Mission Proteo - Code Stalingrad, tome 1 / Alexandre Allamanche

Couverture livre - critique littéraire - Mission Proteo, tome 1 de Code Stalingrad de Alexandre Allamanche

Récit

Rivé au hublot du module Colombus, l'équipage de la Station Spatiale Internationale regarde avec stupeur le vaisseau inconnu qui vient d'apparaître à trente mètres des panneaux solaires tribord. Immobile, n'émettant aucun signal et ne renfermant apparemment aucune activité, les Nations Unies décident de tenter une première approche par l'intermédiaire de l'ISS. Trois cosmonautes de la Station effectuent alors une sortie et réussissent à entrer dans l'appareil avec une étonnante facilité, avant de faire une première découverte et de mettre en marche une séquence holographique laissant deviner que les concepteurs du véhicule spatial nous invitent à venir à leur rencontre.
Les systèmes de commandes décodés, le vaisseau est bientôt remis en fonction, et alors qu'il entame une tournée mondiale, Baptiste, un jeune français, espère intégrer l'équipe scientifique internationale qui ralliera la planète d'origine du vaisseau. Mais l'interprétation des images n'a peut-être pas été parfaite, et le premier voyage interplanétaire de l'Humanité pourrait bien la mener à sa perte...

Remerciements

Le pdf de cet ouvrage m'a été offert par l'auteur. Je le remercie de m'avoir fait découvrir ce livre et confier le résultat de son œuvre qu'il autoédite en numérique (et facilement trouvable chez votre revendeur de drogue numérique).

Impression

Ce récit évoque une rencontre du troisième type à la Rama : un vaisseau extra-terrestre arrive en orbite basse terrienne. Ce vaisseau s'avère vide de toute présence et il s'agira de découvrir les secrets et raisons de la présence de cet appareil tout en étudiant l'effet de la révélation de ne plus être seul en cette basse galaxie.

L'histoire en elle-même est assez plaisante mais que j'ai pu trouver par trop idéaliste dans la gestion de ce genre d'événements.
Les rebondissements sont corrects même si l'ensemble reste beaucoup trop manichéen à mon goût (mais j'aime les intrigues à tiroirs) ce qui m'a fait ne pas réussir à m'immerger totalement dans l'histoire. Le rythme est quant à lui bien réussi, maniant phases de découverte du monde avec des explications sur le son fonctionnement, des phases plus d'enquête et enfin d'actions.

Côté écriture, celle-ci ne m'a pas spécialement emballée, même si je ne saurai spécifiquement dire pourquoi. Je n'ai pas relevé particulièrement d'éléments particuliers, c'est plus une sensation d'ensemble, sans doute principalement lié au fait que j'ai trouvé dans l'ensemble la géopolitique mis en place par trop simpliste.
On pourra toutefois noter que j'ai bien accroché à l'ensemble du début des événements, leur description et enchaînement étant je trouve très bien trouvé. On est donc clairement à contre-pied des romans qui peuvent être long à démarrer.

Les personnages sont plutôt bien rendus dans leur psychologie même si j'ai senti un côté d'incrédulité sur ce que ces personnages étaient capables de faire au regard de leurs compétences décrites, mais surtout de celles des personnages secondaires normalement plus à même de le faire.
Autre petit point d'achoppement, j'ai été un peu bloqué sur le fait que l'ensemble de la fine équipe que l'on suit est francophone - alors que l'ensemble de l'action se passe au sein de coopérations internationales. Et ce qui peut sembler être qu'une singularité au début du roman, reste à mon sens bloquant sur l'ensemble du roman. C'est d'ailleurs dommage au regard du fait que l'auteur a volontairement élargi à d'autres nations que la France... mais est resté coincé sur la francophonie (alors que ce n'est nullement l'objet du livre).

Note

Un 12/20 pour ce livre.

Au final, un livre qui ne m'a pas conquis par un univers par trop manichéen et une histoire plaisante mais trop idéaliste.
On peut toutefois noter que l'auteur a su introduire un univers de SF sans se noyer dans des explications, ce qui pourrait sans doute plaire beaucoup plus à des personnes n'ayant pas trop de bagages en SF

Je ne lierai clairement pas la suite mais on est loin du désastre, pour preuve je ne me suis pas forcé⋅e pour terminer la lecture de ce livre.

Série : Code Stalingrad

  1. Mission Proteo (avis)
  2. Objectif Terre (non lu)
  3. Yctalos (non lu)

Le Diseur de mots - La Lyre et le glaive, tome 1 / Christian Léourier

Couverture livre Le Diseur de mots de Christian Léourier - critique littéraire -

Récit

Depuis l’accession au pouvoir du hartl Skilf Oluf’ar, la paix règne et la commanderie du Solkstrand prospère.
Lorsqu’on lui refuse le passage d’un pont parce qu’il ne peut s’acquitter du péage, Kelt prédit l’effondrement de la construction. Ainsi sont les diseurs de mots : ils possèdent de drôles de dons, jamais ils ne mentent et, affirme-t-on, leurs vérités ensorcellent.

Arrêté et livré aux geôles du seigneur local, Kelt doit démontrer son innocence lors d’une ordalie. Hòggni, un mercenaire en mal de contrats, accepte de le représenter puis remporte le duel. Toutefois, vexé de sa défaite, le seigneur les missionne alors au Heldmark, où le culte d’un dieu unique se répand plus vite que la peste…

Remerciements

Ce tome m'a été offert dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de Babelio. Je remercie Babelio et les éditions Critic pour m'avoir fait découvrir ce livre.

