Les épées de Haven - Darkwood, tome 2 de Simon R. Green
[LDPA9] Challenge Livra'deux pour Pal'addict *9*
LDPA - Le principe
Ce challenge se réalise en binôme.Le principe de ce chalenge est que chaque binôme choisi dans la PAL de l'autre, trois livres :
* qu'il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire ;
* dont il aimerait avoir un avis ;
* dont un titre, un résumé l'a interpellé.
Sur les trois livres proposés par votre binôme, il faut en choisir un et le lire dans un délai imparti.
À la fin de la lecture, il faudra rédiger un avis sur cette lecture.
Ce qu'il faut savoir
* Les instructions pour participer sont disponibles dans ce sujet.* Le challenge commence dès que vous avez choisi votre livre sur les 3 propositions qui vous auront été faites. Vous n'êtes pas obligé d'attendre la clôture des inscriptions pour le lire.* Date limite d'inscription : 15/05/2014
* Date limite pour la réalisation du challenge : 31/07/2014
* Le challenge est réussi si vous mettez en ligne votre avis avant cette date butoir.
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Le vif du sujet : ma binôme
Je vous présente ma binôme pour ce challenge : Preskilia. Vous pouvez par ailleurs aller voir son blog sur ses lectures par ici.Jeune demoiselle qui a bien voulu partagé sa PAL avec moi.
Nota : nous formons le binôme n° 35.
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Sélection des 3 livres :
Pour Preskilia :
Voici les 3 livres que j'ai sélectionné pour Preskilia :
1) La trilogie des Fourmis, tome 1 : Les fourmis (Bernard Werber)
2) Les Salauds Gentilshommes, tome 1 : Les mensonges de Locke Lamora (Scott Lynch)
3) Widdershins, tome 1 : Le pacte de la voleuse (Ari Marmell)
et le petit argumentaire qui les accompagnait :
Les fourmis : Comme à mon habitude, j'aime à proposer un livre que je connais et ai adoré, un livre que je ne connais pas mais dont l’histoire / la couverture m'a intrigué et un livre que je n'ai pas lu mais dont j'ai entendu beaucoup de bien (et qui est souvent soit dans ma PAL, soit dans ma Wish List). Cette première suggestion présente un livre qui m'a beaucoup marqué plus jeune. Un livre qui arrive à faire prendre conscience que l'homme n'est pas le seul animal évolué, qui s'organise en société et le tout de manière ludique et entrainante.
Trouvant de manière générale que les écrits de Bernard Weber sont de qualité très inégales, ce tome est pour moi sa plus grande réussite... et j'espère que mes souvenirs sur le sujet ne me jouent pas des tours en le proposant. De toute façon, le sujet qu'il aborde et sa façon d'en parler ne peuvent que faire passer un agréable moment à mon avis.
Le pacte de la voleuse : Tome que je ne connais pas du tout, mais dont la quatrième de couverture m'a attiré, et avec une couverture que j'ai particulièrement aimé. Je suis donc preneur d'un avis sur cette lecture afin de vérifier si pour une fois l'habit ne ferait pas le moine.
Les mensonges de Locke Lamora : Un livre dont les critiques que j'ai pu lire n'ont fait que me conforter dans la certitude que je le lirai un jour. Présent dans ma wish-list (mais acheté depuis quelques jours), je ne pouvais que proposer ce livre qui me fait envie depuis quelques temps déjà (hélas que les nuits sont courtes).
Pour Thrr-Gilag :
Le choix se porte sur :
1) Iluvendan, tome 1 : Rencontre avec Gaeria (Nicolas Debandt et Marc-Antoine Fardi) car elle compte se le procurer dans quelques semaines, et que malgré quelques bons avis, l'écriture à 4 mains lui semblait être un frein. (Note de TG : livre acheté lors d'une convention il y a quasiment un an sur un coup de tête)
2) La Cité, tome 1 : la Cité (Stella Gemmel) car elle l'a reçu pour son anniversaire l'année dernière et qu'en l'absence d'autres critiques, elle en profiterait pour découvrir ce qu'il en est.
3) Vampire Academy, tome 1 : Soeurs de Sang (Richelle Mead) car il dénote un peu dans la PAL par rapport aux autres ouvrage Fantasy ^^ (Note de TG : c'est bien vrai ^^, mais si on essaye pas un peu le genre, comment saura-t-on s'il nous plait ?)
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Livres sélectionnés pour le concours :
Mon choix se porte sur la Cité de Stella Gemmel pour deux raisons : d'une part je souhaite savoir ce qu'il en est de son style d'écriture lorsqu'elle écrit seule, et d'autre part Iluvendan est prévu en lecture dans le cadre du Challenge ABC 2014 - Littératures de l'Imaginaire.Enfin Vampire Academy est dans ma PAL histoire de savoir ce que donne la bit-lit... mais mon envie du moment n'étant pas à cela, je le laisse de côté pour l'instant.
Preskilia quant à elle s'est lancée dans la lecture de Widdershins, tome 1 : Le pacte de la voleuse de Ari Marmell après avoir vu son cœur balancé avec les Salauds Gentilshommes (à croire que le badboy est passé de mode ^^).
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Critiques des livres du concours :
Voici la chronique de Preskilia sur Widdershins. Un livre qu'elle a bien apprécié... et dont je suis heureux de l'avoir aidé à découvrir... et du coup, je vais aussi devoir le rajouter dans ma liste de lecture ^^.Me concernant, la critique de La Cité est quelque peu plus mitigée.
