De mon côté, vous le trouverez en SF-militaire. Pourquoi ? Tout simplement parce que la thématique principale reste la guerre, les batailles, la stratégie / tactique et les intrigues qui tournent autour. Et comme je ne m'autorise à mettre un livre que dans une seule catégorie (sinon ça serait trop le boxon), et bien voilà.
Cela étant dit, les autre classifications sont loin d'être non étayée (sauf une à mon sens). Contradictoire quand on voit la définition de ces classements ? Et bien pas tellement.
Reprenons donc :
SF-militaire : cf. supra. Le cœur du livre est un livre de SF-militaire.
Space-opéra : alors pour le coup oui, on est dans l'espace. Mais c'est à mon sens pas suffisant. Pour moi le space-opéra doit nous faire découvrir un univers, différentes planètes, etc. Pour le coup, on va rester centré sur une même zone, et ça me semble trop limité pour le raccrocher principalement à cette catégorie
Hard-SF : alors d'une certaine manière oui. L'ensemble du livre est basé sur des règles qui découlent de paradigmes établis dans le cadre du livre. La logique mise en œuvre ressemble donc à de la Hard-SF. Mais de la light-Hard-SF dans ce cas, si je puis dire. Car de facto, les règles sont peu explicitées et ne ressemblent que de loin à des principes physiques. C'est donc une structuration qui peut s'en rapprocher par certains aspects, mais on est loin de la vraie Hard-Science. Ceux qui ne peuvent sentir ce courant peuvent donc se rassurer.
Space-fantasy : alors clairement on est dedans. Les armes et équipements à singularité ressemble plus à une magie mathématique (les technomagiciens ont pris le pouvoir) qu'à de la science. Et si le cœur du récit n'était pas la guerre (physique ou psychologique), c'est sous cette dernière référence que je l'aurai classé.
En bref : méfiez-vous de la classification de ce livre, on est clairement à la croisée des chemins.
Impression
Ce livre est clairement difficile d'accès.
D'une part on est placé directement dans l'univers, sans explication d'introduction. Personnellement j'adore ce procédé qui me force à réfléchir et à faire des hypothèses sur le fonctionnement de l'univers décrit, mais ça n'en rend pas l'accès simple.
Mais ici, il faut rajouter une introduction dans un univers qui semble être de la Hard-SF, avec des lois et des mathématiques... mais qui s'appuient sur des concepts hautement non mathématique.
Finalement, c'est à la fois très intéressant comme univers, mais y a moyen de perdre facilement les lecteurs, y compris les habitués de la Hard-SF, tant ce côté Hard-SF n'est principalement qu'apparence.
Alors pour vous éviter de passer à côté, je vous propose une introduction à l'univers, rapide et non exhaustive, mais qui devrait permettre de ne pas souffrir les premiers chapitres (oui c'est cadeau).
Fonctionnement de cet univers
Dans cet univers, il y a 2 sortes de technologies :
Les technologies dites invariantes qui sont celles que vous pourrez trouver dans tout bon livre de SF. Et les technologies dites à singularité. Ces dernières, pour fonctionner, s'appuient sur l'utilisation d'un « Haut-calendrier » qui permet de produire des effets quasiment magique.
Toute la société de l'Hexarcat (et sa suprématie militaire notamment) s'appuie sur l'utilisation de ce Haut-calendrier qui, par l'utilisation de mathématiques spécifiques permet d'en tirer des effets.
Sachez que ce Haut-calendrier n'est actif que du fait de la croyance d'un peuple en ce calendrier, et que de ce fait, tout un ensemble de « rituels » sont associés pour renforcer cette croyance, et de fait, renforcer l'utilité de ce Haut-calendrier.
À titre d'exemple d'utilisation, vous trouverez l'utilisation de formation de combat des unités d'infanterie. Selon la position de chaque homme et femme de la section, des effets types bouclier / vision / etc. s'appliquent.
Je vous laisserai découvrir les multiples armes qu'ont pu ainsi inventer l'Hexarcat, mais une chose est facilement mise en évidence : l'utilisation de singularités dépasse largement l'équivalent en technologie invariante, et c'est ce qui permet à l'Hexarcat de se maintenir en place.