Impression

Pour commencer, je connais l'auteur de renom principalement - et pour son écriture en Science-Fiction - n'ayant lu de lui qu'une nouvelle, en attendant d'attaquer son fameux cycle de Lanmeur (mais j'ai les bouquins... Donc il suffit d'attendre comme on dit).
C'est donc d'un œil neuf que j'aborde cet auteur.

Et là, ne passons pas par quatre chemins : mais quelle plume !
La plume de Ch. Léourier est juste envoûtante. Des mots qui tombent justes. Des mots qui emportent. Des mots qui arrivent à créer un monde plein d'exotisme tout en assurant un lien sans faille.
Un pur délice. À un tel point qu'avec le recul, c'est bien ce qui ressort de ce livre.

Côté rythme, celui-ci est globalement contemplatif, permettant à la fois de découvrir l'univers de ce monde, mais aussi de s'imprégner des multiples conséquences de la géopolitique locale qui se découvrent au fil du livre.
Pas d'action à outrance donc, même s'il serait particulièrement faux de dire qu'il ne se passe rien - les scènes d'actions voyant le temps se condenser - tout en gardant cette rythmique si naturelle à la lecture.

L'histoire en elle-même permet d'une part de chercher, à travers les péripéties qui arrivent aux héros principaux, à découvrir ce qui se cache derrière tous les non-dits, derrière la magie du Diseur de Mots qui semble à la fois connue, mais mal comprise, crainte mais recherchée et surtout redoutée par le Diseur de Mots lui-même.
D'autre part, l'histoire est bien dense. Les retournements de situation ne sont pas légions, mais l'ensemble s’accommode bien avec le rythme du récit et reste toutefois suffisamment complexe / crédible pour ne pas en faire pâtir la lecture.

Côté personnage, les principaux personnages sont très bien dépeints, et heureusement, car du fait que chaque personnage possède plusieurs noms (un public et un privé) et qu'ils sont utilisés alternativement selon les situations, il aurait été facile de s'y perdre. Ici, la confusion n'est que rarement de mise tant chaque personnage est dépeint avec une "saveur" particulière. Rien qu'à la lecture d'un dialogue ou d'un comportement, on sait de suite qui est l'objet du récit. Ça et le fait que le nombre de personnages est relativement restreint, il faut bien le dire.

On pourra notamment apprécier vivement 2 des 3 personnages essentiels de ce tome, à savoir notre Diseur de mots, magicien qui ne peut mentir (une sorte d'Aes-Sedaï naïf pour ceux qui connaissent la Roue du temps) aux pouvoirs... intrigants si je puis dire.
On trouvera aussi dans Hòggni, ce mercenaire à tête de sanglier qui est sans doute le personnage le plus philosophe, un personnage particulièrement attachant.
J'ai personnellement eu plus de mal avec Fille Farouche, de par son caractère qui se veut réfractaire à l'autorité, mais qui se coule à mon sens trop facilement dans son acceptation du destin et de sa situation personnelle.
Gageons que cela pourra changer au regard du titre du second tome.

Note

Un 19/20 pour ce livre.
En bref, cette lecture est un vrai plaisir que je ne peux que vous conseiller. Avec un mot principal qui ressort : envoûtement.
Je lirai évidemment le second tome de ce diptyque dès qu'il sera sorti (ou que ma PAL m'en laissera l'occasion).

Série : La Lyre et le glaive

  1. Le Diseur de mots (avis)
  2. Danseuse de corde (avis)

Le Sceptre et le sort - Le Royaume magique de Landover, tome 3 / Terry Brooks

Couverture livre - critique littéraire - Le sceptre et le sort - Le Royaume magique de Landover T03 de Terry Brooks

Récit

À la cour de Landover, Questor Thews, le maladroit mage royal, a encore fait des siennes : par la faute d'un sortilège mal maîtrisé, le scribe Abernathy se retrouve projeté sur Terre, aux mains de son pire ennemi, tandis qu’à sa place apparaît une mystérieuse bouteille.
Les affaires se compliquent lorsque ladite bouteille se révèle être l’antre d'un Darkling, un démon corrupteur capable d’exaucer tous les vœux. Comment résister à la tentation d’un tel pouvoir ? Pauvre Ben Holiday, qui ne sait plus où donner de la tête ! Les problèmes s’accumulent et risquent de mettre le royaume à feu et à sang.
Ah ! décidément, être roi n’est pas un métier de tout repos !


Remerciements

Ce troisième tome fait partie de l'intégrale qui m'a été fournie dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de Babelio. Merci à eux d'avoir pu me faire découvrir ainsi les 3 premiers tomes de cette saga.
L'intégrale n'étant que la compilation stricte des tomes initiaux, je termine ici la critique du dernier tome constituant l'intégrale.

Impression

Pour commencer cet avis sur ce troisième tome, quoi de mieux que de commencer par s'interroger sur ce titre. Car déjà en soi, « le sceptre et le sort », moi ça ne me vend pas spécialement du rêve. C'est tout personnel, d'accord, mais quand on ajoute à cela le fait que, si c'est bien un sort qui est à l’origine de l'ensemble des péripéties de ce tome, de sceptre il n'en n'est nullement question. Je crois même pouvoir affirmer qu'en dehors du titre, le mot ne doit même pas être écrit quelque part... C'est quand même plus que dommage d'avoir un titre non vendeur et qui en plus tombe à côté de la plaque question histoire...
Surtout que le titre anglais « Wizard at Large » ne fait même pas intervenir ce mot... Si vous avez une explication, parce que là je ne vois pas trop.

