Les Tentatules du mal - Les Mondes d'Ewilan, tome 3 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - Les Tentacules du mal, tome 3 des Mondes d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

Avec ses amis, Ewilan poursuit son périple vers Valingaï afin de rendre Illian à sa famille, retrouver ses parents et contrer la méduse qui envahit l’Imagination.

Parvenus à Hurindaï, cité-état qui subit les assauts de l’armée de Valingaï et la magie des prêtres d’Ahmour, ils manquent y être tués.
Ils reprennent leur voyage jusqu’à Valingaï, la mystérieuse cité où ils sont emprisonnés.

Sur le sable de l’arène, les destins d’Ewilan, de ses compagnons et de la Sentinelle félonne Eléa Ril’ Morienval sont-ils scellés ?

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

À la fin du second tome, on apprend qu'Ewilan est la dernière à être en aptitude de dessiner, et on sent bien qu'arrivera rapidement le duel entre la façon de dessiner de Gwendalavir et celle de ce continent. Est-ce la force brutale et implacable ou la délicatesse, la souplesse et la beauté qui saura s'imposer ?
Cruel dilemme pour mes enfants.

Ce tome conclue ce second arc en résolvant les différents éléments encore en place.
Le dénouement final avec Eléa, ainsi que les différents éléments expliquant son aversion particulière pour Ewilan.
La fin pour nos différents héros, ainsi que leur devenir (plus ou moins sombre).
Et bien évidemment le triomphe du Bien sur le Mal, ça va sans dire, on n'est pas dans le Dark Fantasy, aucun mystère là-dessus.

La plume de Pierre Bottero est toujours aussi belle, et le final dans l'arène amène à des dépassements de soi de la part de nombre de protagonistes, qui s'ils convenus dans le cadre d'un final de série, offrent de beaux effets et des situations qui restent dans la mémoire.

Un tome qui reste dans le convenu d'une fin de cycle High Fantasy pour enfants, mais qui le fait d'une très belle manière, et surtout accordant sa place à chacun des protagonistes, y compris Artis - ce qui n'était pas joué d'avance au regard de ses compétences.
Chacun aura sa fin, plus ou moins spectaculaire, mais une fin dans tous les cas.

Un petit point sans réelle importance dans le récit, mais qui m'a bien marqué⋅e, c'est la découverte des Fils du vent en une complémentarité avec la voie des Marchombres telle que décrite par Ellana et qui fait régner un vent de liberté et d'insouciance malgré les enjeux.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Une jolie fin, convenue mais convaincante, dans l'esprit de la High-Fantasy pour enfants. Cette fin clos le cycle et la majorité des questions soulevées depuis le premier tome de la saga.

Il va sans dire que j'ai été convaincu⋅e par ce cycle et qu'il me tarde de découvrir le Pacte des Marchombres qui devrait nous faire découvrir la vie d'Ellana et des Marchombres.

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

L'Œil d'Otolep - Les Mondes d'Ewilan, tome 2 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - L'Œil d'Otolep, tome 2 des Mondes d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

À Gwendalavir, Ewilan se prépare à partir pour Valingaï afin de rendre Illian à sa famille et retrouver les siens.
Avec Liven, apprenti dessinateur, elle découvre qu’une méduse aux tentacules mortels tente de bloquer l’accès à l’Imagination. Elle se joint néanmoins à l’expédition, soutenue par Salim et Ellana. Mais peu à peu, un mal sourd infecte son organisme.

Après avoir repoussé des attaques, la troupe parvient aux confins de l’Empire devant l’Œil d’Otolep. Ce lac mythique délivrera-t-il Ewilan du mal sourd qui l'affecte ?

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

Un tome marqué par l'Amour. Dans tous les sens du termes.
On suit (ou subit, au choix) le développement des amours d'Ewilan d'une part. Qu'ils soient maternel ou romantique, ce tome permet à notre héroïne de faire le plein d'amours.
De même on peut voir comment évolue l'amour entre Edwin et Ellana, ou comment l'amour peut-il s'épanouir entre culture du devoir et liberté avant tout ?
Enfin mon amour de Chiam Vite ramène l'élue de son cœur et tout ce qui va avec les croyances faëls.

On y fait aussi connaissance avec des amours plus dévorants, plus poignants, qui mènent à faire (ou laisser faire) les pires choses. Il est évident que ces amours là ne sauraient présager du bon pour nos héros.

Ce tome permet aussi de faire monter la tension avec la méduse. Découvrir ce nouvel ennemi, et comment le relier aux exactions de la sempiternelle Eléa. Car même si elle n'est plus là, on ne peut préjuger qu'elle n'a pas laissé un ou deux cadeaux empoisonnés à notre Ewilan.

Petit moins, on sent clairement ici qu'Ewilan est forcée pour faire face à son destin. C'est à la fois logique dans le cadre d'un roman pour enfant, où la destinée convie le héros à combattre et gagner contre le tyran, mais cette fois-ci, c'est peut être un peu de trop. Pas de grande subtilité, on sait ce qu'il convient à Ewilan de faire.
En effet, la question porte ici plus sur le comment Ewilan va pouvoir le faire. Et le fait de ressentir le Destin pousser Ewilan dans la certitude de le découvrir en chemin est à mon sens trop facile et source de moins de tension sur ce qui va lui arriver. Bref, ça reste un livre pour enfants. D'ailleurs mes enfants n'ont ressentis aucune gêne à ce titre. La tension était là à chaque fin de chapitre.

Le personnage de Chiam Vite est toujours truculent. On a le plaisir de voir évoluer Ellana, et un peu moins de plaisir dans les réactions d'Ewilan à ce qui lui arrive, mais bon, ça n'en est pas pénible pour autant.

Dans la continuité du tome précédent, ce tome montre les enjeux de l'expédition de nos héros, ainsi que met en évidence la force des ennemis qui se dévoilent tout doucement dans ce tome.

Note

Un 16/20 pour ce livre.
Un livre de continuité. Bon, mais en-deçà du premier. Les éléments se mettent en place. On attend de voir comment tout cela va tourner.

C'est toujours très clairement orienté jeunesse mais ça reste.

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

La Forêt des captifs - Les Mondes d'Ewilan, tome 1 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - La Forêt des captifs, tome 1 des Mondes d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

Tandis que ses parents explorent des territoires sauvages de l’autre monde, Ewilan se retrouve prisonnière sur Terre d’une sinistre institution.
Au cœur de ce laboratoire clandestin, la Sentinelle félonne Eléa Ril’ Morienval fomente son retour en Gwendalavir qu’elle cherche plus que jamais à conquérir.

Réduite à l’impuissance par de terribles expériences, Ewilan ne peut compter que sur le courage de Salim pour s’échapper.