Le Réveil des hommes blancs de Christian Léourier
Même pas mort - Rois du monde, première branche, tome 1 / Jean-Philippe Jaworski
Récit
Je m’appelle Bellovèse, fils de Sacrovèse, fils de Belinos. Pendant la Guerre des Sangliers, mon oncle Ambigat a tué mon père. Entre beaux-frères, ce sont des choses qui arrivent. Surtout quand il s’agit de rois de tribus rivales… Ma mère, mon frère et moi, nous avons été exilés au fond du royaume biturige. Parce que nous étions de son sang, parce qu’il n’est guère glorieux de tuer des enfants, Ambigat nous a épargnés.
Là-dessus, le temps a suivi son cours. Nous avons grandi. Alors mon oncle s’est souvenu de nous. Il a voulu régler ce vieux problème : mon frère et moi, il nous a envoyés guerroyer contre les Ambrones. Il misait sur notre témérité et notre inexpérience, ainsi que sur la vaillance des Ambrones. Il avait raison : dès le début des combats, nous nous sommes jetés au milieu du péril. Comme prévu, je suis tombé dans un fourré de lances. Mais il est arrivé un accident. Je ne suis pas mort.
Impression
Je ne vous cache pas que je suis un grand fan de Jean-Philippe Jaworski, de sa plume, de sa gouaille et de sa capacité à nous plonger dans le livre qu'il écrit.
Vous le connaissez peut-être d'après Janua Vera et Gagner une guerre ?
Et bien ici trêve de l'inspiration vénitienne et ses complots
assassins, nous voici plongés chez les celtes.
Et qui dit celtes, dit guerres, bagarres, honneur et magie druidique.
Et bien tout cela, vous l'aurez bien... mais d'une manière un peu inattendue il faut l'avouer.
Le monde que nous décrit Jaworski est effectivement dur et sanglant. L'honneur y guide les vies et les abrègent ou les sauvent selon l'humeur des dieux. Les combats sont de la partie, ainsi que les morts qui lui incombent.
Et pourtant, Jaworski arrive à instaurer un rythme lent, un récit emprunt de la magie druidique, bardique et divine qui parsème son récit.
Ce livre nous envoûte littéralement en réussissant à marier avec tant de naturel le côté guerrier et honneur au côté mystique, onirique et quête d'initiation. Un véritable bijou du genre !
De plus, le vocabulaire spécifique employé (le dictionnaire m'a été d'une belle aide au début), permet vraiment de s'immerger dans l'époque, et de rendre plus palpable le côté étranger plein de mystère, qui se marie si bien aux celtes et leurs légendes.
Plus prosaïquement, il s'agit ici du premier tome (première branche) d'une trilogie. Nous y découvrons la jeunesse de Bellovèse, le personnage principal et narrateur, et à travers sa jeunesse, nous apprenons les codes et la façon de vivre des celtes. Ce qui est plutôt bien, étant totalement inculte de cette époque.
C'est clairement un tome d'introduction qui prend son temps pour poser un univers riche. Ceci dit, prendre son temps ne veut pas dire sans action ni sans intrigue... bien au contraire.
Le mode de récit est un peu particulier : il mêle à la fois présent, passé et des scènes "hors du monde". Cet aspect décousu, mélangé entre le présent, le passé, et les rêves (mais en sont-ils vraiment), donne au récit un air d'authenticité un peu brouillon... qui apporte même l'impression que la magie sourd des pages qui se tournent sous nos doigts.
Note
Un 19/20 pour ce livre. Enchanteur, envoûtant, ce livre réussit à nous immerger totalement dans ce monde qui m'était inconnu : celui des celtes. Un vrai délice que je ne peux que vous conseiller si vous aimez la torture de l'attente des prochains tomes.
Série : Rois du monde
- Même pas mort, première branche (avis)
- Chasse royale, deuxième branche :
- Tome I - De meute à mort (non lu)
- Tome II - Les grands arrières (non lu)
- Tome III - Percer au fort (non lu)
- Tome IV - Curée chaude (non lu)
- La Grande Jument, troisième branche (non paru)
Le T'sank - Le cycle d'Alamänder T01 de Alexis Flamand
Récit
Dites adieu aux orques, aux elfes, aux dragons !
Aujourd’hui, vous partez pour Alamänder. Allez donc saluer Anquidiath,
le demi-dieu enfoui sous la montagne, chatouiller les monstrueux poulpes de guerre, flâner parmi les épis du champ de blé carnivore !
Aurez-vous le cran de suivre Maek, jeune homme en quête d’une mythique école d’exécuteurs ? Serez-vous digne de devenir le disciple de Jonas, détective spécialisé dans les affaires criminelles magiques ?
Si c’est le cas, préparez-vous à découvrir un monde où se côtoient humour, intrigues policières et créatures improbables.
Un monde original et farfelu d’où vous ne reviendrez peut-être pas indemne. On vous aura prévenu.
Impression
Voici le premier tome d'une série en 5 volumes.
Et la quatrième de couverture ne part pas par quatre chemins : ovation à la nouveauté / inventivité du monde. De telles descriptions m'incitent habituellement à la prudence... mais comme j'ai eu le plaisir de me faire convaincre par l'auteur lui même, j'ai évidemment craquer. Qu'Ernst XXX en soit remercié !
Le monde décrit est vraiment spécifique. Pas de resucé d'autres univers, ici tout est à part. Pour preuve, en lieu et place de chevaux... on a des poulpes géants qui se nourrissent de la sève des arbres...
On peut aussi citer ces "céréaliers-guerriers" qui doivent se battre pour récolter (tuer ?) le blé carnivore.
Pas de doute, c'est vraiment un monde à part.
Et ce monde est particulièrement bien décrit : histoire, système de magie, (géo)politique, complots,... Un univers très complet qui se laisse découvrir avec avidité... et sans aucune lourdeur.
