers opus.
Ainsi poulpes géants, céréaliers-guerriers, blé carnivore et autres joyeusetés vous attendent à la lecture.

Dans le précédent tome, nous avions découvert Ker Fresnel, capitale du Kung-Bohr et son fonctionnement quelque peu particulier.
Et bien voilà que les mehnzotains s'en vont à son attaque, ce qui risque particulièrement de changer la physionomie de la capitale.

Cette fois-ci, on est moins dans la découverte du monde que l'action.
Ker Fresnel est attaquée, et les découvertes sur le monde d'Alamänder se font principalement in media res. Cela dit, beaucoup de chose en ressortent en termes de world-building, ce qui est particulièrement intéressant : j'ai personnellement plus suivi l'action pour découvrir les nouvelles étrangetés de ce monde que pour l'attaque elle-même (même si elle reste dans les mémoires).

Le rythme de ce livre est donc en toute logique haletant, même si la gestion de l'action est elle-même détournée par le côté loufoque de nos bons kung-bohriens, mais pas que, puisque les Xéols nous offrent aussi de jolies (sic) surprises.

En tout état de cause, c'est une belle histoire qui nous est conté, mais par contre on sort quelque peu de la partie enquête de notre questeur.
Mais on ne change pas les habitudes qui gagnent, Jonas est toujours présent à l'insu de son plein gré, mais pas pour les mêmes raisons. Ça ravira sans doute celles et ceux qui comme moi aimons à voir notre questeur essayer de se débattre avec les loufoqueries... euh réalités... de ce monde.

Retzel, notre adorable démon, est toujours de la partie, à savoir agaçant, insaisissable et adorable, même s'il ressort de ce tome qu'il pourrait être bien plus que ce qu'il semble être. Cela ne peut que présager de bonnes perspectives.

L'histoire de la fondation des T'Sank se complète, même si j'y ai trouvé un rythme bien trop lent, ce qui a tendance à rendre cette partie là bien moins palpitante alors qu'elle est une clef importante à la trame principale de la saga.
C'est dommage et nuit à l'ensemble je trouve.

Côté intrigues, pas grand-chose à se mettre sous la dent. On est plus au niveau de renversements de situation liés aux aléas de la guerre, et la partie intrigue, même si toujours sous-jacente, laisse le pas à l'action ce qui est un brin dommage. Toutefois l'ensemble laisse présager que les intrigues seront de retour en force prochainement. Je compte sur le sadisme de l'auteur pour ça.

Enfin, un des traits caractéristique de ce livre, l'humour, est toujours aussi omniprésent dans ce livre. Tout en réussissant à ne jamais être en avant plan et à ne pas étouffer l'histoire, le fonctionnement de ce monde fournit toujours des explications tout à fait convaincantes pour ce qui est de la raison d'être de ces loufoqueries. Un must donc.

Un petit bémol toutefois lié à ce que j'appellerai un deus ex machina, qui même s'il est introduit depuis le début du livre, est à mon sens un poil trop puissant pour ne pas me faire tiquer.

Au final, un poil moins conquis que par les deux premiers opus, mais toujours conquis quand même. La lecture de cette saga est donc toujours conseillée, car malgré quelques points en retrait, on reste sur du très bon.

Note

Un 16/20 pour ce livre. Un monde décalé, fouillé et qui se tient.
De l'humour savamment dosé, qui est à la fois présent quasiment tout le temps, mais qui s'intègre dans l'univers comme étant naturel.
De l'action bien traitée mais un retrait sur les intrigues croustillantes.

Toutefois, on sent que le monde ne s'en tiendra pas là (le fil rouge de Vilo n'étant pas terminé et prenant clairement de l'importance) et que la suite saura fournir du fil à retordre.

Série : Alamänder (Le cycle d')

  1. Le T'Sank (chroniqué)
  2. Le Mehnzotain (chroniqué)
  3. Le Xéol (chroniqué)
  4. Le YArkanie (non lu)
  5. La Nef Céleste (non lu, nouvelle édition comprenant le 5ème tome ? (entre autre))


Le Testament d'involution - Le bâtard de Kosigan, tome 4 / Fabien Cerutti

Couverture - Le Testament d'involution - Le bâtard de Kosigan, tome 4 - de Fabien Cerutti

Récit

Et si l’origine du plus grand lac de la région de Cologne avait un rapport avec une prophétie réalisée en 1341 ?
Et si cette même année, le chevalier de Kosigan avait réveillé des forces qui le dépassent ?
Et si le destin de sa postérité se jouait cinq siècles plus tard dans la cave voûtée d’un bistrot parisien ?
Et si les secrets révélés dans ce livre étaient dangereux ? Et qu’en les découvrant, vous deveniez complice…

Impression

Dernier tome de ce cycle (mais les événements laissent la place à la possibilité qu'un second cycle puisse suivre), ce livre clos la saga en prenant place directement après la fin du tome 3, où l'on retrouvait nos 2 Kosigan en de bien mauvaises postures.

La trame du livre se découpe donc toujours en 2 parties entremêlées, celle se passant fin XIXème et celle de son descendant au début du XXème siècle.

