Dark Vador et fils / Jeffrey Brown

Couverture livre - critique littéraire -  Dark Vador et fils de Jeffrey Brown

Récit

Et si Dark Vador, figure emblématique de la galaxie Star Wars, n'était pas celui qu'on imagine ? Et si Luke n'avait pas été séparé de son père à la naissance ? Et si Dark Vador était ainsi devenu un père aimant et attentionné ? 
Jeffrey Brown nous donne quelque élément de réponse en consacrant la première parodie officielle au personnage mythique de Lucas. L'humour rejoint la Force pour dévoiler une facette inconnue du plus grand des méchants.


Impression

Faisant suite à la lecture de Dark Vador et sa petite princesse, épisode traitant avec humour de la gestion par Dark Vador de sa fille Leïa, à l'âge de l'adolescence, je me suis tourné vers le premier tome, traitant de Luke lorsqu'il était petit (genre 4-5 ans), si celui-ci avait été élevé par Darkie himself.

Côté dessins, je retrouve totalement le style qui m'avait bien plu sur le second tome que j'avais lu.
Les dessins sont plein de couleurs et mettent bien en valeur l'écart entre ce que l'on s'attend d'un père pour élever son enfant, et ce que l'on attend du seigneur noir des Sith.
On retrouve plein de clins d’œil au déroulement de la saga (la vraie s'entend, épisode IV à VI) et c'est toujours aussi plaisant de voir retranscrite une situation des films dans un contexte de la vie de tous les jours.

Mais voilà, contrairement à la partie concernant l'adolescence, je trouve que les situations mises en images étaient moins sympathiques, moins sujettes à faire rire.
Le décalage est moindre, et au final, bien que j'ai pu trouvé quelques scènes sympathiques, la plupart ne m'ont qu'à peine touché.
Peut-être parce que les phrases cultes de la saga sont moins présentes et que de ce fait on entre moins dans l'univers StarWars, et on reste plus du côté des parents ordinaires.

Pour le coup, heureusement que je n'ai pas commencé par cet opus, car je n'aurai pas continuer la lecture.

Note

Un 12/20 pour cette BD qui allie esprit StarWars et épisodes de vie de parents d'enfant en bas-âge.
Comparativement à l'épisode sur l'adolescence, l'utilisation de scènes / phrases cultes de la saga se fait moins bien, ce qui ne laisse qu'une lecture sympathique mais sans plus.

Série : La famille Vador

  1. Dark Vador et fils (avis)
  2. Dark Vador et sa petite princesse (avis)
  3. Au lit Dark Vador (non lu)
  4. Dark Vador et compagnie (non lu)

Dark Vador et sa petite princesse de Jeffrey Brown

Couverture livre - critique littéraire -  Dark Vador et sa petite princesse de Jeffrey Brown

Récit

Après le succès de Dark Vador et fils, voici le nouveau petit bijou d’humour pop signé Jeffrey Brown et Lucasfilm. Car le plus célèbre méchant de la galaxie ne doit seulement ici élever ce petit garnement de Luc mais il doit aussi gérer les émois de sa sœur, Leia Skywalker, une petite princesse jusqu’au bout des ongles.... Et l’adolescence est toujours un âge ingrat. Surtout du Côté obscur de la Force !

Impression

Une fois n'est pas coutume, voici une chronique concernant une BD qui m'a été offerte.
Cette BD reprend avec humour la gestion par Dark Vador de sa fille Leia, si celle-ci avait été élevée par lui-même.

Cette BD reprend donc des scènes de vie que connaissent (ou connaîtront) tous parents sur la gestion des petits copains, les coups de fils à ses amies, etc - mais transposées dans les mains du célèbre seigneur noir des Sith.
Déjà, on peut s'imaginer que cela risque d'être marrant. Mais en plus l'auteur aime à reprendre des phrases cultes de la saga et qui, placées dans le contexte d'une éducation parentale, donnent vraiment la pleine saveur de cette petite BD.

À titre d'exemple, on peut retrouver l'une des célèbres scènes où l'on découvre Dark Vador en action, lorsqu'il "excuse" pour la dernière fois le capitaine Needa après la perte du Faucon Millenium dans le champs d'astéroïdes.
Et bien imaginez la même scène, sauf que pendant que Dark Vador prononce sa fameuse réplique "Excuses acceptées" tout en étranglant à mort le capitaine, au dernier moment, on voit surgir une petite Leia, courant pour s’agripper aux jambes de son "papa" en lui disant "Je t'aime papa !".

Personnellement, ça m'a beaucoup fait rire, et en tant que fan de la franchise, voir Darkie ainsi malmené par sa petite princesse, j'ai trouvé ça énorme.

Note

Un 19/20 pour cette BD qui allie esprit StarWars tant par les personnages que par les citations cultes et humour bien dosé.

Série : La famille Vador

  1. Dark Vador et fils (avis)
  2. Dark Vador et sa petite princesse (avis)
  3. Au lit Dark Vador (non lu)
  4. Dark Vador et compagnie (non lu)

Où est passée ma combinaison spatiale de Daniel Wilson

Où est passée ma combinaison spatiale de Daniel Wilson

Récit

Nous sommes au XXIe siècle et, soyons honnêtes, notre environnement est plutôt décevant. En dépit de toutes les prédictions des visionnaires qui se sont succédés, nous sommes loin de vivre le futur qu'ils nous promettaient. Nous étions supposés être libérés des microbes et des codes vestimentaires, nous déplacer en modules volants, partir en vacances sur la Lune et avoir à notre service une armée de robots. Dans ce livre humoristique, Daniel Wilson nous présente ces technologies du futur qui nous font rêver, où les trouver ou, à défaut, comment les réaliser soi-même. Lorsqu'elles n'existent pas encore, il nous explique pourquoi. De la téléportation aux systèmes de traduction automatique, ce petit guide nous parle du monde tel que nous aurions voulu qu'il soit.

