Transition / Iain M. Banks

Couverture livre - critique littéraire - transition.html

Récit

Une fable apocalyptique pour des temps troublés. Un monde constitué d’une infinité de mondes. Un monde entre euphorie et tragédie. Un monde figé dans l’ombre du terrorisme et emporté par une crise financière globale.

Un tel monde n’a-t-il pas besoin de fermeté et d’une lumière pour le guider ? C’est l’objectif du Concern, une organisation puissante à l’influence grandissante, dirigée par un génie malveillant dont les nombreux agents invisibles sont dotés d’incroyables pouvoirs.

Impression

Mon goût immodéré pour cet auteur - et principalement pour son cycle de la Culture - m'a fait jeté mon dévolu sur ce tome.
En effet, voir cet auteur se dépêtrer des récits de mondes multiples n'était pas pour me déplaire.

L'histoire se base sur la théorie des mondes multiples où à chaque moment, chaque décision, une multitude de possibilités existent et qu'à chaque changement, des versions de notre monde divergent - plus ou moins -  et se créent en quelque sorte. Si vous avez l'habitude des récits où des pouvoirs de précognition existent, vous voyez ce qu'il en est.
Sauf qu'ici, on n'est pas juste sur les embranchements possibles, mais sur le fait que chaque possibilité existe. Un monde défini n'étant que l’effondrement des possibles, il existe donc une infinité de mondes.

L'histoire nous permet de suivre différents protagonistes appartenant à une organisation - le Concern ou l'Opportunisme selon les versions des mondes - dont le but est de faire en sorte d'amener chacun de ces mondes vers un avenir meilleur.
Ainsi, dans ce livre, on parle politique, philosophie et uchronie selon les versions des mondes sur lesquels le Concern intervient.
C'est très intéressant comme filigrane à cette lecture. Je reste juste moyennement convaincu du fait que le nombre de possibles rend juste cette tâche herculéenne et il me semble difficile à croire qu'une organisation tiendrait vraiment des siècles durant avec une telle sensation de petitesse devant la tâche à accomplir.

L'histoire consiste aussi en un thriller politique, où l'on découvre 2 factions du Concern, ayant quelques divergences d'opinion sur le rôle et la gouvernance du Concern.
C'est cette trame qui va guider l'ensemble de l'histoire.

Côté personnage, nous suivons certains protagonistes en particulier. L'introduction dans leur vie est plutôt brute de décoffrage, puisque nous découvrons au fil du texte qui ils sont, ce qu'ils font, ainsi que leurs désirs comme si nous venions de prendre place dans leur tête, côté passager - ce qui n'est pas sans rappeler certains éléments du livre, c'est donc agréable par certains aspects.
Cela fait en sorte que le lecteur doit s'efforcer de faire le lien entre les différents protagonistes comme un grand (même si ce n'est pas d'une très grande complexité).

Le rythme du récit est plutôt vif et rapide, bien que cela soit variable suivant les personnages et leur tranche de vie.
Tous les personnages sont, à mon sens, bien caractérisés avec chacun leur propre vie et desiderata, mais tous n'ont clairement pas le même poids dans l'histoire. Pour un personnage, je me demande même vraiment pourquoi il est aussi détaillé car il n'amène rien à la trame de l'histoire (bien que les passages concernant ce personnage sont assez addictif je trouve, tellement ce personnage est intéressant en tant que tel).

Le thriller en lui-même est plutôt simple et assez manichéen, mais il permet de servir une histoire agréable à lire et où l'auteur prend un malin plaisir à nous dévoiler ses mondes que touche par touche - ce qui suffit à donner l'envie de lire.

Côté plume, comme toujours, elle est très agréable, vive, précise et a même le mérite d'introduire très facilement des concepts de SF ainsi que de philosophie, sans que cela soit compliqué à comprendre.

La fin semble toutefois assez précipité, ce qui est un peu dommage, mais n'enlève rien à l'entrain que l'on a de connaître la fin du livre.

Note

Un 14/20 pour ce livre.
Un livre entrainant et agréable à lire. Même s'il n'est pas révolutionnaire et souffre de défauts. Il fait très bien son office sans qu'on soit particulièrement gêné à la lecture.

Toutefois, il n'est pas représentatif de l'excellence de son cycle de la Culture - cycle que je ne peux que vous conseiller à la lecture en premier lieu pour découvrir cet auteur.

[Destockage de PAL en duo - le vrai défi] Session 11/2016 – 02/2017 avec PetiteTrolle

PAL en duo - logo Porté par Zina et Licorne, je participe avec PtiteTrolle, à ce défi consistant à aller lire des livres dans notre PAL en rapport avec des thèmes prédéterminés.

Pour cette session, les 2 thèmes à lire avant le 31/12/2016 sont les suivants :

 Ma binôme a pris quant à elle pour les même thèmes :
  • Thème 1 : Au bois dormant de Christine Féret-Fleury
  • Thème 2 : Hantée, Tome 1 de Maureen Johnson

Une seconde phase allant du 01/01/2017 au 28/02/2017 nous verra devoir lire un livre que nous aurons choisi dans la PAL de notre binôme.

Pour les calculs des points et les règles spécifiques (ainsi que les inscriptions), je vous renvoie sur la page dédiée de Zina.

Les traqueurs d'Antoine Bombrun

Couverture livre - critique littéraire - les-traqueurs.html

Récit

Trois bannis jetés dans une quête impossible,
où vengeance et salut s'entremêlent.
Les yeux blancs, l'âme noire.

Un nécromancien,
dont la folie n'a d'égal que la puissance.

Vole, vole, vole et virevolte ;
ma mémoire tangue comme une
barque sur les flots !


Remerciements

Pour commencer, ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat
Livraddict / L'Attelage.
L'Attelage est un site d’édition pour auteurs indépendants issu d'un regroupement d’auteurs indépendants spécialisés dans les univers Fantasy et SF. L'accès aux production des ces auteurs se fait sur la base d'un abonnement donnant accès aux versions numériques des productions, fournies par chapitre, chaque auteur devant fournir au moins une production par mois d'après ce que j'en ai vu.
Dans le cadre de ce partenariat, il s'agit de chroniquer le premier livre édité au format papier par ce site d'édition.
Je tiens donc à remercier sincèrement les personnes qui m'ont permis de participer à ce partenariat, d'autant plus s'agissant d'une petite structure.

Impression

Puisqu'il s'agit d'une chronique dans le cadre d'un partenariat, intéressons nous à la première impression : la couverture.
La première de couverture (cf. ci-dessus) est vraiment très attractive et a de plus le bon goût de mettre en valeur les 3 "héros" de ce livre. Très appréciable pour la lecture de ce livre.

Inébranlable - La flotte perdue : Par-delà la frontière T04 de Jack Campbell

Couverture livre - critique littéraire - La-flotte-perdue-par-dela-la-frontiere-tome-4-inebranlable

Récit

Ne croyez pas la Terre, le monde d'origine de l'espèce humaine, désormais à l'abri des complots et des attentats. "Black Jack" Geary, qui vient d'y accompagner les ineffables Danseurs et de découvrir la planète des ancêtres, en fera les frais.
Et ce n'est que le premier des obstacles qu'il lui faudra franchir car le gouvernement de l'Alliance, terrifié par sa popularité, le soupçonne toujours de vouloir s'emparer d'un pouvoir qu'il ne veut pourtant pas et ne cesse de lui confier des missions piégées avec des moyens de plus en plus insuffisants. Les politiciens iront-ils jusqu'à ouvrir la boîte de Pandore et briser un tabou séculaire pour arriver à leurs fins, au risque de provoquer la ruine de l'humanité en lui opposant un adversaire que nul ne saurait vaincre ?