Kergaël de Kosigan (XXème)

Dans cette partie, nous trouvons enfin les explications de ce qui a pu se passer, et de comment cela c'est passé, pour que la magie disparaisse de notre vie.
Une partie intéressante en termes de background puisque pour le coup, on va, à tout le moins dans les grandes lignes, apprendre les tenants et aboutissants de la lutte de ceux qui prônent la magie, de ceux qui veulent la voir réduite au silence... À tout le moins pour les autres.

Le gros bémol toutefois, c'est que plusieurs éléments sont quand même plus qu'évidents, et du coup toute la partie d'enquête sur la fortune de Kergaël m'a semblé soit trop longue soit trop peu complexe.
En bref ça manque d'enjeux, même si on est plus que ravi de voir nos déductions se voir confirmer ou non.

L'ensemble garde toujours la force de sembler possible, à défaut de probable pour ce qui concerne l'intégration de la magie dans notre Histoire.

On notera par ailleurs que la fin de cette trame est particulièrement truculente. En tout cas, j'ai adoré comment l'auteur a su réintégrer l'ensemble du récit et des actions dans notre histoire actuelle, mine de rien, tout en subtilité.

Pierre Cordwain de Kosigan (XIVème)

De son côté Pierre Cordwain de Kosigan poursuit ses activités consistant principalement à intriguer avec tout le monde, remuer le tout et voir quels sont les marrons qu'il peut sortir du feu.
Comme d'habitude me direz-vous, certes, mais là on est vraiment au niveau supérieur : entre 3 à 4 partitions à jouer autour des mêmes éléments centraux, avec tout de même 2 points cruciaux à gérer, à savoir le devenir du monde d'une part (une paille comme on dit), et sans doute le plus important pour le Bâtard, son histoire à propos de sa mère et de ce qui tourne autour de ce qu'il est.
Les enjeux sont donc particulièrement enlevés, et les joueurs particulièrement retors. Le Bâtard a-t-il trouvé ses limites dans ce dernier tome ?
Une seule façon de le savoir : lire ce livre (oui je suis mesquin).

En tout état de cause, un joli final pour le Bâtard qui fait autant appel à la dextérité de son bras d'épée qu'à celle de sa langue.

Le seul bémol que je pourrai émettre, c'est une fin à base de beaucoup d'ellipses temporelles. C'est dommage car ça donne l'impression de vouloir clore le cycle, sans vouloir aller jusqu'au bout. En effet manifestement il y a beaucoup de matière encore à exploiter, et cette fin semble dire que peut-être que l'auteur en restera là avec ce monde... Ce qui est bien dommage à mon sens.
Après cela permet aussi de bien recoller les deux trames temporelles, mais on n'était pas non plus à un mystère non résolu prêt.

Côté personnages, on reste dans la suite directe du précédent tome, puisqu'il en est la continuation directe.
En somme, de Kosigan est égal à lui-même en termes de tortuosité, au point de risquer de perdre ses propres collaborateurs. Ses proches lieutenants conservent leur épaisseur et se révèlent plus ou moins décisif dans l'aventure. En tout état de cause, ils servent réellement.

Enfin, on conserve ce mélange de récit historique mêlée de magie et du pouvoir des contes et légendes. Toujours aussi plausible, d'autant plus avec le final de la trame du XXème siècle.
La qualité la plus importante de ce cycle à mon sens et qui a le mérite d'être constamment là, mise en lumière, mais sans empiéter sur l'histoire. Du grand art en somme.

Note

Un 16/20 pour ce livre, qui termine la saga de manière plus qu'honorable. Il est juste dommage que la trame du XXème me soit apparu si facile à deviner et cette façon de conclure pour la fin du XIVème ; même si clairement le final de cette trame temporelle est plus que classe.
Un joli final, même si je le trouve fondamentalement moins bon que les autres opus. Cela dit rien de bien dramatique... Et en espérant avoir l'occasion de lire les parties passées sous ellipses de notre bâtard à la langue pendue.

Série : Le Bâtard de Kosigan

  1. L'Ombre du pouvoir (chroniqué)
  2. Le Fou prend le roi (chroniqué)
  3. Le Marteau des sorcières (chroniqué)
  4. Le Testament d'involution (chroniqué)

Le Sceptre et le sort - Le Royaume magique de Landover, tome 3 / Terry Brooks

Couverture livre - critique littéraire - Le sceptre et le sort - Le Royaume magique de Landover T03 de Terry Brooks

Récit

À la cour de Landover, Questor Thews, le maladroit mage royal, a encore fait des siennes : par la faute d'un sortilège mal maîtrisé, le scribe Abernathy se retrouve projeté sur Terre, aux mains de son pire ennemi, tandis qu’à sa place apparaît une mystérieuse bouteille.
Les affaires se compliquent lorsque ladite bouteille se révèle être l’antre d'un Darkling, un démon corrupteur capable d’exaucer tous les vœux. Comment résister à la tentation d’un tel pouvoir ? Pauvre Ben Holiday, qui ne sait plus où donner de la tête ! Les problèmes s’accumulent et risquent de mettre le royaume à feu et à sang.
Ah ! décidément, être roi n’est pas un métier de tout repos !


Remerciements

Ce troisième tome fait partie de l'intégrale qui m'a été fournie dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de Babelio. Merci à eux d'avoir pu me faire découvrir ainsi les 3 premiers tomes de cette saga.
L'intégrale n'étant que la compilation stricte des tomes initiaux, je termine ici la critique du dernier tome constituant l'intégrale.