Maintenant, je ne sais pas si vous l'avez vu venir, mais qui dit que toute cette technologie et suprématie se base sur la croyance d'un peuple en des rituels, dit que penser autrement, c'est nuire à l'Hexarcat. Et de fait, les hérésies en viennent à modifier le Haut-calendrier, et de fait, à rendre caduque (ou pire) la technologie singulière et donc transformer l'hexapuma hexarcate en chaton (enfin pas à ce point, mais quand même).
Voilà, avec ça, vous comprendrez sans doute mieux les premiers chapitres et le pourquoi l'Hexarcat prend si au sérieux une hérésie, surtout en son sein.
Le contenu
La section précédente vous décrit le fonctionnement de la « technologie » singulière (entre guillemet, car bon, ça ne s'applique pas qu'aux objets technologiques, mais aussi à la psyché humaine ou bien aux figures que les soldats forment par exemple).
Et cette technologie donne une couche space-fantasy très sympathique à ce livre. Cette dernière est d'ailleurs exploitée intelligemment et de manière cohérente.
La gouvernance de ce monde est un régime totalitaire où 6 familles intriguent pour faire monter sa famille au détriment des autres. Chaque famille possède une fonction principale telle le combat pour les Kel, l'espionnage et la stratégie pour les Shuos, etc. Les querelles entre ces familles étant clairement le moteur de la situation et source de rebondissements liés aux contraintes politiques.
Côté scénario, on est sur du classique de SF-militaire : une insurrection qu'il faut mater et qui prend lieu dans une place forte inexpugnable. Il faut donc faire appel à un génie militaire pour tenter de sortir des ornières. Mais ce génie a un passé trouble et fort déplaisant à son actif.
Les 2 personnages principaux sont donc à l'opposé l'un de l'autre, et évidemment, quand un génie de la stratégie est aux manettes, on peut se douter que pas mal de choses ne sont pas spécifiquement anodines... Mais encore faut-il mettre le doigt dessus dans un univers passablement différent du nôtre.
Les personnages principaux sont denses, chacun avec leurs points forts et faiblesses, et le scénario joue dessus, rendant l'ensemble intéressant à lire et très intéressant à voir comment les personnages évoluent les uns au contact des autres.
L'écriture est fluide et une fois compris les notions de base de l'univers, on se laisse emporter facilement dans le récit.
Note
Un 17/20 pour ce livre. Ce tome est intéressant par le traitement que j'ai trouvé inattendue de la SF en mode space-fantasy mathématique. Ajoutez à cela de la SF-militaire qui fait la job et des personnages intéressants, on se laisse sans problème entraîner dans cet univers.
Et clairement à la fin de ce tome, je souhaite continuer la lecture de cette saga pour savoir de quoi il retourne en terme d'histoire et comment cela va se terminer.
Suite du "fork" de l'univers de la Flotte perdue.
Troisième tome de cette série que je chronique, sachez qu'il s'agit d'une série
de SF militaire sans grande prétention, mais qui se laisse lire et que
je trouve très rafraîchissante par son côté "linéaire". Droit au but,
sans trop de fioritures si on peut dire.
La
série principale (La flotte perdue) relate le retour d'entre les morts
de "Black Jack", et de comment il mène l'alliance à la victoire. Puis comment se déroule l'après-guerre côté vainqueur dans une fédération qui n'a connu rien d'autre que la guerre pendant plus de 100 ans dans la
suite directe (Par-delà la frontière).
Dans étoiles perdues, on reprend l'histoire côté Syndic après la paix entre les Mondes syndiqués et l'Alliance et on suit notamment l'histoire des
personnes qui vont mener la rébellion sur la planète de Midway face aux reste des Syndics.
Contrairement aux précédents opus de ce fork, l'histoire y est beaucoup plus entrainante.
Même si un fond de délire paranoïatesque subsiste, il n'est plus la caractéristique principale de l'histoire, et on peut enfin s'élever vers ce que fait de mieux cet auteur, c'est à dire nous faire vivre des batailles.
Bonus, l'attirance (mièvre) entre les 2 « chefs » de la rébellion de Midway est certes toujours d'actualité (on a jamais été aussi proche qu'il se passe quelque chose comme on dit), mais ça ne prend que très peu de place. On pardonne donc sans problème à l'auteur.