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

Enfin le calme… Enfin pour certains plus que pour d'autres.
Les Ts’liches et Eléa Ril' Morienval ont été battues. Ewilan étudie à l'académie d'Al Jeit. Salim étudie sous la houlette exclusive d'Elanna. Les autres protagonistes ont retrouvé leurs occupations habituelles (certes pour Edwin, ça doit correspondre à sauver Gwendalavir, mais bon, on a les hobbies qu'on a, c'est pas bien de juger).
On se sent revenir dans le quotidien de jeunes gens étudiant et cherchant à apprendre.
On a grandi aussi. Manifestement le poids des épreuves passées a fait son œuvre sur la psychologie de chacun.

Cette fois-ci on rentre dans un livre traitant une thématique plus noire. Expérimentations subies, enlèvements et torture. C'est plus noir, mais ça n'a pas choqué mes enfants. De fait, si les thématiques sont abordées, les traits les plus durs sont passés sous silence et laisse au soin du lecteur de remplir les trous s'il en ressent le besoin.
Ça reste aussi un livre pour enfants : la crédibilité est soumise au consentement « goonies », c'est à dire que d'attaquer à deux une forteresse n'est pas un critère de non-faisabilité. Et les alliés arrivent à point nommé. On reste donc dans un récit pour enfants.

Ce livre se veut globalement plus psychologique. La psyché des héros est plus accessible et on peut y voir évoluer les conséquences des épreuves, passées et présentes, auxquelles nos héros ont été confrontés.
Une mention spéciale pour le personnage de Maximilien qui arrive à instaurer, avec ses terres, une aura de patience apaisante presque palpable à la lecture. Un moment fort agréable.

Difficile de raconter des éléments sur ce livre sans divulgâcher l'histoire. Cette dernière se passant principalement sur notre monde, pas de grande découverte en devenir, mais une histoire qui reste agréable à suivre, malgré les évidentes facilités scénaristiques.

Ce livre marque clairement une transition entre le précédent arc narratif et un nouveau. On grandit, mais on sent aussi poindre le danger, ce qui ne présage que du bon pour la suite.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Un livre qui se positionne en ouverture d'arc narratif, tout en faisant évoluer les personnages.
C'est toujours très clairement orienté jeunesse mais ça reste très bon.

Vite, vite, la suite !

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

Un Souvenir de lumière - La Roue du temps, tome 14 (et dernier) / Robert Jordan et Brandon Sanderson

Couverture livre - critique littéraire - Un Souvenir de lumière, tome 14 (et dernier) de la Roue du temps de Robert Jordan et Brandon Sanderson

Récit

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.

Au champ de Merrilor, les dirigeants de toutes les nations sont réunis pour soutenir Rand al'Thor ou, au contraire, l'empêcher de briser les sceaux de la prison du Ténébreux. La Chaire d'Amyrlin, Egwene, pense que c'est pure folie. D'autres y voient le dernier espoir de l'humanité.

En Andor, les Trollocs ont conquis Caemlyn.

Dans le rêve des loups, Perrin affronte Tueur.

À Ebou Dar, Mat va rendre visite à Tuon, son épouse seanchanienne devenue l'Impératrice Fortuona.

Alors que tourne la Roue du Temps, la fin d'un Âge approche et l'Ultime Bataille décidera de l'avenir du monde.

La Tristesse de Jack

Je suis la Tristesse de Jack. Pas parce que le tome est mauvais, loin de là ! Mais parce que c'est le dernier !
Une page des lectures de mon adolescence se referme. Je suis triste et ému⋅e à la fois. Mine de rien, cela n'est pas rien de clore un tel compagnon de route.

Bon, séchons ces larmes qui ne sauraient poindre et voyons donc ce que donne ce dernier tome.

Impression

Côté écriture, on reste dans le même ton que les précédents. Ciselée, vive, rapide. Que du très bon donc. Merci Brandon d'avoir su écrire la fin de cette saga avec tant de brio.

Côté histoire, ça se résume facilement : C'est l'Ultime bataille ! Ah, précision qui m'importe : plus de 1 000 pages d'Ultime bataille !

L'ensemble des protagonistes, qu'ils soient d'alignement bon, mauvais ou d'une allégeance plus controversée, verront leur fin traitée dans ce tome. Pas de cliff-hanger. C'est la fin d'un cycle, et si la Roue doit encore tourner à la fin de ce tome, ça serait pour entamer un nouvel Âge.

Les actions des différents protagonistes seront contées au fur et à mesure, leurs actions s'enchaînant en changeant de personnage à chaque fois. Effet certain de montée en tension au fil des pages que d'en laisser un en plan (et de manière générale, pas dans la meilleure des positions) avant d'aller voir ce qu'un autre fabrique dans son coin.
Et clairement, ils font tous quelque chose. Qu'on les aime, qu'on les déteste ou qu'on adore les détester, chacun contribue, selon son allégeance, à faire avancer les choses dans le cadre de l'Ultime bataille.

On aura donc, en vrac :

  • Quelles alliances réussira ou non Rand à réunir ? Entre les Aes Sedai et leurs vassaux, les Seanchaniens, les intrigants des différents royaumes, c'est une bataille en soi, et c'est même la première d'entre elle.
  • La bataille entre généraux d'exception : Mat aura-t-il l'ascendant sur son adversaire ? Saura-t-il contraindre sa femme à aider Rand ou bien l'aidera-t-il à soumettre le Dragon réincarné ?
  • Lan trouvera-t-il la paix dans les bras d'une mort glorieuse au combat ou dans ceux de sa femme ?
  • Quelle décision sera prise quant au futur des derniers sceaux du tombeau du Ténébreux ?
  • Les Aes Sedai prouveront-elles qu'elles se sont bien préparées à l'Ultime bataille plutôt que de s'être uniquement contentée de vouloir organiser le monde à leur envie ?
  • Et les Aiels dans tout ça ? Comment seront-ils détruits et qu'est-ce que cela signifie pour les Matriarches ?
  • Fain sera de la partie (je n'en dis pas plus, mais je le dis :)
  • Qu'en-est-il de la confrontation entre Tueur, les loups et Jeune taureau ?
  • Que vont encore nous concocter les frères d'Elaine, qui n'a pas le monopole de la bêtise au sein de la famille royale d'Andor ?
  • Sian et Bryne finiront-ils par se laisser aller à leurs sentiments ? Ah, ce n'est pas le plus important ? Bon, comment les grands Capitaines vont gérer leurs batailles alors ? C'est plus dans le thème ?
  • La Tour noire sera-t-elle noire du fait de l'obscurité du Ténébreux ou noire du fait d'ombres chinoises parce que le Seigneur du matin l'illumine ?
  • Rand saura-t-il défaire le Ténébreux ?
  • Que va faire Olver ? Parce qu'il n'a pas beaucoup bougé dans le précédent tome.
  • Que vont faire les Réprouvés dans tout cela ? Trahiront-ils (et si oui qui) ? Ariveront-ils à montrer l'ampleur de leur puissance ? Le génie de leurs stratagèmes ?
  • Les ogiers trouveront-ils le temps de participer à cette épopée ? Loial sera-t-il témoin de tout cela pour écrire son livre ?
  • Enfin, que va faire Lanfear / Cyndale ? Parce que question folie, elle en impose à plus d'un homme je dirai.

