Le complot des corbeaux - Les sœurs Carmines T01 d'Ariel Holzl

Couverture livre - critique littéraire - Ariel Holzl - Les sœurs Carmines

Récit

Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…


Partenariat

Dans le cadre du « mois de Ariel Holzl », le Choixpeau magique de
Book en Stock a décidé de m'offrir un exemplaire de ce livre.

Un grand merci aux 2 Vénérables pour ce choix, ainsi qu'aux éditions Mnémos qui ont de plus acceptées d'envoyer plus d'exemplaires devant la demande.

Impression

Alors pour commencer, oui il s'agit sans doute d'un roman d'urban-fantasy... Sauf que voilà, à la lecture, c'est plus la construction sur l'humour qui ressort je retrouve. Donc voilà, ma classification personnelle tend à le mettre en light-fantasy. Soyez-en averti.

Pour commencer, la couverture du roman est juste ma-gni-fi-que ! Encore une fois, le travail de la maison d'éditions Mnémos est exemplaire - je trouve.

Ce roman est un roman jeunesse. Cela se ressent surtout au niveau de l'intrigue que j'ai trouvée plutôt simple et surtout le lien entre les différents évènements et certains rebondissements que j'ai trouvés par trop artificiel - notamment la réaction des personnages où l'on passe d'une course-poursuite à un moment posé sans que l'on ait de réelle explication et comment ça se fait que les personnages ne se sentent pas stressés par les suites de la course-poursuite.
D'un autre côté, c'est un roman jeunesse, il fallait sans doute s'y attendre pour réussir à garder une certaine légèreté dans le récit.

À noter que l'ensemble a un second degré de lecture, principalement via l'humour et les situations décalées, qui font qu'un⋅e adulte pourra lire ce livre en s'y sentant immergé⋅e sans aucun problème.

Côté personnages principaux, on a à faire aux trois sœurs Carmines, chacune avec un tempérament bien à elle :
  • La belle et superficielle Tristabelle, aînée de la sororité, qui a tout d'une tête à claques... et pourtant, moi j'ai tel-le-ment adhéré au personnage (cela dit, je me joins à vous pour la distribution de claques si vous en organisez une).
  • La triste et réaliste Merryvère, cadette de la maisonnée, voleuse virtuose, mais apparemment en herbe, de la famille et personnage principal du présent tome.
  • Enfin la fantasque et effacée Dolorine, benjamine au regard éthéré - coup de cœur pour sa vision toute enfantine de la trame de l'histoire. Un véritable bol de rire enrobé de réglisse amer.
À elles trois, elles nous font découvrir la cité de Grisaille, cité gothique et sombre où le meurtre et l'assassinat pourraient être la monnaie locale - tellement cette activité semble développée (et c'est pas le nombre de cimetière de la ville qui le démentirait).
Sombre, très sombre même pour un roman jeunesse, la cité apporte un cadre fantaisiste et un terreau pour que les aventures de nos protagonistes puissent éclore.
Aventures qui, pour le coup, tiennent plus d'Alice au pays des merveilles avec un caractère fantasque et décalé dans les situations abordées.
On aime ou pas, personnellement j'ai sauté à 2 pieds dedans. L'ensemble a un goût d'Annales du Disque-Monde - et Grisaille n'est pas sans me rappeler (toute proportion gardée) la ville d'Ankh-Morpok. Une très bonne référence dans ma bouche.

D'ailleurs, ce côté humour noir, très jeunesse en apparence, mais grinçant au second degré est sans doute le grand point fort de ce roman. Car sous des apparences gentillettes, on peut apercevoir une critique de notre société.

L'histoire, même si très simple au niveau de l'intrigue, happe assez vite la⋅le lecteur⋅rice et le livre passe à grande vitesse... d'autant plus qu'il est loin d'être très épais (263 pages pour mon édition). Limite frustrant de le terminer aussi vite.
Et je ne vous raconte pas le cliff-hanger final, accentué par l'extrait du second tome inclus en fin de livre. C'est juste de la torture psychologique.

Ah oui, un second coup de cœur en terme de personnages, c'est celui de la Reine. Tortueuse, lunatique, impitoyable... désaxée ? Comment ça, on sent que j'ai besoin de consulter ?

Note

Un 14/20 pour ce livre. Une histoire qui happe la⋅le lecteur⋅rice, un univers pas spécialement novateur, mais qui se base sur de l'humour noir bien ciselé. Dommage que l'impression jeunesse sur le lien entre les différents évènements et certains rebondissements trop deus ex machina viennent se rappeler à la⋅au lecteur⋅rice.

PS : Ce livre traitant d'héroïnes, je me suis dit que c'était le moment d'essayer de voir ce que donne l'écriture inclusive dans une chronique. Personnellement, je trouve que ça rend particulièrement difficile la lecture du texte. Si vous avez des avis sur la question, lâchez-vous. Après tout, c'est vous qui lisez, moi, en terme d'écrit, ça change finalement pas tant de choses que ça (puisque ça se fait principalement à la relecture - en même temps que la vérification des accords).

Série : Les sœurs Carmines

  1. Le complot des corbeaux (avis)
  2. Belle de gris (non lu)
  3. Dolorine à l'école (non lu)

Et chez les copains blogonautes ?

Cette chronique ayant été faite dans le cadre du Mois d'Ariel Holzl (organisé par Book en Stock), voici les chroniques faites par les autres heureux élus : Zaphrina, Aely, Célindanaé, Ramettes, Phooka, Olivier, Licorne, Allison, et Chut maman lit.

Annonce du Mois de... Ariel Holzl (Partenariat)

Mois 2... - Ariel Holzl - Book en Stock

Le Mois de... Qu'est-ce que c'est ?

Le « Mois2… » organisé par
Book en Stock, met en avant des auteurs répondant aux questions des auteurs et lecteurs du blog.
Pour la session de décembre 2017, c'est Ariel Holzl qui entre dans l'arène, la foire aux questions, face aux dévoreurs de livres que sont les lecteurs du blog de Dup et Phooka.

Au menu, amuse-bouche d'introduction d'auteur ; en entrée bibliographie réalisées par les tenancières du blog ; suivi, en plat de résistance, d'une dégustation d'auteur - toutes les parties comestibles seront servies (il parait même que toutes les questions sont permises) pour n'en point perdre la moindre saveur ; et en dessert - si l'on a encore faim - un petit mot de la faim fin dressé par l'auteur pour notre plus grand plaisir.

Envie de poser une question ? Envie de découvrir l'envers du dessus, et le dessus de l'envers ? Ça se passe chez Book en Stock !

Couverture livre - critique littéraire - Ariel Holzl - Les sœurs Carmines

Partenariat

Dans le cadre de ce « mois de... », le Choixpeau magique de Book en Stock a « choisi judicieusement » en me désignant pour recevoir un exemplaire de ce livre.

Un grand merci aux 2 Vénérables pour ce choix, ainsi qu'aux éditions Mnémos qui ont de plus acceptées d'envoyer plus d'exemplaires devant la demande (et comme en plus je les affectionne beaucoup, je ne les en remercie que plus - même avec le fait qu'ils m'aient piqué tout mon fric avec Nephilim Légende).

Vous aurez donc l'assurance d'avoir une chronique concernant ce livre au cours du mois - ainsi que de ma participation à la torture dégustation de l'auteur.

N'hésitez pas à m'y rejoindre.

Mois des blogueurs de l'Imaginaire chez Bookenstock

Bookenstock - Mois des blogueurs de l'Imaginaire

Principe

Habituellement, le « Mois2… » organisé par
Book en Stock, met en avant des auteurs répondant aux questions des auteurs et lecteurs du blog. 
Pour la session d'octobre 2017, ce sont les acteurs (blogueurs / lecteurs / auteurs / ...) de l’Imaginaire qui vont être soumis à la Question, avec environ un acteur par jour.
Parce que j'y participe et pour en garder trace, vous pouvez retrouver ci-dessous mes réponses aux questions posées par Dup et Phooka, ainsi que - au fur et à mesure - les questions / réponses issus des lecteurs de Book en Stock.
Cela étant, je vous invite à aller faire un tour sur le site de Dup et Phooka pour y découvrir plein de blogueurs qui sauront vous inspirer pour repeupler votre PAL si vous la sentez trop petite (ou alors par simple plaisir masochiste, si vous la sentez trop grande).
Bonne lecture.

PS : si vous avez des questions supplémentaires à me poser dans le cadre de ce Mois2..., je vous invite à les poster sur le poste d'origine, afin que tout le monde puisse partager (ce qui explique la fermeture des commentaires).

PPS : Ceci est le 100ème post de ce blog. Ça tombe bien non ?