Impression

Suite de l'univers de la Flotte perdue, Par-delà la frontière relate les péripéties de "Black Jack" après avoir défaits les mondes syndiqués.
Ici nous suivons le retour de Black Jack après sa mission "d'exploration" du vieux système solaire et les embûches qui le parsèmeront.

On retrouve en partie le sel de la première "saison", mais il est vrai que ça sent de plus en plus le réchauffé.
Heureusement que l'ensemble est bourré d'action et que le contemplatif / politique est limité pour cet opus.

Dans cet opus, Black Jack devra affronter une erreur du passé, des syndics pas encore convaincus que la guerre est finie et des menaces intérieures - qui comme d'habitude, se font plus variées et dangereuses que les ennemis officiels.

Encore une fois, l'auteur démontre que pour lui, le meilleur ennemi de l'homme, c'est l'homme, même quand on côtoie des espèces extra-terrestre aussi timbrées que les Énigmas (intrigants de l'ombre, paranoïaques au possible) et les Bofs (de gentils petits bovins maitrisant l'art kamikaze mieux qu'un japonais de 39-45).

Bien qu'il ne s'agisse clairement pas d'une lecture intellectuelle (on est dans l'action et le page-turner, ça ne fait aucun doute), je trouve clairement dommage que dans cet opus, une grande partie de l'aspect extra-terrestre soit totalement occulté.
Par contre, on gagne en perversité dans le cadre des luttes internes de l'Alliance.

Clairement pas le meilleur livre de la série, il arrive toutefois à garder le lecteur attaché au travers de l'action non stop de ce tome.

Mais on attend toujours des évènements importants en lien avec les espèces extra-terrestres... En tout cas, bien plus important concernant les Loups-Araignés ainsi que les raisons d'agir des Énigmas.

Note

Un 15/20 pour ce livre, pour une série qui oscille entre 14 et 16.
Beaucoup d'actions qui ne nous laissent pas souffler mais sans réelle innovation dans la construction de ce tome. On apprécie tout de même les menaces internes... On est, après tout, jamais mieux servi que par ses alliés.

Série : La flotte perdue

La flotte perdue

  1. Indomptable (déjà lu)
  2. Téméraire (déjà lu)
  3. Courageux (déjà lu)
  4. Vaillant (déjà lu)
  5. Acharné (déjà lu)
  6. Victorieux (déjà lu)

Par-delà la frontière

  1. Intrépide (déjà lu)
  2. Invulnérable (déjà lu)
  3. Gardien (avis)
  4. Inébranlable (avis)
  5. Léviathan (avis)

Étoiles perdues

  1. L'Honneur terni (avis)
  2. Bouclier périlleux (avis)
  3. Glaive imparfait (avis)
  4. Lance brisée (non lu)

The Genesis Fleet

  1. Avant-garde (non lu)
  2. Ascendant (non lu)

Fées, weed et guillotines de Karim Berrouka

http://www.livraddict.com/biblio/livre/fees-weed-et-guillotines.html

Récit

La dernière fois que Jaspucine a mis un pied dans le monde des hommes, elle en a littéralement perdu la tête : la Révolution française n’a pas été une période très profitable pour les créatures féeriques. Sauf pour Zhellébore, l’enfoirée qui l’a envoyée à l’échafaud. La vengeance étant un plat qui se mange froid, Jaspucine est bien décidée à retrouver la traîtresse. Même si pour cela elle doit s’attacher les services d’un détective. Mais à force de remuer ciel et terre, c’est sur une conspiration bien plus grande que la fée et l’enquêteur vont tomber.

Impression

Principalement choisi pour son titre qui m'a fait sourire et les bonnes critiques qui l'accompagne, ce livre est tombé dans ma PAL, en me disant pourquoi pas.

L'histoire en elle-même est un simili-policier en environnement féérique. Simili-policier, dis-je, parce que même si je connais peu les policiers, l'intrigue, bien que sympathique, n'est pas spécialement tarabiscotée je trouve. Elle sert de fil conducteur pour guider le livre du début à la fin, mais ce n'est clairement pas le cœur de cet ouvrage (ou alors les intrigues en Fantasy / SF sont plus alambiquées qu'une enquête, ce dont je doute toute de même).

Car cet ouvrage a deux points forts.

En premier lieu il s'agit de l'humour. L'ensemble de la féérie et de l'humanité y est traité avec humour. Plutôt déjanté, et qui permet d'associer finalement sans aucun problème les scènes "dures" du policier et la vision particulière des fées sur notre monde et la place de l'Homme.
La place des fées et autres créatures est traitée elle aussi avec beaucoup d'humour, tranchant vivement avec ce dont on a l'habitude s'agissant de ces dernières.
Cet humour sert aussi à passer quelques critiques de notre façon de vivre (toujours trop vite, toujours à penser au court terme), bien qu'en mettant par ailleurs en exergue certaines qualités de notre mode de vie par opposition à celui de la féérie par exemple.

Un humour très sympathique et qui ne lasse pas, même si ce dernier a une qualité variable au cours de la lecture (avec un semblant de "creux" en milieu de livre).

Le second point fort concerne les personnages, tous hauts en couleur, quelque soit leur provenance.
Entre les fées... et leur vision féérique des choses, le détective en manque d'adrénaline et de nouveauté, l'inspecteur en quête de normalité et le fameux Premier de la Classe... Tout un programme que ce dernier protagoniste, qui est clairement mon personnage préféré... Tellement déconnecté de la vie... Et pourtant...

Le tout mené par une intrigue, qui même si elle ne risque pas de coller une migraine, permet de garder une certaine cohérence à l'ensemble.

Note

Un 16/20 pour ce livre. Un livre qui a le mérite de sortir des sentiers battus, en apportant humour et personnages de choix dans une histoire déjantée.
Malgré une intrigue pas très tarabiscotée, je lui attribue la note de 16, notamment pour ce côté décalé et qui change de ce dont on a l'habitude de lire, et l'excellent traitement des personnages et de l'humour qui est fait dans ce livre.

L'ombre du pouvoir - Le bâtard de Kosigan, tome 1 - de Fabien Cerutti

http://www.livraddict.com/biblio/livre/le-batard-de-kosigan-tome-1-l-ombre-du-pouvoir.html

Récit

Le chevalier assassin, Pierre Cordwain de Kosigan, dirige une compagnie de mercenaires d’élite triés sur le volet. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses pouvoirs et son art de la manipulation au service des plus grandes maisons d’Europe.
En ce mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des princesses elfiques d’Aëlenwil, en inquiète plus d’un. De tournois officiels en actions diplomatiques, de la boue des bas fonds jusqu’au lit des princesses, chacun de ses actes semble servir un but précis.

À l’évidence, un plan de grande envergure se dissimule derrière ces manigances. Mais bien malin qui pourra déterminer lequel…


Impression

Tombé par hasard en face du sieur Cerutti, l'auteur m'a vendu son livre alors que mon budget était déjà dépassé. Mais la belle couverture et le pitch de cette histoire, ont su l'aider à me convaincre d'échanger quelques sous contre ce livre.

Et au final bien m'en a pris, car sans être sublime, il s'agit d'une lecture très sympathique.

Ce livre se base sur la réalité historique du XIVème siècle, auquel a été ajouté le fait que la magie et les être du folklore féérique existent bels et bien, même si persécutés dans nombre de régions que constituent le terrain de jeu de ce livre à savoir la perfide Albion, le Royaume de France et le Duché de Bourgogne (principalement).

On y suit l'histoire de Pierre Cordwain de Kosigan, bâtard d'une grande lignée des bourguignons et qui vit comme mercenaire.
Pourquoi ce livre n'est pas sublime ? Principalement, je trouve, à cause de son héros, très "James Bondien". J'entends par là que l'on suit ses aventures où de Kosigan fait montre de gouaille et d'astuce, mais toujours avec une façade de charmeur et de "tout était déjà prévu", ce qui fait qu'on ne s'en fait guerre pour lui. Il est évident que le personnage principal s'en sortira, et plutôt sans égratignures (là, vous devriez vous imaginez James Bond, sortant de son combat à base de tank en devant uniquement retirer la poussière de plâtre du smoking).