Impression

Pour commencer cet avis sur ce troisième tome, quoi de mieux que de commencer par s'interroger sur ce titre. Car déjà en soi, « le sceptre et le sort », moi ça ne me vend pas spécialement du rêve. C'est tout personnel, d'accord, mais quand on ajoute à cela le fait que, si c'est bien un sort qui est à l’origine de l'ensemble des péripéties de ce tome, de sceptre il n'en n'est nullement question. Je crois même pouvoir affirmer qu'en dehors du titre, le mot ne doit même pas être écrit quelque part... C'est quand même plus que dommage d'avoir un titre non vendeur et qui en plus tombe à côté de la plaque question histoire...
Surtout que le titre anglais « Wizard at Large » ne fait même pas intervenir ce mot... Si vous avez une explication, parce que là je ne vois pas trop.

Dans ce tome on démarre directement dans l'action par... une bourde de notre Merlin, pardon, de notre mage en chef, qui transfert un homme d'aspect de chien directement dans notre monde à nous.
Il va sans dire que l'espérance que tout aille bien pour lui est quelque peu limitée.
Ben va donc essayer de partir à sa recherche, d'autant plus rapidement qu'en lieu et place d'un scribe royal, on écope d'un mauvais génie qui a pour but de faire ressortir les pires choses des personnes faisant appel à ses services.

Toujours sur la base d'une trame relativement simple, même si plus étayée que pour les précédents tomes, on suit les aventures abracadabrantesques du roi et de ses loyaux sujets, aux prises avec le monde réel d'une part et avec un génie du mal par ailleurs.

L'originalité tient plus du traitement de la partie se passant dans notre monde, puisque la quête côté Landover reprend un sillon tracé habituel d'embûches qu'il va falloir surmonter. On est désormais habitué à cela, et le changement induit par l'aventure dans notre monde apporte un peu de fraicheur bienvenue.

Côté actions, le récit va bon train, enchaînant embûches et recherche de solutions pour y palier. Ces dernières étant globalement suffisamment variées pour que pas une fois on ne ressente une impression de déjà-vu.

Autre point intéressant, ces aventures nous permettent de mieux appréhender le passé des personnages ainsi que l'inimitié légère mais toujours présente entre le scribe et le mage en nous replongeant dans la genèse de cette dernière au fil du tome.

Note

Un 16/20 pour ce livre.
Comme pour les deux premiers tomes, simplicité est le maître mot encore ici. Cela n'est pas gênant car continuant dans la droite ligne des premiers tomes, et on gagne un peu plus d'information sur le passé de personnages clefs, ce qui donne le sel de ce voyage au pays des contes pour adultes.
Au final une lecture très agréable donc.

Série : Royaume magique de Landover (Le)

  1. Royaume magique à vendre ! (chroniqué)
  2. La licorne noire (chroniqué)
  3. Le sceptre et le sort (chroniqué)
  1. La boîte à malice (non lu)
  2. Le brouet des sorcières (non lu)
  3. Princesse de Landover (non lu)

Royaume magique à vendre ! - Le Royaume magique de Landover T01 de Terry Brooks

Couverture livre - critique littéraire - Royaume magique à vendre ! - Le Royaume magique de Landover T01 de Terry Brooks

Récit

Landover est un authentique royaume magique, livré au complet avec créatures féeriques et sorcellerie incluses, exactement comme la publicité l'avait promis. Alors Ben Holiday l'a acheté... un million de dollars. Ce n'est qu'après qu'il a découvert que la pub avait soigneusement négligé de mentionner certains détails...
Comme le fait que le royaume tombe en ruine, par exemple. Faute d'un roi pour unir les barons, les impôts ne sont plus collectés. Un dragon de très mauvaise humeur ravage la campagne tandis qu'une sorcière maléfique fomente la destruction de... tout. Et comme si ça ne suffisait pas, le seigneur des démons provoque tous les prétendants au trône de
Landover en un duel à mort que nul mortel ne peut espérer gagner.
Sauf que Ben a un truc typiquement humain dont aucune magie ne peut venir à bout : il est têtu comme une mule...


Remerciements

Ce premier tome fait partie de l'intégrale qui m'a été fournie dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de
Babelio. Merci à eux d'avoir pu me faire découvrir ainsi les 3 premiers tomes de cette saga.

L'intégrale n'étant que la compilation stricte des tomes initiaux, j'en ferai donc la critique tome par tome.

Impression

Ce premier tome introduit l'univers et notre héros principal Ben Holliday, qui a bien besoin de vacances car s'étant réfugié dans le travail à la suite de la mort de sa femme.
Comme on ne fait pas les choses à moitié, autant les prendre dans un royaume féerique vous ne pensez pas ?
Je vous laisse la lecture de ce livre pour savoir comment on peut en arrivé là, mais ce qu'il faut savoir c'est que ce premier tome est bon.

Oh, il ne faut pas s'attendre à du très grand art, mais le livre fait clairement le travail.
La lecture y est certes relativement simple : l'histoire, sans grande originalité, va présenter une quête que le héros devra résoudre en parcourant un chemin semé d'embûches.
Cela pourrait donner l'impression qu'on pourrait s'y ennuyer, et bien pas du tout.
L'écriture est simple, et porte cette histoire simple, sans se prendre au sérieux. Une lecture clairement pour se vider l'esprit et revenir aux débuts de la Fantasy.