Questions / réponses


Comment vous présenteriez-vous en quelques mots ?

En quelques mots, un lecteur tombé dans la SFFF depuis qu'il est petit. Blogueur par ailleurs, pour faire partager à qui le veut bien mes avis. Et enfin un scientifique dans l'âme, ce qui peut avoir son importance vis-à-vis de mon ressenti des livres.

L'adresse de votre blog (si vous en avez un) ?

https://plume-etoiles.blogspot.fr/ (Plume et étoiles - Récits et impressions de récits imprimés de son petit nom)

Quand et comment avez-vous découvert l'Imaginaire ?


Comme certains, j'ai dû découvrir l'Imaginaire à la télé avec Ulysse 31 notamment, cela dit, mes premiers contacts avec l'Imaginaire, ça doit quand même être mes sessions LEGO où je laissai libre cours à mon imagination pour créer des vaisseaux spatiaux plus tarabiscoté les uns que les autres. Faut dire aussi, qu'avoir des boîtes de légo mélangées sans notice de montage, forcément, ça donne envie d'improviser non ?
Sinon, côté lecture, ma découverte de l'Imaginaire s'est faite avec, côté Fantasy, qui a été suivi par un conte sur les aventures de Tom Bombadil. Je n'ai jamais osé retrouver ce livre d'ailleurs, car j'en ai gardé une impression pleine d'émerveillement...qui, j'en suis persuadé, a plus à voir avec l'âme de l'enfant qui s'éveille à la lecture plutôt qu'autre chose. Toute personne m'en ayant parlé en avait gardé de mauvais souvenirs ^^


Bilbo le Hobbit
Côté Science-Fiction, c'est à Isaac Asimov que je dois mes débuts (à peu près en même temps), avec la découverte des nouvelles concernant Suzan Calvin est ses robots - interprétant toujours bizarrement les 3 lois de la robotique.

Quel est/sont vos ou votre plus ancien(s) souvenir(s) d'Imaginaire ?

Mes plus anciens souvenirs remontent à la lecture des livres cités plus haut. C'est à dire dès que j'ai appris à lire suffisamment bien pour ce faire.

Qu'est-ce que l'Imaginaire apporte à votre vie de tous les jours ?

Une façon de m'échapper de notre vie quotidienne, de ressourcer mon esprit en lui laissant l'occasion de découvrir de nouveaux mondes, de nouvelles histoires.
Accessoirement en cas de blouse, de me dire que quand même, les héros de mes livres sont quand même bien plus à plaindre que moi, et que je ne survivrai jamais à ce qui leur arrive. Ça permet de compenser si on veut :-)

Quels sont vos auteurs/livres préférés (5 maxi ;)) ?

Se limiter à 5, c'est une horreur, surtout avec une telle diversité en SFFF. Donc désolé pour tout ceux qui mériteraient d'être cités, et je vais me limiter qu'à une seule référence par auteur.
  1. Commençons avec de l'épique, de la politique, des enjeux énormes, des personnages fabuleux, où même les Dieux ne sont pas à l’abri de leurs manigances et une histoire et des combats à couper le souffle... J'ai nommé la série Le Livre Malazéen des glorieux défunts de Steven Erikson. Vous pensez que j'en fais trop ? Non non, c'est juste que vous n'avez pas lu cette œuvre.
  2. Continuons en second avec une œuvre cultirissime... Le cycle de la Culture de Iain M. Banks. Une société extravagante hautement « civilisée » et avancée technologiquement qui ne peut s'empêcher de s'occuper de ce que font ses voisins et d'essayer des les guider vers le bon côté de l'évolution.
  3. Puisque l'on est dans l'espace, continuons avec le cycle du Conquérant de Thimoty Zahn. Un space-opéra qui montre que le malentendu, ça peut mener à beaucoup de choses. Par ailleurs, il s'agit d'une trilogie qui a pour spécificité que les 2 premiers tomes ne donnent chacun que le point de vue qu'une seule des factions. C'est toujours intéressant de voir comment le changement de point de vue peut, tout en restant parfaitement cohérent, mener à des interprétations totalement opposées. Accessoirement, pour ceux qui se poserait la question, c'est de cette trilogie que provient mon pseudo (si ça peut inciter les gens à la lire, je ne reculerai devant nulle fourberie ^^).
  4. Un petit détour par de la fantasy plus classique, mais avec une vraie « âme » (comprenne qui connais), j'invoquerai donc Le dernier Souffle de Fiona McIntosh, qui malgré une construction des plus classiques, a su m’envoûter.
  5. Enfin, Last but not « liste » (désolé, mais j'ai pas pu me retenir), le roman L'aube de la nuit de Peter F. Hamilton, qui même s'il est long à démarrer (mais on peut l'excuser pour un roman unique de plus de 6000 pages), fournit un univers magique où l'on retrouve ensemble des vaisseaux spatiaux, des intrigues, Al Capone (oui le vrai) et des extra-terrestres... sibyllins dans une histoire à couper le souffle par la grandeur de l'univers et sa cohérence.
Bon évidemment, je passe sous silence les bons vieux classique type Le seigneur des Anneaux, Dune, les Cantos d'Hypérion, Fondation et le cycle des robots, la roue du temps, etc... Parce que... vous m'avez limité à 5.

Êtes-vous polyvalent dans l’Imaginaire ou plus attiré par certains sous-genres (sans idée péjorative) plus que d’autre ? En gros lisez-vous plutôt du fantastique ou de la fantasy ou de la SF ? Pourquoi ?

Je suis axé Science-Fiction et Fantasy. Je ne m'aventure que rarement côté Fantastique, polar et thriller,principalement pour trois choses :
  1. Je préfère la SF et la Fantasy.
  2. Y a tellement à lire (et mon rythme de lecture est si bas) que me limiter à ces 2 catégories de l'imaginaire remplie déjà que trop bien ma PAL et ma Whish-list (ainsi que mes bibliothèques par la même occasion).
  3. La SF et la Fantasy, possède tellement de sous-genre, qu'à eux tous, on arrive à avoir un panel de type d'histoire à lire extrêmement vaste - allant de la réflexion de société avec l'anticipation / l'uchronie au désir d'évasion avec les quêtes de la high-fantasy permettant de lutter contre le Mal.
Après, pourquoi spécifiquement la SF et la Fantasy ?
Pour la SF, étant de culture scientifique, je pense que l'anticipation, le rêve d'imaginer ce que pourra être le futur, ça me plaît. Pour la fantasy, étant rôliste, ça n'est qu'une extension qui se nourrie de ma passion rôlistique et qui l’alimente en imagination en retour.

Si quelqu'un qui veut découvrir l'Imaginaire vous demande conseil. Avec quels romans/supports lui conseilleriez-vous de commencer ?

Ardue comme question. Déjà, il vaut mieux connaître la personne, pour essayer de lui proposer quelque chose dont on est à peu près sûr qu'il accroche. Mais c'est répondre à côté de la question. D'ailleurs je ne vais y répondre que côté romans, car pour ce qui est des autres médias, je pense que les films et les jeux-vidéos sont suffisamment connus pour que l'on ne vienne pas spécifiquement me voir sur le sujet.
J'imagine que je ferai commencé les gens par les œuvres suivantes, suivant ce qui est recherché :

Lecture jeunesse : Bilbo le Hobbit, ou bien je dirigerai vers Pierre Bottero dont j'ai entendu beaucoup de bien mais que je ne n'ai jamais (encore - il fait parti de ma wish-list) lu... Cela dit encore quelques années, et pour sûr, on m'y aidera.

Science-fiction : On peut orienter vers de la Hard-science si on a quelqu'un de scientifique dans l'âme qui veut de la science. Dans ce cas, je proposerai de commencer avec Janus de Alastair Reynolds - bien plus accessible que son cycle des Inhibiteurs - qui est toutefois une merveille à lire - et qui permet de découvrir ce qu'est le style hard-science en restant en territoire assez connu.

Pour de la science-fiction plus générique, commencer avec le cycle des Robots d'Isaac Asimov permet d'introduire doucement le sujet en parlant de sujets relativement bien connus (les robots) dans un format policier qui ne devrait pas trop dérouter.

Fantasy : Pour de la fantasy, j'opterai bien pour Rue Farfadet (oui j'ai la flemme d'écrire le nom exact du cycle), plaçant le lecteur dans un univers pas trop loin de ce qu'il connait (Paris au XIXème) mâtiné d'un voile de vapeur (steampunk), d'êtres issus de la fantasy et d'une magie pas trop envahissante. Ça permet de toucher à beaucoup de chose en un seul roman (qui est par ailleurs particulièrement addictif).