Les personnages secondaires ne sont clairement présents que pour soutenir de Kosigan et le sortir des impasses dans lesquelles ses machinations le fourvoient.

Dit comme ça, on pourrait penser que la lecture n'a que peu d'intérêt, mais ça serait très réducteur. Car malgré cet handicap, ce livre est un véritable page-turner : actions rocambolesques, humour et traits d'esprit, trahisons et contre-trahisons. Cela va sans dire, on ne s'ennuie pas une seule minute (on a juste jamais peur pour le héros).

Par ailleurs, l'atmosphère du comté de Champagne est particulièrement bien décrite, enchanteur même. La présence de la féérie y est distillée avec tact et justesse. Clairement, cela ne s'oppose pas à l'Histoire telle qu'on nous l'a enseignée... hormis sur la réalité de nos "légendes". Terriblement immersif donc.

Un point par contre qui me laisse assez dubitatif, c'est qu'on suit par ailleurs l'histoire d'un héritier de de Kosigan. Certes, c'est grâce à lui et à ses investigations que l'on peut faire connaissance avec notre mercenaire et son histoire, mais son importance en termes de nombre de pages dans le livre est, à mon sens, trop forte au regard de ce que cela apporte réellement à l'histoire. Un point qui trouvera sans doute réponse dans le second tome, mais qui a le défaut de casser le rythme de la lecture.
Car si l'histoire de Pierre Cordwain de Kosigan est entrainante et addictive, celle de l'héritier est beaucoup plus lente, surtout qu'elle se fait via des échanges épistolaires, ce qui n'a pas pour mérite de faire aimer (ou non) le dit héritier. Du coup, on a plus envie de passer vite fait l'histoire de l'héritier pour en revenir à celle du bâtard.
C'est dommage car la partie sur l'héritier met en exergue tout de même un fait important qui s'est produit entre les 2 époques (et que je ne précise pas plus avant, je vous laisse lire le livre pour savoir de quoi il s'agit), et dont on ne cesse de se poser la question de savoir si le bâtard y est pour quelque chose ou non... Et à quel point cela est si vrai que ça (déformation suite aux complots présentés dans l'histoire sans doute ^^).

Par contre, la fin appelle impérativement à la lecture du second tome... Trop de choses restant en suspens à la fin de celui-ci.

Note

Un 17/20 pour ce livre. Bien que présentant quelques défauts (héros par trop archétypal, casse du rythme avec l'héritier,...), l'ambiance, l'enchainement des actions, le désir de découvrir à quoi rime toutes ces manigances font que ce livre se lit très bien.
Porté par un auteur qui visiblement connait la réalité historique sur laquelle il se base, on est vraiment happé par cette lecture sans prise de tête ni subtilité psychologique.
Je le conseille si vous n'êtes pas allergique aux héros tout en archétype et à l'absence de contre-poids de ce dernier.

Je lirai la suite sans aucun soucis.

Série : Le Bâtard de Kosigan

  1. L'Ombre du pouvoir (chroniqué)
  2. Le Fou prend le roi (chroniqué)
  3. Le Marteau des sorcières (chroniqué)
  4. Le Testament d'involution (chroniqué)

La république des voleurs - Les Salauds Gentilshommes, T03 de Scott Lynch

http://www.livraddict.com/biblio/livre/les-salauds-gentilshommes-tome-3-la-republique-des-voleurs.html

Récit

Après le plus grand casse de leur carrière, Locke et son inséparable complice, Jean, ont réussi à s’échapper. Mais Locke ne s’en est pas tiré indemne : empoisonné, il est mourant. Aucun alchimiste n’est en mesure de l’aider. Alors que le moment fatidique approche, une mystérieuse Mage Esclave lui propose un marché qui le sauvera ou mettra un terme à ses souffrances. Locke hésite, jusqu’à ce que la mage mentionne le nom d’une femme qu’il a connue par le passé. L’amour de sa vie. Sa rivale en matière d’habileté et d’intelligence. Et, s’il accepte cette mission, son plus dangereux adversaire.
À l’approche des élections de la cité des mages, les différentes factions recrutent leurs stratèges. Locke doit faire un choix : affronter ou séduire celle qu’il n’a jamais pu oublier. Leurs vies dépendent peut-être de sa décision…


Impression

Suite du
premier tome et second tome qui m'avaient tous deux emballés, nous voici happés dans les tourments de la vie tumultueuse de nos chers voleurs. Et pour une fois, ce n'est pas Locke qui va chercher les ennuis, mais les ennuis qui vont venir les chercher... Ça change non ?

D'un point de vue stylistique, on continue avec le partage de l'histoire entre le présent (les élections à Khartain) et le passé (la pièce de théâtre dont est tiré le titre de cet opus) au travers de flashbacks s’intercalant dans l'histoire (j'allais dire principale... mais pas vraiment, chacune ayant son propre intérêt).
Cette narration en 2 histoires entremêlées est de nouveau réalisée d'une main de maître par Scott Lynch, qui arrive à raccrocher chacune des histoires en un ensemble de va et vient formant comme une chorégraphie... Voire même la trame d'une pièce de théâtre.

Côté histoire, cette fois-ci point de grand coup monté pour suivre les préceptes du 13ème. Jean et Locke se voient confier une mission qu'ils ne peuvent refuser... D'autant que c'est pour le compte des fameux mage-esclaves de Khartain (employeur pour le moins présomptueux et peu ouvert à la discussion).
Il s'agit de faire gagner la prochaine élection, théâtre d'un jeu de pouvoir entre 2 factions des mage-esclaves.
Une aventure clairement moins rocambolesque que les deux précédentes, mais qui se rattrape en nous fournissant son lot de découvertes concernant les fameux mage-esclaves si craints et mystérieux que l'on croise dans les 2 précédents tomes.
On y apprend aussi un peu plus sur le passé de Locke... Ce qui n'est pas simple, vous en conviendrez et on découvrira un Jean qui prend une plus grande envergure que dans les précédents tomes (enfin je trouve).

Dans le passé, on retrouvera la bande du premier tome (sans Moucheron) mais avec les frères Senza plus excités que jamais, la puberté obligeant.
Et cerise sur le gâteau, on apprendra à découvrir qui est la fameuse Sabetha, personnage occupant l'esprit de Locke mais qui n'était jamais présente.

Ah mais aurai-je oublié de vous le préciser ? L'adversaire de Locke et Jean pour les élections... ne sera personne d'autre que l'élue du cœur de Locke. La découverte de qui est Sabetha passé et présente sera donc le fil rouge de cet opus.

Côté background de l'univers, on le complète un peu plus puisqu'on découvre une nouvelle cité, avec ses propres règles, sa propre culture et qui est le chef-lieu des mage-esclaves. Tout un programme.
De manière identique aux 2 précédents tomes, un background cohérent, fourni et envouteur.

Côté plume, on retrouve tout ce qui nous a plu dans les précédents tomes, la complexité de l'intrigue en moins, mais clairement compensé par des découvertes sur le passé de Locke, Sabetha ainsi que des éléments importants concernant le monde.

Les personnages sont toujours aussi bien décrits. Bourrés de talents, mais emplis de défauts. Toujours aussi inaccessiblement réalistes.

Enfin, la fin de ce tome est magnifique, tout en interrogations... et laisse présager de funestes choses pour le 4ème tome (qui devrait sortir fin septembre en VO si mes souvenirs sont bons).

Au final, une véritable jouissance que de lire (que dis-je de se laisser porter) par ce livre.