Côté psychologie, on est toujours dans le même tonneau : personnages caricaturaux mais comme c'est le troisième tome qu'on roule avec eux, de la profondeur commence à s'installer.
Bref, vous l'avez deviné, c'est pas pour la psychologie que je lis cette saga.
En se recentrant sur l'action, notamment de belles batailles terrestres, l'auteur redonne du souffle à ce fork, à tel point que j'ai eu l'impression de relire un des premiers tomes de la saga, tellement j'ai été pris dans l'histoire. Du grand plaisir donc.
Mâtiner l'ensemble de jeu de bluff et d'une planète (Midway), assez forte pour commencer à se faire respecter dans l'espace local, mais pas assez grosse pour être sûre de se protéger des Syndics revanchards... Le tout sans oublier que les Énigmas ne sont pas les voisins les plus sympathiques au monde et qu'il faut donc veiller au grain.
L'ensemble de ces contraintes et les actions en cours côté Midway génère ce qu'il faut pour se prendre (enfin ?!) réellement au livre et trembler quand les traquenards se pointent.
Note
Un
17/20 pour ce livre. Un troisième tome qui regagne en qualité, au point de se retrouver pas loin des meilleurs tomes de la saga.
Initialement je continuais de lire ce fork pour
continuer l'immersion dans l'univers de Jack Campbell ainsi que découvrir l'envers du décors, côté vaincus de la grande guerre, mais ce tome me donne plein d'espoir quant à la fin de ce fork avec le prochain tome.
Lu dans le cadre de la lecture commune organisée par Cassie 56, vous me trouverez ici à découvrir mon premier Gemmell. Enfin c'est faux, c'est mon premier de monsieur en fait.
Cette lecture commune ayant pour avantage de me faire découvrir cet auteur avec un livre seul, sans entrer dans une série à rallonge (ce qui est toujours un tantinet gênant quand on ne connait pas l'auteur).
L'histoire tient de la légende à la fois car narrant une légende (ou plus exactement narrant la réalité derrière la légende), ainsi que du fait de l’apparente simplicité de l'écriture. J'ai presque eu l'impression de lire un conte tant l'écriture est fluide et les descriptions fournies sont juste au niveau nécessaire pour que l'on s'imagine le monde mais pas plus.
Par contre, contrairement à un conte, il s'agit d'un belle histoire avec de vrais rebondissements et des personnages (presque tous)très intéressants, y compris pour les personnages secondaires (et qui sont assez nombreux). Un style très épuré donc, digne d'une légende qu'on se raconte au coin du feu.
Côté histoire, celle-ci n'est pas d'une complexité inouïe, mais alliée au style épuré, remplit parfaitement sa fonction et contente le lecteur.
Le rythme, alliant temps fort et temps de réflexion est parfaitement dosé, et les 400 et quelques pages du roman s'envolent très vite.
Le point fort de cette histoire est indubitablement les protagonistes qui savent conserver leur part de légèreté tout en maniant beaucoup de gris et s'appuyant sur une grande profondeur de caractère, à l'instar de l'Étoile du matin, devenant héros malgré lui (ou alors en accord avec son seul subconscient) ou d'Owen, le barde qui nous conte cette histoire.
Ce premier m'a d'ailleurs beaucoup fait penser à Han Solo : contrebandier au grand cœur qui tout en clamant ne pas y toucher, plonge la tête la première :-) Si vous vous souvenez que je suis fan de Star-Wars, vous ne pouvez que le prendre pour un compliment.
Note
Un 17/20 pour ce
livre.
Un livre entrainant, fluide et agréable à lire qui est bien plus que ce qu'il laisse penser au premier abord. Malgré une histoire sans grande prétention, cette dernière soutient parfaitement une brochette de personnages tout en nuances et chacun avec sa sensibilité et sa vision du monde.
Une très bonne note du fait de ce côté "magique" de réussir à lier légèreté et densité.
Une chose est sûre, c'est un style d'écriture très agréable que je découvre et qui ne fait que confirmer tout le bien que j'ai pu entendre de l'auteur.