Impression

Ce livre part d'une bonne intention : réaliser un état des lieux entre ce que nous présentaient la SF de Papa et Maman et la réalité.
L'idée m'a bien plu, notamment, me disais-je si une explication des éléments bloquants était donné.

Hélas, la lecture s’apparente plus à un catalogue à la Prévert où l'auteur nous assène régulièrement des blagues pas très drôles sur les clichés de la SF. Pourtant partisan de l'humour pourri, je dois dire qu'à la longue, c'est lassant.

Côté thème, on fait effectivement un vaste tour des promesses de la SF. Le choix s'est principalement focalisé sur des technologies qui sont globalement à portée, mais loin d'être mature. Un parti pris, qui évite de faire une vraie enquête sur l'état réel des choses.
Car il faut bien le dire, si nous sommes très en retard sur les voitures volantes, a contrario, on est sacrément plus avancé sur la partie informatique par exemple.

Plutôt que de prendre objet par objet, il aurait été plus intéressant de s’appesantir sur des champs de la science, en faisant ensuite un focus sur certains éléments.

Heureusement, que l'ensemble est très bien illustré, dans un style épuré.

Note

Un 06/20 pour ce livre. Je n'ai pas trouvé grand intérêt à ce livre, dont l'humour au ras des pâquerettes est très vite lassant, car présent sur l'ensemble du livre. Les recherches faites sont somme toute peu intéressante à part pour quelques objets... bref, une grande déception.

Cartographie des nuages de David Mitchell

Cartographie des nuages de David Mitchell

Récit

Adam Ewing est un homme de loi américain, embarqué à bord d'une goélette partie de Nouvelle-Zélande et faisant route vers San Francisco, sa ville natale.
Il n'a rien à voir avec Robert Frobisher, lequel, un siècle plus tard, se met au service d'un compositeur génial pour échapper à ses créanciers.
Ni l'un ni l'autre ne peuvent connaître Luisa Rey, une journaliste d'investigation sur la piste d'un complot nucléaire, dans la Californie des années 70.
Ou Sonmi~451, un clone condamné à mort par un État situé dans le futur.

Pourtant, si l'espace et le temps les séparent, tous ces êtres participent d'un destin commun, dont la signification se révèle peu à peu. Chaque vie est l'écho d'une autre et revient sans cesse, telle une phrase musicale qui se répéterait au fil d'innombrables variations.

Impression

La cartographie des nuages racontent l'histoire d'Adam... mais aussi celle de Robert, ainsi que celle de Luisa...
Bref, vous l'aurez compris, il s'agit d'une histoire d'histoires intriquées.

Les vies de 6 protagonistes nous sont contées. Chacun l'un après l'autre en une structure pyramidale des récits : Adam Ewing, notaire américain reliant la Nouvelle-Zélande à San Francisco dans les années 1850 laisse la place à Robert Frobisher, compositeur et musicien des années 1930 (auteur du sextuor Cartographie des nuages), qui lui même cède le pas à Luisa Rey, journaliste dans les années 1970 qui passe le témoin à Timothy Cavendish éditeur de son état, qui après un long saut passe à Sonmi~451, clone serveuse dans un futur lointain et qui se termine par Zachry, gardien de chèvre dans un futur plus que lointain... avant de revenir en arrière.

Une structure peu banale donc, avec des liens ténus entre chacun des protagonistes qui permettent de passer d'une histoire à l'autre.

Mais comme vous l'aurez noté, le temps entre chaque protagoniste implique des époques différentes... et vous aurez donc dans ce livre 6 styles d'écritures différents, admirablement maitrisés par l'auteur.
Un vrai régal à lire donc. Passant du journal de bord à la correspondance épistoliaire, en passant par la langue d'aujourd'hui, et les langages du futurs. À chaque fois le style correspond parfaitement à l'époque et est un ajout au contexte et à l'ambiance du récit.

Un style d'écriture à chacun donc, mais aussi un style de récit différent : récit d'aventures, correspondance, enquête, SF... de multiples genres sont couverts et marquent encore plus les différences entre chaque personnages clefs.

Différentes, ces vies le sont, sans aucun doutes... et pourtant elles se répètent à l'infini semble-t-il. Car les thèmes récurrents malgré toutes ces différences est la trahison et l'esclavage sous toutes ses formes : l'esclavage de l'homme de couleur par l'homme blanc, l'esclavage de l'esprit et de l'imagination par l'attribution du travail d'un autre, esclavage de la société sur une partie de sa population, esclavage de l'amour, esclavage génétique... Et cette impression que l'Homme n'apprend pas de ses erreurs... qu'il oublie tout et que tout recommences, et que c'est inhérent à sa nature.

Note

En définitive un 18/20 pour ce livre qui utilise tant de styles différents et qui de ce fait réussit parfaitement à transmettre cette sensation d'injustice et d'erreurs à répétition à travers le temps. Erreurs qui se répètent, comme une variation à l'infini d'un même thème... celui de la cartographie des nuages sans nul doute.