Pas de monde hyper-fouillé ou de récits à tiroirs. Non, rien que de la simplicité. Mais de la simplicité sans prise de tête et parfaitement cohérente.
On se retrouve plus à lire un conte de fée pour grands... Et ça prend bien.

On a clairement pas peur pour le héros, ni besoin de chercher bien loin comment les événements vont se résoudre, mais ça contribue totalement à l'univers décrit : féérique et simple.

Le fait que Ben et ses acolytes présents pour l'aider ressemble à une troupe de jeunes héros malgré eux au niveau 1 de leur progression ajoute cette touche humoristique légère qui parachève le tout.

Note

Un 16/20 pour ce livre.
Simplicité est le maître mot de ce premier tome, qui s'il ne réserve pas de grosses surprises, nous emmène dans un autre monde pour y découvrir, sans se faire de nœuds au cerveau.
Une lecture très agréable donc pour ce premier tome.

Je m'en vais évidemment lire la suite promptement.

Série : Royaume magique de Landover (Le)

  1. Royaume magique à vendre ! (chroniqué)
  2. La licorne noire (chroniqué)
  3. Le sceptre et le sort (chroniqué)
  1. La boîte à malice (non lu)
  2. Le brouet des sorcières (non lu)
  3. Princesse de Landover (non lu)

Druide de Olivier Péru

Couverture livre - critique littéraire - Druide - Olivier Péru ou Oliver Peru

Récit

1123 après le Pacte.
Au nord vivent les hommes du froid et de l'acier, au sud errent les tribus nomades et au centre du monde règnent les druides. 

Leur immense forêt millénaire est un royaume d'ombres, d'arbres et de mystères. Nul ne le pénètre et tous le respectent au nom du Pacte Ancien. 
Les druides, seigneurs de la forêt, aident et conseillent les hommes avec sagesse mais un crime impensable bouleverse la loi de toutes les couronnes : dans la plus imprenable citadelle du Nord, quarante-neuf soldats ont été sauvagement assassinés sans que personne ne les entende seulement crier.
Certains voient là l’œuvre monstrueuse d'un mal ancien, d'autres usent du drame comme d'un prétexte pour relancer le conflit qui oppose les deux principales familles régnantes. 

Un druide, Obrigan, et ses deux apprentis ont pour mission de retrouver les assassins avant qu'une nouvelle guerre n'éclate. Mais pour la première fois, Obrigan, l'un des plus réputés maître loup de la forêt, se sent impuissant face à l'énigme sanglante qu'il doit élucider… Chaque nouvel indice soulève des questions auxquelles même les druides n'ont pas de réponses.

Impression

Pour commencer, parlons couverture. Celle-ci est superbe d'une part, mais par ailleurs, ayant été faite par l'auteur lui-même, elle cadre parfaitement avec le récit. Regardez-là. Si elle vous inspire, c'est sans doute que l'atmosphère du livre va vous plaire.

Ce récit est une sorte de « policier », sauce dark-fantasy. On commence par l'envoi d'un druide et ses 2 disciples pour aller enquêter sur les meurtres de 49 soldats perpétrés au sein d'une citadelle. Et c'est le suivi de cette enquête, pour en découvrir les auteurs qui nous mènera, comme un fil rouge, vers la découverte d'un monde particulièrement travaillé, d'un passé riche et d'un présent anxiogène.

Un des grand atout de ce livre est de savoir mêler un rythme que j'ai trouvé relativement lent, en lien avec le temps de la haine, des intrigues, et autres préparatifs guerriers, avec des évènements rapides et intenses qui parcourent l'ensemble de cette histoire.
Le tout se combinant d'une manière parfaitement ajustée.

Un autre point c'est qu'il s'agit clairement de dark-fantasy. Âme sensible s'abstenir. Entre meurtres et combats, les descriptions servies par l'auteur sont... « chatoyantes ». Personnellement, j'adhère, d'autant plus que rien n'est gratuit, et tout s'inscrit complètement dans l'histoire. Mais ça peut demander d'avoir un estomac un minimum bien accroché.

Côté personnages, on est superbement servi : personnages tout en gris, convictions et croyances différentes selon les protagonistes. Un grand travail de profondeur psychologique pour chacun des personnages importants. Du dense et du cohérent donc. Parfait pour mener une histoire bien ficelée.

Le côté qui m'a beaucoup moins séduit, par contre, c'est le côté prévisible de bon nombre d'évènements. Peut-être qu'à trop fouiller les personnages, j'en arrivais à déduire un certains nombre de choses, mais il faut dire aussi que parfois, c'est quand même téléphoné 15 pages à l'avance.
Et pour le coup, ça fait perdre beaucoup à l'atmosphère qui a su se faire par ailleurs oppressante.
Un grand dommage pour moi qui adore les intrigues.

Côté écriture, je l'ai trouvée très envoutante. On plonge dans les décors, on ressent l'ambiance dans laquelle progressent les différents protagonistes... On retrouve le lien avec la couverture, qui je trouve, fournit un peu de cet effet.