Côté histoire, il s'agit clairement d'un tome d'introduction : les choses prennent leur temps, et on découvre le monde à travers deux voyages différents :
1/ Celui de Maek, jeune garçon renfermé qui rêve de devenir assassin et dont le voyage sera un parcours initiatique.
2/ Celui de Jonas Alamänder (oui, comme le nom du continent, ses parents n'avaient pas beaucoup d'imagination lorsqu'ils s'achetèrent un nom), qui part pour plaider sa cause auprès de son tout nouveau souverain qui pour l'occasion veut raser sa maison.
Parcours qui mettra en scène une partie enquête policière assez simpliste, mais qui sert bien de support à son véritable rôle : découvrir ce monde et ses loufoqueries.
Car hormis le fait que ce monde est novateur, l'humour est quasiment omniprésent dans ce livre.
Que cela soit du comique de situation avec Retzel, le démon familier excentrique et gaffeur à de l'humour plus ou moins subtil.
Quelques exemples ?
La magie s'appelle le noble ART. ART pour Altération de la Réalité Transformable.
Tirés des premières pages :
La chose n'est pas si aisée Majesté. Depuis que les Xéols se sont installés sur nos rivages il y a un siècle et demi, personne n'est parvenu à les persuader que leur extermination serait un bienfait pour l'humanité.
En tant que général en chef des armées, je me suis permis de procéder à une simulation stratégique de dissuasion. Ainsi que sa Majesté vient de le proposer, nous pourrions tous les tuer afin de leur montrer ce qu'il leur arriverait s'ils décidaient de nous attaquer.
J'ai vraiment été conquis du début à la fin par cet humour, car l'auteur arrive à doser tout cela suffisamment subtilement, tout en l'intégrant de manière cohérente à son monde.
Pour finir, cerise sur le gâteau : le style d'écriture de l'auteur est particulièrement agréable.
Note
Un 18/20 pour ce livre. Un monde tout neuf à découvrir, fouillé et qui se tient.
De l'humour savamment dosé, qui est à la fois présent quasiment tout le temps, mais qui s'intègre dans l'univers comme étant naturel. Un tome d'introduction particulièrement bien amené.
Les quelques points manquants pour la perfection n'étant principalement dû qu'au fait qu'il s'agit d'un tome d'introduction.
Cela va sans dire, la suite sera rapidement lue.
Série : Alamänder (Le cycle d')
- Le T'Sank (chroniqué)
- Le Mehnzotain (chroniqué)
- Le Xéol (chroniqué)
- Le YArkanie (non lu)
- La Nef Céleste (non lu, nouvelle édition comprenant le 5ème tome ? (entre autre))
Manhattan à l'envers de Peter F. Hamilton
L'honneur terni - Étoiles perdues T01 de Jack Campbell
Récit
L’autorité des Mondes syndiqués s’effondre lentement depuis la victoire de l’Alliance. Partout éclatent sécessions et guerres civiles. Que deviendront ces « étoiles perdues » ? Midway par exemple.À la tête de la rébellion, Gwen Iceni, la commandante en chef des forces spatiales, s’est alliée à Drakon, lui-même en charge des forces terrestres. Et tous deux n’ont d’expérience que celle de la dictature : défiance et trahison, intrigue et assassinat.
Leur entreprise commune est-elle vouée à l’échec? L’ombre de Black Jack plane sur le système, mais le gouvernement de Prime, la capitale syndic, dispose sûrement d’une flotte encore assez puissante pour rétablir sa loi. Et que se passerait-il si les intraitables Énigmas revenaient ? Il faut apprendre. Apprendre la confiance, apprendre l’humanité. Mais il reste peu de temps et le chemin est difficile pour ces chevaliers à l’honneur terni.
L’auteur de « La flotte perdue », la série de s.-f. militaire à succès que prolonge « Par-delà la frontière »,ouvre un troisième champ de romans imbriqués, celui des « Étoiles perdues ».
Impression
Ce livre est le début d'un "fork" dans l'univers de la Flotte perdue.Premier tome de cette série que je chronique, sachez qu'il s'agit d'une série de SF militaire sans grande prétention, mais qui se laisse lire et que je trouve très rafraîchissante par son côté "linéaire". Droit au but, sans trop de fioritures si on peut dire.
La série principale (La flotte perdue) relate le retour d'entre les morts de "Black Jack", et de comment il mène l'alliance à la victoire. La suite directe (Par-delà la frontière) décrit son périple parmi les étoiles dirigées par les Énigmas, l'espèce extra-terrestre qui cherche à ce que l'humanité s'anéantisse mutuellement.
Dans ce fork, on reprend l'histoire au moment où commence la suite (Par-delà la frontière). L’Alliance a gagné et Black Jack est envoyé chez les Énigmas. Mais cette fois-ci nous suivons ce qui passe dans le système de Midway, du côté des Mondes syndiqués et notamment l'histoire des personnes qui vont mener la rébellion sur cette planète.
On découvre donc ici "l'envers" du décors en quittant l'Alliance pour l'Empire (je caricature, mais à peine, la finesse n'étant pas le point important de cette série).
Cela donne un côté un peu nouveau, mais qui s'érode assez vite, tant la psychologie des personnages est coupée à la serpe.
Ce point (à savoir des personnages très caricaturaux, avec une psychologie assez peu fouillée pour la plupart des personnage) se dégageait déjà dans les premiers romans, et cela continue ici. La seule différence c'est que dans les romans "côté Alliance", on découvre la situation en même temps que Black Jack. On a un univers à découvrir, et de l'action.
Ici de l'action, on en a aussi, mais que je trouve moins bien amené (peut-être parce qu'on y délaisse les combats spatiaux).
Et le côté caricatural du mode de vie syndic fait plongé l'ensemble.