Note

Un 20/20 pour ce livre.
Ambiance, personnages, style d'écriture et background, tous s'associent en parfaite harmonie pour nous servir une histoire captivante, moins par les rebondissements (bien que présents et entraînants) comparativement aux précédents tomes, mais surtout par les découvertes sur le monde et nos héros qui accompagnent cette lecture.
Comparés au précédents tomes (1 et 2), le rythme y est tout aussi intense et les intrigues moins complexes (mais toujours aussi agréables à suivre).
Ce troisième tome réussit donc à maintenir la qualité et l'intérêt de ce cycle, ce qui lui permet de conserver son 20/20.

Pour conclure... vivement la lecture du 4ème tome !

Série : Les Salauds Gentilshommes

  1. Les Mensonges de Locke Lamora (avis)
  2. Des horizons rouge sang (avis)
  3. La république des voleurs (avis)
  4. La ronce d'Emberlain (non traduit)
  5. [The Ministry of Necessity (non écrit)]
  6. [The Mage and the Master Spy (non écrit)]
  7. [Inherit the Night (non écrit)]
  8. [The Bastards and the Knives (non traduit)]

L'âme - Le dernier souffle, T03 de Fiona McIntosh

La première loi, tome 1 : Premier sang de Joe Abercrombie

Couverture livre - la-premiere-loi-tome-1-premier-sang-l-eloquence-de-l-epee

Récit

Logen Neuf-Doigts, le barbare le plus redouté du Nord a finalement vu sa chance tourner : son dernier combat risque bien d'être celui de trop. La perspective de ne laisser à ses ennemis hilares qu'une poignée de mauvaises chansons ne l'enchante guère ; aussi, quand les esprits lui révèlent qu'un mystérieux mage l'attend au Sud, se met-il en route. Après tout, qu'a-t-il de mieux à faire ? 
Jeune et fringant officier, le capitaine Jezal dan Luthar n'a rien de plus dangereux en tête qu'arnaquer ses amis aux cartes, se mettre minable et remporter le Tournoi annuel d'escrime. Mais la guerre gronde, et les batailles qu'on livre sur le front du Nord ne s'interrompent pas au premier sang. 

Tortionnaire accompli, l'Inquisiteur Glotka ne rêve que de voir l'arrogant capitaine tomber entre ses mains. Mais lui ou un autre, Glotka déteste tout le monde : obtenir des aveux de traîtrise à longueur de journée laisse peu de place à l'amitié. Sa dernière piste de cadavres pourrait bien le conduire droit au cœur du gouvernement corrompu... si toutefois il vit assez longtemps pour la suivre. 
Alors que de funestes complots sont sur le point d'être révélés, que des querelles millénaires remontent à la surface, la ligne qui sépare les héros des traîtres est assez fine pour faire couler le sang !

Impression

J'ai entendu beaucoup de bien à propos de cet auteur, et c'est le premier livre de sa part que j'attaque.
Comme d'habitude, on a toujours un peu peur d'être déçu dans ces cas là, mais il m'a tellement été recommandé que je ne pouvais pas passer à côté.

On se retrouve clairement en territoire de Fantasy qu'on pourrait juger comme classique aux premiers abords : une guerre entre une nation "civilisée" et les barbares du nord.
De la magie. Des différents historiques avec un ancien ennemi vaincu au sud... mais qui reprend du poil de la bête. Vous je ne sais pas, mais moi ça me semble "commun".

Et pourtant, au cours de ce qui est clairement un tome d'introduction (700 pages quand même), on va découvrir que les personnages clichés ne le sont clairement pas. Au contraire, chacun se voit affublé d'une psychologie particulièrement fouillée mêlant le noir et le blanc en de jolies gris aux teintes si différentes.
Par exemple, on peut découvrir ce barbare, qui se juge comme un monstre, et qui pourtant semble être un des personnages cherchant le plus à minimiser la violence gratuite.
Ou encore cet inquisiteur, expert pour faire dire ce qu'on lui demande d'entendre à ses victimes... Lui même torturé (tant physiquement que psychologiquement) et qui cherche un sens à son existence.

Ce tome d'introduction va donc à la fois nous faire découvrir :
  • plusieurs pays, avec leur fonctionnement, le statut de leurs relations diplomatiques entre eux ;
  • les personnages, dans leur milieu d'existence, avant de les en extraire pour former un groupe prêt à partir pour sauver le monde (enfin, on imagine que c'est dans ce but).
La contrepartie, c'est un tome assez lent, où l'on est plus dans l'apprentissage la découverte d'un monde que dans l'action. Les choses se mettent en place à leur rythme.
Toutefois, le monde ainsi créé est tellement dense, et de manière similaire pour les personnages sur lesquels le focus est fait, qu'en aucun cas où ne s'ennuie.
Mais ceux qui cherchaient à lire un livre où les viscères maculent chacune des pages, il n'en sera pas pour son argent.
Cela dit, il y a aussi des scènes d'actions.

Côté plume, cette dernière est fluide et acérée. On va à l'essentiel quand cela est nécessaire, et on peut s'étendre sur d'autres éléments quand cela s'avère important de donner du corps.
C'est sans doute cette "justesse" qui permet à un épais tome d'introduction  de rester attractif.

Note

Un 17/20 pour ce livre qui commence avec panache cette série.
Malgré l'épaisseur de l'introduction, la densité et la cohérence du monde dépeint et la consistance des personnages principaux  font qu'on est attiré par sa lecture... Et qu'on est somme toute assez impatient de poursuivre la route avec tous ces personnages complexes.

Une série que je ne peux que vous conseiller, surtout si les tomes suivants sont meilleurs et plus rythmés.

Série : Univers de la Première loi

Première loi

  1. Premier sang (avis)
  2. Déraison et sentiments (avis)
  3. Dernière querelle (avis)

Romans indépendants

  • Servir froid (non lu)
  • Les héros (non lu)
  • Pays rouge (non lu)

La mer éclatée

  1. La moitié d'un roi (non lu)
  2. La moitié d'un monde (non lu)
  3. La moitié d'une guerre (non lu)

Des milliards de tapis de cheveux d'Andreas Eschbach

Couverture livre - critique littéraire - des-milliards-de-tapis-de-cheveux.html

Récit

Quelque part aux confins de l'empire se niche une planète que seule une curieuse coutume distingue de ses consœurs : depuis des temps immémoriaux, les hommes, tisseurs de père en fils, y fabriquent des tapis de cheveux destinés à orner le palais des étoile de l'empereur.
Pourtant, certains, tel cet homme au passé nébuleux qui prétend venir d'une lointaine planète, racontent que l'empereur n'est plus. Qu'il aurait été tué par des rebelles.

Mais alors, à quoi - ou à qui - peuvent donc servir ces tapis ?


Impression

Voici un livre dont le titre m'a, pour je ne sais quelle raison, toujours attiré. Il a, toujours pour je ne sais quelle raison (bien que pas la même), trainé un bout de temps dans ma PAL avant de finalement tomber sous mes yeux avides.

À la lecture de ce livre, le premier point qui ressort c'est son aspect poétique. À la poursuite du mystère des tapis de cheveux, nous nous efforçons de démêler cette histoire, qui part d'un simple tisseur de tapis de cheveux pour nous mener aux confins de l'univers.

Le rythme du récit est très agréable. On a presque l'impression de consulter un dossier d'enquête, où l'on déroule des pelotes de vies, amenant à s'interroger de plus en plus sur la raison de ces tapis de cheveux et où cela peut bien se terminer au fur et à mesure que l'affaire se complique et les faits se tricotent.

De ce fait, l'histoire est emprunte d'humanisme, puisqu'elle ne se base que sur des récits entrecoupés de vies plus ou moins malheureuses, soumises à des règles, à des conditions de vie, que l'on découvre au détour de ces récits. Et toujours le mystère des tapis de cheveux qui s'épaissit, tandis que pourtant, nous faisons des pas vers la résolution du problème.