Ou alors pour L’étoile du matin de David Gemmel : un one-shot se rapprochant un peu de Robin des bois et Braveheart, ce qui donne de bons repères pour introduire la Fantasy.

Pour ceux qui veulent rire un coup, De bons présages ou bien les Annales du Disque-Monde suivant si on les jette directement sur la tortu(r)e ou non.

Comment choisissez-vous vos lectures ?

Principalement, soit par le suivi des sorties des éditions que j’aime beaucoup, soit par le truchement de la blogosphère. Sauf suite de série que j’ai déjà validé en propre, je lis toujours quelques avis (si dispo) sur un livre avant de l’acheter.
La 4ème de couverture est un plus, mais souvent, je trouve qu’elle ne correspond pas réellement au livre. Soit parce qu’elle parle d’un micro-évènement de l’histoire, ou bien parce qu’elle est tellement vague qu’on pourrait y ranger un destroyer impérial sans rayer la peinture, ou encore (pis), parce que ça sent la sur-vente et le marketing.
Cela dit je ne jette pas la pierre, tant l’exercice de résumer en quelques lignes un livre de 600 pages est un exercice compliqué, seulement, je le trouve trop aléatoire pour en faire la seule raison d’acheter ou non un livre.

L’imaginaire, nous blogueurs on le lit, on en parle. Des idées pour en faire plus ?

Peut-être revoir la façon dont on marque la classification des livres sur leur couverture. Je veux dire, mise à part les éditions Pocket Science-Fiction / Fantasy, rares sont les éditions où immédiatement on sait de quoi il va retourner.
Les jolis noms de collection type « La Dentelle du Cygne » ou « La bibliothèque Voltaïque », j’adore à titre personnel. Mais pas sûr que ça renseigne beaucoup celui qui ne connaît pas le secteur. Surtout quand une même collection dessert autant la SF que la Fantasy et le Fantastique… On s’y perdrait pour moins que ça. À mon avis, la mention d’un beau gros « Science-Fiction », « Fantasy », « Bit-lit », etc. bien visible (et pas planqué dans le texte de la 4ème) permettrait de mieux savoir ce vers quoi on va se tourner, surtout si c’est accompagné d’un petit document expliquant rapidement ce qui se cache sous ce terme.
À titre perso, si pour me lancer dans l’Imaginaire, je tombe sur un genre que je n’aime pas, pas sûr que je réessaierais de sitôt (et on ne m’ôtera pas de l’idée que déjà, même en connaissant, la 4ème de couverture permet pas toujours de trancher sur le genre) Après ça n’engage que moi.

Une anecdote en rapport avec l'Imaginaire ?

J’ai fait, il y a de nombreuses années maintenant (que le temps passe vite), une convention de jeu de rôle, où j’ai joué à Agone (le jeu de rôle) avec comme meneur un certain Mathieu. 6 heures de plaisir partagé plus tard, après la séparation du groupe et traînant parmi les participants de la convention, j’apprends que le Mathieu en question, n’était autre que Mathieu Gaborit.
Je n’ai évidemment jamais admis avoir joué avec lui sans même me douter une seconde de qui il était ^^.

A la fin de ce Mois de, nous répondrons à notre tour au questionnaire mais aussi à vos questions : quelle question souhaiteriez-vous éventuellement nous poser (aucune obligation) ?

Quelle relation entretenez-vous avec l’objet livre ?
Et si vous lisez autre chose que de la SFFF, est-ce que ce lien est différent selon le genre de lecture ?

Avez vous quelque chose à rajouter, une question que vous aimeriez que l’on vous pose ? En gros c'est ici que vous pouvez rajouter tout ce que vous voulez en rapport avec le sujet ! ;)

Je pense que je me suis déjà bien étendu non ?
Ah bah du coup, j’en profite pour dire tout le bien que je pense de votre initiative sur le sujet (vous me direz, vu que j’y participe de mon plein gré, c’est sans doute normal) mais j’aime enfoncer les portes ouvertes.

Questions des lecteurs de Book and Stock

  1. Andrée la papivore

    Hahaha sympa ton anecdote avec Mathieu Gaborit :-) Je note tes conseils lecture, il y a quelques noms que je ne connaissais pas et que tu m'as donné envie de découvrir.
    J'ai fait un tour sur ton blog, il est vraiment sympa. Comment t'es venue l'idée de devenir blogueur ?

    Thrr-Gilag : Merci pour le blog. J'essaye surtout de le rendre à mon image, et sans prise de tête.
    Je suis devenu blogueur pour 2 raisons :
    1. La première parce que ça me permet de m'en servir de mémo quand je veux attaquer la suite d'un livre. La relecture des mes chroniques - même si je n'y raconte généralement pas d'éléments de l'histoire - me permet de me rappeler les sensations à la lecture et du coup de me souvenir du livre.
    2. La seconde, c'est que je me base beaucoup sur les avis de la blogosphère pour m'assurer qu'un livre pourra me plaire ou non. Du coup, je me suis dis que tant qu'à faire, autant faire profiter de mes avis si ça peut aider quelqu'un à se faire un avis (bon ou mauvais) d'une lecture.

  2. PatiVore

    De bons conseils lectures, merci ! Pas évident de connaître le visage des auteurs et de les reconnaître ;)
    Thrr-Gilag : Merci. D'autant plus quand on ne s'attend pas du tout à les trouver. Il n'était pas du tout annoncer à la convention.

  3. c'era una volta

    Bonsoir Thrr-Gilag
    Je suis intriguée par ton pseudo. A-t-il une signification particulière?
    Et sinon quel éditeur/collection SF a tes faveurs?
    (jolie citrouille en fond sur ton blog ^^ )

    Thrr-Gilag : Non, il s'agit d'un des personnages du Cycle des Conquérants de Thimoty Zahn. Après mon choix c'est porté dessus, moins par le rôle du-dit personnage, mais pour son nom totalement imprononçable. J'avoue toujours rigoler en imaginant / entendant les gens essayer de prononcer l'imprononçable.
    Oui j'ai été sadique quand j'ai choisi ce pseudo. Privilège de jeunesse vu l'âge du-dit pseudo.

    Difficile pour moi de faire le distingo SF/Fantasy pour les maisons d'éditions. Mais je vais essayer, même si le ressenti se base sur l'ensemble des livres de l'édition et non pas de la seule production SF ou Frantasy :
    • Mes chouchous :
      • Les éditions L'Atalante : fan de leur production, et rarement déçu par ce qu'ils sortent, j'ai toujours un oeil attentif à leur sortie.
      • Le collectif des Indés de l'imaginaire (Actu-SF, Mnémos et Moutons électriques) : Un catalogue SF regroupant 3 maisons d'éditions qui en plus sort des livres au format poche dans la collection "Hélios"... Dont je suis fan tant de la qualité que du format. C'est assez irrationnel, mais j'adore vraiment le rendu de cette collection.
    • Celles qui me nourrissent :
      • Bragelonne / Milady : très bon catalogue, mais je ne fais pas confiance au fait que ça vienne de chez eux pour choisir un livre. Mais je suis leurs sorties.
      • Le Bélial : un bon catalogue à l'instar de Brag
      • Collection Lune d'encres de Denoël : même si je ne suis pas leurs parutions, un certains nombres d'entre elles rentrent dans mal PAL ou sont passées par mes mains en me laissant un bon souvenir.
    Merci pour la citrouille. Mais c'est bon, mon blog a de nouveau changé de fond (ambiance automne désormais) - parce que oui, mon blog change d'habit tous les mois - voir pour des jours spécifiques. Je vous conseille les dates particulières pour le geek que je suis (au hasard le 04/05 par exemple).
    D'ailleurs, si vous avez des dates anniversaires de choses de l'univers SFFF en tête, n'hésitez pas à me les transmettre, que je puisse les intégrer si je trouve un fond qui va bien avec mon blog).

L'Empire ultime - Fils-des-brumes T01 de Brandon Sanderson

Couverture livre - critique littéraire - L'empire ultime - Fils-des-brumes T01 de Brandon Sanderson

Récit

Les brumes règnent sur la nuit,
Le Seigneur-Maître sur le monde.

La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel (sa capitale), les pluies de cendre, le regard d’acier des Inquisiteurs et le règne sans partage du Seigneur-Maître qui gouverne les hommes par la terreur depuis plus de 1000 ans. 


Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.

Impression

Après m'être fait presque molesté par la moitié de la blogosphère (ou du moins, la moitié que je connais) du fait que je n'avais jamais ouvert un livre du sieur Sanderson, voici l'affront réparé par la présente chronique.
Mais il faut dire, qu'un auteur autant conseillé, limite adulé, ça fait craindre à la découverte. Tant d'attente pour ce livre qui devait me faire passer un superbe moment... N'était-ce pas trop ?
Et bien à dire vrai... pas du tout. Ce livre est clairement au niveau de l'entrain qu'il suscite. Mais voyons ça plus dans le détail.