La série côté Alliance se laisse lire très facilement sans être une merveille du genre, mais a un côté "rafraîchissant". Pour cette partie sur les syndics, cela n'est plus vrai.
Pas une mauvaise lecture donc, mais sans aucune prétention, et qui ne vaut le détour que pour explorer l'ensemble de l'univers proposé par Jack Campbell.
Note
Un 11/20 pour ce livre. Le reste de la série oscille je dirai entre 14 et 16, mais cette partie là est bien moins intéressante. À ne lire que pour couvrir l'ensemble de l'univers, mais on peut très bien s'en passer, même si cette lecture n'est pas pour autant indigeste.Série : La flotte perdue
La flotte perdue
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Par-delà la frontière |
Étoiles perduesThe Genesis Fleet
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Janus de Alastair Reynolds
Rue Farfadet - Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé, tome 1 / Raphaël Albert
Récit
Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la
main sur les Peuples Anciens.
Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la
rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante
de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des
maris jaloux, des épouses trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très
glorieux... Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de
plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames...
Jusqu'au jour où lors d'un banale enquête de routine il se trouve mêlé à une
machination dépassant l'entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé
de l'affaire par l'un des trois puissants ducs de Panam.
Saura-t-il
tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?
Impression
Voici une petite perle à découvrir.
De quoi s'agit-il ? D'un univers mêlant fantasy et steampunk.
Nous voici à Panam, transfiguration de Paris dans une fin XIXème siècle où magie, être féeriques et technologie à vapeur cohabitent.
Le premier point que j'ai adoré dans ce livre, c'est la description de Panam.
Lieu des enquêtes de nos personnages principaux, elle plante le décor et donne corps à l'ambiance si particulière de ce livre. Ceux qui connaissent Paris pourront ainsi retrouver, transfigurer par l'usage de la magie et de la technologie à vapeur, la ville de Paris telle qu'on se l'imaginait à la fin du XIXème.
Les noms revisités sont de jolis clins d'oeil et permettent de fixer cette atmosphère de féerie sur un substrat concret. Une véritable bonne idée, tant cela permet de sentir vivre la ville, son caractère changeant et fluctuant au gré de ses quartiers et heures.
Le second point sont les deux "héros" principaux de ce livre, à savoir un elfe et une espèce de pixie. Les deux personnages sont clairement liés par une histoire passée, qu'on découvre (un peu) au gré des pages.
Les personnages ont clairement été malmenés (mérités ou non) par la vie, et l'on découvre ainsi nos deux protagonistes, écorchés, mais debout et tentant, tant bien que mal, voire plutôt plus mal que bien, de vivre leur vie.
Prenez ces deux points, posez rapidement le décor, incluez-y de la magie, des peuples fantastiques cohabitant avec des humains, ajoutez un début de complot dans lequel nos amis vont mettre le doigt, agitez le tout... et vous obtenez une superbe histoire, qui vous ravit par l'atmosphère que dégage les lieux, qui vous prend au cœur en voyant nos amis se faire prendre dans la tourmente.
Rajoutez y une écriture à la fois corrosive, pleine d'humour et directe, et vous obtenez un véritable petit bijou.
Par contre, le scénario est relativement linéaire. Qu'on s'entende bien, on ne s'y ennuie nullement, des rebondissements interviennent donnant toujours du piquant à cette histoire, mais le fil conducteur est loin d'être complexe ce qui donne une intrigue linéaire. Nul nœud à l'horizon pour moi qui a l'habitude d'aimer les histoires complexes... toutefois cela ne nuit en rien à la force et la beauté de cette histoire, la simplicité s'incorporant presque naturellement à l'atmosphère dégagée par ensemble de l’œuvre.
Premier tome de cette série, je lirai le second tome avec grand plaisir.
Note
Un 19/20 pour ce livre qui arrive à instaurer une atmosphère très prenante, à poser des personnages auxquels on s'attache, et une histoire dans laquelle on ne s'ennuie pas.
Le point en moins pour un sans faute provient de cette histoire que je trouve un tantinet trop linéaire... mais comme vous le voyez, c'est parce que quand c'est bon, on veut toujours plus !
Un véritable coup de cœur que cette lecture... et ce dès les premières pages !
Série : Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé
- Rue Farfadet (chroniqué)
- Avant le déluge (chroniqué)
- Confessions d’un elfe fumeur de lotus (chroniqué)
- De bois et de ruines (non lu)
Le conseil de Suak - Le Donjon de Naheulbeuk (Romans), tome 3 / saison 5 de John Lang
Récit
La Terre de Fangh est en proie à des troubles. En effet, des peuples plus ou moins en paix depuis des décennies attaquent leurs voisins sans raison ! Plusieurs ethnies se retrouvent ainsi au cœur d’un conflit particulièrement difficile à gérer ; une série d'agressions pour lesquelles on n’arrive pas à trouver un vrai coupable…La compagnie d'aventuriers s’invite au cœur de la mêlée sans l’avoir cherché, ayant appris que leur coéquipière l’Elfe avait été nommée reine, prenant alors le nom de Selenia III, du village de Folonariel, dans le bois de Groinsale. Celle-ci doit gérer la crise et compte sur ses camarades pour l’épauler, et décide d'engager ses compagnons commer mercenaires pour entraîner ses troupes, qui ne connaissent rien à la violence…
Impression
Après la saison 4, voici poindre la saison 5.Je ne vous refais pas introduction sur cette célèbre saga mp3phonique, que vous pourrez découvrir dans ma précédente critique concernant l'orbe de Xaraz.
Alors sachez pour démarrer, que cette histoire est particulièrement agréable à découvrir.