Dans tous les cas, il s'agit d'un tome écrit avec mæstria. Les protagonistes s'enchaînent. Les techniques militaires et l'usage des différents éléments possibles (magie, canon, etc.) sont très bien amenés et fournissent de vraies batailles où rien n'est gagné d'avance.
Seul le combat de Rand avec le Ténébreux m'a laissé⋅e perplexe. Si la finalité est bonne, sa dynamique l'est beaucoup moins et manque de grandiose par rapport aux moments des autres protagonistes.

Pour finir, j'aime beaucoup la fin de Rand :

Certain⋅e⋅s diront qu'il abandonne lâchement femmes et enfants, et ce n'est pas faux. Personnellement, j'y vois un clin d'œil avec le tout début de la saga. Rand s'extasiant sur les récits de Jain l'explorateur et rêvant de voyager pour découvrir de nouvelles contrées. Et bien son départ, libre de tout fardeau, me fait penser à ça. Comme quoi, il aura réussi à accomplir son rêve.

Note

Un 19/20 pour ce dernier tome.
Une très belle fin, qui boucle l'Histoire et les histoires de chaque protagoniste important. Une fin épique, qui ne termine pas « à l'arrache » cette saga.
Bref, merci pour cette fin qui me laissera de bons souvenirs et qui justifie amplement d'avoir attendu autant de temps avant d'en découvrir les derniers mots.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

L'Île du destin - La Quête d'Ewilan, tome 3 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - L'Île du destin, tome 3 de la Quête d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

Grâce à Ewilan, la victoire se dessine pour l'empire.
Mais un traître œuvre dans l'ombre.
Un traître lié à la disparition de ses parents.
Un traître qui l'attend sur l'île du destin...

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

Ça y est. Les Sentinelles sont libérées. Gwendalavir est sauvé. Plus qu'à retrouver les parents d'Ewilan.
On pourrait résumer ainsi l'esprit de ce tome, bien plus léger que les deux précédents.
Il reste évidemment à retrouver les parents, mais y a plus qu'à non ? Les Ts’liches ne sont plus là. Bon reste bien les guerriers du chaos, mais qui les payeraient ?
Ainsi commence ce tome, dans l'allégresse. La suite montrera que retrouver les parents d'Ewilan risque d'être plus compliqué que prévu.

Ce tome reprend l'idée du voyage, accompagnant Ewilan dans la poursuite de son objectif premier. Certains compagnons partent, d'autres restent et d'autres, des nouveaux, arrivent.

Restant dans le registre du récit archétypal de high-fantasy jeunesse, ce tome reste toutefois moins « oppressant » (avec toute la relativité de ce que ça veut dire dans le cadre d'un récit pour enfants).
Et effectivement, les épreuves passent facilement, en tout cas c'est l'impression que j'en ai eu, et seul le dénouement final a fait monter la tension.

Aussi le point fort de ce tome n'est pas tant le récit, que l'approfondissement de ce monde. Approfondissement qui se fait à la fois via la découverte de nouveaux endroits de Gwendalavir, que par la découverte de l'histoire de Gwendalavir et des mythes qui lui sont associées. Découvertes qui donnent encore plus de profondeur à ce monde et renforce le lien avec le nôtre.

Côté plume, on reste sur un niveau vocabulaire élevé pour de jeunes lecteurs. Je ne vous fais pas mon laïus : ça me plait et ça sert. Manier plaisir et utilité, c'est impec.

Les relations entre les personnages principaux continuent de se développer, et l'arrivée de nouveaux protagonistes modifie l'équilibre des relations qui se sont instaurées. Rien que du classique, mais manifestement, ça marche très bien sur le public cible.

Note

Un 17/20 pour ce livre.
Un très bon troisième tome, un peu en deçà du second, mais qui change aussi par rapport à ce dernier. La série se renouvelle bien et ne lasse pas, c'est impeccable.
Toujours très clairement orienté jeunesse, le découvrir auprès de mes enfants est toujours une vraie source de plaisir.

Cette série continue dans sa réussite et l'appel du second arc de la série se fait ressentir.

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

Les Frontières de glace - La Quête d'Ewilan, tome 2 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - Les Frontières de glace, tome 2 de la Quête d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

En Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles garantes de la paix. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, résolus avec les Ts’liches à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lit d’amitié avec une marchombre aux pouvoirs fascinants, tandis qu’Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Mais pour prétendre délivrer les Sentinelles, elle devra d’abord percer le secret du Gardien.

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

Comme le premier tome, on reste dans un récit archétypal de high-fantasy jeunesse. De fait, le lecteur adulte trouvera sans doute l'histoire « facile », dans le sens où les obstacles rencontrés sont toujours assez facilement dépassés par la troupe, chacun aillant la bonne aptitude au bon moment à faire valoir.
Cela étant dit, quand j'en parle à mes enfants, c'est plutôt de l'anxiété à chaque épreuve qui ressort et du soulagement à leur résolution. Le public ciblé est donc parfaitement pris dans l'histoire, et cela m'a permis, par ailleurs, de ne pas avoir à rassurer les enfants sur le fait que les « Gentils » gagnent toujours dans les livres jeunesses.
On est donc parfaitement calibré sur le public cible. Par ailleurs, on peut noter que bien que l'histoire m'ait semblé facile, elle n'en reste pas moins intéressante à lire : on voit venir les dénouements à l'avance, mais l'histoire reste agréable à découvrir dans les détails.

Côté plume, on reste sur un niveau vocabulaire élevé pour de jeunes lecteurs. C'est toujours un point qui me satisfait : une lecture qui élève l'esprit tout en étant à portée du jeune lecteur.
Toujours des passages empreints d'humanité qui font aussi le charme de cette lecture « naïve ».

Côté histoire, on continue de découvrir l'univers de Gwendalavir de par la progression de notre équipée qui vont traverser plusieurs régions différentes de l'Empire. Une grosse claque concernant la description de l'Arche puis peu après de la capitale de l'Empire. C'est flamboyant tout en étant relativement concis dans la description.

Les relations entre nos personnages principaux continuent de se développer, et l'équipée récupère d'autres éléments au cours de leur quête. Le tout rassemblant des personnes d'origines sociologiques, raciale ou d'érudition différente, on sent bien, en tant qu'adulte, la volonté de promouvoir le respect des autres dans leur différence... D'autant plus que les différences sont, évidemment, ce qui permettra aux personnages de réussir à résoudre les embûches que le hasard ou les Ts'liches auront mis sur leur chemin.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Un très bon second tome. Toujours très clairement orienté jeunesse, le découvrir auprès de mes enfants est une vraie source de plaisir.
On continue de découvrir un univers intéressant en suivant une quête archétypale du genre de la High-Fantasy... Mais n'est-ce pas ce qu'il faut pour faire découvrir le genre à un lectorat qui n'est pas censé avoir particulièrement de référence dans le domaine ?

La réussite du premier tome se confirme clairement, et la lecture reste toujours agréable pour un adulte qui s'attend à une histoire jeunesse.