En corolaire, nous avons aussi une variété de points de vue importante sur les différentes personnes rencontrées ou à rencontrer. À chaque passage de navette, le point de vue change, ce que l'on pensait acquis ne l'est plus totalement, et la toile se complexifie par l'entremêlement de ces vies sur l'écheveau du temps.

Seuls quelques personnages sont récurrents, à savoir ceux qui, quelque part, mènent cette enquête sur la raison de cette étrangeté.
Ces personnages permettent d'ailleurs de découvrir l'univers tissé par l'auteur, à coups rapides et précis. Personnellement, je lui reprocherai d'être du coup, très caricatural, mais cela s'explique par le fait que le centre de l'ensemble de cette histoire n'est pas l'univers, mais bien le tapis. Le reste n'étant présent que pour mettre en valeur cette énigme... capillotractée ?

Personnellement la structuration de ce livre m'a beaucoup plus, mais il est vrai que cela peut dérouter de voir que cette histoire n'a pas de personnage principal, pas de héros, seulement la vie des gens et les tapis comme fil conducteur.
Mais qu'est-ce que cela apporte en termes de poésie à l'ouvrage.

Un autre point que j'ai beaucoup aimé, c'est que malgré cette ébauche rapide de l'univers, l'énigme est parfaitement cohérente avec ce dernier... Et que clairement, même si j'ai deviné un certains nombre de choses, le cœur de l'énigme m'est resté opaque jusqu'à la fin, même en ayant les éléments à l'avance.

Note

Un 17/20 pour ce livre qui est un coup de cœur pour moi quant à la structuration du récit et la poésie qui s'en dégage.
Mon moins se situant sur un univers complexe, mais à peine décrit et des évènements / interactions que j'ai trouvés très caricaturaux et simplistes du fait qu'ils ne sont pas le centre d'intérêt du livre.

Au final un livre assez court, que je conseillerai fortement pour qui veut se laisser guider sans chercher à aller trop vite et découvrir cette histoire au rythme imposé par le maître tisserand qu'est l'auteur.

PS : oui je m'excuse pour mes allusions au tissage du tapis, mais c'est trop tentant après la lecture de cette œuvre.

Les marches du trône - Les Aventuriers de la Mer, T09 de Robin Hobb

Couverture livre - critique littéraire - Les aventuriers de la mer - tome 9 - Les marches du trône

Récit

Avec Mère à son bord, Parangon peut enfin retrouver son intégrité perdue, un visage, et peut-être même la vue. Il ne lui en faudra pas moins pour affronter la Vivacia, sur laquelle Kennit règne toujours en maître, au point qu'il fait d'Althéa, la propriétaire légitime de la vivenef, sa prisonnière ! Mais il faut croire que la chance insolente qui a si bien servi le pirate jusqu'ici l'a quitté : la flotte jamaillienne, bien décidée à ne pas le laisser retenir plus longtemps le gouverneur Gosco et Malta en otages, lui fait échec. Tintaglia, le dernier dragon de Clochetinte, toujours à la recherche de cette dernière, vient elle aussi déranger ses plans. Quant aux serpents, il n'auraient pas pu trouver meilleur moment pour le laisser tomber...

Impression

Premier tome de cette série que je chronique... mais dernier tome de la série. Oui parfois, la vie vous joue des tours.

Du coup, afin de relater un peu la série, je m'en vais digresser un peu sur les tomes précédents (mais très rapidement).
En premier lieu, j'ai commencé la lecture de cette série suite à la lecture de la saga relatant les faits de Fitz Chevalerie à savoir l'Assassin royal (les 2 premier cycles, le troisième n'étant pas encore sorti).
Le début des aventuriers de la mer était vraiment sympathique, dans un univers particulier où l'on découvrait les vivenefs, ces bateaux fait d'un bois particulier qui leur permettait de prendre vie après un certain nombre d'années et de sang versé.
Seulement voilà, après le 3ème tome, j'ai trouvé la lecture de plus en plus longue et difficile à m'intéresser. Ayant l'impression que pas grand chose ne se passait et surtout la présence d'énormément de longueurs.

Mais l'auteur m'avait plu avec Fitz et ses amis/ennemis et les critiques de la série étant bonnes, je me disais que ça allait reprendre.
Bon gré, mal gré, j'ai réussi à me tirer jusqu'au tome 8... mais avec des délais entre chaque lecture de plusieurs années et uniquement parce que ça me semblait bête qu'avec autant d'éloges et vu comme j'avais aimé l'Assassin royal de ne pas conclure cette série... mais en avançant très lentement.
Cela étant, la sortie du 3ème cycle de l'assassin royal m'a donné envie de clôturer cette série (enfin !) avant de pouvoir m'autoriser à reprendre toute la saga de l'assassin royal (ou bien juste le nouveau cycle, on verra).
Nous voici donc dans l'attaque de ce neuvième et dernier tome.
Et contrairement à l'ensemble des tomes après le tome 3, je dois dire que je ne m'y suis pas du tout ennuyé.
Actions, rebondissements, dénouements de situations, tout concourt à faire de ce dernier tome, un tome plein de vigueur et de tension, ce qui manquait cruellement aux précédents.
Même les personnages qui me sortaient par les yeux (comme le gouverneur) ont réussi à ne pas trop me faire grincer des dents. Un véritable petit exploit.

Un tome qui clôture enfin cette série, qui, de mon avis, aurait pu être raccourcie d'une bonne moitié, sans rien perdre de l'exotisme et de la richesse du background.

Côté plume, ce tome se lit vite et est prenant. Bref, on a l'impression de se retrouver sur le premier cycle de l'assassin royal (le second étant clairement plus poussif au début).

Bref vous l'aurez compris, ça fait du bien de terminer sur un livre comme ça !
Mais même si ce tome est bien, il n'équilibre absolument pas, à mon sens, la longueur des précédents tomes qui sont bien nombreux.

Note

Un 15/20 pour ce livre qui termine avec un certain panache cette série.
S'il ne vous reste plus que ce livre à lire, clairement, c'est un plaisir de le lire. Beaucoup des points qui me dérangent dans l'écriture de Robin Hobb (longueurs dans les descriptions et dans la mise en place des actions principalement) ne sont pas présents. On remarquera toutefois que ce n'est pas non plus un page-turner comme peuvent l'être des romans plus boostés aux phéromones (je pense à Black Men et le cycle de Takeshi Kovacs de Richard Morgan par exemple [que je n'ai pas chroniqué ici car d'une lecture antérieure à la tenue de ce blog, mais que je vous conseille fortement si l'envie de vous défouler vous prend]) mais ça passe très bien (surtout après le reste).

Toutefois, si je dois faire une conclusion à l'échelle de la saga, je dirai qu'elle n'en vaut finalement pas le coup. Trop de longueurs et beaucoup trop de tomes n'apportant que peu de chose à l'histoire font qu'à mon sens, l'investissement mis pour découvrir les mystères des dragons n'en vaut pas la chandelle.
Quitte à lire du Robin Hobb, lisez donc l'Assassin royal, dont je ne pourrai que vous conseiller la lecture (avec un petit bémol pour les tomes 7 et 8 de mémoire, et sans connaissance du 3ème cycle que je n'ai pas encore lu).