Pour commencer, on se situe dans de la high-fantasy pure et dure. Une quête visant à exterminer le mal absolu (l'Empereur... ça me rappelle quelque chose d'ailleurs). Un pays croulant sous de sombres nuages de cendres (non c'est le Dominion central, pas le Mordor). Une jeune fille dont les pouvoirs vont être révélés...
Je vous passe les détails... On est en plein dans le classicisme du genre. Et pourtant, tout colle, tout s'enchaîne. L'écriture aidant, on est clairement enferré par la découverte de ce monde, par la façon dont la Communauté de l'Anneau le petit groupe de voleurs va tenter de réussir l'exploit de renverser le tyran (qui siège depuis un millénaire quand même. On imagine donc qu'il a du répondant).

À titre de comparaison, je me suis retrouvé exactement dans la même sensation qu'à la lecture du
Dernier souffle de Fionna McIntosh.
Toute la force de l'auteur, est de réussir, malgré des éléments classiques de la High-fantasy, à nous conter une nouvelle histoire prenante.
Clairement, le style d'écriture y est pour quelque chose. Envoutant, à dire vrai, tellement la lecture de quelques lignes arrive à vous happer dans cette histoire. Ce style mêlé à un univers, somme toute pas difficile à comprendre, fait qu'on est immédiatement avalé par le texte.

Côté univers, on est donc dans l'archétype de la lutte du bien contre le mal (avec quelques nuances qui se font au fil de la lecture), où l'on voit s'opposer :
  • un tyran oppressif et son administration ;
  • des nobles n'ayant d'intérêt que leurs luttes pour le pouvoir ;
  • des skas - serfs des 2 précédents camps - soumis, désespérés et résignés qui permettent à tout ce beau monde de vivre.
L'histoire se servant des mécaniques qui permettent à cette société tri-partite de « fonctionner ».

Côté personnages, on est superbement servi. Alors pour sûr, chaque personnage suivi est « le haut du panier » de ce monde. Mais il faut dire aussi qu'avec les conditions de vie misérables pour qui n'est pas noble, ce monde fait fort de réaliser une sélection impitoyable.
On découvre donc des personnages hauts en couleur. Chacun amenant son expérience, sa spécialité, pour former une équipe de choc qui réussi à s'entraider là où le maître mot des habitants est généralement survie et égoïsme.
Tant présent que passé, nos protagonistes sont décrits avec densité et avec plus ou moins de mystère(s).

La vraie originalité de ce roman tient dans sa magie particulière et extrêmement bien pensée (à mon avis). La magie provient de la capacité de « brûler » des métaux (allomancie) ou bien d'y « enfermer » des capacités (ferrochimie).
Chaque métal (ou alliage) a une action particulière et quasi-unique. Les possibilités qui en sont tirées ne proviennent, principalement, que de la capacité du « mage » à tirer profit de cette capacité - et des limitations qui lui sont associées.
Ainsi globalement, on ne se dirige pas vers des pouvoirs totalement débridés, mais vers une utilisation quasi-scientifique des métaux et artistique quant à la manière d'en tirer leur substantifique moelle.
En bref, la magie ne permet pas de tout faire... ou alors grâce à l'astuce des utilisateurs.
Et là pour le coup, ça donne une « crédibilité » plus forte, et surtout de vrais enjeux qui ne seront pas régler par un Deus ex machina.

Enfin, cerise sur le gâteau, ce tome, bien que faisant partie d'un cycle de 3 tomes, se termine sur une vraie fin. On attend clairement la suite, mais pas en raison d'éléments qui seraient restés en suspens. Et ça, c'est agréable, surtout avec un livre de cette épaisseur (~ 900 pages en version poche).

Note

Un 19/20 pour ce livre qui a su enchanter mon esprit en fournissant un univers, certes classique, mais robuste et porteur d'une histoire entraînante. Ajoutons à cela des personnages bien décrits et attachants, chacun avec leur personnalité, et un système de magie innovant et bien posé en termes de possibilité d'utilisation, et vous avez un livre mémorable dont la lecture est plus que vivement conseillé.
Bref, la réputation de ce livre (auteur ?) n'est clairement pas usurpée.

Série : Fils-des-brumes et suite

Fils-des-brumes

  1. L'Empire ultime (chroniqué)
  2. Le puits de l’ascension (non lu)
  3. Le Héros des siècles (non lu)
  4. [Mistborn : Secret History (non traduit)]

Wax et Wayne

  1. L'alliage de la justice (non lu)
  2. Jeux de masques (non lu)
  3. Les bracelets des larmes (non lu)
  4. [The Lost Metal (non traduit)]



Druide de Olivier Péru

Couverture livre - critique littéraire - Druide - Olivier Péru ou Oliver Peru

Récit

1123 après le Pacte.
Au nord vivent les hommes du froid et de l'acier, au sud errent les tribus nomades et au centre du monde règnent les druides. 

Leur immense forêt millénaire est un royaume d'ombres, d'arbres et de mystères. Nul ne le pénètre et tous le respectent au nom du Pacte Ancien. 
Les druides, seigneurs de la forêt, aident et conseillent les hommes avec sagesse mais un crime impensable bouleverse la loi de toutes les couronnes : dans la plus imprenable citadelle du Nord, quarante-neuf soldats ont été sauvagement assassinés sans que personne ne les entende seulement crier.
Certains voient là l’œuvre monstrueuse d'un mal ancien, d'autres usent du drame comme d'un prétexte pour relancer le conflit qui oppose les deux principales familles régnantes. 

Un druide, Obrigan, et ses deux apprentis ont pour mission de retrouver les assassins avant qu'une nouvelle guerre n'éclate. Mais pour la première fois, Obrigan, l'un des plus réputés maître loup de la forêt, se sent impuissant face à l'énigme sanglante qu'il doit élucider… Chaque nouvel indice soulève des questions auxquelles même les druides n'ont pas de réponses.

Impression

Pour commencer, parlons couverture. Celle-ci est superbe d'une part, mais par ailleurs, ayant été faite par l'auteur lui-même, elle cadre parfaitement avec le récit. Regardez-là. Si elle vous inspire, c'est sans doute que l'atmosphère du livre va vous plaire.

Ce récit est une sorte de « policier », sauce dark-fantasy. On commence par l'envoi d'un druide et ses 2 disciples pour aller enquêter sur les meurtres de 49 soldats perpétrés au sein d'une citadelle. Et c'est le suivi de cette enquête, pour en découvrir les auteurs qui nous mènera, comme un fil rouge, vers la découverte d'un monde particulièrement travaillé, d'un passé riche et d'un présent anxiogène.

Un des grand atout de ce livre est de savoir mêler un rythme que j'ai trouvé relativement lent, en lien avec le temps de la haine, des intrigues, et autres préparatifs guerriers, avec des évènements rapides et intenses qui parcourent l'ensemble de cette histoire.
Le tout se combinant d'une manière parfaitement ajustée.

Un autre point c'est qu'il s'agit clairement de dark-fantasy. Âme sensible s'abstenir. Entre meurtres et combats, les descriptions servies par l'auteur sont... « chatoyantes ». Personnellement, j'adhère, d'autant plus que rien n'est gratuit, et tout s'inscrit complètement dans l'histoire. Mais ça peut demander d'avoir un estomac un minimum bien accroché.

Côté personnages, on est superbement servi : personnages tout en gris, convictions et croyances différentes selon les protagonistes. Un grand travail de profondeur psychologique pour chacun des personnages importants. Du dense et du cohérent donc. Parfait pour mener une histoire bien ficelée.

Le côté qui m'a beaucoup moins séduit, par contre, c'est le côté prévisible de bon nombre d'évènements. Peut-être qu'à trop fouiller les personnages, j'en arrivais à déduire un certains nombre de choses, mais il faut dire aussi que parfois, c'est quand même téléphoné 15 pages à l'avance.
Et pour le coup, ça fait perdre beaucoup à l'atmosphère qui a su se faire par ailleurs oppressante.
Un grand dommage pour moi qui adore les intrigues.

Côté écriture, je l'ai trouvée très envoutante. On plonge dans les décors, on ressent l'ambiance dans laquelle progressent les différents protagonistes... On retrouve le lien avec la couverture, qui je trouve, fournit un peu de cet effet.

