Cet article est réalisé dans le but de fournir un support autonome aux chroniques que je ferai sur les Annales du Disque-Monde.
Vade-mecum ou c'est par où qu'on commence à lire
Pour commencer, il est bon de savoir que le sens de lecture est donc au choix, soit par ordre de sortie, soit en commençant par le premier tome d'un cycle.
Les tomes d'un même cycle reposent sur une histoire ayant un même fil rouge et avec des protagonistes pouvant varier mais traitant d'un même sujet.
En effet, les différents cycles sont globalement indépendants entre eux, faisant intervenir des « héros » à part.
Leur interaction est principalement liée au fait que tout se passe dans le même monde, mais pas aux mêmes endroits. Cela explique que sauf certains points de détails, s'aventurer dans un cycle particulier sans lire les autres n'est pas problématique du tout.
Les différents cycles traitent des éléments suivants :
Le cycle de Rincevent suit principalement les pérégrinations de Rincevent, « maje » de son état. À noter que la magie dans le disque-monde est... particulière. Plus généralement, ce cycle traite des mages de l'Université de l'Invisible et de leur art.
Le cycle des Sorcières nous amène à côtoyer les sorcières et leurs pouvoirs (qui ne sont pas les mêmes que ceux des mages précédents... mais alors pas du tout. Rien d'aussi grossier n'est-ce pas.). Ce cycle est littéralement jouissif, le meilleur de toutes les annales à mon humble avis.
Le cycle de la Mort, où l'on suit les pérégrinations, questionnements et autres activités de la Mort. Personnage mythique des Annales, ce cycle est au coude à coude niveau plaisir avec celui des Sorcières.
Le cycle du Guet, où l'on suit Vimaire et sa clique, et où l'on découvre la naissance de la police moderne, mais aussi la vie dans la grande ville d'Ankh-Morpork.
Le cycle des anciennes civilisations où il est question de la mythologie du Disque-Monde.
Le cycle du progrès où les merveilles de l'industrialisation viennent côtoyer la magie du Disque-Monde. Sans doute l'un de cycle que j'aime le moins.
Les cycles des romans pour jeunes et scientifique sont à part, car se passant dans l'univers du Disque-Monde, où l'expliquant, mais sans faire vraiment partie des Annales.
Mais, la question qui pend à vos lèvres est peut-être : mais le Disque-Monde c'est quoi ?
Et bien, le monde de Terry Pratchett est constitué :
D'un disque (d'où son nom). C'est donc bien un monde plat.
Ce disque est posé sur le dos de 5 éléphants.
Eux même reposent sur une tortue géante (la grande A'thuin de mémoire) qui voyage dans l'espace.
Enfin la magie y est présente, émanant du moyeu du Disque-Monde, pic gigantesque qui est aussi le lieu où vivent les dieux.
Vous pouvez donc tout de suite voir qu'il s'agit d'un monde Fantasy / burlesque, bourré d'humour.
Oui, mais pas que. Car derrière l'humour et le côté pastiche des (anti-?) héros, chaque annale se voit traiter un sujet particulier, offrant une critique plus ou moins acerbe d'un pan de notre société actuelle.
On notera par ailleurs que le traducteur arrive à rendre la quasi-totalité des nombreux jeux de mots qui émaillent ces lectures. Ce qui laisse donc tout l'intérêt de lire ces livres en français.
Antérieur aux premiers tomes des Annales, ce tome porte les prémices d'un personnage de ces dernières à savoir Rincevent, dont on peut retrouver le caractère « chanceux » et les probabilités sur 1 million qui se réalisent 9 fois sur 10 - la couardise et l’absence de réflexion en moins... Encore qu'ils semblent partager un goût commun pour les activités sans intérêt.
Et autant j'aime beaucoup le personnage de Rincevent, autant ici Dom me laisse ni chaud ni froid.
Peut-être est-ce dû à la construction du livre qui fait que pour suivre, il faut se laisser porter... ce qui laisse le lecteur observateur du livre, mais sans y participer.
Question scénario, on est sur un truc qui part en tête-à-queue dès le début du livre, ce qui était attendu. Mais faute d'identification ou à tout le moins d'intérêt pour le personnage principal, l'humour ne prend pas.
Difficile de dire grand-chose d'autre à mon sens. Quand on n’accroche pas, on n’aime pas... Et manifestement, on est relativement nombreux en ce sens.