Dans ce tome on démarre directement dans l'action par... une bourde de notre Merlin, pardon, de notre mage en chef, qui transfert un homme d'aspect de chien directement dans notre monde à nous.
Il va sans dire que l'espérance que tout aille bien pour lui est quelque peu limitée.
Ben va donc essayer de partir à sa recherche, d'autant plus rapidement qu'en lieu et place d'un scribe royal, on écope d'un mauvais génie qui a pour but de faire ressortir les pires choses des personnes faisant appel à ses services.

Toujours sur la base d'une trame relativement simple, même si plus étayée que pour les précédents tomes, on suit les aventures abracadabrantesques du roi et de ses loyaux sujets, aux prises avec le monde réel d'une part et avec un génie du mal par ailleurs.

L'originalité tient plus du traitement de la partie se passant dans notre monde, puisque la quête côté Landover reprend un sillon tracé habituel d'embûches qu'il va falloir surmonter. On est désormais habitué à cela, et le changement induit par l'aventure dans notre monde apporte un peu de fraicheur bienvenue.

Côté actions, le récit va bon train, enchaînant embûches et recherche de solutions pour y palier. Ces dernières étant globalement suffisamment variées pour que pas une fois on ne ressente une impression de déjà-vu.

Autre point intéressant, ces aventures nous permettent de mieux appréhender le passé des personnages ainsi que l'inimitié légère mais toujours présente entre le scribe et le mage en nous replongeant dans la genèse de cette dernière au fil du tome.

Note

Un 16/20 pour ce livre.
Comme pour les deux premiers tomes, simplicité est le maître mot encore ici. Cela n'est pas gênant car continuant dans la droite ligne des premiers tomes, et on gagne un peu plus d'information sur le passé de personnages clefs, ce qui donne le sel de ce voyage au pays des contes pour adultes.
Au final une lecture très agréable donc.

Série : Royaume magique de Landover (Le)

  1. Royaume magique à vendre ! (chroniqué)
  2. La licorne noire (chroniqué)
  3. Le sceptre et le sort (chroniqué)
  1. La boîte à malice (non lu)
  2. Le brouet des sorcières (non lu)
  3. Princesse de Landover (non lu)

La Licorne noire - Le Royaume magique de Landover, tome 2 / Terry Brooks

Couverture livre - critique littéraire - La licorne noire - Le Royaume magique de Landover T02 de Terry Brooks

Récit

Cela fait maintenant un an et dix jours que l’ex-avocat Ben Holiday est devenu le souverain légitime de Landover, et tout va pour le mieux dans le royaume.
C’est lorsque d’étranges rêves viennent déranger la quiétude de Ben, Questor Thews et Salica que tout bascule. Certes, l’annonce qui vantait les mérites de ce monde magique affirmait « Tous vos rêves deviendront réalité », mais... si ces songes n’étaient que d’épouvantables cauchemars ? Car le jeu des apparences peut être parfois dangereusement trompeur, surtout quand Meeks, le terrible sorcier, Strabo le vieux dragon et la maléfique Nocturna fomentent une impitoyable vengeance...


Remerciements

Ce second tome fait partie de l'intégrale qui m'a été fournie dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de Babelio. Merci à eux d'avoir pu me faire découvrir ainsi les 3 premiers tomes de cette saga.
L'intégrale n'étant que la compilation stricte des tomes initiaux, j'en fais donc (à mon rythme) la critique tome par tome.

Impression

Ce second tome reprend peu après la fin du premier.
Ben est réellement investi de son rôle de roi et ses sujets se sont bien vus obligés de le considérer comme tel, enfin pas moins que le précédent roi on va dire.

Dans la droite lignée du premier tome, on retrouve l'univers simple (et non simpliste) et les personnages principaux à la découverte d'eux-même dirons-nous.
Mais ici on ajoute la composante de la magie du monde de Landover. Car si précédemment, on n'avait que pour seul praticien de la magie à se mettre sous la dent une sorcière trop sûre d'elle, un dragon bougon, et un magicien de pacotille, dans ce tome, on rentre dans le vif du sujet.
Chat prismatique œuvrant dédaigneusement - comme tous les chats me direz-vous -, licorne - concentré de magie pure - et les magiciens - concentré de... vous verrez bien :-)... Enfin les vrais magiciens, pas ceux du niveau « apprenti autodidacte ».
Tout cela apporte un peu plus de densité à cet univers - pour ne viser personne.

On retrouve malgré tout une quête tout en linéaire, exemple type de récits des contes pour enfants, en présentant une problématique et un chemin d'initiation avant de réussir à trouver les éléments permettant à Ben de tirer son épingle du jeu.

Un petit bémol tout de même pour le côté mou du genou des anciens ennemis humiliés du tome 1, qui s'ils en conservent griefs d'après leur dire, ne m'ont pas paru particulièrement proactif pour tirer vengeance. Dommage, cela semble par trop artificiel à mon goût même si la trame de l'histoire explique le-dit comportement.