Note

Un 16/20 pour ce livre qui a de très bonnes qualités tant niveau ambiance que densité des personnages, mais qui perd beaucoup du fait de la facilité avec laquelle une grande partie de l'histoire se devine. C'est vraiment dommage, cela dit, cela est resté un plaisir à la lecture et ça augure du bon pour le reste de ses œuvres (ce qui peut se confirmer avec mes chroniques sur sa série
Martyrs)




Les Bas-fonds de Mesa - Honor Harrington : La Couronne des esclaves, tome 3 / David Weber et Eric Flint

Couverture livre - critique littéraire - L'Univers d'Honor Harrington, tome 6 - partie 1 : Les bas-fonds de Mesa David Weber et Eric Flint

Récit

Dans la galaxie humaine, l’éclairage a changé ; les relations géopolitiques ont été bouleversées. L’Empire stellaire et la République de Havre ont fait la paix. Les deux nations ont découvert l’ennemi dans l’ombre : le mystérieux Alignement mesan.
L’Alignement mesan : une conspiration séculaire dont le but n’est rien moins que d’imposer à l’humanité une hiérarchie génétique. 
L’Alignement mesan, trafiquant d’esclaves à l’origine de la longue guerre entre Manticore et Havre.
L’Alignement mesan, qui dresse désormais la puissante Ligue solarienne contre les ennemis réconciliés.
Mais quels sont aujourd’hui ses plans ? Il faut en apprendre davantage. Un retour sur Mesa s’impose à ceux qui en ont dévoilé les méfaits : les maîtres espions manticorien et havrien, Anton Zilwicki et Victor Cachat. Ce sera une immersion de tous les dangers dans les bas-fonds de la planète, parmi les cissecs, les sous-citoyens de ce monde soumis à la férule d’une classe dominante brutale.

Les bas-fonds de Mesa fait suite à La couronne des esclaves et à Torche de la liberté.

Couverture livre - critique littéraire - L'Univers d'Honor Harrington, tome 6 - partie 2 : Les bas-fonds de Mesa David Weber et Eric Flint

Place dans le cycle

Ce tome fait directement suite à Torche de la liberté, et se passe en parallèle des événements de L'Orage gronde, mais cette fois-ci côté de ce qui se passe sur Mesa. Il fini à la même période à laquelle se fini L'ombre de la liberté qui relate ce qui se passe dans l'amas de Talbot.
Il clos un arc dans la série annexe tenant plus du roman d'espionnage à grand renfort d'action que du space-opéra militaire fourni par les autres tomes de l'Univers d'Honor Harrington ou de la série principale d'Honor Harrington.

Cela dit, cet arc s'inscrit pleinement dans les évènements qui lient tous ces livres. De ce fait, la lecture des tomes précédents de la série : Torche de la liberté et de ceux de la série principale (En mission et L'Orage gronde) est indispensable pour pouvoir suivre les rebonds militaro-politique entre les divers protagonistes que sont l'Empire de Manticore, Mesa et la Ligue solarienne, et la République de Havre. Il est de plus très pertinent de lire au préalable L'ombre de la liberté, afin de ne pas s'auto-spoilé certains détails.
Ça peut sembler un peu confus comme ça, mais bon, on arrive pas au 6ème tome d'un fork d'une série principale en contenant 13 sans un minimum de bagages.
On peut toutefois noter que la lecture du seul arc La couronne des esclaves - Torche de la liberté - Les bas-fonds de Mesa peut se faire en restant totalement cohérent et compréhensible, mais clairement, vous louperez plein de subtilités et de plus, ce ne sont clairement pas les meilleurs tomes de la saga (même si ce dernier est bien meilleur que les précédents que je n'ai pas chroniqué car lu avant la tenue de mon blog).

Impression

Après cette digression sur la place de ce tome dans le cycle, passons au contenu.

Comme d'habitude avec cette série, et de manière générale avec l'Atalante, les couvertures sont, je trouve superbes.
Comme d'habitude avec cette série, le livre anglais a été découpé en 2 tomes - à priori pour éviter de faire un livre trop épais. C'est sans doute vrai, mais ça coûte un bras du coup. D'un autre côté, quand on en arrive là dans la série, on est tellement accro que de toute façon, on n'est plus à ça près.

Un bon opus qui clos le cycle d'espionnage s'intéressant aux agissement de Cachat (République de Havre) et Zilwicki (Empire de Manticore), initialement dans deux camps en guerre, mais qui, la paix passant par là, ont l'occasion de faire des étincelles en s'associant.

Ce tome permet de faire le lien et de préciser des éléments présents en marge dans le cycle principal, mais toutefois essentiels quant à leurs conséquences.

Contrairement aux autres tomes, pas (ou très peu) de partie liée à l'espace, mais retour sur terre où les auteurs peuvent exprimer la partie militaire liées à des engagements terrestres.
L'action est prenante, et réussie à allier tactique militaire et récit au cœur de l'action.
Pour ceux qui aiment, c'est très bon.
À titre personnel, je préfère les combats spatiaux car il manque ici la composante temps et tension dans l'attente d'un résultat qui n'est présente que dans les combats spatiaux du fait des distances d'engagement, mais c'est vraiment très bon quand même.