Note
Un 08/20 pour ce livre.
Une lecture que j'oublierai très vite et que je ne conseille pas, même aux fans de l'humour british que l'on peut retrouver dans les Annales ou dans de Bons présages chez Pratchett, ou bien chez Douglas Adams (H2G2, un Cheval dans ma salle de bain).
En tout état de cause, ce n'est pas par là qu'il faut commencer à découvrir un auteur comme Terry Pratchett.
Voici donc la critique (rapide) de chacune des nouvelles qui compose ce receuil :
Rejet par l'Université de procédés diaboliques
Nouvelle qui retrace le fonctionnement de l'Université de l'Invisible, dans son processus de décision.
Je n'ai personnellement pas du tout accroché : ce procédé est mainte fois décrit dans les différents livres ayant un trait avec l'Université, et le contexte n'est que rapidement posé (taille de la nouvelle oblige).
Entre redite et absence de contexte sérieux, cette nouvelle n'a pas su m'envouter.
La Mort et tout ce qui s'ensuit
Une petite nouvelle rapide où la Mort rencontre un philosophe. Ce dernier ne souhaitant pas mourir essaye de l’embobiner avec sa rhétorique.
Une nouvelle assez amusante et courte. Mais il faut dire qu'avec LUI, les choses ne trainent jamais ^^.
Minutes de la réunion en vue de concrétiser le projet de fédération de scouts d'Ankh-Morpork
Compte-rendu d'une réunion sur l'administration d'Ankh-Morpork par les personnes qui comptent dans la ville. Cette nouvelle est amusante, faisant passer une auto-critique de la cité en tant que premier degré. Toutefois la forme de cette nouvelle est somme toute assez dérangeante et prive le lecteur de se voir "participer" à l'action. On est laissé de côté en simple spectateur et de ce fait, malgré l'humour, ne me laisse pas un souvenir immémorable au-delà de certaines piques truculentes.
La mer et les petits poissons
Une très bonne nouvelle, mettant en jeu les sorcières et leur magie... particulière.
Une nouvelle qui m'a beaucoup plus, sûrement parce que celle-ci est beaucoup plus longue que les autres, et permet ainsi de mettre en place une certaine atmosphère, et ce même si l'histoire est facile à deviner... car ici, ce n'est pas le scénario qui prime mais le plaisir de retrouver Mémé Ciredutemps d'une humeur assez particulière.
Cette nouvelle ne prend sa pleine saveur qu'avec la connaissance de ce personnage, et donc la lecture des annales (que je vous recommande plus que chaudement).
Le théâtre de la cruauté
Nouvelle qui ne m'a pas du tout plus. Je pense que, malgré le prologue instruisant du contexte, il me manque une grande part d'humour / culture anglais pour la comprendre. Sans intérêt lors de ma lecture, mais peut être ai-je loupé quelque chose ?
Drame de Troll
On y retrouve Cohen le Barbare, aventurier parmi les aventuriers et dont l'âge canonique se fait sentir.
Un véritable coup de cœur, où le "c'était mieux avant" est mis à l'honneur, mais avec une réflexion sur le sujet pas du tout anecdotique à mon sens.
Note
Au final un 13/20 pour cet opus. Il est agréable à lire, mais la moitié des nouvelles ne m'a pas convaincu plus que cela. Toutefois retrouver Cohen et Mémé vaut bien l'achat de ce livre.
Dans tous les cas, pour les fans uniquement, la lecture de ces nouvelles nécessitant la connaissance de l'univers du Disque-Monde pour en goûter la pleine saveur.
Pour planter le décors, vous trouvez ci-dessous un guide expliquant comment s'organise les différentes annales / romans pour jeunes / nouvelles dans cet univers et comment ils s'organisent entre eux.
Le sens de lecture est donc au choix, soit par ordre de sortie (il s'agit par exemple du 34ème tome), soit en commençant par le premier tome d'un cycle.
En effet, les différents cycles sont globalement indépendants entre eux, faisant intervenir des "héros" à part.
Leur interaction est principalement lié au fait que tout se passe dans le même monde, mais pas aux mêmes endroits. Cela explique que sauf certains points de détails, s'aventurer dans un cycle particulier sans lire les autres n'est pas problématique du tout.