Note

Un 15/20 pour ce livre.
Comme pour le premier tome, simplicité est le maître mot encore ici. Cela n'est pas particulièrement gênant, déjà parce que pour lire le second tome, ça signifie que le premier a plu - or on retrouve globalement la même mécanique que dans le premier tome.
Un approfondissement de la « mythologie » donc, sans sortir des éléments simples et convenus du premier tome.
Au final une lecture très agréable donc.

Série : Royaume magique de Landover (Le)

  1. Royaume magique à vendre ! (chroniqué)
  2. La licorne noire (chroniqué)
  3. Le sceptre et le sort (chroniqué)
  1. La boîte à malice (non lu)
  2. Le brouet des sorcières (non lu)
  3. Princesse de Landover (non lu)

Royaume magique à vendre ! - Le Royaume magique de Landover T01 de Terry Brooks

Couverture livre - critique littéraire - Royaume magique à vendre ! - Le Royaume magique de Landover T01 de Terry Brooks

Récit

Landover est un authentique royaume magique, livré au complet avec créatures féeriques et sorcellerie incluses, exactement comme la publicité l'avait promis. Alors Ben Holiday l'a acheté... un million de dollars. Ce n'est qu'après qu'il a découvert que la pub avait soigneusement négligé de mentionner certains détails...
Comme le fait que le royaume tombe en ruine, par exemple. Faute d'un roi pour unir les barons, les impôts ne sont plus collectés. Un dragon de très mauvaise humeur ravage la campagne tandis qu'une sorcière maléfique fomente la destruction de... tout. Et comme si ça ne suffisait pas, le seigneur des démons provoque tous les prétendants au trône de
Landover en un duel à mort que nul mortel ne peut espérer gagner.
Sauf que Ben a un truc typiquement humain dont aucune magie ne peut venir à bout : il est têtu comme une mule...


Remerciements

Ce premier tome fait partie de l'intégrale qui m'a été fournie dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de
Babelio. Merci à eux d'avoir pu me faire découvrir ainsi les 3 premiers tomes de cette saga.

L'intégrale n'étant que la compilation stricte des tomes initiaux, j'en ferai donc la critique tome par tome.

Impression

Ce premier tome introduit l'univers et notre héros principal Ben Holliday, qui a bien besoin de vacances car s'étant réfugié dans le travail à la suite de la mort de sa femme.
Comme on ne fait pas les choses à moitié, autant les prendre dans un royaume féerique vous ne pensez pas ?
Je vous laisse la lecture de ce livre pour savoir comment on peut en arrivé là, mais ce qu'il faut savoir c'est que ce premier tome est bon.

Oh, il ne faut pas s'attendre à du très grand art, mais le livre fait clairement le travail.
La lecture y est certes relativement simple : l'histoire, sans grande originalité, va présenter une quête que le héros devra résoudre en parcourant un chemin semé d'embûches.
Cela pourrait donner l'impression qu'on pourrait s'y ennuyer, et bien pas du tout.
L'écriture est simple, et porte cette histoire simple, sans se prendre au sérieux. Une lecture clairement pour se vider l'esprit et revenir aux débuts de la Fantasy.

Pas de monde hyper-fouillé ou de récits à tiroirs. Non, rien que de la simplicité. Mais de la simplicité sans prise de tête et parfaitement cohérente.
On se retrouve plus à lire un conte de fée pour grands... Et ça prend bien.

On a clairement pas peur pour le héros, ni besoin de chercher bien loin comment les événements vont se résoudre, mais ça contribue totalement à l'univers décrit : féérique et simple.

Le fait que Ben et ses acolytes présents pour l'aider ressemble à une troupe de jeunes héros malgré eux au niveau 1 de leur progression ajoute cette touche humoristique légère qui parachève le tout.

Note

Un 16/20 pour ce livre.
Simplicité est le maître mot de ce premier tome, qui s'il ne réserve pas de grosses surprises, nous emmène dans un autre monde pour y découvrir, sans se faire de nœuds au cerveau.
Une lecture très agréable donc pour ce premier tome.

Je m'en vais évidemment lire la suite promptement.

Série : Royaume magique de Landover (Le)

  1. Royaume magique à vendre ! (chroniqué)
  2. La licorne noire (chroniqué)
  3. Le sceptre et le sort (chroniqué)
  1. La boîte à malice (non lu)
  2. Le brouet des sorcières (non lu)
  3. Princesse de Landover (non lu)

Le complot des corbeaux - Les sœurs Carmines T01 d'Ariel Holzl

Couverture livre - critique littéraire - Ariel Holzl - Les sœurs Carmines

Récit

Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…


Partenariat

Dans le cadre du « mois de Ariel Holzl », le Choixpeau magique de
Book en Stock a décidé de m'offrir un exemplaire de ce livre.

Un grand merci aux 2 Vénérables pour ce choix, ainsi qu'aux éditions Mnémos qui ont de plus acceptées d'envoyer plus d'exemplaires devant la demande.

Impression

Alors pour commencer, oui il s'agit sans doute d'un roman d'urban-fantasy... Sauf que voilà, à la lecture, c'est plus la construction sur l'humour qui ressort je retrouve. Donc voilà, ma classification personnelle tend à le mettre en light-fantasy. Soyez-en averti.

Pour commencer, la couverture du roman est juste ma-gni-fi-que ! Encore une fois, le travail de la maison d'éditions Mnémos est exemplaire - je trouve.