Note

Un 16/20 pour ce livre qui a de très bonnes qualités tant niveau ambiance que densité des personnages, mais qui perd beaucoup du fait de la facilité avec laquelle une grande partie de l'histoire se devine. C'est vraiment dommage, cela dit, cela est resté un plaisir à la lecture et ça augure du bon pour le reste de ses œuvres (ce qui peut se confirmer avec mes chroniques sur sa série
Martyrs)




Glaive imparfait - Étoiles perdues T03 de Jack Campbell

Couverture livre - critique littéraire - Glaive imparfait - Étoiles perdues T03 de Jack Campbell

Récit

Midway libéré, mais Midway menacé, Midway subverti, Midway contraint à résister à des dangers dont on ignore quand et d’où ils surgiront.
Le général Drakon va partir en mission dans le système voisin d’Ulindi où un potentat local aux visées impérialistes s’est emparé du pouvoir. Piège, Ulindi, car le Syndicat n’a pas dit son dernier mot ; piège encore, la menace de soulèvement que la présidente Iceni va devoir affronter seule… L’étau se resserre. Comme toujours, l’issue serait un pas nouveau vers la démocratie, mais le parcours et la culture de nos deux dirigeants rebelles ne leur rendent pas cette démarche naturelle…

Impression

Suite du "fork" de l'univers de la
Flotte perdue.
Troisième tome de cette série que je chronique, sachez qu'il s'agit d'une série de SF militaire sans grande prétention, mais qui se laisse lire et que je trouve très rafraîchissante par son côté "linéaire". Droit au but, sans trop de fioritures si on peut dire.

La série principale (La flotte perdue) relate le retour d'entre les morts de "Black Jack", et de comment il mène l'alliance à la victoire. Puis comment se déroule l'après-guerre côté vainqueur dans une fédération qui n'a connu rien d'autre que la guerre pendant plus de 100 ans dans la suite directe (Par-delà la frontière).
Dans étoiles perdues, on reprend l'histoire côté Syndic après la paix entre les Mondes syndiqués et l'Alliance et on suit notamment l'histoire des personnes qui vont mener la rébellion sur la planète de Midway face aux reste des Syndics.

Contrairement aux précédents opus de ce fork, l'histoire y est beaucoup plus entrainante.
Même si un fond de délire paranoïatesque subsiste, il n'est plus la caractéristique principale de l'histoire, et on peut enfin s'élever vers ce que fait de mieux cet auteur, c'est à dire nous faire vivre des batailles.
Bonus, l'attirance (mièvre) entre les 2 « chefs » de la rébellion de Midway est certes toujours d'actualité (on a jamais été aussi proche qu'il se passe quelque chose comme on dit), mais ça ne prend que très peu de place. On pardonne donc sans problème à l'auteur.

Côté psychologie, on est toujours dans le même tonneau : personnages caricaturaux mais comme c'est le troisième tome qu'on roule avec eux, de la profondeur commence à s'installer.
Bref, vous l'avez deviné, c'est pas pour la psychologie que je lis cette saga.

En se recentrant sur l'action, notamment de belles batailles terrestres, l'auteur redonne du souffle à ce fork, à tel point que j'ai eu l'impression de relire un des premiers tomes de la saga, tellement j'ai été pris dans l'histoire. Du grand plaisir donc.
Mâtiner l'ensemble de jeu de bluff et d'une planète (Midway), assez forte pour commencer à se faire respecter dans l'espace local, mais pas assez grosse pour être sûre de se protéger des Syndics revanchards... Le tout sans oublier que les Énigmas ne sont pas les voisins les plus sympathiques au monde et qu'il faut donc veiller au grain.
L'ensemble de ces contraintes et les actions en cours côté Midway génère ce qu'il faut pour se prendre (enfin ?!) réellement au livre et trembler quand les traquenards se pointent.

Note

Un 17/20 pour ce livre. Un troisième tome qui regagne en qualité, au point de se retrouver pas loin des meilleurs tomes de la saga.
Initialement je continuais de lire ce fork pour continuer l'immersion dans l'univers de Jack Campbell ainsi que découvrir l'envers du décors, côté vaincus de la grande guerre, mais ce tome me donne plein d'espoir quant à la fin de ce fork avec le prochain tome.

Série : La flotte perdue

La flotte perdue

  1. Indomptable (déjà lu)
  2. Téméraire (déjà lu)
  3. Courageux (déjà lu)
  4. Vaillant (déjà lu)
  5. Acharné (déjà lu)
  6. Victorieux (déjà lu)

Par-delà la frontière

  1. Intrépide (déjà lu)
  2. Invulnérable (déjà lu)
  3. Gardien (avis)
  4. Inébranlable (avis)
  5. Léviathan (avis)

Étoiles perdues

  1. L'Honneur terni (avis)
  2. Bouclier périlleux (avis)
  3. Glaive imparfait (avis)
  4. Lance brisée (non lu)

The Genesis Fleet

  1. Avant-garde (non lu)
  2. Ascendant (non lu)


Le fou prend le roi - Le bâtard de Kosigan, tome 2 - de Fabien Cerutti

Couverture - Le fou prend le roi - Le bâtard de Kosigan, tome 2 - de Fabien Cerutti

Récit

1340, au cœur du comté de Flandre. Alors que les premiers feux de la guerre de Cent Ans s’allument, le Bâtard de Kosigan et ses Loups se voient confier, par le sénéchal d’Angleterre, la délicate mission de découvrir les tenants et aboutissants d’un complot qui se trame… autour du roi de France.
Une enquête surprenante et extrêmement dangereuse, mêlant trahisons et forces obscures, dans laquelle l’ascendance surnaturelle du Bâtard, habituellement son plus grand atout, pourrait bien se muer en talon d’Achille.

Cinq siècles et demi plus tard, à la fin de l’année 1899, l’enquête engagée par le lointain descendant du chevalier tente de faire la lumière sur l’inexplicable disparition des puissances magiques. Entre Bruges et Lens, peut-être mettra-t-elle à jour la nature des ombres qui se dissimulent derrière les échos cachés de l’Histoire.

Fabien Cerutti signe à nouveau un roman de fantasy historique, à cheval entre un Moyen Âge empreint de magie et un XIXe siècle scientifique et rationnel.

Combats de masse et subtiles investigations, poursuites à en perdre le souffle et réparties habiles, négociations serrées et manipulations ; on y retrouve le panache habituel de la lignée des Kosigan dans un univers qui ne cesse de gagner en richesse et en cohérence. De toute évidence, les secrets et les héros délicieusement irrévérents de cette série n’ont pas fini de nous surprendre !


Impression

Faisant suite au
premier tome, on suit de nouveau notre cher Bâtard et son lointain descendant.

L'histoire concernant le descendant, se passe fin XIXème siècle et fait directement suite au premier tome. Même si cette partie n'emporte toujours pas un très grand enthousiasme de ma part, je la trouve tout de même beaucoup plus entraînante que dans le premier tome.
Sans doute parce qu'on commence un peu mieux à cerner pourquoi le Bâtard a laissé des objets pour sa descendance et pourquoi tant de choses se passent autour de la découverte de l'héritage du Bâtard.
Cela permet de donner à tout le moins un lien plus tangible entre les aventure du Bâtard et ce qui arrive à son lointain descendant.

Du côté de Pierre Cordwain de Kosigan (le Bâtard), on le retrouve aux prémisses de la guerre de Cent Ans. Et pour le coup, du changement il y en a. Contrairement au premier tome où le Bâtard était à l'initiative, gérant son plan et avançant ses pions, on le retrouve plutôt dans une sale posture.

En effet, employé par les anglais, il se voit contraint de travailler pour la France... au risque de mettre en péril son premier employeur.
Le Bâtard devra réussir à mener avec brio ses 2 missions... qui se retrouvent mêlées à de sombres desseins.
Bref, chutes d'intrigues politiques emmêlées à prévoir... ainsi qu'une histoire pleine de rebondissements.

Côté « héros », le Bâtard a perdu son côté James Bondien. Peut-être est-ce la perte du contrôle de la situation qui le sort de sa zone de confort, ou bien l'auteur qui a voulu rectifié ce côté caractérisant le premier tome, mais clairement on est loin du « je m'en sors sans une égratignure ». Et moi, ça me plait. À noter que de Kosigan fait toujours montre de gouaille et d'astuce... pour notre plus grand bonheur.

Côté background, on retrouve l'univers du premier tome, la magie en plus discrète (mais non pas absente), puisque nous nous situons sur les terres du roi de France, qui désire plutôt l'éradication de l'ancien monde.
L'atmosphère se fait donc moins emprunte de magie et de poésie comme pouvaient l'être les terres de Champagne, mais on en apprend beaucoup plus sur l'ancien monde et les forces qui y siégeait.
On ne souffre donc pas de ce fait.