Pour information :
Le cycle de Rincevent suit principalement les pérégrinations de Rincevent, maje de son état, mais où il faut bien voir que la magie dans le disque-monde est... particulière. Plus généralement, ce cycle traite des mages de l'université de l'Invisible et de leurs arts.
Le cycle des Sorcières nous mène à côtoyer les sorcières et leurs pouvoirs (qui ne sont pas les mêmes que ceux des mages précédents). Ce cycle est littéralement jouissif, le meilleur de toutes les annales à mon humble avis.
Le cycle de la Mort, où l'on suit les pérégrinations, questionnements et autres activités de la Mort. Personnage mythique des Annales, ce cycle est au coude à coude niveau plaisir avec celui des Sorcières.
Le cycle du Guet, où l'on suit Vimaire et sa clique, et où l'on découvre la naissance de la police moderne, mais aussi la vie dans la grande ville d'Ankh-Morpork.
Le cycle des anciennes civilisations où il est question de la mythologie du Disque-Monde.
Le cycle du progrès où les merveilles de l'industrialisation viennent cotoyer la magie du Disque-Monde. Sans doute l'un de cycle que j'aime le moins.
Le cycle des romans pour les jeunes et scientifique sont à part, car se passant dans l'univers du Disque-Monde, où l'expliquant, mais sans faire vraiment partie des Annales.
Mais, la question qui pend à vos lèvres est peut être : mais le Disque-Monde c'est quoi ?
Et bien, le monde de Terry Pratchett est constitué :
d'un disque (d'où son nom). C'est donc bien un monde plat ;
ce disque est posé sur 5 éléphants ;
eux même reposant sur une tortue géante (la grande A'thuin de mémoire) qui voyage dans l'espace.
La magie y est présente, émanant du moyeu du Disque-Monde, pic gigantesque qui est aussi le lieu où vivent les dieux.
Vous pouvez donc tout de suite voir qu'il s'agit d'un monde Fantasy / burlesque, bourré d'humour. Oui, mais pas que. Car derrière l'humour et le côté pastiche des (anti-?) héros, chaque annale se voit traiter un sujet particulier, offrant une critique plus ou moins acerbe d'un pan de notre société actuelle.
On notera par ailleurs que le traducteur arrive à rendre la quasi-totalité des nombreux jeux de mots qui émaillent ces lectures. Ce qui laisse donc tout l'intérêt de lire ces livres en français.
Voilà pour ce qui est des généralités. Passons au livre proprement dit.
Coup de tabac traite de l'esclavage, du racisme et du rejet de l'autre. Autant dans les précédentes annales, ces critiques étaient en arrière plan, autant sur celui-ci, il est quasiment prépondérant.
On y suit les "vacances" de Vimaire, chef du Guet d'Ankh-Morpork, duc de la même ville, et que sais-je encore, mais qui est, à tout le moins dans sa tête, un flic issu de la rue.
Contraint et forcé par sa femme (qu'on prend plaisir à retrouver), à partir en villégiature à la campagne, évidemment, un meurtre l'obligera à reprendre du service.
On retrouve l'ensemble des éléments qui font une annale du Disque-Monde : humour, personnages attachants, etc. Hélas, je n'ai vraiment pas accroché.
Bien qu'il ne soit pas mon personnage préféré du cycle, normalement les aventures avec Vimaire sont à tout le moins intéressante. Là je me suis un peu ennuyé. J'ai trouvé l'ensemble cousu de fil blanc. Heureusement que l'humour de l'auteur est toujours bel et bien présent.
On y découvre par ailleurs le fils de Vimaire, ce qui est agréable. Hélas, ancré dans sa période pipi/caca, cela m'a très vite lassé, même si les références qui y sont faites sont mâtinées de l'humour de Pratchett.
C'est au final un livre très moyen (le second plus mauvais de mon avis) qu'il ne faut pas prendre comme représentant de la majorité des livres de ce cycle. Heureusement, l'humour reste suffisamment vif et mordant pour que le livre se lise sans peine particulière.
Note
Un
12/20 pour cet opus qui m'a beaucoup déçu. Mais il faut dire qu'on attend habituellement du haut niveau pour ces oeuvres là. Toutefois, on reste quand même dans quelque chose qui se laisse lire sans difficulté. On est juste vraiment pas à la hauteur niveau scénario des autres livres du cycle.