On retrouve l'essence même de la saga radiophonique : on parcourt des donjons, on va de (mal)chance en (mal)chance. Et le potentiel humoristique de nos anti-héros est particulièrement bien exploité.
Je ne m'étendrai pas sur l'objet du scénario pour vous le laisser découvrir, si ce n'est les deux éléments suivants pour vous donner l'eau à la bouche et faire fructifier votre imagination :
- L'elfe est devenue Sélénia III, reine des elfes de Folonariel... et que sa blondeur n'a pas décrue avec son nouveau poste... et ses nouvelles responsabilités.
- La compétence "parler avec des animaux" sera utilisée par l'elfe avec succès.
Pas de nouveau personnage dans la compagnie, et l'histoire est bien ficelée (mais pas de grande originalité pour qui connaît le jeu de rôle... mais pouvait-on s'attendre à autre chose pour une parodie du jeu de rôle ?). Elle a ses rebondissements, ses orientations qui font que la trame de l'histoire est suffisamment dense pour correctement soutenir le cœur de cette saga, à savoir les pitreries de nos anti-héros.
Humour, dérision des situations des rôlistes, clins d'oeil aux classiques du genre (le seigneur des anneaux,...), on retrouve tous les ingrédiants ayant fait le succès de cette saga.
On peut même pousser à dire que l'auteur arrive à transmettre l'impression que les héros, en gagnant du niveau, arrivent à être meilleurs, tout en étant toujours aussi cons. Un challenge !
Note
En définitive un 16/20 pour ce livre. Bien qu'on ne soit pas dans la haute littérature, ce qui n'est pas le but, on a un scénario qui soutient parfaitement l'humour, parodies et blagues pourries habituelles de nos joyeux drilles. Si vous aimez l'univers du jeu de rôle et l'humour, ce livre est parfait.Mais il est quand même très conseillé de connaître les précédentes aventures de nos amis, sous peine de passer à côté de nombreuses références.
Série : Le Donjon de Naheulbeuk (Romans)
- À l'aventure, compagnons (non lu)
- La Couette de l'oubli (lu et non chroniqué)
- L'orbe de Xaraz (chroniqué)
- Le conseil de Suak (chroniqué)
- Chaos sous la montagne (non lu)
Coup de tabac - Les Annales du Disque-Monde T34 de Terry Pratchett
Récit
Blousé, Vimaire. Dame Sybil, son épouse aimante, lui impose quinze jours de congés à la campagne dans le manoir familial. La vie de hobereau, rien de folichon pour le commissaire divisionnaire du Guet d’Ankh-Morpork, non plus que la déférence servile qu’on lui témoigne, à lui qui tient pour article de foi que les hommes sont tous les mêmes le pantalon baissé. La tradition le veut, le flic en vacances n’a pas ouvert sa valise que le premier cadavre lui saute à la figure. Mais ce n’est pas un meurtre ordinaire qui attend Vimaire, c’est un crime contre l’existence et la dignité d’une espèce entière. Qu’importe s’il est hors de sa juridiction, si les repères lui manquent dans le monde rural et si l’on s’acharne à le mener en bateau, la justice doit passer.Impression
Premier livre des annales du Disque-Monde que je chronique (seul un roman pour enfant a déjà été chroniqué dans ce blog), nous allons faire une très rapide digression sur la série des Annales du Disque-Monde.Pour planter le décors, vous trouvez ci-dessous un guide expliquant comment s'organise les différentes annales / romans pour jeunes / nouvelles dans cet univers et comment ils s'organisent entre eux.
Le sens de lecture est donc au choix, soit par ordre de sortie (il s'agit par exemple du 34ème tome), soit en commençant par le premier tome d'un cycle.
En effet, les différents cycles sont globalement indépendants entre eux, faisant intervenir des "héros" à part.
Leur interaction est principalement lié au fait que tout se passe dans le même monde, mais pas aux mêmes endroits. Cela explique que sauf certains points de détails, s'aventurer dans un cycle particulier sans lire les autres n'est pas problématique du tout.
Pour information :
- Le cycle de Rincevent suit principalement les pérégrinations de Rincevent, maje de son état, mais où il faut bien voir que la magie dans le disque-monde est... particulière. Plus généralement, ce cycle traite des mages de l'université de l'Invisible et de leurs arts.
- Le cycle des Sorcières nous mène à côtoyer les sorcières et leurs pouvoirs (qui ne sont pas les mêmes que ceux des mages précédents). Ce cycle est littéralement jouissif, le meilleur de toutes les annales à mon humble avis.
- Le cycle de la Mort, où l'on suit les pérégrinations, questionnements et autres activités de la Mort. Personnage mythique des Annales, ce cycle est au coude à coude niveau plaisir avec celui des Sorcières.
- Le cycle du Guet, où l'on suit Vimaire et sa clique, et où l'on découvre la naissance de la police moderne, mais aussi la vie dans la grande ville d'Ankh-Morpork.
- Le cycle des anciennes civilisations où il est question de la mythologie du Disque-Monde.
- Le cycle du progrès où les merveilles de l'industrialisation viennent cotoyer la magie du Disque-Monde. Sans doute l'un de cycle que j'aime le moins.
- Le cycle des romans pour les jeunes et scientifique sont à part, car se passant dans l'univers du Disque-Monde, où l'expliquant, mais sans faire vraiment partie des Annales.
Mais, la question qui pend à vos lèvres est peut être : mais le Disque-Monde c'est quoi ?
Et bien, le monde de Terry Pratchett est constitué :
- d'un disque (d'où son nom). C'est donc bien un monde plat ;
- ce disque est posé sur 5 éléphants ;
- eux même reposant sur une tortue géante (la grande A'thuin de mémoire) qui voyage dans l'espace.