Ce roman est un roman jeunesse. Cela se ressent surtout au niveau de l'intrigue que j'ai trouvée plutôt simple et surtout le lien entre les différents évènements et certains rebondissements que j'ai trouvés par trop artificiel - notamment la réaction des personnages où l'on passe d'une course-poursuite à un moment posé sans que l'on ait de réelle explication et comment ça se fait que les personnages ne se sentent pas stressés par les suites de la course-poursuite.
D'un autre côté, c'est un roman jeunesse, il fallait sans doute s'y attendre pour réussir à garder une certaine légèreté dans le récit.

À noter que l'ensemble a un second degré de lecture, principalement via l'humour et les situations décalées, qui font qu'un⋅e adulte pourra lire ce livre en s'y sentant immergé⋅e sans aucun problème.

Côté personnages principaux, on a à faire aux trois sœurs Carmines, chacune avec un tempérament bien à elle :
  • La belle et superficielle Tristabelle, aînée de la sororité, qui a tout d'une tête à claques... et pourtant, moi j'ai tel-le-ment adhéré au personnage (cela dit, je me joins à vous pour la distribution de claques si vous en organisez une).
  • La triste et réaliste Merryvère, cadette de la maisonnée, voleuse virtuose, mais apparemment en herbe, de la famille et personnage principal du présent tome.
  • Enfin la fantasque et effacée Dolorine, benjamine au regard éthéré - coup de cœur pour sa vision toute enfantine de la trame de l'histoire. Un véritable bol de rire enrobé de réglisse amer.
À elles trois, elles nous font découvrir la cité de Grisaille, cité gothique et sombre où le meurtre et l'assassinat pourraient être la monnaie locale - tellement cette activité semble développée (et c'est pas le nombre de cimetière de la ville qui le démentirait).
Sombre, très sombre même pour un roman jeunesse, la cité apporte un cadre fantaisiste et un terreau pour que les aventures de nos protagonistes puissent éclore.
Aventures qui, pour le coup, tiennent plus d'Alice au pays des merveilles avec un caractère fantasque et décalé dans les situations abordées.
On aime ou pas, personnellement j'ai sauté à 2 pieds dedans. L'ensemble a un goût d'Annales du Disque-Monde - et Grisaille n'est pas sans me rappeler (toute proportion gardée) la ville d'Ankh-Morpok. Une très bonne référence dans ma bouche.

D'ailleurs, ce côté humour noir, très jeunesse en apparence, mais grinçant au second degré est sans doute le grand point fort de ce roman. Car sous des apparences gentillettes, on peut apercevoir une critique de notre société.

L'histoire, même si très simple au niveau de l'intrigue, happe assez vite la⋅le lecteur⋅rice et le livre passe à grande vitesse... d'autant plus qu'il est loin d'être très épais (263 pages pour mon édition). Limite frustrant de le terminer aussi vite.
Et je ne vous raconte pas le cliff-hanger final, accentué par l'extrait du second tome inclus en fin de livre. C'est juste de la torture psychologique.

Ah oui, un second coup de cœur en terme de personnages, c'est celui de la Reine. Tortueuse, lunatique, impitoyable... désaxée ? Comment ça, on sent que j'ai besoin de consulter ?

Note

Un 14/20 pour ce livre. Une histoire qui happe la⋅le lecteur⋅rice, un univers pas spécialement novateur, mais qui se base sur de l'humour noir bien ciselé. Dommage que l'impression jeunesse sur le lien entre les différents évènements et certains rebondissements trop deus ex machina viennent se rappeler à la⋅au lecteur⋅rice.

PS : Ce livre traitant d'héroïnes, je me suis dit que c'était le moment d'essayer de voir ce que donne l'écriture inclusive dans une chronique. Personnellement, je trouve que ça rend particulièrement difficile la lecture du texte. Si vous avez des avis sur la question, lâchez-vous. Après tout, c'est vous qui lisez, moi, en terme d'écrit, ça change finalement pas tant de choses que ça (puisque ça se fait principalement à la relecture - en même temps que la vérification des accords).

Série : Les sœurs Carmines

  1. Le complot des corbeaux (avis)
  2. Belle de gris (non lu)
  3. Dolorine à l'école (non lu)

Et chez les copains blogonautes ?

Cette chronique ayant été faite dans le cadre du Mois d'Ariel Holzl (organisé par Book en Stock), voici les chroniques faites par les autres heureux élus : Zaphrina, Aely, Célindanaé, Ramettes, Phooka, Olivier, Licorne, Allison, et Chut maman lit.

Annonce du Mois de... Ariel Holzl (Partenariat)

Mois 2... - Ariel Holzl - Book en Stock

Le Mois de... Qu'est-ce que c'est ?

Le « Mois2… » organisé par
Book en Stock, met en avant des auteurs répondant aux questions des auteurs et lecteurs du blog.
Pour la session de décembre 2017, c'est Ariel Holzl qui entre dans l'arène, la foire aux questions, face aux dévoreurs de livres que sont les lecteurs du blog de Dup et Phooka.

Au menu, amuse-bouche d'introduction d'auteur ; en entrée bibliographie réalisées par les tenancières du blog ; suivi, en plat de résistance, d'une dégustation d'auteur - toutes les parties comestibles seront servies (il parait même que toutes les questions sont permises) pour n'en point perdre la moindre saveur ; et en dessert - si l'on a encore faim - un petit mot de la faim fin dressé par l'auteur pour notre plus grand plaisir.

Envie de poser une question ? Envie de découvrir l'envers du dessus, et le dessus de l'envers ? Ça se passe chez Book en Stock !