Un autre point d'amélioration sont les personnages secondaires qui sont clairement plus prégnant tant du point de vue utilité à l'intrigue, que du point de vue développement des personnages.
Fini le « de Kossigan-centrisme », place à plus d'âme chez les Loups du Bâtard que l'on peut réellement découvrir.

Enfin, comme le précédent tome, ce livre est un véritable page-turner : actions rocambolesques, humour et traits d'esprit, trahisons et contre-trahisons. Cela va sans dire, on ne s'ennuie pas une seule minute.
Encore une fois, la fin appelle impérativement à la lecture du troisième tome... Ça tombe bien, il vient de sortir récemment.

Note

Un 19/20 pour ce livre.
De belles amélioration comparativement au précédent tome sur l'aspect James Bondien du personnage principal et sur la densité des personnages secondaires, tout en conservant une ambiance mystique, des enchainements d'actions, des intrigues politiques à foison...
Bref je suis heureux !

Je lirai la suite sans aucun soucis... voire même j'y suis obligé.

Série : Le Bâtard de Kosigan

  1. L'Ombre du pouvoir (chroniqué)
  2. Le Fou prend le roi (chroniqué)
  3. Le Marteau des sorcières (chroniqué)
  4. Le Testament d'involution (chroniqué)

The TBR Book Tag (ou l'Étiquette de la Pile À Lire - ÉPÀL)

PAL

ÉPÀL - Étiquette de la Pile À Lire

Oui, comme on est chez les français ici, francisons ^^.
J’ai trouvé ce tag chez
les Pipelettes sur la base de ce qui a été fait par Rachaelrexds.
Comme j'ai trouvé le questionnaire assez sympa, une fois n'est pas coutume, faisons un petit détour sur ce sujet... Car après tout, il s'agit de PAL... On est dans le thème.

Comment gardes-tu la trace de toute ta PAL ?

Via Livraddict, je gère à la fois ma PAL, mais aussi ma wish-list.
Au-delà du listing de la PAL, ça permet aussi de rendre très vite compte quand un nouvel opus d'une de mes sagas est sorti ou non. Pratique.
Après j'ai toujours la possibilité de la voir physiquement car ma PAL est dans une bibliothèque dédiée, séparée des livres que j'ai déjà lu.

Ta PAL est-elle majoritairement constituée de livres papier ou électronique ?

Quasi-exclusivement de livres papier, car les seuls livres que j'ai exclusivement en version électronique sont des livres dont je n'ai pas de certitude que l'histoire va me plaire. Or comme j'ai une wish-list longue comme pour remplir les journées d'une retraitée, en théorie, peu de livres rentrent dans cette catégorie - en fait ceux qui me tentent vraiment malgré de mauvais commentaires par ailleurs dans la blogosphère.

De quelle manière détermines-tu le livre de ta PAL à lire ensuite ?

À l’exception des partenariats qui, vu mon rythme de lecture, passent en priorité si je veux tenir mes délais, je passe devant ma bibliothèque qui contient toute ma PAL et je la parcours des yeux et des doigts jusqu'à m'arrêter sur l'heureux élu.
Du coup, en fonction des moments, taille du livre, couleur, titre, nom d'auteur, position dans la bibliothèque... tout ou partie de ces critères vont entrer en jeu pour ma sélection.

La seule chose que je choisis plus systématiquement c'est si je veux un livre SF (partie haute de la bibliothèque) ou un livre de Fantasy (vous m'avez suivi... partie basse d'icelle). Ce critère là je le décide souvent avant d'arriver devant ma PAL, en fonction de ma dernière lecture et de mon envie du moment.

Quel livre est dans ta PAL depuis le plus longtemps ?

Banks - Seigneur des guêpes - couverture
Probablement le Seigneur des guêpes.
Un livre d'un auteur que j'adore, mais que j'ai acheté avant de m’apercevoir qu'il n'écrivait pas seulement que de la SF.
Depuis, je me dis qu'il faut que je le lise, mais comme j'ai plein de livres de SF/Fantasy à lire... il s'enfonce allégrement dans ma PAL.

Quel est le dernier livre que tu as rajouté à ta PAL ?

Raphael Albert - couverture - Confessions d'un elfe fumeur de Lotus
Confessions d'un elfe fumeur de Lotus de Raphaël Albert si mes souvenirs sont bons.
En fait à tel point que, n'étant pas à jour, il n'est qu'à moitié référencé comme étant dans ma PAL, mais pas dans les livres que je possède. Va falloir que j'y remédie d'ailleurs.

Un livre qui est uniquement dans ta PAL pour sa couverture ?

Aucun.
Pour entrer dans ma PAL, un livre doit avoir au moins un résumé qui me plait ou bien une présentation faite par l'auteur qui m'a scotché.
Autant j'aime beaucoup les livres avec des belles couvertures, autant ce n'est qu'un "plus", qui ne déclenche pas l'acte d'achat (par contre ça peut me faire choisir une édition plutôt qu'une autre).
Et puis, comme dit plus haut, ça va jouer aussi sur mon choix d'un nouveau livre à lire. Un livre avec une couverture moche risque de rester plus longtemps dans ma PAL qu'un superbe ouvrage qui me fera de l'œil chaque fois que je passe devant.

Un livre qui est dans ta PAL mais que tu n’as absolument pas prévu de lire ?

non lu... et ça va durer - couverture
Un livre que m'a laissé ma mère pour que je le lise, mais dont ni le pitch, ni le genre, ne m'inspire plus que ça.
Pourtant comme il est bien noté et a de bonnes critiques, je me vois mal ne pas le garder pour le lire... peut-être... un jour.

Un livre de ta PAL que tout le monde a lu … sauf toi !

0
Le trône de fer, tome 1 (et ses suivants) sont dans ma PAL, et je n'ai pas eu le temps de commencer à les lire, notamment parce que je suis la série TV, du coup, je n'ai pas d'impératif à les lire rapidement - mais ils seront lus pour sûr.

Un livre de ta PAL que tout le monde te recommande ?

Brandon Sanderson
Plus qu'un livre : un auteur qui m'est à chaque fois hautement recommandé, mais que je n'ai pour l'instant pas eu l'occasion de découvrir.
Le problème, c'est que vu comme il est hautement recommandé cet auteur, dès que je vais lire un de ses livres, je vais succomber et ça va ensevelir ma wish-list (et plus tard ma PAL) de plein de livres de ce monsieur (je n'ai qu'un livre de lui dans ma PAL - et ce sera sans doute le cas tant que je n'aurai pas vérifié que son style d'écriture me convient ou non).
Et vu la taille de ma PAL, pas sûr que ça soit une si bonne idée...

Un livre de ta PAL que tu es impatient(e) de lire ?

Plus qu'un livre, une saga. La roue du Temps. Je l'ai commencé plus jeune et lu jusqu'à la fin de ce qui était édité en français.
Depuis, je me l'achète dans sa jolie version intégrale, et je n'ai de hâte que la sortie du dernier tome de la saga dans cette édition pour m'en faire la lecture intégrale. Enfin, pour être plus exact, du tome à partir duquel, le délai de publication des derniers tomes fera que je n'aurai pas à attendre des années entre chaque tome pour connaître le fin mot de la prophétie concernant le petit Rand.

La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture

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Allez, plus que 6 encore à publier Oo.

Combien y a-t-il de livres de ta PAL ?

Selon Livraddict :  182 à date.

Les enfers virtuels - Cycle de la Culture, tome 09 / Iain M. Banks

Les enfers virtuels - Cycle de la Culture T09 de Iain M. Banks

Récit

Les Enfers virtuels sont une invention de certaines sociétés puritaines de la Galaxie. Dans ces géhennes virtuelles souffrent sans fin les avatars de ceux qui ont transgressé les règles de ces civilisations.
Les tenants et les opposants de ces Enfers se livrent des guerres sans merci. Jusque là dans le Virtuel. Sans morts ni blessés physiques. Mais cette guerre menace de se déplacer dans le Réel. Car les opposants aux Enfers sont prêts à faire monter les enchères. Et la Culture n’aime pas ça du tout.

Quel rôle joue Veppers, l’homme le plus puissant et le plus corrompu de son système stellaire, dans ce conflit ?
Et quel pourrait être le destin de Ledjedje qu’il a tuée, mais qui a été ramenée à la vie par un vaisseau de la Culture ?
La vendetta de Lededje pourrait avoir sa place dans les projets de Circonstances Spéciales.

Interlude

Les enfers virtuel est le second roman du cycle de la Culture dont je fais la critique dans ce blog - les précédents ayant été lus antérieurement à la tenue de ce blog.