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

Les Tours de minuit - La Roue du temps, tome 13 / Robert Jordan et Brandon Sanderson

Couverture livre - critique littéraire - Les Tours de minuit, tome 13 de la Roue du temps de Robert Jordan et Brandon Sanderson

Récit

La Roue du temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.

Alors que des hordes de Trollocs déferlent de la Flétrissure, les premières secousses de l’Ultime bataille ébranlent une partie du monde. Les sceaux de la prison du Ténébreux faiblissant de plus en plus, la Trame elle-même menace de se détisser.

Hanté par les fantômes de son passé, Perrin est dans une impasse. Pour en sortir, il devra dominer le loup qui est en lui. Sinon, il se perdra à jamais dans la folie qui a déjà détruit plus d’un homme aux yeux jaunes.

Avec ses alliés, Mat se prépare au défi le plus risqué de sa vie. Car la tour de Ghenjei l’attend avec ses secrets, ses dangers… et ses surprises.

Le dénouement approche. Il est temps de jeter les dés.

Impression

Côté écriture, on reste dans le même ton que le douzième. Ciselé, vif, rapide. Que du très bon donc.

Côté histoire, si le précédent tome laissait la part belle à Rand et Egwene, dans ce tome, c'est au tour de Mat et Perrin d'être à l'honneur. Enfin à l'honneur, disons qu'ils rattrapent la Trame, vu que chronologiquement, les événements de ce tome se passent en même temps, voir avant, le précédent.
Une fois qu'on a compris ça, ça se déroule bien, mais j'avoue qu'on s'en aperçoit au détour d'une conversation qui ne colle pas avec ce qu'on sait, ça aurait pu être plus marqué pour ne pas perdre le lecteur. Car même si ce n'est pas la première fois que le procédé est employé (le nettoyage du Saidin par Rand et Nynaeve en est un bon exemple), il ne touchait que quelques éléments éparts et en toile de fond.

Mat va clore une grande partie des intrigues qui tournent autour de lui, à savoir :

  • La première évidente concernant Moraine Sedai, où Mat (et ses 2 autres compagnons - d'ailleurs j'ai été étonné⋅e de ne pas voir Olver se la ramener) va devoir affronter son destin dans la tour des Renards et serpents.
  • La seconde concernant les cloches et les canons : arrivera-t-il à faire fabriquer ses fameux canons, et surtout, à quel prix ?
  • Enfin on connaîtra le fin mot de l'histoire concernant Verine Sedai et sa fameuse lettre. Et où on verra que l'orgueil des Aes Sedai reste toujours démesuré et que manifestement, Mat a de la concurrence côté prise de risque et flambage (sic).

Le traitement de ces intrigues se fait de manière naturelle, et il est toujours vraiment sympa de suivre Mat (oui c'est mon chouchou de l'histoire, je n'ai pas d'objectivité).

Côté Perrin, les choses se décantent, le personnage grandit et va enfin faire des choix et s'assumer. Là encore, on va régler ce qui traîne :

  • entre sa femme et lui (et ce n'est pas trop tôt) ;
  • entre les loups et lui (bis repetita) ;
  • entre les Blanc manteaux et lui ;
  • son statut dans la géopolitique du coin. Parce que bon, on a quand même un forgeron à la tête d'une force insurrectionnelle, presque à la tête d'une des armées du Dragon réincarné (quand les matriarches sont dans le coin, il ne faut pas trop se faire d'illusion) et ayant un pays comme vassal, tout en trimballant la mère de la reine du pays dont il dépend officiellement...

Egwene va avoir à traiter les Couteaux laissés par les Seanchaniens après leur retraite. Mais j'avoue que cette partie m'a laissé sur la faim. Egwene est vraiment devenue Aes Sedai jusqu'au bout des ongles, et le traitement de cette menace et de l'histoire associée m'a semblé particulièrement idiot de sa part. Comme quoi, le pouvoir corrompt bien tout.

Rand semble réussir à faire la paix avec lui-même et semble presque prêt pour l'Ultime bataille.

On fera aussi un petit tour côté des pays du Nord, où Lan fait sa chevauchée contrainte, où la Flétrissure déborde et où bien peu semble pouvoir être sauvé.
On aura aussi une vue sur la façon dont le Car'a'carn risque (va ?) détruire les Aiels.

Brandon Sanderson rassemble dans ce tome l'écheveaux d'intrigues encore en suspens et en résout un certain nombre en vue de tout mettre à plat pour le dernier tome, pour l'Ultime bataille donc.
L'ensemble se fait de manière cohérente, sans Deus ex machina, ce qui est très agréable, et de manière plutôt intelligente : on sait tous que le dernier tome sera l'Ultime bataille, il met donc les choses à plat pour s'y préparer.
Au final, il resterait (liste non exhaustive et basée sur mes seules déductions) :

  • Le positionnement de la femme de Mat dans le conflit, sachant qu'elle entend soumettre le Dragon réincarné à un a'dam.
  • Le rapport de force d'Egwene contre Rand sur le sort des derniers sceaux du tombeau du Ténébreux (même si selon moi, c'est plié d'avance face à un taveren - seule la Fille des Neuf lunes a su y résister jusqu'à présent).
  • N'oublions pas Fain, qui a toujours une dent (dague ?) contre Rand et qu'il ne faut sans doute pas oublier.
  • De la même façon, il y a Quelque chose de pourri au royaume de la Tour noire (oui, y a de la subtilité dans le titrage) - et Mazrim Taim est soit un Réprouvé en mission d'infiltration, soit doit au moins avoir des liens avec l'un d'entre eux.
  • Le rôle que Moiraine Sedai va s'accaparer... je n'imagine pas qu'on l'ait sortie des délices de la tour pour rien...
  • Les plans de Cadsuane Sedai, parce que même si elle semble rouler pour le côté de la Lumière, elle a les idées bien arrêtées, et on dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions.
  • Le plan du Nae'blis Moridin (aka Ishamael) qui ne s'amuse certainement pas à foutre la honte aux autres Réprouvés pour le plaisir (enfin pas que j'imagine). D'autant qu'il est un stratège, contrairement à d'autres, et qu'il tient à prendre la belle sur Rand / Lews Terrin.
  • Les ogiers... je doute que Loial soit parti faire un discours pour rien. Et quand on voit ce que peuvent faire les Jardiniers de l'Impératrice (puisse-t-elle être éternelle), je doute que ça ne soit le fruit du hasard.
  • Enfin, que va faire Lanfear, maintenant Cyndale de ce que j'en comprends, qui a sans doute une dent contre Rand ( dont elle est folle (au sens premier) amoureuse) mais qui éprouve sans doute bien pire à l'encontre de Moridin vu comme il la traite - d'autant plus qu'à première vue, ce n'est pas le Grand Seigneur qui est intervenu pour son retour, et ça doit donc résulter d'un mauvais souhait auprès des Renards...