- La magie y est présente, émanant du moyeu du Disque-Monde, pic gigantesque qui est aussi le lieu où vivent les dieux.
On notera par ailleurs que le traducteur arrive à rendre la quasi-totalité des nombreux jeux de mots qui émaillent ces lectures. Ce qui laisse donc tout l'intérêt de lire ces livres en français.
Voilà pour ce qui est des généralités. Passons au livre proprement dit.
Coup de tabac traite de l'esclavage, du racisme et du rejet de l'autre. Autant dans les précédentes annales, ces critiques étaient en arrière plan, autant sur celui-ci, il est quasiment prépondérant.
On y suit les "vacances" de Vimaire, chef du Guet d'Ankh-Morpork, duc de la même ville, et que sais-je encore, mais qui est, à tout le moins dans sa tête, un flic issu de la rue.
Contraint et forcé par sa femme (qu'on prend plaisir à retrouver), à partir en villégiature à la campagne, évidemment, un meurtre l'obligera à reprendre du service.
On retrouve l'ensemble des éléments qui font une annale du Disque-Monde : humour, personnages attachants, etc. Hélas, je n'ai vraiment pas accroché.
Bien qu'il ne soit pas mon personnage préféré du cycle, normalement les aventures avec Vimaire sont à tout le moins intéressante. Là je me suis un peu ennuyé. J'ai trouvé l'ensemble cousu de fil blanc. Heureusement que l'humour de l'auteur est toujours bel et bien présent.
On y découvre par ailleurs le fils de Vimaire, ce qui est agréable. Hélas, ancré dans sa période pipi/caca, cela m'a très vite lassé, même si les références qui y sont faites sont mâtinées de l'humour de Pratchett.
C'est au final un livre très moyen (le second plus mauvais de mon avis) qu'il ne faut pas prendre comme représentant de la majorité des livres de ce cycle. Heureusement, l'humour reste suffisamment vif et mordant pour que le livre se lise sans peine particulière.
Note
Un 12/20 pour cet opus qui m'a beaucoup déçu. Mais il faut dire qu'on attend habituellement du haut niveau pour ces oeuvres là. Toutefois, on reste quand même dans quelque chose qui se laisse lire sans difficulté. On est juste vraiment pas à la hauteur niveau scénario des autres livres du cycle.Série : Disque-Monde (Annales et autres récits)
Cartographie des cycles composant le Disque-Monde - Article générique sur le Disque-Monde
Cycle de Rincevent
Cycle scientifique
Cycle de la Révolution industrielle
|
Cycle des Sorcières
Cycle anciennes civilisations
Autres
|
Cycle du Guet
Cycle de la Mort
|
Trames - Cycle de la Culture, tome 08 / Iain M. Banks
Récit
Sursamen est un monde étrange. Gigantesque, creux, composé de coques
concentriques, il a été construit pour une raison inconnue par une
espèce disparue depuis des milliards d'années.
Il a été colonisé sur ses différents niveaux par des dizaines d'espèces dont les habitats
diffèrent du tout au tout, du gazeux au liquide. Des rats dans une
épave.
Les niveaux 8 et 9 sont occupés par deux peuples humains médiévaux
en guerre perpétuelle. Alors que le roi Hausk est en train de triompher,
il est assassiné par son bras droit.
Ses deux fils, Ferbin et Oramen, vont connaître des destins bien
différents. Ferbin, témoin du crime, va chercher l'aide de la Culture. Oramen, futur roi, va tenter d'échapper aux complots de l'assassin de
son père.
Quant à leur sœur, Anaplian, devenue un agent de Circonstances
Spéciales, elle a bien l'intention de venger le roi, son père.
Interlude
Trames est le premier roman du cycle de la Culture dont je fais la critique dans ce blog. Inutile de vous dire que c'est uniquement parce que j'ai lu les précédents auparavant.
Alors, avant de vous enfuir en voyant qu'il s'agit du huitième tome de la saga, sachez que l'ensemble des 9 romans qui la composent sont totalement indépendant. Chacun dévoile un pan, un morceau de cet univers complexe et magnifique au détour des histoires qui nous sont contées.
Alors pour commencer, qu'est-ce que la Culture ?
Et bien oui, commençons par poser le décor, s'agissant du premier tome de cette saga que je chronique.
La Culture est une civilisation d'humanoïdes et IA très avancée (environ 9000 ans d'existence) qui se complaît à se décrire comme étant anarchiste, tolérante et hédoniste.
Dans cette civilisation hautement égalitaire, les IA sont considérées comme des personnes à part entière. Humanoïdes et IA y vivent sans manquer de rien. Le niveau technologique de cette civilisation permettant de s'offrir à peu près tout ce que l'on peut espérer (de la vie éternelle au vaisseau spatial), l'essentiel est de savoir comment IA et humanoïdes vont dépenser leur temps (ce qui est un thème récurrent de la saga car lorsque l'on a tout, comment fait-on pour vivre ?).
Côté extra-terrestres, de nombreuses autres espèces existent, ont existé, et vont exister. Ce qu'il faut bien voir c'est que la Culture est une civilisation impliquée de haut niveau, mais elle n'est pas la seule (une parmi une dizaine dans ce coin là de la galaxie). D'autres civilisations tout autant évoluées (tant technologiquement que philosophiquement) existent. La Culture n'est donc ni seule, ni la plus "forte" (si ce terme peut vraiment convenir), ni la plus influente, ni la plus vieille, ni la plus jeune des civilisation. Elle est parmi tant d'autres.