Série : Les Aventuriers de la Mer

  1. Le Vaisseau magique (lu et non chroniqué)
  2. Le navire aux esclaves (lu et non chroniqué)
  3. La conquête de la liberté (lu et non chroniqué)
  4. Brumes et tempêtes (lu et non chroniqué)
  5. Prisons d’eau et de bois (lu et non chroniqué)
  6. L'éveil des eaux dormantes (lu et non chroniqué)
  7. Le Seigneur des trois règnes (lu et non chroniqué)
  8. Ombres et flammes (lu et non chroniqué)
  9. Les marches du trône (chroniqué)

Un nouveau cycle - Alliances éternelles, T01 de Sandrine Rocchia Lebreton

Couverture livre - critique littéraire - Alliances éternelles - un nouveau cycle

Récit

Catherine Vallin a 34 ans. Elle est mariée et a une petite fille de 3 ans. Apparemment, rien d'exceptionnel, rien de vraiment hors norme pour des humains. Mais étrangement, elle porte en elle un besoin de magie et a la sensation d'être différente, pas vraiment à sa place dans ce monde. Elle a aussi l'impression d'avoir vécu un amour magnifique auprès d'une âme-sœur.
En réalité, Catherine a oublié sa vie antérieure.
Dans un lointain passé, elle était Enya, première Princesse Gardienne. Mariée à son âme-sœur Liam, leur couple marqua profondément le monde magique. Leur communauté, les Gardiens, des êtres mi elfes-mi fées, tous dotés de pouvoirs différents, attendent leur renaissance.
C'est mille ans plus tôt qu'Enya et Liam perdirent la vie en bannissant un sorcier noir, Marwam, désireux d'asservir le monde surnaturel et humain. Pourtant, le temps presse, le bannissement des mille ans arrive à son terme, et l'horrible Marwan reviendra, immanquablement...
Les âmes-sœurs sont probablement la clé de l'avenir de la communauté magique.
Mais personne n'a la moindre idée d'où ils sont.
En parallèle de notre monde contemporain, Catherine va basculer dans le fantastique puis se découvrir une destinée extraordinaire. Vous en rêvez aussi ?


Remerciements

Pour commencer, ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat
Livraddict / Sandrine Rocchia Lebreton.
Je tiens donc à remercier sincèrement les personnes qui m'ont permis de participer à ce partenariat.
Par ailleurs, j'ai été très touché que l'auteur prenne le temps de dédicacer son  livre tout en allant voir qui allait lire son livre.
C'est peut être bête, mais ça fait réellement plaisir quand on reçoit l'ouvrage.

Impression

Le début de la lecture m'a laissé quelque peu échaudé. En effet, à la lecture de la quatrième, je ne m'attendais pas du tout à tomber dans un roman typé Young-Adult.
Il faut dire que les premières pages commencent fort en citant du Twilight comme vision de l'amour... J'avoue avoir hésité à refermer rapidement ce livre devant de tels propos.
Cela dit, comme il s'agit d'un livre que j'ai reçu dans le cadre d'un partenariat, il était nécessaire que je réalise cette lecture, ne serait-ce que par respect vis à vis de l'auteur.
D'ailleurs, ce sentiment de style Young-Adult persiste tout au long de la lecture, avec cette impression de relations amoureuses inéluctables, de jeu de séduction digne de "premier baiser" ou de réactions assez juvénile sur le sujet (ou sur d'autres sujet... L'amour inconditionnel des parents pour leurs enfants en fait partie par exemple).
Nota : je tiens à préciser qu'à mon avis, beaucoup de lectrices (moins les lecteurs, mais ne soyons pas sexistes, chacun a sa sensibilité propre) sont beaucoup plus désireuses de ce type d'histoire, et du coup, le ressenti n'en sera que meilleur par rapport à celui exposé.

Donc hormis ce côté amourette, on retrouve de fait (toujours ce côté YA) un univers très manichéen. Les gentils sont issus des créatures de la nature et les méchants plutôt axés mort-vivant ou lycanthropie, avec les sorciers (humains évolués ?) entre les 2 qui choisissent leur camp de manière tranchée selon leurs affinités.

Dis comme ça, ça semble assez plat n'est-ce pas ? Et bien c'est là que prend le tour de force de l'auteur (oui j'aime pas féminiser les professions qui ne le sont pas de base). Car non seulement elle arrive à faire émerger une histoire cohérente de ce background, mais en plus, elle s'en nourrie.
Le côté machiavélique des allégeances est clairement assumé, et retranscris dans l'origine de chaque caste. Bref, l'univers de ce roman s'accorde pleinement et entièrement avec ce côté "simpliste" du bien et du mal.

Et force est de constater que cet univers est prenant. Avec ce côté un peu enfantin qui nous fait découvrir un monde féérique qui s'est raccroché au monde humain pour survivre. Pas de doute, l'univers associé est riche et bien ficelé.

Côté rythme, bien qu'il s'agisse du premier tome d'une saga (la fin en cliffhanger ne laisse aucun doute à ce sujet), le livre ne tombe pas dans la chausse-trape du tome d'introduction.
Certes, on découvre ce monde au côté de l'héroïne principale Catherine / Enya qui réapprend ce monde magique, mais il y a bien de l'action, des choses qui se trament... et se résolvent (ou bien restent en suspens pour la suite).

L'histoire en elle-même n'est pas très novatrice et reste dans l'archétype de ce type de littérature (on retrouve l'idée de la prophétie / découverte de pouvoirs / sauveur du monde) mais l'ensemble est suffisamment bien mis en scène et raccordé à l'univers de l'auteur, pour que ce type d'histoire colle parfaitement à l'ambiance créée.

Note

Un 15/20 pour ce livre.
Au final, bien qu'ayant un traitement trop machiavélique et trop young-adult pour me complaire totalement, l'univers est très agréable à découvrir et l'histoire suffisamment attrayante pour que non seulement j'ai aimé ce livre, mais au point que j'en lirai bien la suite pour en connaître la suite.
Pour celles et ceux que les lecture trop machiavéliques / YA ne dérangent pas, je pense que vous y trouverez parfaitement votre bonheur. Pour les autres, sans être le livre du siècle, il se lit très bien... et on en redemande même.

Série : Alliances éternelles

  1. Un nouveau cycle (chroniqué)
  2. Le cycle du pardon (non lu)

Le sang - Le dernier souffle, T02 de Fiona McIntosh

Couverture livre - critique littéraire - Le dernier souffle - tome 2 - le sang

Récit

Le destin de trois royaumes ne tient plus qu'à un fil lorsqu'un jeune guerrier se lance dans une quête éperdue pour lever la terrible malédiction qui pèse sur lui. Le général Wyl Thirsk de Morgravia a vu son meilleur ami se faire décapiter, sa sœur torturée et l'homme qui l'a élevé envoyé à une mort certaine - tout ça par la faute de son souverain, le sinistre et cruel Celimus. Et voici que ce roi haïssable vient de jeter son dévolu sur Briavel - le royaume voisin dont la jeune et jolie reine Valentyna paraît condamnée à une alliance politique que son cœur refuse. Pour sauver celle qu'il aime de ce piège mortel, Wyl n'a plus d'autre choix que... trahir et se battre. Mais le destin est retors et Wyl va être emporté bien loin des machinations diaboliques de l'odieux Celimus. Comme la guerre menace aux frontières Nord où le roi des Barbares ourdit ses complots contre le Sud, Wyl doit absolument trouver celui par qui lui est venu le don - et enfin maîtriser ce maléfice qui a plongé sa vie dans le chaos et menace de détruire les trois royaumes.

Impression

Je donne le ton : attention coup de cœur (la suite) !
Car pour commencer par le résumé, ce second tome continue dans la lancée du premier, l'introduction en moins. C'est donc du très très bon
(vous pouvez notamment relire ma chronique du premier tome).

Pour resituer la chose, nous nous trouvons dans un monde médiéval et classique à l'extrême.
La magie y est toujours présente, mais bien que plus présente que dans le premier tome, on découvre aussi son coût qui explique notamment le fait qu'elle se fasse si rare. Et ça, c'est ce qui permet d'avoir un roman où la magie ne fera pas tout (et c'est bien... enfin je trouve).