Note

Un 18/20 pour ce treizième tome.
Très bon opus qui réussie à remettre en place les pièces de l'Ultime bataille à venir, s'en sacrifier à la résolution d'intrigues en cours. Un très bon opus, bien qu'un brin moins enthousiasmant que le précédent (mise en place oblige) qui présage que du bon pour l'Ultime tome.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

La Tempête imminente - La Roue du temps, tome 12 / Robert Jordan et Brandon Sanderson

Couverture livre - critique littéraire - La Tempête imminentee, tome 12 de la Roue du temps de Robert Jordan et Brandon Sanderson

Récit

Avant l'Ultime Bataille, Rand lutte encore pour unifier des royaumes séparés par d'anciennes querelles, tout en s'efforçant de négocier une trêve avec les Seanchaniens. Autour de lui, ses plus fidèles alliés s'inquiètent. S'il continue à s'endurcir, vidé de toute émotion, aura-t-il la force d'âme requise, au mont Shayol Ghul, pour livrer son duel à mort contre le Ténébreux ?

À la Tour Blanche, prisonnière et à la merci des cruels caprices d'Elaida, Egwene s'acharne à miner le pouvoir de sa rivale. En aura-t-elle le temps, alors que l'attaque des Seanchaniens se profile ?
Si les Aes Sedai reculent, une défaite signerait la fin de leur fief millénaire... et sans doute de tous les espoirs du monde.

Impression

Premier tome écrit par Brandon Sanderson sur la base des éléments laissés par Robert Jordan avant sa mort, une crainte était présente. Comment allait se passer la transition d'auteur ? Est-ce que la série allait être dénaturée ? La réponse est que, globalement, ça se passe très bien. Je n'ai pas ressenti de gros changements dans le caractère des personnages, ni dans la direction prise par l'histoire. Identiquement à part un rythme que j'ai trouvé plus vif (à mon grand plaisir), je n'ai pas noté de modification substantielle sur la façon dont l'histoire est narrée. Bref, l'auteur mis en avant sur la couverture est Robert Jordan... et ça le reste dans l'authenticité de cette histoire.

Côté personnages, Rand et son ex Egwene vont être les points d'orgue de ce tome.
Rand va essayer de s'allier aux Sanchaniens tout en se mettant en place pour l'Ultime Bataille. Le tout en cherchant à ne pas se faire prendre dans les toiles de conseils que tissent inlassablement ses compagnes de route, qui à défaut de le croire fou, savent manifestement mieux que lui comment se préparer à l'Ultime Bataille. Peut-être est-ce vrai, mais vu qu'elles oscillent entre l'imposition et les coups fourrés pour « diriger cette tête de pioche » de Rand, c'est pas fait pour faciliter la confiance déjà bien battue en brèche que Rand peut avoir pour les Aes Sedai.
En dépit de toute cette aide, il arrive manifestement à trouver sa voie (mais est-ce la bonne ?) et arrive manifestement à parvenir à quelques résultats.

Côté Aes Sedai, le développement autour d'Egwene est vraiment sympa, même si en voyant les diverses réactions des Aes Sedai, on ne peut que se conforter dans le fait qu'elles se sont trop habituées à se faire obéir au doigt et à l'œil sans en payer les conséquences. Les événements sont là pour leur rappeller la dure réalité de la vie, et j'avoue que c'est pas plus mal. Peut-être que ça leur rappellera qu'Aes Sedai signifie les serviteurs de tous.
Egwene continue son travaille de sape en étant « prisonnière » et ses leçons semblent commencer à donner quelque chose. La vraie question est de savoir si elle a bien voullu ce qu'elle a eu ?

Les autres personnages sont vaguement évoqués, et j'imagine qu'on les retrouvera dans le prochain tome pour démeler les éléments qui les concerne. Notamment en ce qui concerne Moiraine Sedai, dont j'ai hâte de voir la réaction si elle revient réellement en voyant ce que Rand est devenu.
À noter que la relation de non dit entre Faille et Perrin est particulièrement agaçante, et que si ça continue à tourner comme ça autour du pot, ça va clasher sec.

Note

Un 19/20 pour ce douzième tome.
Très bon opus qui allie histoire interessante et une écriture vive qui donne plus de rythme à l'ensemble. Le tout en conservant les grandes caractéristiques de cette saga. Je dis donc merci à Robert pour l'histoire et bravo à Brandon pour avoir réussi le tour de force de reprendre le récit presque comme un double de l'auteur.

Vivement la suite, sachant que je me doute que le dernier tome sera la bataille finale... et que donc le prochain tome devrait mettre tout le monde dans les dipositions pour y aller.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

D'un Monde à l'autre - La Quête d'Ewilan, tome 1 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - D'un Monde à l'autre, tome 1 de la Quête d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

Quand Camille vit le poids lourd qui fonçait droit sur elle, elle se figea au milieu de la chaussée. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier… Non, elle se retrouva couchée à plat ventre dans une forêt inconnue plantée d'arbres immenses.

Te voici donc, Ewilan. Nous t'avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d'achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable…

Avant-propos

Et voilà que je commence à chroniquer une série jeunesse. Que m'arrive-t-il ? Et bien simple : enfin mes enfants sont en âge de partager cette lecture avec moi, et c'est donc avec un grand plaisir que j'ai choisi de découvrir cette série avec eux - cet auteur revenant très régulièrement dans les bons conseils fantasy en jeunesse.
Montez donc avec nous dans cette session lecture, regardée à l'aune du public qu'il vise : les enfants.

Impression

Ce livre est une ode à la high-fantasy jeunesse.
Une héroïne qui découvre ses pouvoirs. Un empire à sauver. Des ennemis facilement identifiables, à priori aux motivations claires et nettes. Une tripotée d'aides pour guider notre héroïne sur le chemin que le destin trace pour elle.
Oui on est dans l'archétype de la high-fantasy. Mais, c'est clairement de la bonne came au regard du public visé.

L'héroïne, Camille ou Ewilan selon, est l'archétype du héros : pure, intelligente, se voyant imposer son destin et dotée d'une grande puissance.
Elle est accompagnée de son compagnon de voyage, Salim, antinomique en bien des aspects, mais surtout très complémentaire.
Je passe les compagnons de quête qu'elle se découvre, chacun ayant une psychologie stéréotypée mais clairement reconnaissable et relativement fouillée - pas de surprise sur le sujet.

Côté univers, on a en premier lieu notre monde, vu côté petite ville en périphérie de Paris avec ses clivages sociétaux : pauvreté / richesse, racisme, faits divers. C'est amené, je trouve, de manière subtile. Ça dépeint notre univers connu, en mettant en avant ces clivages, sans trop insisté dessus. Comme un décor planté qui donne un aspect de réalité, sans qu'on ne fasse le focus dessus. Pour l'adulte c'est évident, mais ça permet aux enfants de se poser quelques questions sur la « justice » de tout cela.
En second lieu on y découvre le monde de Gwendalavir (enfin une partie de ce monde). Ce dernier est bien amené. On le découvre in media res, puisqu'on l'appréhende en suivant Camille qui n'a aucun souvenir d'y avoir déjà mis les pieds par le passé.
Rien de très original pour ceux qui connaissent la thématique, mais sa découverte est joliment orchestrée. Sans être d'une variété importante, le monde décrit est loin d'être anecdotique et donne matière à faire travailler l'imagination des jeunes lecteurs, les dépaysant sans pour autant les perdre.