Toutefois, la Culture a un trait de caractère assez particulier, qui est qu'elle aime fourrer son nez dans les affaires des autres sachant que l'objectif général est la paix et la justice. Et c'est ce qui permet d'avoir des histoires à raconter :-)
De manière générale, l'ensemble des livres tournent autour d'une petite composante de la Culture appelée Contact. Le rôle de cette dernière est d'entrer en contact avec des civilisations moins développée et d'essayer de s'assurer que ces dernières prennent "le bon chemin" de l'évolution... tout en limitant leur intervention. La morale des impliqués de haut niveau étant en effet de laisser les jeunes civilisations arriver là où elles le désirent (même si cela signifie guerres, massacres, etc. pour les espèces contactées). Contact est donc là pour donner des "petits coup de pouce" pour aider (c'est à dire, selon leur simulation, faire en sorte que ce chemin soit le plus court / propre possible). Parfois ça marche... parfois pas.
Parmi Contact, il y a une sous-section, appelée Circonstances Spéciales (CS pour les intimes) qui est la partie qui s'occupent de régler / orienter les choses quand la diplomatie et les informations seules ne suffisent plus. Bref, ce sont ceux qui se salissent les mains... de manière plus ou moins raffinée et avec plus ou moins de retenues / remords... toujours dans le but de défendre la vision d’équité, de justice et de paix de la Culture. Il s'agit donc de la partie de la Culture qui au nom de la Morale et la Justice... vont employer des moyens que justice et morale - justement - réprouvent.
C'est évidemment qu'une très courte description de ce qu'est la Culture, mais ça permet de planter le paysage. Si vous voulez plus de précisions, les commentaires sont à vous.
Après ce (long) interlude, attaquons-nous à cette histoire particulière.
Impression
Dans Trames, on découvre les mondes Gigognes. Imaginez d'immense sphères concentriques, maintenue entre elles par d'immenses tours, formant une très grosse planète comportant de nombreux niveaux, les niveaux étant parfois emplie de machineries.
L'espèce qui a créé ces mondes (les Involucrae) est éteinte mais en a créés plusieurs milliers tout autour de la galaxie. Le but ? De nombreuses conjectures, mais au final, ce secret a été emporté dans la tombe de leur constructeur. D'autant plus qu'une autre espèce (tout aussi éteinte), les Ilnes, ont tout fait pour détruire ces mondes.
Toujours est-il que ces mondes sont aujourd'hui utilisés comme des sortes de pépinières où des conditions de vies spécifiques sont produites à chaque niveau, chaque niveau abritant son lot d'espèces.
L'action se passe principalement à Sursamen, l'un de ces mondes gigognes.
Et là, le terme de trames prend tout son sens. Le fil conducteur est l'histoire vécue par les trois enfants (survivants) du roi d'un peuple humanoïde typé médiéval / steampunk (logé au 8ème niveau de Sursamen). Le roi est assassiné par son bras droit, départ de toute l'histoire :
- Anaplian (femme), qui a rejoint la Culture, et qui travaille pour CS lorsqu'elle apprend la mort de son père et de son frère.
- Ferbin (homme) : prétendument mort, a assisté à l'assassinat de son père, et va tenter de voyager dans Sursamen pour joindre sa soeur et venger la mort de son père.
- Oramen (homme) : dernier fils officiellement vivant du roi et ignorant le sort qu'à subi son père. L'assassin de son père n'est autre que le régent de ce dernier... jusqu'à ce qu'il atteigne sa majorité (qui n'est pas dans longtemps). Je vous laisse prendre les paris sur le temps que cela prendra avant que des facheux incidents commencent à poindre le bout de leur nez.
Au cours de ces périples, on rencontrera de nombreuses espèces, de niveaux technologiques divers, et on en apprendra plus sur les différentes interactions qu'elles ont entre elles.
Alors, bien qu'il s'agisse pas du meilleur tome de la série, cela reste pourtant un merveilleux voyage. Découverte d'un nouveau pan de l'univers de Iain M. Banks à travers les nombreuses espèces extraterrestres et leurs interactions. Ce qui manque, c'est peut être un peu de rythme, l'action étant diluée du fait de la découverte de ce monde Gigogne, des espèces extra-terrestres, des interactions qu'elles ont entre elles et de la différence de point de vue que peut apporter les niveaux technologiques.
C'est au final tout de même un très bon livre. Humour, cynisme, batailles, trahisons et philosophie... vous trouverez de tout ça dans cet opus... et l'avantage avec Iain M. Banks, c'est qu'on ne devine que rarement où tout cela nous mène.
Note
Un 18/20 pour cet opus (oui, oui, ce n'est pas le meilleur de la saga vous ai-je dit). Une invite au voyage entre civilisations, pour un partage de philosophie, de trahisons et autres manœuvres, du plus bas étage, au sommet. Un véritable plaisir même s'il n'est pas le meilleur de la série.
Série : Cycle de la Culture
- L'Homme des jeux (lu et non chroniqué)
- L'Essence de l'art (lu et non chroniqué)
- L'Usage des armes (lu et non chroniqué)
- Une forme de guerre (lu et non chroniqué)
- Excession (lu et non chroniqué)
- Le Sens du vent (lu et non chroniqué)
- Trames (chroniqué)
- Les Enfers virtuels (chroniqué)
- La Sonate hydrogène (chroniqué)
- Inversions (lu et non chroniqué) - roman hors cycle pouvant être lu à nimporte quel moment après L'homme des jeux
[Challenge ABC 2014] - Littératures de l'Imaginaire
De quoi il s'agit ?
Le principe du challenge est de lire 26 livres entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014, en respectant le principe « une lettre, un auteur ».Il faut donc choisir un auteur par lettre, dans les genres littéraires entrant dans la catégorie imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique et dérivés). Ça tombe bien, c'est ce qui fait l'objet de mon blog.