Côté scénario, c'est plutôt basique. Nos espions sont là pour découvrir une information, et pour ce faire, vont devoir... improviser.
Pas / peu de chamboulement dans ce scénario très linéaire, mais qui fait le job.

On y découvre par ailleurs pas mal de détails sur la structure qui sous-tend l'alignement mesans - cet ennemi dans l'ombre sur lequel la lumière se fait de plus en plus - et ainsi mieux saisir les forces / faiblesses de cet ennemi... ainsi que leur véritable objectif.
C'est donc un tome, au-delà de l'aspect action, qui apporte beaucoup sur le background de l'univers.
Un grand plus quand on est fan de cette série.

Note

Un 16/20 pour ce tome. Un bon opus de cette série annexe et qui apporte pas mal d'informations sur l'univers et fourni de belles batailles terrestres.
Le scénario trop linéaire ne permet pas d'obtenir plus qu'un 16 selon moi, mais permet de clore en beauté l'arc de La couronne des esclaves qui pour le coup était en deçà des autres tomes de la série principale ou annexe en terme de qualité.
Je vous en conseille donc la lecture.

De manière générique l'ensemble de la série, et particulièrement la série principale d'Honor Harington est un vrai délice que je recommande chaudement, pourvu que le space-opéra militariste, avec des bases scientifiques ne fasse pas peur.

Série : Cycle d'Honor Harrington

Série principale

  1. Mission Basilic (déjà lu)
  2. Pour l'honneur de la reine (déjà lu)
  3. Une guerre victorieuse et brève (déjà lu)
  4. Au champ du déshonneur (déjà lu)
  5. Pavillon de l’exil (déjà lu)
  6. Mascarade silésienne (déjà lu)
  7. Aux mains de l’ennemi (déjà lu)
  8. La disparue de l'enfer (déjà lu)
  9. Les cendres de la victoire (déjà lu)
  10. Plaies d'honneur (déjà lu)
  11. Coûte que coûte (déjà lu)
  12. En mission (déjà lu)
  13. L'orage gronde (avis)
  14. Sans concession (avis)

La Couronne des esclaves

  1. La couronne des esclaves (déjà lu)
  2. Torche de la liberté (déjà lu)
  3. Les bas-fonds de Mesa (avis)

Saganami

  1. L'ombre de Saganami (déjà lu)
  2. L'ennemi dans l'ombre (déjà lu)
  3. L'ombre de la liberté (avis)
  4. L'ombre de la victoire (avis)

Autour d'Honor

  1. Autour d'Honor (avis)
  2. Les Mondes d'Honor (avis)
  3. Une aspirante nommée Harrington (avis)
  4. Au service du sabre (non lu)
  5. [In Fire Forged (non traduit)]
  6. [Beginnings (non traduit)]

Guide

  1. Honorverse (non lu)
  2. La maison d'acier (non lu)

Fées, weed et guillotines de Karim Berrouka

http://www.livraddict.com/biblio/livre/fees-weed-et-guillotines.html

Récit

La dernière fois que Jaspucine a mis un pied dans le monde des hommes, elle en a littéralement perdu la tête : la Révolution française n’a pas été une période très profitable pour les créatures féeriques. Sauf pour Zhellébore, l’enfoirée qui l’a envoyée à l’échafaud. La vengeance étant un plat qui se mange froid, Jaspucine est bien décidée à retrouver la traîtresse. Même si pour cela elle doit s’attacher les services d’un détective. Mais à force de remuer ciel et terre, c’est sur une conspiration bien plus grande que la fée et l’enquêteur vont tomber.

Impression

Principalement choisi pour son titre qui m'a fait sourire et les bonnes critiques qui l'accompagne, ce livre est tombé dans ma PAL, en me disant pourquoi pas.

L'histoire en elle-même est un simili-policier en environnement féérique. Simili-policier, dis-je, parce que même si je connais peu les policiers, l'intrigue, bien que sympathique, n'est pas spécialement tarabiscotée je trouve. Elle sert de fil conducteur pour guider le livre du début à la fin, mais ce n'est clairement pas le cœur de cet ouvrage (ou alors les intrigues en Fantasy / SF sont plus alambiquées qu'une enquête, ce dont je doute toute de même).

Car cet ouvrage a deux points forts.

En premier lieu il s'agit de l'humour. L'ensemble de la féérie et de l'humanité y est traité avec humour. Plutôt déjanté, et qui permet d'associer finalement sans aucun problème les scènes "dures" du policier et la vision particulière des fées sur notre monde et la place de l'Homme.
La place des fées et autres créatures est traitée elle aussi avec beaucoup d'humour, tranchant vivement avec ce dont on a l'habitude s'agissant de ces dernières.
Cet humour sert aussi à passer quelques critiques de notre façon de vivre (toujours trop vite, toujours à penser au court terme), bien qu'en mettant par ailleurs en exergue certaines qualités de notre mode de vie par opposition à celui de la féérie par exemple.

Un humour très sympathique et qui ne lasse pas, même si ce dernier a une qualité variable au cours de la lecture (avec un semblant de "creux" en milieu de livre).

Le second point fort concerne les personnages, tous hauts en couleur, quelque soit leur provenance.
Entre les fées... et leur vision féérique des choses, le détective en manque d'adrénaline et de nouveauté, l'inspecteur en quête de normalité et le fameux Premier de la Classe... Tout un programme que ce dernier protagoniste, qui est clairement mon personnage préféré... Tellement déconnecté de la vie... Et pourtant...