Côté histoire, on est sur du classique, mais bien orchestré. L'histoire ne bouge ni trop rapidement (on n'est pas dans un triller) ni se complaît dans des descriptions. Ça avance au rythme des découvertes, des aventures et des réflexions. Rien qu'un lecteur adulte ne voit pas venir à des kilomètres, mais qui a su tout de même m'intéressé⋅e et surtout conquérir les enfants.

Côté plume, c'est le point surprise du livre. Même si c'est clairement écrit à la destination de jeunes lecteurs, le vocabulaire y est somme toute élevé. C'est un parti pris que j'ai beaucoup aimé : ça donne l'impression que l'auteur ne prend pas les jeunes lecteurs pour des idiots et leur permet d'acquérir du vocabulaire en profitant d'une belle histoire. C'est top.
Rajoutons des passages empreints d'humanité qui passent tout seul auprès des enfants mais qui offre une vision touchante pour le⋅a lecteur⋅rice plus adulte.

Au final, on a un tome clairement orienté jeunesse. L'histoire, la psychologie des personnages et la structuration de l'histoire sont clairement destinées à ce public. Pour autant la simplicité qui en découle n'altère aucunement l'intérêt de suivre l'histoire, ni d'y ajouter des pointes de poésie qui font que l'adulte y trouve aussi son compte.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Un excellent premier tome. Clairement orienté jeunesse, le découvrir auprès de mes enfants est une vraie source de plaisir.
L'histoire certes rentre dans l'archétype d'une histoire de high-fantasy, mais n'est pas pour autant plaisante à découvrir.
C'est donc une véritable réussite que ce premier tome, répondant clairement à son public, mais aussi au-delà dès lors qu'on ne s'attend pas à y trouver un récit machiavélique.

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

Le Poignard des rêves - La Roue du temps, tome 11 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Le Poignard des rêves, tome 11 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.

Prisonnière des Shaido dans la cité de Malden, Faile use de toutes ses armes pour survivre. Résolu à la sauver, Perrin commet l’impensable : pactiser avec les Seanchaniens à l’insu de Rand. L’équivalent de vendre son âme au Ténébreux ? Peut-être, mais la vie de sa femme n’a pas de prix.

Sur les routes de l’Altara, Mat tente d’échapper aux Seanchaniens et continue de courtiser la Fille des Neuf Lunes. Mais face à cette beauté-là, tout ce qu’il croit savoir sur les femmes ne sera pas suffisant.

Pour Rand, retranché en Tear, Egwene, prisonnière à la Tour Blanche, et Elayne, sur le fil du rasoir à Caemlyn, tout se complique encore… alors que l’Ultime Bataille approche.

Impression

Dernier tome écrit par Jordan himself puisqu'il décédera en 2007 des suites d'une maladie orpheline. Il a néanmoins laissé des notes pour qu'un autre que lui puisse terminer sa saga s'il n'arrivait pas à la finir lui-même. Cela nous permettra de découvrir la fin de cette saga sur la base de ses propres idées, Brandon Sanderson ayant repris le flambeau pour nous faire découvrir la fin.

Ce tome marque un renouveau dans la narration. Les pièces ayant été placées dans le précédent tome, les choses vont s'accélérer.

Rand va se voir mis à l'épreuve. Les alliances qu'il essaye de forger n'arrivent pas à la conclusion qu'il désire et surtout, malgré qu'il ait purifié la Source masculine, son état ne semble pas s'améliorer. De même quant à son état mental qui est mis en avant, ce qui ne va pas dans le sens de l'apaisement des craintes sur la folie de Rand. Les craintes se font de plus en plus prégnantes avec l'approche de Tarmon Gai’don et des signes qui en annoncent l'arrivée, si l'on en croit les prophéties (mais qui se sont plutôt révélés très précises jusqu'à présent). D'autant qu'il est difficile de savoir qui est le pire ennemi de Rand : Cadsuane, les Aes Sedai, les Seanchaniens, Taim, Lews Therin, les Réprouvés ou bien Rand lui-même ? Oui, il en a des ennemis ou alliés douteux à gérer sur ses épaules ce pauvre berger. Heureusement, sans doute, qu'il sait pouvoir compter sur Min... sauf pour ce qui s'agit de lui obéir (mais ça lui rappelle sans doute la maison vu le comportement d'Egwene et Nynaeve).

Du côté de Perrin ça se décante enfin. Fini de compter les jours depuis sa séparation avec Faile, il est temps de recoller les morceaux ou bien de mourir en s'y essayant. Prêt à tout, il a fait alliance avec des alliés peu recommandables. Aussi qui du Prophète, des Seanchaniens ou des Shaido faut-il se méfier le plus ? Arrivera-t-il à tirer son épingle du jeu ?
Et côté Faille, aura-t-elle réussi à survivre le temps que Perrin arrive ? Se sera-t-elle fait la malle avant que son époux ne vienne la délivrer ?
En tout état de cause, vous aurez la réponse dans ce tome.

Mat quant à lui, cherche à honorer sa promesse de ramener sa sans-doute future promise aux Seanchaniens. Oui mais ces derniers lui compliquent la tâche quand il devient manifeste que ceux qui recherchent Tuon ne semblent pas particulièrement lui vouloir le plus grand bien - sans doute en lien avec la subite mort de l'Impératrice et de toute sa descendance, Tuon mis à part. Même en retrouvant la Compagnie de la Main Rouge et avec ses dons en stratégie militaire, saura-t-il combattre les troupes de l'Impératrice à la recherche de Tuon ?
Mieux, saura-t-il se dépêtrer des rets dans lesquels Tuon semble s'amuser à emmêler Mat ?
En tout cas, pour la première fois, on a accès à Tuon en tant que narratrice, ce qui donne un changement de perspective savoureux ainsi qu'un début de réponse sur ses agissements.

Côté Elayne, les choses se décantent aussi. Les alliances politiques se font et se défont et les batailles s'engagent. En tout cas, ça bouge enfin aussi de ce côté, ainsi que du côté de l'ost des Frontaliers.

Un très bon moment s'ouvre à nous avec Egwene. Celle-ci prisonnière, loin de désarmée, mène le combat à sa façon pour tenter de gagner la bataille de la Tour Blanche depuis l'intérieur. Y réussira-t-elle sans y laisser la vie ? En tout cas, elle sait transformer une défaite avec sa capture en une opportunité et on voit à quel point elle a réussi à prendre sur elle le rôle d'Amyrlin, et c'est bien d'égale à égale qu'elle compte se mesurer à Elaida.