Dans le détail, voici nouvelle par nouvelle mes impressions :
Le chat perdu (Linda Evans) :
Faisant thématiquement suite à la première nouvelle du premier recueil, nous voici embarqué dans une histoire où l'on pourra découvrir une partie de l'étendue de l'intelligence des chats sylvestre, ainsi que les raisons qui font que ce point n'est pas (re)connu partout dans le Royaume de Manticore.
Une nouvelle très sympathique où l'on pourra découvrir tant de choses sur nos boules de poils préférées sur fond de sauvetages en cascade.
Le prix des rêves (David Weber) :
Dans cette nouvelle, on assiste à un des éléments fondateurs de la protection des chats par les manticoriens, à savoir la première adoption d'un chat et d'un souverain de Manticore (ici une reine) sur fond d'assassinat commandité.
Période clef s'il en est, cette nouvelle est très agréable à lire, et permet de mettre en exergue le pourquoi du nombre restreint d'adoption, à une époque pré-prolong et où la durée de vie d'un homme est bien inférieure à celle d'un chat (même sans compter les guerres ^^).
Le gambit de la Reine (Jane Lindskold) :
Nous retrouvons dans cette nouvelle la future reine Elisabeth III, celle qui gouverne dans le cycle d'Honor Harrington.
On assiste ainsi au meurtre du roi Roger et de l’accession au trône d'Elisabeth et de l'enquête que cette dernière mène sur la mort de son père.
Politique et trahison sont de rigueur.
Cette nouvelle, sans être la mieux écrite, est sans doute celle qui est la plus importante historiquement, puisqu'elle permet déjà de voir le caractère de la Reine, mais surtout d'où provient son antipathie pour les gens de Havre... Et sa volonté farouche de préparer son Royaume à la guerre.
Un retour difficile (David Weber) :
Récit d'un sauvetage qui permettra l'émergence de l'amitié entre une certaine Honor Harrington et Susan Hibson...
Un plaisir de retrouver 2 personnages bien connus de la saga.
Par ailleurs, dans cette nouvelle, on retrouve l'attitude caractéristique d'Honor Harrington et est sans doute la nouvelle qui se rapproche le plus d'un roman du cycle en termes de construction, notamment en rencontrant Honor à bord d'un de ses premiers vaisseaux.
Pilonnage d'artillerie (Roland J. Green) :
Je ne vais pas m'étendre sur cette nouvelle qui se passe sur Erewhon et où on suit des barbouzes au cours d'une mission assez brouillonne.
Nouvelle sans grand intérêt.
Note
Un
17/20 pour ce tome. La plupart des nouvelles sont intéressantes tant à lire qu'au point de vue apport dans l'Histoire du Royaume de Manticore.
En plus, cerise sur le gâteau, ce recueil est assez conséquent (500+ pages), et ça, ça signifie des nouvelles pas trop courtes et du plaisir.
À ne pas manquer si on aime la série donc.
Pour rappel, il s'agit d'un univers mêlant fantasy et steampunk, dans lequel nous évoluons dans les rues de Panam, transfiguration de Paris dans une fin XIXème siècle où
magie, êtres féeriques et technologie à vapeur cohabitent.
Nous y suivons donc la vie de Sylvo, qui après ses premières aventures, se retrouve à la tête d'une grande fortune, mais aussi de relations plus ou moins tendues avec les autorités et les "gens qui comptent".
Le premier point c'est que nous retrouvons de nouveau le superbe décors de Panam. Toujours aussi bien décrite, donnant toujours autant l'envie de s'y perdre, on perd toutefois la nouveauté. On s'attend à cette beauté, et bien qu'on soit servi, l’engouement de la première découverte n'y est plus.
Loin de dire que c'est une déception, mais on n'est plus dépaysé.
En second lieu, nous nous trouvons face à une véritable enquête. Autant dans le précédent, nos interlocuteurs y allaient à contre-cœur, autant cette fois-ci, ils y vont (presque) de leur propre gré.
De ce fait, on se retrouve avec une enquête que je trouve un plus structurée et moins faite de coïncidences que pour le premier tome.
Cette dernière est d'ailleurs pleine de rebondissements, et même si très vite dans le livre j'ai entrevu le cadre générale de cette enquête, l'histoire n'en a pas été moins agréable à suivre, tant l'atmosphère et les personnages forment ces petites choses qui rendent ce livre si agréable à lire.