Le tout mené par une intrigue, qui même si elle ne risque pas de coller une migraine, permet de garder une certaine cohérence à l'ensemble.

Note

Un 16/20 pour ce livre. Un livre qui a le mérite de sortir des sentiers battus, en apportant humour et personnages de choix dans une histoire déjantée.
Malgré une intrigue pas très tarabiscotée, je lui attribue la note de 16, notamment pour ce côté décalé et qui change de ce dont on a l'habitude de lire, et l'excellent traitement des personnages et de l'humour qui est fait dans ce livre.

Asutra ! - Les chroniques de Durdane, T03 de Jack Vance

Asutra ! - Les chroniques de Durdane, T03 de Jack Vance

Récit

Loin vers le sud, au-delà des zones marécageuses et des terres connues du peuple de Shant, il y avait Caraz, le continent sauvage peuplé d'exilés, de nomades et de marchands d'esclaves. Ce furent de ces solitudes méridionales que commencèrent à se répandre vers le nord les rumeurs annonçant le retour des Roguskhoïs. On racontait que des avions mystérieux atterrissaient la nuit pour faire le plein d'esclaves et que d'autres se livraient en plein ciel à des duels sans merci. Etzwane ne s'était pas trompé. Ces rumeurs cachaient la présence redoutable des Asutras, combinant la force surhumaine d'une race avec l'intelligence cosmique de l'autre. Si l'on ne parvenait pas à leur barrer rapidement la route, Durdane ne serait bientôt plus que le terrain de chasse des marchands d'esclaves.

Impression

Dernier tome des chroniques de Durdane, voici une partie, qui, encore une fois, est très différente des deux premières.
Après la découverte du Shant, le changement de gouvernement et la guerre, cette troisième partie nous exile sous les hospices des terres barbares.

Le véritable ennemi du Shant étant désormais connu, Etzwane va nous emmener à la découverte des terres barbares du Caraz afin d'en apprendre plus sur les Asutra qui sont à l'origine de l'invasion Roguskhoï.

On retrouve de nouveau le goût de la découverte à travers la visite de nouveaux paysages, de nouvelles contrées et façons de vivre.
On retrouve aussi la simplicité d'écriture qui donne un ton si léger et agréable à l'histoire.

Un des points que j'ai particulièrement aimé est le cynisme des terriens et l'impact qu'il peut avoir. Je ne peux en dire plus pour ne pas gâcher l'histoire, mais j'ai trouvé leur implication (déjà présente dans les 2 premiers tomes, mais qui s'exalte dans celui-ci) à la fois réaliste et amorale à souhait.

Tout cela venant égayer une histoire où des vaisseaux extra-terrestres entrent en scène... et où la subtilité s'invite dans la trame de l'histoire. Le tout permettant de compléter les réflexions que l'on a engagées dans les précédentes parties de ces chroniques.

On se trouve un petit ton en dessous de ce qui a été fait dans la première partie, la subtilité remplaçant la magnifique simplicité et tonalité du début des chroniques, mais cette partie clôture magnifiquement bien ce cycle, répondant aux questions qui ont parsemé l'ensemble de l’œuvre.

Un final qui a par ailleurs le mérite à la fois de me décevoir (un peu) sur la façon dont il est réalisé mais aussi de me réjouir dans la dérision et l’aplomb avec lequel il tombe.

Note

Un 16/20 pour ce livre. Un final qui réussit à clôturer magistralement ce cycle, tout en réussissant à se renouveler en proposant une nouvelle dimension aux événements. Un ton en dessous du
premier tome, mais bien au-dessus du second.
À lire bien évidemment.

Synthèse sur l'ensemble
Il existe une version intégrale des chroniques. En se basant sur mes critiques du tome 1 et tome 2 en plus de celle-ci, on ne peut conclure qu'à un excellent cycle (16/20), qui réussit à travers une simplicité d'écriture à créer un monde, à poser un background et à en tirer une histoire cohérente et intéressante, qui bien que simple, réussit à fournir matière à pas mal de thèmes de réflexion.
Un auteur à découvrir, une série à lire sera ma conclusion finale.

Série : Les chroniques de Durdane

  1. L'homme sans visage (chroniqué)
  2. Les paladins de la liberté (chroniqué)
  3. Asutra ! (chroniqué)

Le conseil de Suak - Le Donjon de Naheulbeuk (Romans), tome 3 / saison 5 de John Lang

Le conseil de Suak - Le Donjon de Naheulbeuk (Romans), tome 3 / saison 5 de John Lang

Récit

La Terre de Fangh est en proie à des troubles. En effet, des peuples plus ou moins en paix depuis des décennies attaquent leurs voisins sans raison ! Plusieurs ethnies se retrouvent ainsi au cœur d’un conflit particulièrement difficile à gérer ; une série d'agressions pour lesquelles on n’arrive pas à trouver un vrai coupable…
La compagnie d'aventuriers s’invite au cœur de la mêlée sans l’avoir cherché, ayant appris que leur coéquipière l’Elfe avait été nommée reine, prenant alors le nom de Selenia III, du village de Folonariel, dans le bois de Groinsale. Celle-ci doit gérer la crise et compte sur ses camarades pour l’épauler, et décide d'engager ses compagnons commer mercenaires pour entraîner ses troupes, qui ne connaissent rien à la violence…


Impression

Après
la saison 4, voici poindre la saison 5.
Je ne vous refais pas introduction sur cette célèbre saga mp3phonique, que vous pourrez découvrir dans ma précédente critique concernant l'orbe de Xaraz.