Les Manteaux blancs ne semblent quant à eux pas avoir dit leur dernier mot, et on assiste à un tournant qui pourrait les faire revenir dans la danse. Reste à savoir de quel côté ils risquent de faire pencher la balance.

Enfin Taim et ses suivants semblent bien vouloir rentrer dans la danse, et manifestement il n'a pas abandonné ses espoirs d'être lui-même le vrai Dragon Réincarné. Est-ce que former des Asha’man valait le risque qui semble émerger ?

Et pour finir, une ola pour Nynaeve qui avec Lan réussi un superbe coup qui me semble aussi important pour le futur que la montée en grade de Tuon elle-même.

Note

Un 18/20 pour ce onzième tome.
Ça y est, tout se décante, les choses se mettent en mouvement, et c'est du très bon qui nous arrive. Certaines situations se clarifient, d'autres moins, mais les signes ne trompent pas, l'heure de Tarmon Gai’don s'approche et les forces de la Lumière ne semble clairement pas être encore à la hauteur de la tâche qui les attend.
Il n'y a plus qu'à espérer que la suite, faite certes par un superbe auteur et sur les notes de Jordan, saura donner une fin à la hauteur de ce qui a été créé et mis en branle.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

Le Carrefour du crépuscule - La Roue du temps, tome 10 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Le Carrefour du crépuscule, tome 10 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.

Tandis qu’il fuit Ebou Dar, Mat déploie tout son charme pour faire fondre la glace entre lui et la Fille des Neuf Lunes, sa promise. Sachant qu’il l’a enlevée et quelque peu maltraitée, ce n’est pas gagné d’avance.

À Tar Valon, Egwene assiège la Tour Blanche. Elle doit vaincre très vite et verser le moins de sang possible, car la réunification des Aes Sedai est à ce prix. Et si elle échoue, il ne restera plus que les Asha’man pour défendre le monde contre le Ténébreux.

Bien qu’il ait réussi à purifier le saidin, Rand reste engagé dans une partie dont il est lui-même l’enjeu. Une situation peu enviable, quand on ignore combien d’ennemis se cachent parmi ceux qu’on tient pour des alliés…

Impression

Alors ce tome est somme toute mou. Pas mauvais. On n'y fait pas non plus du surplace, mais c'est quand même mou.

Rand a purgé la corruption du Ténébreux avec l'aide de Nynaeve. Un événement majeur s'il en est, mais qui passe inaperçu. Ça donne une saveur particulière à voir la réaction des protagonistes qui ne savent pas ce qui s'est passé à Shadar Logoth, mais du coup le changement attendu ne se fait pas sentir. Et pourtant, entre le fait que la Source est de nouveau pure et qu'à priori la dernière trace du mal de Shadar Logoth réside dans la blessure que Rand porte au flanc (et Padain Fain qu'on n'a pas revu depuis) sont quand même particulièrement impactant.
Dans ce tome, Rand est laissé de côté, à se remettre du contre-coup de son exploit passé inaperçu et à préparer l'Ultime bataille.

Perrin quant à lui court après sa belle. Et pour cela il semble prêt à tout. S'unir avec le Prophète pour sauver Faile ? À pire ? Comme d'habitude, Perrin se pose beaucoup de questions sur la moralité des choses, mais comment réagir quand le cœur de son existence est dans la balance ?
En tout état de cause, cette partie reste mollassonne aussi, les questionnements et introspections de Perrin étant peu passionnantes, même si le fait que Berelain cherche à en tirer parti donne un côté cocasse à la chose (cela dit, je me demande vraiment pourquoi elle continue).

Mat a donc fait la découverte de sa future épouse (selon sa prophétie personnelle). Sachant qu'il le fait en l'ayant kidnappée, ça ne part quand même pas du meilleur pied. Ajoutons que sa douce étant l'une des filles de l'Impératrice des neuf lunes - puisse-t-elle vivre éternellement - et accessoirement son héritière, et que les intrigues de l'autre côté de l'océan d'Arith semblent vouloir se résoudre de manière plutôt définitive, l'autre pied ne semble pas en meilleur état.
Voir Mat devoir se dépêtrer de cette situation est drôle, même si dans l'absolu, ça n'avance pas rapidement sur ce sujet.

Elayne lutte toujours pour son trône, et doit de plus gérer les egos des Aes Sedai, de la Famille, les Matriarches et les Athan Miere. Ça fait ressortir ses qualités de dirigeantes et amoindrit ses traits de fille gâtée, mais je ne peux m'empêcher de penser que c'est quand même un sacré gâchis, alors que Rand lui avait offert ça sur un plateau. C'est assez rageant quand même. Pedron Niall me manque sur cet aspect, lui savait faire de la real Politik.

Egwene quant à elle doit gérer le siège de la Tour blanche, tout en essayant de ne pas massacrer les affiliés d'Elaida - ce qui pourrait se faire avec l'armée de Gareth et la capacité des sœurs révoltées à ouvrir des portails. Cette partie traîne aussi, même si des éléments se mettent en place et que le tome se finit sur un joli cliffhanger pour cet arc-là.

On retrouve aussi avec plaisir les (demi-)frères d'Elayne qui vont leur petit bonhomme de chemin.

Enfin, on voit poindre les prémisses qui pourront sans doute permettre aux Asha’man et aux Aes Sedai d'œuvrer ensemble - ce qui à titre personnel me semble une condition nécessaire pour vaincre le Ténébreux.

Note

Un 13/20 pour ce dixième tome.
Après un tome s'étant conclu sur un haut fait, ce tome ne fait que positionner les différents protagonistes, le haut-fait en question n'émergeant pas encore. Les choses progressent toutefois lentement et sans que ce tome ne soit mauvais, il n'en reste pas moins loin d'être inoubliable. Seul le cliffhanger de la fin permet de se dire qu'au prochain tome, ça va bouger.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

Le Cœur de l'hiver - La Roue du temps, tome 09 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Le Cœur de l'hiver, tome 9 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

Rand al’Thor succombe inexorablement aux assauts de la souillure, une infection instillée dans le saidin par le Ténébreux. Pire encore, les fidèles partisans du Dragon Réincarné sombrent eux aussi dans la folie destructrice qui mit jadis un terme à l’Âge des Légendes.

Alors que Rand faiblit, les Ténèbres tombent sur le monde.

Inconscients du danger, les Seanchaniens regroupent leurs forces avant de repartir à l’assaut tandis que les Rejetés s’unissent afin de détruire leur ennemi juré. Pour Rand, une seule solution : purifier le saidin. Pour réussir, il devra invoquer un antique pouvoir issu de l’Âge des Légendes. Une puissance si dévastatrice que la Création et le Temps risquent de ne pas survivre au choc…

Impression

Cette fois-ci, c'est Perrin qui va manquer à l'appel. Préférant Mat, ce n'est pas un drame, et puis ce n'est que de juste puisque Perrin avait pris le tome précédent.

On évacue rapidement l'arc concernant la rébellion Aes Sedai : Egwene avance. Voilà, l'arc est résumé (oui je sais aussi faire dans le concis).