Couverture livre - critique littéraire - Ariel Holzl - Les sœurs Carmines

Partenariat

Dans le cadre de ce « mois de... », le Choixpeau magique de Book en Stock a « choisi judicieusement » en me désignant pour recevoir un exemplaire de ce livre.

Un grand merci aux 2 Vénérables pour ce choix, ainsi qu'aux éditions Mnémos qui ont de plus acceptées d'envoyer plus d'exemplaires devant la demande (et comme en plus je les affectionne beaucoup, je ne les en remercie que plus - même avec le fait qu'ils m'aient piqué tout mon fric avec Nephilim Légende).

Vous aurez donc l'assurance d'avoir une chronique concernant ce livre au cours du mois - ainsi que de ma participation à la torture dégustation de l'auteur.

N'hésitez pas à m'y rejoindre.

Les traqueurs d'Antoine Bombrun

Couverture livre - critique littéraire - les-traqueurs.html

Récit

Trois bannis jetés dans une quête impossible,
où vengeance et salut s'entremêlent.
Les yeux blancs, l'âme noire.

Un nécromancien,
dont la folie n'a d'égal que la puissance.

Vole, vole, vole et virevolte ;
ma mémoire tangue comme une
barque sur les flots !


Remerciements

Pour commencer, ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat
Livraddict / L'Attelage.
L'Attelage est un site d’édition pour auteurs indépendants issu d'un regroupement d’auteurs indépendants spécialisés dans les univers Fantasy et SF. L'accès aux production des ces auteurs se fait sur la base d'un abonnement donnant accès aux versions numériques des productions, fournies par chapitre, chaque auteur devant fournir au moins une production par mois d'après ce que j'en ai vu.
Dans le cadre de ce partenariat, il s'agit de chroniquer le premier livre édité au format papier par ce site d'édition.
Je tiens donc à remercier sincèrement les personnes qui m'ont permis de participer à ce partenariat, d'autant plus s'agissant d'une petite structure.

Impression

Puisqu'il s'agit d'une chronique dans le cadre d'un partenariat, intéressons nous à la première impression : la couverture.
La première de couverture (cf. ci-dessus) est vraiment très attractive et a de plus le bon goût de mettre en valeur les 3 "héros" de ce livre. Très appréciable pour la lecture de ce livre.

Un nouveau cycle - Alliances éternelles, T01 de Sandrine Rocchia Lebreton

Couverture livre - critique littéraire - Alliances éternelles - un nouveau cycle

Récit

Catherine Vallin a 34 ans. Elle est mariée et a une petite fille de 3 ans. Apparemment, rien d'exceptionnel, rien de vraiment hors norme pour des humains. Mais étrangement, elle porte en elle un besoin de magie et a la sensation d'être différente, pas vraiment à sa place dans ce monde. Elle a aussi l'impression d'avoir vécu un amour magnifique auprès d'une âme-sœur.
En réalité, Catherine a oublié sa vie antérieure.
Dans un lointain passé, elle était Enya, première Princesse Gardienne. Mariée à son âme-sœur Liam, leur couple marqua profondément le monde magique. Leur communauté, les Gardiens, des êtres mi elfes-mi fées, tous dotés de pouvoirs différents, attendent leur renaissance.
C'est mille ans plus tôt qu'Enya et Liam perdirent la vie en bannissant un sorcier noir, Marwam, désireux d'asservir le monde surnaturel et humain. Pourtant, le temps presse, le bannissement des mille ans arrive à son terme, et l'horrible Marwan reviendra, immanquablement...
Les âmes-sœurs sont probablement la clé de l'avenir de la communauté magique.
Mais personne n'a la moindre idée d'où ils sont.
En parallèle de notre monde contemporain, Catherine va basculer dans le fantastique puis se découvrir une destinée extraordinaire. Vous en rêvez aussi ?


Remerciements

Pour commencer, ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat
Livraddict / Sandrine Rocchia Lebreton.
Je tiens donc à remercier sincèrement les personnes qui m'ont permis de participer à ce partenariat.
Par ailleurs, j'ai été très touché que l'auteur prenne le temps de dédicacer son  livre tout en allant voir qui allait lire son livre.
C'est peut être bête, mais ça fait réellement plaisir quand on reçoit l'ouvrage.

Impression

Le début de la lecture m'a laissé quelque peu échaudé. En effet, à la lecture de la quatrième, je ne m'attendais pas du tout à tomber dans un roman typé Young-Adult.
Il faut dire que les premières pages commencent fort en citant du Twilight comme vision de l'amour... J'avoue avoir hésité à refermer rapidement ce livre devant de tels propos.
Cela dit, comme il s'agit d'un livre que j'ai reçu dans le cadre d'un partenariat, il était nécessaire que je réalise cette lecture, ne serait-ce que par respect vis à vis de l'auteur.
D'ailleurs, ce sentiment de style Young-Adult persiste tout au long de la lecture, avec cette impression de relations amoureuses inéluctables, de jeu de séduction digne de "premier baiser" ou de réactions assez juvénile sur le sujet (ou sur d'autres sujet... L'amour inconditionnel des parents pour leurs enfants en fait partie par exemple).
Nota : je tiens à préciser qu'à mon avis, beaucoup de lectrices (moins les lecteurs, mais ne soyons pas sexistes, chacun a sa sensibilité propre) sont beaucoup plus désireuses de ce type d'histoire, et du coup, le ressenti n'en sera que meilleur par rapport à celui exposé.