Durant ce livre on continuera de suivre les aventures du général Wyl (le bon) et de son archétype opposé le roi Celimus, sadique et maléfique à souhait. Encore une fois, même si on s'enferme dans la classique lutte du bien contre le mal, présente dans les grands classiques de la fantasy, l'ensemble de l'histoire apporte fluidité et envie de découvrir la suite qui permet à ce que ça ne soit pas un écueil.
Et pour cause, même si l'univers et les protagonistes sont des archétypes de la Fantasy (preux chevalier, prince jaloux et sadique, mercenaire au grand cœur), l'histoire qui leur est associée n'est pas qu'une adaptation d'un classique du genre. La trame de l'histoire sort des sentiers battus et accompagne ces archétypes pour en faire... autre chose.

Côté rythme, ce dernier est plus intense que dans le premier tome. De fait, passé l'introduction, place au déroulement du récit. Cela étant dit, il ne s'agit pas d'un rythme démentiel. Et bien que celui-ci soit assez soutenu, on trouve le temps de bien pouvoir intégrer les différentes implications des différents revirement pour les différents groupes de personnages que l'on suit.
L'intrigue qui se densifie avec l'arrivée de nouveaux protagonistes et de certaines révélations est toujours aussi prenante et on ne peut continuer à lire pour voir où tout cela va terminer.

Côté plume, comme pour le premier tome, il est à la fois vif et brusque dans les combats, mais sait aussi se faire poétique et contemplatif à d'autres moments. Une véritable osmose avec l'histoire que cette plume supporte.

Même si j'avais prévu à l'avance pas mal de points de l'histoire, la façon dont les choses se déroulent dans les détails permet de garder tout l'intérêt à l'histoire.

Note
Un 20/20 pour ce livre. Vous l'aurez compris, et comme pour le premier tome, entre une plume qui s'adapte au récit, des personnages bien décrits et dont les affres nous donnent envie de suivre leurs frasques, j'ai été subjugué par ce livre que je vous recommande fortement. Restant dans les grands canons de la Fantasy médiévale, l'auteur a su ajouté des éléments qui permettent à cet univers de se démarquer. À très bientôt donc, pour le dernier tome de cette saga.

Série : Dernier souffle (Le)

  1. Le Don (chroniqué)
  2. Le Sang (chroniqué)
  3. L'Âme (chroniqué)

Le sentiment du fer - Récits du Vieux royaume T03 de Jean-Philippe Jaworski

Couverture livre - critique littéraire -  Le sentiment du fer - Récits du vieux royaume

Récit

Retour au Vieux Royaume ! 
« J’ai quand même un ragot à vous servir, et du lourd ! Figurez-vous que ce n’est point avec moi que les elfes ont commencé à grenouiller dans les affaires de l’État. Bien loin de là ! Il y a deux bons siècles, déjà, au moment de l’Émancipation de Ciudalia, ils nous ont joué un tour à leur façon. Et les marles en tâtent tellement pour la barabille que l’un d’entre eux, sans même pointer son joli minois dans notre belle cité, nous a tous jetés dans une sacrée flanche ! Jugez-en par vous-même ».

Cinq nouvelles comme autant d’étapes dans l’histoire cruelle et tumultueuse du Vieux Royaume, le monde créé par Jean-Philippe Jaworski dans Janua Vera et Gagner la guerre.

Impression

Voici le second recueil de nouvelles se situant dans l'univers du Vieux royaume, au côté du recueil de nouvelles Janua Vera (excellentissime) et du roman Gagner la guerre (presque tout autant jouissif).
Si vous ne connaissez pas... Foncez les lire, vous ne pourrez être déçus. Je les ai malheureusement lus avant la tenue de ce blog, pas de chroniques à l'horizon donc... Mais c'est du très très bon.

Le thème de ce recueil est sans conteste la guerre et ses conséquences dans le démantèlement du Royaume de Léomance. Voici donc le détail nouvelle par nouvelle :

Le sentiment du fer

Nouvelle où l'on suit les péripéties d'un voleur devant escamoter un objet très bien gardé. Réunissant le style à travers l'utilisation de l'argot des voleurs et l'action, cette nouvelle est vraiment très agréable. On a même parfois l'impression de retrouver notre cher Benvenuto... Un vrai délice donc. D'autant que les calculs politiques ne sont pas très loin... et laissent le sentiment d'être raccord avec Gagner la guerre sur ce point là.

L’Elfe et les Egorgeurs

Cette nouvelle met en scène un barde elfe qui, pour retrouver son inspiration, se trouve le besoin de frayer avec l'Homme et ses activités, certes sales, mais ô combien inspirantes, notamment la guerre.
Se joue ici un jeu entre des soudards qui voient dans le barde une victime toute désignée et un barde elfe. Mais avec les elfes, tout n'est pas forcément ce qu'il parait.
Une nouvelle sympathique côté dialogues, mais qui n'a pas réussi à m'emballer côté scenario. C'est la seule nouvelle qui m'a déçu.

La Troisième Hypostase

Une nouvelle où, chose qui n'est pas fréquente avec Jaworski, on peut découvrir la magie à l'œuvre… mais aussi le prix à payer qui va avec.
Une nouvelle que j'ai, personnellement, beaucoup aimée montrant la magie mais tout en lui laissant un « châle » de mystère mâtiné d'une douceur au goût amer.

Désolation

Une très bonne nouvelle, se calquant sur l'épisode de la traversée de la Moria du Seigneur des anneaux, mais détourné comme il se doit pour faire partie de l'histoire du Vieux royaume.
On y découvre ainsi les nains, gnomes et gobelins, qui ne sont qu'à peine évoqués dans les précédents opus relatant l'histoire du Vieux royaume.
Un très bon texte, qui nous rappelle que dans le Vieux royaume, la naïveté n'est pas de mise.

Profanation

On assiste ici au procès d'un détrousseur de cadavres qui essaie, tant bien que mal de sauver sa peau par un plaidoyer aux manœuvres scabreuses.
Une nouvelle où l'on plonge dans « l'après-bataille » et où l'on découvre un écosystème qui se met en place après que le temps des (l)armes est passé.
Un récit entrainant et avec une fin particulièrement bien ficelée.

Note

Un 17/20 pour ce recueil.
Un indispensable pour tous ceux qui ont aimé se plonger au sein des récits du Vieux royaume.
Pour les autres, vous y découvrirez la gouaille, l'humour et la saveur des mots sous la plume de l'auteur. Bref, vous comprendrez que vous ne pouvez passer à côté de ce livre, sauf à lire l'un des 2 autres qui forment les récits du Vieux royaume !

Série : Récits du Vieux royaume

  1. Janua Vera (déjà lu)
  2. Gagner la guerre (déjà lu)
  3. Le sentiment du fer (chroniqué)

Le réveil de la Force - StarWars épisode VII

Starwars épisode VII - le reboot de la force

Récit

Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga StarWars, 30 ans après les événements du "Retour du Jedi".

Impression

Une fois n'est pas coutume, parlons cinéma. Car oui, je suis fan de StarWars avec un bon nombre de lecture de l'Univers Étendu (Legends) à mon actif.
Ayant passé un délai de politesse, je vous livre ici mon impression. Attention, car de fait, des spoils il y en aura... Vous savez à quoi vous vous exposez.
Donc commençons par le commencement et faisons abstraction du fan qui est en moi.

Qu'avons-nous alors ?
Un film qui retranscrit plutôt bien l'univers StarWars. De jolies batailles, des scènes plutôt bien jouées, de très beaux effets spéciaux.
À part des problèmes de cohérences dans le script (mais j'y reviendrai), c'est plutôt réussi.
Et surtout le point le plus important, l'univers et l'esprit StarWars sont bien repris : on y retrouve la lutte bien / mal, la quête spirituelle,...
Bref, pour tout ceux qui connaissent StarWars que de nom, ça le fait plutôt bien.