De plus le rythme y est constant, mêlant phases de recherche et d'action, ce qui fait qu'on ne voit pas les pages passées.
D'ailleurs, en parlant de personnages, on retrouve nos deux
"héros" principaux, accompagnés cette fois ci d'une fine équipe, sur laquelle Sylvo se repose. Et il est agréable de voir que celle-ci n'est pas la pour la figuration, mais est belle et bien un réel participant à cette aventure.
Cet épisode permet d'ailleurs de poser quelques prémices de la "Faute" qu'à commise Sylvo et qui lui vaut d'être exilé. Et bien que l'on a que des données fragmentaires, cette ligne rouge à elle seule fait que dans tous les cas, la suite sera lue.
Rajoutez y une écriture à la fois corrosive, pleine d'humour et directe, et vous obtenez la digne suite du premier tome (que je qualifiais de bijou).
Note
Un
17/20 pour ce livre qui arrive à instaurer une atmosphère très
prenante, à proposer des personnages auxquels on s'attache, et une histoire
dans laquelle on ne s'ennuie pas.
Une note en léger recul par rapport au premier opus, car le véritable coup de cœur que j'avais eu sur le précédent tome n'est plus présent... peut-être en raison de l'absence de nouveauté dans l'univers de cette série. À défaut d'un coup de cœur, on a donc cette lecture très prenante et mieux structurée que le premier tome.
Plus que chaudement recommandé donc.
Ce livre débute au staccato des mitraillettes... et le rythme sera ainsi martelé tout le temps du livre. Peu de temps mort, alternance d'action, de politique et d'infiltration. On s'y accroche, et on n'en démord pas.
Ce livre commence par une attaque pirate "sans foi ni loi", comprendre que viols, exactions, et massacres sont de mises.
Seulement voilà, Alicia DeVries, une de nos trois héroïnes, va quasiment voir se faire massacrer sa famille. Manque de bol pour les pirates, elle appartient au Cadre impérial, sorte de forces spéciales de l'Empire allaités aux augmentations bio et cybernétiques.
Toutefois, malgré son entrainement, et vu qu'elle est prise au dépourvue, dérouillé les 25 pirates à elle toute seule, ça passe... mais en y laissant la vie au passage.
Et c'est là qu'intervient Tisiphone, demi-déesse de la Vengeance, qui attirée par la soif de vengeance (justement) de la mourante lui passe le deal de la faire survivre pour réaliser sa vengeance... au prix de son âme (ou quasiment).
On suivra donc la quête d'Alicia pour retrouver les responsables de ces actes barbares.
Et il s'avère que les pirates ne sont pas forcément ce qu'ils paraissent, entrainant cette quête de vengeance dans des situations de plus en plus explosives dans la mesure où la politique y va de sa petite pâte.
Pour les fans de David Weber et d'Honor Harrington, vous aimerez sans aucun problème.
SF militariste, règles d'engagement et possibilités techniques sont de mises, même si la technologie et l'univers ne sont pas ceux de celui d'Honor. Amis rétifs aux explications technologiques, abordez ce livre avec précautions. Pas d'explication nécessitant un bagage scientifique particulier, toutefois les conséquences des quelques principes présentés sont le cœur même des combats spatiaux... ce qui en fait un élément à comprendre pour bien appréhender la tournure du livre (comme c'est le cas dans l'univers d'Honor Harrington somme toute).
Ajoutez y une touche d'humour (principalement dans les échanges entre les différents habitants d'Alicia) et cela s'avale tout seul.
Au final, une très bonne lecture même si l'histoire se déroule de manière assez linéaire. Toutefois l'idée de base du roman est intéressante et bien exploitée.
Note
Un 17/20 pour ce livre qui nous accroche et ne nous relâche plus jusqu'à la fin. Du rythme, de l'humour, pas de longueur. Avec un petit bémol pour le scénario qui se déroule de manière assez linéaire.
Toutefois on y croit et cela reste une très bonne lecture.
Véritable suite indissociable du premier tome, ce dernier nous conte la guerre des dieux, et le rôle que jouent les différents protagonistes que nous avions rencontrés.