Donc hormis ce côté amourette, on retrouve de fait (toujours ce côté YA) un univers très manichéen. Les gentils sont issus des créatures de la nature et les méchants plutôt axés mort-vivant ou lycanthropie, avec les sorciers (humains évolués ?) entre les 2 qui choisissent leur camp de manière tranchée selon leurs affinités.

Dis comme ça, ça semble assez plat n'est-ce pas ? Et bien c'est là que prend le tour de force de l'auteur (oui j'aime pas féminiser les professions qui ne le sont pas de base). Car non seulement elle arrive à faire émerger une histoire cohérente de ce background, mais en plus, elle s'en nourrie.
Le côté machiavélique des allégeances est clairement assumé, et retranscris dans l'origine de chaque caste. Bref, l'univers de ce roman s'accorde pleinement et entièrement avec ce côté "simpliste" du bien et du mal.

Et force est de constater que cet univers est prenant. Avec ce côté un peu enfantin qui nous fait découvrir un monde féérique qui s'est raccroché au monde humain pour survivre. Pas de doute, l'univers associé est riche et bien ficelé.

Côté rythme, bien qu'il s'agisse du premier tome d'une saga (la fin en cliffhanger ne laisse aucun doute à ce sujet), le livre ne tombe pas dans la chausse-trape du tome d'introduction.
Certes, on découvre ce monde au côté de l'héroïne principale Catherine / Enya qui réapprend ce monde magique, mais il y a bien de l'action, des choses qui se trament... et se résolvent (ou bien restent en suspens pour la suite).

L'histoire en elle-même n'est pas très novatrice et reste dans l'archétype de ce type de littérature (on retrouve l'idée de la prophétie / découverte de pouvoirs / sauveur du monde) mais l'ensemble est suffisamment bien mis en scène et raccordé à l'univers de l'auteur, pour que ce type d'histoire colle parfaitement à l'ambiance créée.

Note

Un 15/20 pour ce livre.
Au final, bien qu'ayant un traitement trop machiavélique et trop young-adult pour me complaire totalement, l'univers est très agréable à découvrir et l'histoire suffisamment attrayante pour que non seulement j'ai aimé ce livre, mais au point que j'en lirai bien la suite pour en connaître la suite.
Pour celles et ceux que les lecture trop machiavéliques / YA ne dérangent pas, je pense que vous y trouverez parfaitement votre bonheur. Pour les autres, sans être le livre du siècle, il se lit très bien... et on en redemande même.

Série : Alliances éternelles

  1. Un nouveau cycle (chroniqué)
  2. Le cycle du pardon (non lu)

Rêves de Gloire de Roland C. Wagner

Couverture livre - critique littéraire -  Rêves de gloire

Récit

Le 17 octobre 1960 à 11 h 45 du matin, la DS présidentielle fut prise sous le feu d’une mitrail­leuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. Le Général décéda quelques instants plus tard sur ces dernières paroles : «On aurait dû passer par le Petit-Clamart. Quelle chienlit…»

De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d’OAS, pas d’accords d’Évian, pas de réfé­rendum, et Alger reste française. De nos jours, à Alger, l’obsession d’un collec­tionneur de disques pour une pièce rare des années soixante le conduit à soulever un coin du voile qui occulte les mystères de cette guerre et de ses prolongements...


Impression

Difficile de faire la chronique de ce livre tant il est spécial.

En effet, la réussite de ce livre tient principalement à l'atmosphère qui s'en dégage. Cette impression de revivre une histoire qui aurait pu être est tellement dense qu'on se surprend souvent à se dire que l'Histoire n'est pas loin.
Le pitch ? En 1960, le Général de Gaule meurt dans un attentat et sa DS ne lui sauve pas la vie. Il en découle que les accords d'Evian n'ont pas lieu... et l'indépendance de l'Algérie s'en trouve modifiée.
À travers différents personnages, des témoins d'évènements ou bien des personnes faisant parti des rouages, cette Histoire modifiée nous est comptée, à la manière dont la découvrirait un historien, à travers des témoignages qui éclairent (ou non) certaines zones de l'Histoire.
En tant que fil rouge, on suit l'histoire d'un collectionneur de disque qui est à la recherche d’un disque dont l'histoire de sa production se mélange avec l'Histoire. C'est donc en suivant cette quête que cette uchronie nous est révélée. Petit bout par petit bout.
Et on entre ici dans la force de ce livre. Des personnages humains. Dont les motivations sont diverses et variées. Du fasciste au nostalgique, du rêveur au militant, on y découvre une kyrielle de personnages plus vrais que nature. Pas de héros, pas de salauds. Juste des gens qui voulaient vivre leur vie, selon leurs préceptes (plus ou moins moraux, mais c'est une autre question).

À travers cette peinture humaine, on y découvre un roman humain, qui nous parle des utopies, du racisme, de la violence, de l'envie de vivre et de comment tout cela interagit et évolue... pour le meilleur... ou pour le pire.

Un roman humain donc, mais aussi de géopolitique. Un essai sur l'utopie et son évolution.

Certaines critiques parlent de la musicalité de ce livre. Alors clairement il y en a. Mais je rassure tout un chacun, je ne m'y connais pas plus que ça, et ça ne m'a pas dérangé pour un sou.
Au final il en ressort que la musique est un moyen, parmi d'autres, de transmettre une vision de la vie, de faire changer les choses.
Mais nullement obligé d'être un fan de musique pour se laisser immerger dans ce roman. Il a sa musicalité propre.