Alors sachez pour démarrer, que cette histoire est particulièrement agréable à découvrir.
On retrouve l'essence même de la saga radiophonique : on parcourt des donjons, on va de (mal)chance en (mal)chance. Et le potentiel humoristique de nos anti-héros est particulièrement bien exploité.
Je ne m'étendrai pas sur l'objet du scénario pour vous le laisser découvrir, si ce n'est les deux éléments suivants pour vous donner l'eau à la bouche et faire fructifier votre imagination :
  • L'elfe est devenue Sélénia III, reine des elfes de Folonariel... et que sa blondeur n'a pas décrue avec son nouveau poste... et ses nouvelles responsabilités.
  • La compétence "parler avec des animaux" sera utilisée par l'elfe avec succès.
Je vous laisse cogiter sur ce que cela peut (ou pas) impliquer.

Pas de nouveau personnage dans la compagnie, et l'histoire est bien ficelée (mais pas de grande originalité pour qui connaît le jeu de rôle... mais pouvait-on s'attendre à autre chose pour une parodie du jeu de rôle ?). Elle a ses rebondissements, ses orientations qui font que la trame de l'histoire est suffisamment dense pour correctement soutenir le cœur de cette saga, à savoir les pitreries de nos anti-héros.

Humour, dérision des situations des rôlistes, clins d'oeil aux classiques du genre (le seigneur des anneaux,...), on retrouve tous les ingrédiants ayant fait le succès de cette saga.
On peut même pousser à dire que l'auteur arrive à transmettre l'impression que les héros, en gagnant du niveau, arrivent à être meilleurs, tout en étant toujours aussi cons. Un challenge !

Note

En définitive un 16/20 pour ce livre. Bien qu'on ne soit pas dans la haute littérature, ce qui n'est pas le but, on a un scénario qui soutient parfaitement l'humour, parodies et blagues pourries habituelles de nos joyeux drilles. Si vous aimez l'univers du jeu de rôle et l'humour, ce livre est parfait.
Mais il est quand même très conseillé de connaître les précédentes aventures de nos amis, sous peine de passer à côté de nombreuses références.

Série : Le Donjon de Naheulbeuk (Romans)

  1. À l'aventure, compagnons (non lu)
  2. La Couette de l'oubli (lu et non chroniqué)
  3. L'orbe de Xaraz (chroniqué)
  4. Le conseil de Suak (chroniqué)
  5. Chaos sous la montagne (non lu)

L'option Excalibur de David Weber

L'option Excalibur de David Weber

Récit

La flottille est condamnée, avec l'armée qu'elle conduit en France pour le service du roi Édouard~III... Une tempête l'a surprise pendant la traversée du Lancastre à la Normandie.
Sir George Wincaster, son épouse, son fils et quelque mille chevaliers, soldats et marins ne doivent leur salut qu'à l'intervention providentielle d'un astronef extraterrestre qui les arrache à la fureur des éléments.
Mais le sauvetage est intéressé. Les maîtres du vaisseau spatial réduisent les captifs à la condition de mercenaires « primitifs », et c'est un enchaînement sans fin de batailles qui les attend pour le compte d'une guilde galactique.
Y aura-t-il un jour, dans un lointain futur, où ils pourront enfin se libérer de ce joug humiliant dont ils ignorent même la raison ?


Impression

Ce livre commence sur une idée que l'on peut retrouver dans
Wang de Pierre Bordage, à savoir l'utilisation d'une civilisation / espèce moins évoluée pour orchestrer les combats. La différence entre ces 2 livres se situe dans la raison pour laquelle les "primitifs" doivent combattre. Le reste est vraiment très proche, avec évidemment la question de savoir comment ces primitifs vont se sortir de ce bourbier, ou même s'ils le pourront.

Personnellement, j'ai bien aimé ce livre. Impression des personnages, immersion dans "leur monde" et découverte de races extra-terrestre du point de vue d'archers anglais du XIVème siècle.
Le roman est accrocheur, et on est happé dans le déroulement des faits, même si l'intrigue n'a rien de très originale.
Mon seul reproche serait la fin du livre que je trouve bouclée à la va vite. C'est dommage, car cela aurait pu être amenée plus en douceur, avec plus de transition. Du coup la fin fait, non pas deus ex machina, car les éléments pour l'instituer sont effectivement mis en place auparavant, mais donne un aspect moins "réel" à cette partie du livre.

Au final, une très bonne lecture, immersive sur 95 % du livre. Cela ne dépaysera toutefois pas tout ceux qui ont lu Wang que j'ai préféré, mais cela reste très agréable à lire.

Note

Un bon 16/20 pour le style, l'écriture, et l'immersion parmi les Roastbeef. Les quelques points en moins provenant de la fin bâclée.

Nota : d'un autre côté je suis fan de cet auteur et de son style d'écriture... À vous de juger sur pièce.