Particularité de cette saga, c'est que chacun des tomes sont à la fois indépendant et traitant d'un pan différent de l'univers de la Culture. Même si la lecture "dans l'ordre", permet d'être plus familiarisé des protagonistes présents et des particularités de la civilisation culturienne, ce n'est clairement pas une exigence.
Vous perdrez tout au plus quelques spécificités - par exemple, le "running gag" sur les noms des vaisseaux de la Culture, où par réaction au fait qu'une civilisation trouvait que les noms attribués aux vaisseaux de la Culture manquait de sérieux, de « gravité », il est usuel de rencontrer au moins un vaisseau avec le terme « gravité » ou équivalent pour faire plaisir à cette civilisation en « mettant plus de gravité » dans les noms de ses vaisseaux.

Chaque roman étant indépendant, voici un petit laïus pour vous expliquer, de manière très sommaire, ce qu'est la Culture au cas où vous la découvriez.

La Culture est une civilisation d'humanoïdes et d'IA très avancée (environ 9000 ans d'existence) qui se complaît à se décrire comme étant anarchiste, tolérante et hédoniste.
Dans cette civilisation hautement égalitaire, les IA sont considérées comme des personnes à part entière. Humanoïdes et IA y vivent sans manquer de rien (l'argent n'y a d'ailleurs plus court, et pour obtenir des ressources, il suffit principalement de demander - charge à vous de convaincre pour que les culturiens adhèrent au projet et viennent vous aider... ou non).
Le niveau technologique de cette civilisation permettant de s'offrir à peu près tout ce que l'on peut espérer (de la vie éternelle au vaisseau spatial), l'essentiel est de savoir comment IA et humanoïdes vont dépenser leur temps (ce qui est un thème récurrent de la saga car lorsque l'on a tout, comment fait-on pour vivre ?).

Côté extra-terrestres, de nombreuses autres espèces existent, ont existé, et vont probablement exister dans le futur.
La Culture est une civilisation dite impliquée (c'est à dire qu'elle se mêle des affaires des autres) de haut niveau technologique - quasiment ce qui se fait de mieux pour une civilisation restant dans notre univers physique. Toutefois, ce n'est pas la seule  et d'autres civilisations tout autant évoluées (tant technologiquement que philosophiquement) existent. La Culture n'est donc ni seule, ni la plus « forte » (si ce terme peut vraiment convenir), ni la plus influente, ni la plus vieille, ni la plus jeune des civilisation. Elle est parmi tant d'autres.

Toutefois, la Culture a un trait de caractère assez particulier, qui est qu'elle aime fourrer son nez dans les affaires des autres sachant que l'objectif général visé est la paix, l'égalité et la justice. Et c'est ce qui permet d'avoir des histoires à raconter, puisque bien évidemment, tout ne se passe pas forcément selon les plans... voire la Culture n'est pas forcément la seule à « jouer ».

De manière générale, l'ensemble des livres tournent autour d'une petite composante de la Culture appelée Contact (i.e. le service diplomatique). Le rôle premier de cette dernière est d'entrer en contact avec des civilisations et avec les moins développée, d'essayer de s'assurer que ces dernières prennent « le bon chemin » de l'évolution... tout en limitant leur intervention. La morale des impliqués de haut niveau étant en effet de laisser les jeunes civilisations arriver là où elles le désirent (même si cela signifie guerres, massacres, etc. pour les espèces contactées). Contact est donc là pour donner des "petits coup de pouce" pour aider (c'est à dire, selon leur simulation, faire en sorte que ce chemin soit le plus court / propre possible). Parfois ça marche... parfois pas.

Parmi Contact, il existe des sous-sections dont celle qui est quasi-systématiquement associée aux livres, à savoir Circonstances Spéciales (CS pour les intimes, i.e. nos services de renseignements type NSA/CIA). CS est la partie qui s'occupent, entre autre, de régler / orienter les choses quand la diplomatie et les informations seules ne suffisent plus. Bref, ce sont ceux qui se salissent les mains... de manière plus ou moins raffinée et avec plus ou moins de retenue / remords... toujours dans le but de défendre la vision d’équité, de justice et de paix de la Culture. Il s'agit donc de la partie de la Culture qui au nom de la Morale et la Justice... vont employer des moyens que Justice et Morale - justement - réprouvent.

C'est évidemment qu'une très courte description de ce qu'est la Culture, mais ça permet de planter le paysage. Si vous voulez plus de précisions, les commentaires sont à vous.
Après ce (long) interlude, attaquons-nous à cette histoire particulière.

Impression

Dans Les enfers virtuels, plusieurs thèmes sont abordés.

Côté Culture, on va pouvoir découvrir le dispositif de défense / survie mis en place par la Culture dans le cas où une espèce belliqueuse serait amenée à détruire la Culture. On y suit donc les conséquences des guerres idiranes sur la psychologie de la Culture, et on y découvre ici un rôle qui n'était que très peu apparent de la section Contact de la Culture et de sa sous-section Circonstances Spéciales.

Le thème principal de l'histoire est la gestion des âmes puisqu'il est question ici de civilisations ayant la technologie pour sauver « l'âme » d'une personne et capables de faire tourner des réalités virtuelles dans lesquelles ces âmes peuvent être mises. Je vous laisse découvrir le traitement, que j'ai trouvé dense et intéressant, des conséquences que peuvent avoir ce genre de technologie sur les croyances religieuses, mais aussi la gestion de l'« après-vie » quand on est mort, mais pas vraiment.

On y découvre aussi 3 nouvelles sous-section de Contact, à savoir les sous-sections :

  • Quietus : en charge de gérer les entités s'étant retiré d'une existence biologique vers une existence numérique et celles qui sont décédés et qui se sont vues ramener à la vie. L'ambiance change des coups fourrés de Circonstances Spéciales (CS) - puisqu'on est censé y œuvrer avec la dignité souvent associée à ceux qui travaillent avec les morts.
  • Numina : en charge d'être en contact avec les entités s'étant sublimées (c'est à dire étant passée à un niveau supérieur d'existence... pour ce que ça signifie).
  • Restoria : en charge de gérer et éliminer les menaces d'essaims auto-répliquant correspondant à des entités dont le seul but est de se reproduire et de détruire ce qui n'est pas eux. Il s'agit d'une des rares sections de la Culture a avoir une mission aussi simplement définie - c'est un fait à noter.

Bien entendu, CS n'est jamais loin non plus, il faut se l'avouer.

L'histoire en elle-même est dense et intéressante, pleine de rebondissement tant sur la scène philosophique, qui nous pousse à réfléchir sur la gestion de l'au-delà, que sur le plan « space-opera » clairement présent dans cet opus.

On y suivra des personnages truculents, denses et complexes, et dont les trames sauront se réunir en vue d'assembler toutes leurs histoires dans un final explosif.
Mon seul regret tient dans l'histoire d'un des personnages principaux (Lededje) dont l'histoire, pourtant particulièrement prométeuse, tombe à plat je trouve.
C'est dommage car c'est le seul faux pas que je trouve à cet opus.

Suite à cette description, vous vous douter que j'ai adoré cette histoire, qui bien qu'en ayant un rythme assez lent, arrive à combiner densité des personnages, complexité de l'univers, bonds et rebondissements de l'histoire et réflexions sur la condition humaine et ses modes de pensée dans un paquet de space-opera / cyberpunk sans même friser la hard-science.
Car même si l'univers est complexe, que les éléments présentés sont en parfaite cohérence avec l'ensemble des concepts déjà présentés dans ce cycle, Iain M. Banks a le talent de réussir à expliquer l'ensemble de manière simple et élégante.
Et pourtant, on y parle IA, virtualité, âme, vaisseaux spatiaux, armement, nanomachines... et j'en passe... le tout l'air de rien.
Vous qui avez peur de la Hard-Science et de SF par trop scientifique... venez, vous y trouverez votre compte.

Un des meilleurs tome du cycle de la Culture, malgré une histoire avançant lentement et un poil moins compliquée que celle des précédents tomes : ici même sans trouver tous les rebondissements, l'histoire générale est somme toute, assez bien visible.
En tout état de cause, un merveilleux voyage.

Par rapport aux précédents opus, on pourra y découvrir (encore !) un nouveau pan de la Culture qui n'avait été qu'effleurer dans un tome précédent du cycle.

Note

Un 19/20 pour cet opus, qui frôle la perfection (oui, oui, y en a qui sont encore meilleurs dans ce cycle). Encore un tome qui vous fera réfléchir, tout en vous révélant un nouveau pan de l'organisation de la Culture, matinée d'une histoire prenante.