Note

Un 19/20 pour ce livre.
Ambiance, valeurs humaines, immersion... Ce livre est à lire pour un voyage vers une France et une Algérie qui aurait pu être, et qui, quelque part, nous en apprend beaucoup sur celles qui sont.


Un livre que je conseille à tous, y compris ceux pour qui la SF n'est pas quelque chose qu'ils apprécient... Ici elle ne se voit que par les changements que l'Histoire a effectué par rapport à notre version de la réalité.

Le tsar des étoiles - Le sommeil des dieux, T01 de Pierre Gévart

Le tsar des étoiles - Le sommeil des dieux, T01 de Pierre Gévart

Récit

Le Projet Prométhée consiste à envoyer en avant-garde quelques milliers de colons vers une planète habitable. Prométhée est un vaisseau-monde : un vaste tronc-de-cône à l'intérieur duquel on a planté champs et forêts, et installé une mer artificielle.
Tout a été calculé pour que la micro-société qui va s'installer le temps du voyage soit parfaite et pacifiée. Mais Prométhée suscite l'intérêt d'organisations puissantes et différentes... Ainsi, vont se développer à bord des luttes d'influence, des sabotages, des trafics en tous genres...
Le voyage de Prométhée risque d'être bien plus long que prévu initialement, et aussi bien plus dangereux...


Remerciements

Pour commencer, ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat
Livraddict / les éditions Atria.
Je tiens donc à remercier sincèrement les personnes qui m'ont permis de participer à ce partenariat.

Impression

Mais maintenant parlons de ce livre.
Première impression, la couverture est vraiment sympathique, et m'a tout de suite donné envie de lire ce livre. Elle marque bien les promesses de la quatrième de couverture : exploration spatiale loin de l'humanité.

Pour commencer, ce premier tome est clairement un tome d'introduction puisque les 2/3 ou 3/4 du livre se base sur l'origine du projet Prométhée et les différentes luttes de pouvoir qui se créent autour de ce projet.
On reste donc longtemps sur Terre avant de prendre son essor vers les étoiles.

Le rythme y est relativement lent, beaucoup trop à mon sens, à tout le moins, plus que ne le justifie le background de cette épopée.

Car niveau background, j'ai été déçu. On se retrouve avec une vision que je trouve simpliste de la géopolitique de la Terre : les livres de Fantasy que je lis habituellement sont, de manière générale, plus élaborés sur ce point que ce livre... Et là on parle de science-fiction, où de manière générale, les parties politiques sont soient absentes (car n'étant pas le sujet), soient très développées.
Ici, c'est quand même la trame de l'histoire : chacun va pour placer ses pions : mafia, gouvernement, lobbying... mais tout ça de manière somme toute assez bateau. Personne ne voit rien venir de la part de chacune des parties, alors que chacun sait que l'autre va tenter quelque chose... Difficile à avaler pour moi.

Niveau personnage, j'ai aussi été déçu, notamment du fait qu'un des personnages principal, psychologue de son état, a finalement peu de jugeote / recul sur l'ensemble de l'affaire (tant au niveau personnel que plus global). Je sais bien qu'on dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés, mais, me concernant, je n'ai vraiment pas adhéré, d'autant plus quand on fait partie des instances "dirigeantes".

Un autre point qui m'a ennuyé c'est la présentation d'un personnage qu'on présente comme méticuleux. Qui n'aime pas que les choses ne soient pas bien huilées. Et bien après 5 pages de présentation du dit personnage, il est sûr qu'on a compris ce point-là... Beaucoup trop même. La lourdeur de cette présentation m'a vraiment déplu.
Pas de chance, ce personnage est introduit dès le début, ce qui fait que clairement, ça a orienté le reste de ma lecture sur ce point. Ce livre n'aurait pas été à lire dans le cadre d'un partenariat, que j'aurai arrêté là la lecture pour passer à autre chose.
Par ailleurs, j'ai trouvé que le final concernant ce personnage, ne faisait pas méticuleusement préparé, et franchement, il aurait pu faire bien mieux... Bref ce personnage central m'a complètement déçu.

Il en est de même avec pas mal de personnages clefs, bien que dans des proportions bien moindres. Toujours est-il que les autres personnages ne permettent pas de rattraper cet écueil à mon sens.

Niveau plume, par contre, celle-ci est sans fioriture, et va rapidement à l'essentiel. Les descriptions sont agréables, et, sauf quelques points, l'ensemble est assez cohérent niveau sciences. J'ai bien relevé quelques problèmes à mon sens, mais ça ne ressort clairement pas, et comme ce n'est pas le thème principal de ce livre, ces écarts ne sont pas gênants.

Note

Un 06/20 pour ce livre.
Les personnages ne m'ont pas parus pertinents ou bien beaucoup trop exagérés, le background très simpliste... Ce livre ne m'a clairement pas envouté, et bien que le sujet de la conquête spatiale et de la psychologie humaine est un sujet qui me plait, ce livre, même tenant compte du fait qu'il s'agit d'un tome d'introduction ne m'a pas plus. Je vous recommande plutôt les classiques du genre ou bien Janus que j'ai déjà chroniqué sur le sujet.
Bien que la signification du titre du cycle ne transparait qu'à la fin et laisse présager certaines choses sur la suite, je ne poursuivrai pas cette lecture que je trouve décevante.