Moravecs, humains à l'ancienne, post-humains, troyens et achéens, tous ont leur rôle à jouer pour lutter contre ces dieux.
Mais comment défier les dieux et faire autre chose que mourir avec honneur ?
Suite du précédent tome, vous y retrouverez le même style : combats épiques, humour corrosif, mélange de cultures (l'Iliade évidemment, mais aussi du Shakespeare et du Proust) dont l'auteur a su lié les différents intervenants par l'intervention des sciences (fictives ^^).
Si vous avez aimé Ilium, la lecture d'Olympos est indispensable pour connaître la fin de tout cela. Le rythme y est le même, et de nombreux mystères y sont résolus.
Ma seule déception ? La fin. Je la trouve beaucoup trop convenu, et j'ai du mal à comprendre comment les égos de certains protagonistes peuvent s'accorder avec la fin qui y est décrite. Cela dit, ce point ne concerne que les 40 dernières pages du roman... sur plus de 1000. L'honneur est plus que sauf !
Comme pour le premier tome, ce livre est un pavé : 1024 pages au compteur dans l'édition poche, où les
actions et les protagonistes s’enchaînent. Toutefois, si vous êtes arrivés au bout du premier tome, vous ne les verrez pas passées (à vrai dire, encore plus vite que celles du premier tome en ce qui me concerne).
De même les références culturelles et scientifiques étant les mêmes qu'au premier tome, vous ne serez pas désorienté.
Au final, une très bonne lecture.
Attention toutefois. Si vous avez la fibre tatillonne sur le côté religion (entre juifs et musulmans), je préfère vous prévenir que l'auteur a la main lourde sur les méfaits des musulmans à l'encontre du peuple juif.
L'auteur est coutumier du fait de poser le peuple juif en victime (cf. L'Échiquier du mal). Vous voilà prévenu.
Note
En définitive un 17/20 pour ce livre qui continue à mêler mythologie, science-fiction et humour avec brio. Rajoutez-y un "cour" de compréhension de la littérature de Shakespeare et Proust (mais compréhensible même par un inculte comme moi) et vous trouverez une œuvre vraiment à part.
Une note un peu moins élevée que pour le premier tome en raison de la fin à laquelle je n’accroche pas totalement, mais cela reste pour moi du très bon.
Côté humains, seuls les penseurs (Inigo, Araminta, et Gore dans l'ordre) semblent encore en mesure de contrer Les accélérateurs (une des faction de la branche Haute) et le Rêve vivant de réaliser le pèlerinage et ses conséquences directes à savoir l'expansion du vide et la fin de cette galaxie.
Côté extra-terrestre, seuls les Raiels et peut être les Anomines semblent avoir un mot à dire.
Ce troisième tome clos donc les intrigues et tactiques mises en place lors des deux précédents romans. L'action prédomine... il ne reste plus qu'à savoir sur quel cheval miser... La technologie Raiel? Les penseurs et leur contact avec le vide ? Ou bien les Burnelli ?
Contrairement aux tomes précédents, l'alternance SF/Fantasy entre le monde dans le Vide et le monde à l’extérieur, qui donnait un plein de charme aux tomes précédents, est très restreinte. À contrario, l'action se déroule maintenant au cœur des deux univers afin de résoudre cette crise entre le Vide et le reste de la galaxie.
Ce livre est donc la conclusion de cette trilogie, et cela se sent bien. Plus ou peu de nouvelles intrigues mises en place. On déroule tout ce qui a été mis en place précédemment. Cela étant dit, cela ne veut pas dire que les rebondissements et le rythme ne sont pas là.
Au final, une petite déception dans la partie finale de ce roman, qui ne permet pas d'expliquer correctement à mon sens, le pourquoi de certaines chronologies. Un petit bémol très relatif toutefois, tant l'univers est prenant et qu'il est agréable de se faire surprendre par certains points qui restaient en suspens.
Note
17/20 : Un space-opera bien mené, une jonction SF / Fantasy (moindre), et un petit bémol sur la façon de mener la fin de cette trilogie.
La saga en elle-même, tous tomes compris, vaut un bon 19/20 : à recommander donc... C'est un bonheur pour vos pupilles.