Côté fille, on suit principalement le trio Elaydne, Birgite, Aviendha. Et pour une fois, ça passe bien. Elayne, à la tête du trio, doit travailler sur la composante politique, c'est à dire la reconquête du trône, parce que prendre ce qu'on lui offre, que nenni. À défaut de faire preuve de pragmatisme donc, on voit Elayne évoluer dans les sphères du pouvoir, et non seulement elle sait bien y faire, mais en plus les jérémiades ne sont plus (trop) de la partie. Comme quoi l'étiquette est en fait une bonne chose.
En tout état de cause, la partie est loin d'être gagnée, et il faudra à Elayne la jouer fine, et plus que cela même, pour regagner à la loyale le trône que sa maman a tout fait pour lui retirer, mais à l'insu de son plein gré, il faut l'admettre (mais peu le font dans le livre). En effet le Dragon a autre chose sur le feu que d'aider sa compagne ingrate, et du coup, reste neutre dans l'affaire. La présence des forces de Rand est donc plus une gêne qu'autre chose dans la reconquête du trône pour Elayne.

Côté garçons, on retrouve Mat, toujours dans la galère d'une façon ou d'une autre, mais plutôt en bonne compagnie relativement aux événements qui lui sont tombés dessus.
Il va lui falloir réussir à briser les chaînes qui le retiennent à Ebou Dar - chaînes à la fois physique avec l'occupation des Seanchaniens, mais aussi des liens qu'il a créé avec la dirigeante du coin.
Pour parfaire le tout, son grand cœur et sa parole donnée ne vont pas l'aider dans son envie d'évasion, d'autant plus que ce n'est pas la gratitude qui étouffe celles et ceux qui bénéficient de ses largesses.
Notons d'ailleurs au passage que Mat, comme à son habitude, cherchant à fuir son destin va s'y retrouver la tête la première pour un final des plus jouissifs, enfin si on aime bien voir souffrir notre ami.

Rand de son côté, démontre encore ses qualités de stratège en réussissant à prendre tout le monde à contre-pied, ennemis comme alliés et pseudo-alliés. Même la légendaire Cadsuane en est pour ses frais, même si tel un chat, elle saura rebondir pour mieux « guider » (ou tenter) notre berger vers ce qui lui semble être LA direction à prendre.
Le final le concernant est juste splendide, tant en terme de confrontation que d'implication dans l'équilibre du monde.

Notons quand même qu'en plus du plaisir de retrouver Mat et les actes de Rand, l'auteur sait nous proposer un approfondissement de son univers déjà très complet. L'invasion seanchanienne permet ainsi de mieux connaître cette culture, leur façon de faire et surtout de voir comment cette dernière va interagir (faire plier ?) les gens du cru. C'est fort plaisant d'avoir toujours ce world-building à l'œuvre après autant de tomes dans cette saga.

Note

Un 19/20 pour ce neuvième tome.
Après un tome de faible intérêt, Jordan repart de manière grandiose, fournissant à la fois une histoire intéressante à suivre, la continuation du world-building, mais aussi des éléments scénaristiques très structurant qui relance les cartes. Bref, on a hâte de voir comment tout ça se décline dans le futur.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

Le Chemin des dagues - La Roue du temps, tome 08 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Le Chemin des dagues, tome 8 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

Après avoir conquis la capitale de l’Illian, Rand al’Thor relève un nouveau défi : rejeter les forces ennemies venue reconquérir l’ancien empire d’Artur Aile-de-Faucon.

Quant à Egwene, désormais à la tête des Aes Sedai dissidentes, elle est en passe de prendre le contrôle de la Tour Blanche.

Tout semble se dérouler à merveille... mais la folie qui guette Rand menace de mettre à bas ce brillant édifice. Et le jour de l’Ultime Bataille, le Dragon Réincarné aura peut-être disparu depuis bien longtemps...

Impression

Alors le plus important dans ce tome : non mais il lui arrive quoi à Mat !?! Parce que si vous cherchez la réponse suite au final du précédent tome... bah faudra attendre.
Comment ça, c'est pas le plus important ? Bon, passons ce tome en revu alors.

Côté fille, on a des interminables jérémiades Aes Sedai / Famille / Peuple de la mer. Ça change un poil d'avec les Matriarches, mais bon globalement, on reste sur du bon aveuglement, de la tradition et de la mauvaise foi. On en a déjà eu plein, du coup, ça change pas vraiment. Elles ont quand même réussi à remettre le climat en place. Ça coûte énormément aux Aes Sedai et pour le coup, ce ne sont si ni Elaine, ni Ninaeve, pourtant à l'origine de la situation, qui payent les pots cassés. J'ai connu les Aes Sedai plus retorses et vindicatives.

Autre pseudo-changement : Elayne va récupérer son trône, mais comme il lui a été donné, genre ça compte pas voir en fait c'est une insulte. Bref, Elayne part à la reconquête de son royaume, mais en ayant peu de soutien, sa mère s'étant débrouillée pour insulter à mort la majorité des soutiens de sa maison avant de partir (d'accord, c'était la faute d'un Réprouvé en fait). Ça rame, et pour pas grand chose dans les faits : l'Andor est entouré des troupes du Dragon Réincarné qui a promis de donner le trone à Elaine. La succession est un poil truqué s'ils veulent pas se faire - encore - prendre une rouste par les aiels pourtant non ? Bah y a quand même tout un arc sur le sujet. Et l'attitude d'Elayne ne me donne pas envie de relever mieux.

La prise en main de son poste par Egwene est bien plus intéressant, d'autant qu'on voit émerger Garteth Bryne d'une part, et les manœuvres de l'ancienne Amyrlin et de sa Gardienne - ou comment démontrer que ce n'est pas pour le pouvoir que ces deux là étaient en haut de l'échelle.

Perrin est chargé d'une mission pleine de bon sentiment, mais que seule la chance des Taveren peut rendre possible. Surtout que personne n'y tient vraiment autour de lui. C'est un poil long pour ce que c'est, même si ça permet de récupérer en cours de route quelques personnages qui pourront avoir un impact par la suite. Le final est bien vu et remet en lumière les gars de Deux-Rivière.

Rand nous fait une belle démonstration de sa vision tactique sur le terrain. Mais le résultat en vaut-il la chandelle ? Rien n'est moins sûr, si ce n'est montré à quel point Rand est isolé et porter des doutes sur sa santé mentale. Folie qui ne semble pas se limiter à lui mais affecte aussi l'armée d'Asha’man qu'il a créé. Et d'ailleurs les utilisatrices du Saidar ne semblent pas dans leur assiète non plus. Mais qu'ont donc fait Elayne et Nyaneve ?

Note

Un 12/20 pour ce huitième tome.
Très en-deça du reste de la série, il n'apporte pas grand chose de nouveau à l'histoire et semble surtout présenter que nos héros ne semblent pas capables d'évoluer et foncent tête baissées sans calculer les conséquences de leurs actes. C'est fort dommage..

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)