Série : Cycle de la Culture

  1. L'Homme des jeux (lu et non chroniqué)
  2. L'Essence de l'art (lu et non chroniqué)
  3. L'Usage des armes (lu et non chroniqué)
  4. Une forme de guerre (lu et non chroniqué)
  5. Excession (lu et non chroniqué)
  6. Le Sens du vent (lu et non chroniqué)
  7. Trames (chroniqué)
  8. Les Enfers virtuels (chroniqué)
  9. La Sonate hydrogène (chroniqué)
  • Inversions (lu et non chroniqué) - roman hors cycle pouvant être lu à nimporte quel moment après L'homme des jeux

Dernière querelle - La première loi, tome 3 - de Joe Abercrombie

Couverture livre - La première loi, tome 3 : Dernière querelle de Joe Abercrombie

Récit

La fin approche. 
Logen Neuf-Doigts n'a plus qu'une seule bataille à livrer, sans doute la plus dure : celle qui l'opposera à Bethod, le roi du Nord, l'homme qui tient tête à l'Union. Il est temps pour le Sanguinaire de rentrer chez lui et d'affronter son plus vieil ami devenu son pire ennemi. 
Après avoir fait l'amère expérience de la guerre, Jezal dan Luthar a tourné le dos à la vie militaire pour couler des jours heureux avec sa promise. Mais le prestige et les honneurs ont la vilaine habitude de se rappeler au bon souvenir d'un homme au moment où il s'y attend le moins... 
Et tandis que le Roi de l'Union n'en finit plus d'agoniser, les paysans se révoltent et les nobles complotent. 
Nul ne semble conscient du danger qui pèse sur Adua. Bayaz a un plan pour sauver le monde, comme toujours, mais il comporte des risques. Le Premier des Mages est-il prêt à briser la Première Loi ?

Impression

Suite de
Premier sang et Déraisons et sentiment - tomes déjà chroniqués dans ce blog - ce dernier opus clos le cycle de la Première loi, même si d'autres ouvrages de Joe Abercrombie se passent dans le même univers (et que je ne manquerai pas de lire, soyez en assurés).

Dans ce dernier tome tout (ou quasiment) voit ses fils se dénouer et ses intrigues s'expliquer.
Les intrigants de l'ombre se révèlent, les objectifs de chacun s'affinent et entre eux, les pions se déchirent.
Tout dans l'action, nos "héros" semblent bien peu pour sauver ce qui doit l'être - ou à tout le moins ce qu'ils pensent devoir être sauver... ce qui est légèrement différent n'en doutez pas.
Un petit bémol tout de même sur le fait que je n'ai pas eu de surprise en voyant émerger les éminences grises (enfin les majeures) et leurs lots de trahisons.
Toutefois j'ai beaucoup aimé que l'ensemble virevolte entre bassesses et loyautés, entre gentils et méchants...
Comme on dit souvent, ce sont les gagnants qui écrivent l'Histoire, et c'est une remarque fort à propos concernant cet univers et les différents protagonistes.

Côté personnages, on continue à suivre ces personnages si denses et complexes qui nous font les adorés ou les exécrés (au choix). Et on en vient aux choix finaux, aux moments importants que chacun semble craindre ou espérer... pour le meilleur ou pour le pire.

Côté plume, cette dernière est toujours aussi fluide et acérée tout en gardant cette « justesse » en toute chose qui arrive à rendre cet univers si vivant et réaliste (enfin en tant qu'univers de Fantasy s'entend).

Ce troisième et dernier tome est pleinement dans la poursuite des 2 premiers et clos de manière magistrale cet arc de la narration - si ce n'est ce petit bémol sur l'absence de retournement de situation que j'attendais.
D'autres cycles de Joe Abercrombie dans cet univers existent, mais on a bien ici une trilogie complète qui se clos avec la dernière page de ce tome.

Note

Un 18/20 pour ce livre qui termine de manière grandiose cette épopée. Légèrement en deçà du second tome, surtout lié à l'absence de retournement inattendus, il reste toutefois excellent et permet de clore cette trilogie avec beauté, grandeur, et de sublimes combats..
Une saga que je ne peux que vous recommander chaudement.

Série : Univers de la Première loi

Première loi

  1. Premier sang (avis)
  2. Déraison et sentiments (avis)
  3. Dernière querelle (avis)

Romans indépendants

  • Servir froid (non lu)
  • Les héros (non lu)
  • Pays rouge (non lu)

La mer éclatée

  1. La moitié d'un roi (non lu)
  2. La moitié d'un monde (non lu)
  3. La moitié d'une guerre (non lu)

Léviathan - La flotte perdue : par-delà la frontière, tome 5 - de Jack Campbell

Couverture livre - critique littéraire - La flotte perdue : par-delà la frontière, tome-5 : Léviathan

Récit

« Allons-nous filer les vaisseaux obscurs jusque chez nous pour découvrir leur base ?
— Oui.
— Une flotte secrète de bâtiments plus lourdement armés, plus maniables que les nôtres et capables d’une accélération supérieure ?
— Oui.
— Et sous le contrôle d’IA tactiques conçues pour vous surpasser. Vous savez que je vous suivrais jusqu’en enfer si vous me le demandiez. Comme la flotte tout entière, au demeurant. Mais comment, au nom de nos ancêtres, pourrions-nous vaincre cet ennemi ?
— Je n’en sais rien encore, dit Geary. Mais nous devons découvrir sa base, et il nous faudra bien le vaincre si le gouvernement ne se résout pas à débrancher le monstre qu’il a créé. Échouons à le détruire et l’Alliance n’y survivra pas. »

N’y a-t-il pas un risque insensé à ce que des robots tueurs intelligents échappent à ceux qui les ont programmés ?


Impression

Suite de l'univers de la Flotte perdue, Par-delà la frontière relate les péripéties de "Black Jack" après avoir défait les mondes syndiqués.
Ici nous suivons Black Jack dans sa poursuite pour détruire la flotte de vaisseaux automatisés qui semblent avoir échappé au contrôle de leur créateur (à moins que le-dit créateur ne soit juste cinglé... après tout certains personnages de la série n'en sont pas si loin dans les faits).

Ce tome est bourré d'actions, puisque pour une fois, Black Jack est confronté à un adversaire qui sait parfaitement manœuvrer et tirer la quintessence des armes qu'il possède... Et pour cause, l'ennemi n'est nul autre que des IA câblées pour réfléchir comme Black Jack.
Et en plus, cette flotte a techniquement l'avantage sur la Première Flotte. Du coup les combats sont acharnés et on se doute que les combats conventionnels vont devoir laisser place à des parts de créativité.
D'ailleurs, on peut noter que pour une fois, Black Jack n'a qu'un seul ennemi à qui tenir tête - sans doute parce que ça l'occupe déjà bien assez - ce qui est sans précédent dans la série.

Remarque fil rouge de cette seconde partie de série, je trouve clairement dommage que dans cet opus, une grande partie de l'aspect extra-terrestre soit totalement occulté. Ainsi on attend toujours des évènements importants en lien avec les espèces extra-terrestres... En tout cas, bien plus important concernant les Loups-Araignés ainsi que les raisons d'agir des Énigmas - même si pour les Loups-Araignés, un schéma semble se dessiner.
Ce tome permet clairement de terminer le suspens laissé par le précédent tome où on voyait Black Jack quelque peu dépassé, tout en laissant présager encore du boulot pour sauver l'Alliance.
D'ailleurs, on se demande quand même comment l'Alliance a su tenir 100 ans de guerre contre les Syndics, tant elle s'échine à se mettre dans un pétrin tel que sans Black Jack, elle n'aurait pu s'en dépêtrer.

Au final un bon tome de la série qui retrouve le rythme des premiers tomes.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Beaucoup d'actions qui ne nous laissent pas souffler et une réelle mise en difficulté de Black Jack. Ce tome renoue bien avec le plaisir de la première saga - et c'est un vrai plaisir.

Série : La flotte perdue

La flotte perdue

  1. Indomptable (déjà lu)
  2. Téméraire (déjà lu)
  3. Courageux (déjà lu)
  4. Vaillant (déjà lu)
  5. Acharné (déjà lu)
  6. Victorieux (déjà lu)

Par-delà la frontière

  1. Intrépide (déjà lu)
  2. Invulnérable (déjà lu)
  3. Gardien (avis)
  4. Inébranlable (avis)
  5. Léviathan (avis)

Étoiles perdues

  1. L'Honneur terni (avis)
  2. Bouclier périlleux (avis)
  3. Glaive imparfait (avis)
  4. Lance brisée (non lu)

The Genesis Fleet

  1. Avant-garde (non lu)
  2. Ascendant (non lu)