Oui mais voilà, StarWars, c'est pas parce que Disney vient d'en acheter les droits qu'on peut en faire n'importe quoi... Enfin qu'on devrait pouvoir en faire n'importe quoi... Parce que là c'est clairement le cas.

Scénario

Côté scénario, plus désespérant tu meurs... Je veux dire, on a alléché les fans pendant plusieurs années, nous disant qu'enfin on aurait la suite... Tous les fans rêvaient en leur intérieur qu'on mette sur écran la croisade noire du Jedi fou, trilogie de Timothy Zahn relatant les soubresauts de la fin de l'Empire et qui est, à ce qu'il me semble, la partie la plus adulée de l'univers étendu...
Mais non... Ce qu'on nous donne c'est de l’auto-plagiat.
Sérieusement, allez lire un résumé de l'épisode IV (Un nouvel espoir), et comparez le à l'épisode VII... Non rien ne vient ? Vraiment ?
Non parce que presque l'ensemble du script de l'épisode VII est une resucée de l'épisode IV, aux appellations prêtes.
Découvrir un nouveau Jedi inconnu sur une planète désertique ? Check
Guerre Alliance Rebelle contre Empire : check
Une super-arme qui détruit des planètes : check
Une base de la rébellion qu'il faut sauver de la destruction : check
Faire sauter toute une base / planète avec 15 pauvres chasseurs : check
Mettre des plans secrets dans un droïde : check...

Bon je m'arrête là parce que tout est à l'avenant. D'ailleurs, si vous voulez faire un petit comparatif, je vous recommande
ce site, vraiment truculent à lire, même si par trop mesquin et orienté à mon goût.
La vraie question reste donc "Nonnnnn... Pourquoi ?!?" : je veux dire qu'on ne veuille pas suivre l'univers étendu parce qu'on vient de racheter les droits pourquoi pas... Mais du coup, si on est en manque d'inspiration, autant aller y piocher les idées qui sont présentes à foison...

Cohérence

Bien que rédhibitoire pour tout bon fan que de se voir pondre une resucée de ce qui a été fait avant, le pire c'est que rien n'a été fait pour que l'ensemble est une cohérence.
Recommençons tout donc... mais en moins cohérent.

Des exemples ? (oui je vais en donner même à celui qui a dit non au fond là).

On se situe 30 ans après Le retour du Jedi, qui se terminait par la victoire de l'Alliance Rebelle sur l'Empire et s'en allait vers la naissance de la Nouvelle République.
Et que voyons nous arriver dans l'épisode VII ?
Une Résistance... Contre qui résiste-t-elle ? Pourquoi n'est-elle pas liée à la République (oui parce qu'avoir une base secrète, ça sous-entend qu'on n'est pas en odeur de sainteté quand même) ? Et si la Résistance n'est pas l'armée de la République... Elle est où cette armée justement ? Parce que globalement, après s'être fait dégommer un système stellaire entier, bah y a que la Résistance et ses 15 chasseurs pour sauver les meubles...

Un autre ? Rappelez vous combien de temps il a fallu à Luke pour apprendre à maitriser la Force et le combat au sabre... Bah dans l'épisode VII, on apprend que c'était une vraie lopette le Luke. Non parce que non seulement Rey en 15 minutes chrono elle devient une pro de l'escrime Jedi, mais elle apprend aussi à contrer les attaques mentales et à faire de la confusion mentale en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Mais pire, elle fout une toutoune royale au grand méchant... Mais qui a bien pu lui apprendre ses techniques Jedi à ce pauvre Sith ? Pour le final, je ne sais pas, mais par contre la base, elle vient de Luke himself... Et mieux, il a quand même réussi à tataner l'ensemble des autres élèves de Luke... Tout ça pour se faire défoncer par une fille qui a appris le tout par induction de l'esprit... Franchement Luke ! Pourquoi monter une académie Jedi ? L'apprentissage instantanée est tellement plus cool Oo. Et à quoi pensait le conseil Jedi du temps des épisodes I à III ? De vieux réac ?
Ah oui en passant... Euh pourquoi tu n'as pas rectifié le tir Luke avant de t'en aller en retraite ? Ça manque un peu de pertinence là pour le héro de la Rébellion non ?

Je passe rapidement sur le fait que l'Empire c'était déjà fait niquer la première étoile noire de la même façon (je vous laisse imaginer le cours de risque industriel sur la perte du retour d'expérience basé sur cet épisode) ainsi que sur celui que la Nouvelle République n'a pas su voir venir que les reliquats de l'Empire construisait une jolie planète de la mort... Je veux dire, ça demande tout plein de ressources... Et déjà que l'Empire avait eu du mal à construire une lune, alors une planète Oo.

Quant à la partie sur le fait que le mythe des Jedi est vrai... Comment dire que soit l'ensemble des personnages ont subi un putain de lavage de cerveau, soit y avait trop de punch au moment de la rédaction du script. Je veux dire qu'on est dans une galaxie où y a 30 ans, un Jedi a réussi à débarrasser la galaxie du joug de 2 seigneurs Sith et restaurer la Nouvelle République. Et même qu'avant, y avait même des Jedi à foison dans la galaxie pour y faire régner l'ordre et la justice... 30 ans c'est un peu short pour faire un mythe non ? Vous croyez pas ?

Enfin, même au niveau du scénario, et faisant abstraction des épisodes I à VI, du style : "je veux Finn et le droïde en parfait état" et scène suivante, on voie le premier ordre réaliser un bombardement pour les débusquer, ou encore le coup du X-Wing poser dans le village qui n'interpelle pas du tout les stormtroopers dans l'assaut.
Quant à savoir pourquoi Finn, éboueur sur la planète super-arme se retrouve :
i) sachant quel est le point faible de la planète (on parle pas d'une imprimante là quand même) tout en ne sachant pas comment procéder
ii) dans la force d'attaque pour récupérer les données de la première scène.
Y a quand même plus que du manque de cohérence là.

Mention spéciale en passant pour la capacité de lire dans l'esprit du seigneur Sith. Je veux dire pourquoi avoir tué le vieux qui possédait la carte sans lui lire l'esprit (avec la quasi certitude qu'il l'ait visionnée au moins une fois) et le faire sur Rey dont personne n'est sûr qu'elle a pris connaissance des données...

Et mention très spéciale pour le pouvoir obscur de la force qui permet de garder un super brushing sous un casque...

Bon je m'arrête là (mais promis, j'en ai encore plein sous le coude au cas où), vous comprenez par là que clairement, d'un point de vue scénario et cohérence c'est plus que bidon, c'est du TGCM (i.e. Ta Gueule, C'est Magique).

Note

Un 04/20 pour ce film. En effet si le film est sûrement une bonne opération marketing en ciblant les nouveaux venus dans l'univers de StarWars et que la réalisation est en soit pas mal, la resucée du scénario de l'épisode IV alors qu'un univers entier lui temps les bras est criminel.
Pis, s'affranchir de la cohérence avec les épisodes I à VI ne signifie qu'une chose : Disney reprend le concept sans être gêné aux entournures pour le faire fructifier au mieux. Les fans, l'univers précédent, on s'en contrefiche. On a pu dire (et moi le premier) beaucoup de choses sur les épisodes I à III, mais à tout le moins, ils respectaient les épisodes IV à VI en termes de cohérence.

Au final, j'ai juste l'impression que Disney a volé mon StarWars pour en sortir un reformater pour engranger le plus de fric possible en limitant au minimum les efforts.
J'eusse été l'un des acteurs de la seconde trilogie que j'aurai préféré me pendre que de prendre part à une telle mascarade.

Voilà, c'était le cri dépité d'un fan désavoué... Je ne sais ce qu'en pense Georges Lucas, mais je ne suis pas sûr qu'il ait tellement bien fait de vendre tout à Disney au vu du résultat.

Enfin l'avantage, c'est que côté produits dérivés, on a plein de chose (Always see to the bright side of life ^^).