Je vous laisse consulter le topic de livraddict pour plus de détails dans les règles, mais globalement, il faut trouver un nom d'auteur correspondant à chaque lettre de l'alphabet et on a le droit de tricher 3 fois et de mettre à jour cette liste autant qu'on le veut.
Grosso-modo, je vise la plus petite distinction (la médaille en chocolat), à savoir lire 10 livres de cette liste. Déjà parce que c'est bon le chocolat, mais aussi parce que je ne pense pas que mon rythme de lecture puisse m'emmener bien loin au-delà des 10 livres.
-- ajout : et bien la médaille de bronze est même dépassée ^^ --
Ma liste : (18/26)
A : ALBERT, Raphael - Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé, tome 1 : Rue Farfadet (Fantasy)B : BANKS, Iain M. - Cycle de la Culture, tome 8 : Trames (SF)
C : CAMPBELL, Jack - Étoiles perdues, tome 1 : L'honneur terni (SF)
D : DURHAM, David Anthony - Acacia, tome 1 : La Guerre du Mein (Fantasy)
E : EGAN, Greg - Axiomatique (SF)
F : FLAMAND, Alexis - Le cycle d'Alamänder, tome 1 : Le T'Sank (Fantasy)
G : GREEN, Simon R. - Les épées de Haven (Fantasy)
H : HAMILTON, Peter F. - Manhattan à L'Envers (SF)
I : DEBANDT, Nicolas - Iluvendan, tome 1 : Rencontre avec Gaeria (Fantasy, tricherie 1)
J : JAWORSKI, Jean-Philippe - Rois du Monde, tome 1 : Même pas Mort (Fantasy)
K : CAREY, Jacqueline - Kushiel, tome 1 : La marque (Fantasy, changement 3, tricherie 3)
L : LANG, John - Le Donjon de Naheulbeuk (Romans), tome 3 : Le conseil de Suak (Fantasy)
M : MCINTOSH, Fiona - Le dernier souffle, tome 1 : Le Don (Fantasy, changement 2)
N : NIVEN, Larry - L'Anneau-Monde (SF)
O : PERU, Olivier, Martyrs, tome 1 (Fantasy, tricherie 2)
P : PRATCHETT, Terry - Les Annales du Disque-Monde, tome 34 : Coup de tabac (Fantasy)
Q : QUESSY, Laurent - Comme un automate dément reprogrammé à la mi-temps (SF)
R : REYNOLDS, Alastair - Janus (SF)
S : STROSS, Charles - Les Princes-Marchands, tome 1 : Une affaire de famille (Fantasy)
T : TOMAS, Adrien - La geste du sixième royaume (Fantasy)
U : URSU Anne: la forêt des cœurs glacés (changement 4)
V : VANCE, Jack - Les chroniques de Durdane, tome 1 : L'homme sans visage (SF)
W : WEBER, David - L'univers d'Honor, tome 5 : L'ombre de la liberté (SF, changement 1)
X : Anthologie - Reines et Dragons – Anthologie 2012 (Fantasy)
Y : YOSS - Planète à louer (SF)
Z : ZINDELL, David – Le cycle d’Ea, tome 1 : Le neuvième royaume (Fantasy)
Bon, ben avec tout ça... va falloir que je m'y mette... Souhaitez moi bonnes lectures !
Changement : en changement dans la liste de lecture :
1er changement : Remplacement pour la lettre W de l’anthologie "Autour d'Honor, tome 2 : Les mondes d'Honor" par L'ombre de la liberté du même auteur.
2ème changement : Remplacement pour la lettre M par le début d'une trilogie de Fiona McIntosh.
L'orbe de Xaraz - Le Donjon de Naheulbeuk (Romans), tome 2 / saison 4 de John Lang
Récit
Après les incidents, pour ne pas dire les catastrophes de l'affaire de la Couette de l'Oubli, les aventuriers les moins doués de la terre de Fangh pensaient pouvoir souffler un peu. Mais les dés du destin ont encore affiché un échec critique sur l'avenir de la pauvre compagnie, qui se retrouve une fois de plus plongée dans les ennuis jusqu'au cou... et ce de manière très grave. Car l'un des membres du groupe s'en sort quand même un peu mort. Les survivants se décident à tenter un très onéreux rituel de résurrection, surtout motivés par le niveau qu'ils pourraient y gagner. Les voilà donc en route pour Waldorg, cité des plus grands magiciens... et aussi théâtre d'un effroyable complot auquel il ne manque qu'un bouc émissaire ! Qui la fatalité pourrait-elle bien pointer du doigt ? Mystère, mystère. Et comme si cela ne suffisait pas, un ancien sorcier collectionneur de statuettes prépare sa vengeance...Impression
À la recherche d'humour et de rigolade, lançons nous dans la suite du célèbre Donjon de Naheulbeuk... ou plus exactement, sa suite.Les deux premières saisons font l'objet d'une saga mp3phonique comme on dit, la saison 3, intitulée la Couette de l'Oubli, que j'ai déjà lu avant d'ouvrir ce blog, et la saison 4 avec l'orbe de Xaraz.
Toujours dans le même univers burlesque propre à l'auto-dérision des rôlistes, vous retrouverez nos personnages principaux, à savoir :
- le ranger et son regard d'acier, toujours aussi hésitant et inutile ;
- le barbare et son moulinet, toujours aussi limité ;
- le nain et ses haches, toujours aussi chiant et drôle ;
- l'elfe et sa jupe verte, toujours aussi gourde ;
- la magicienne et sa brouette de livres ;
- l'ogre et son estomac gargouillant ;
- et enfin le gnome du nord, qui s'incruste depuis la fin de la saison 3.
L'incompétence crasse de nos amis est toujours aussi hilarante.
Toutefois, je n'ai pas été non plus emballé par l'histoire qui reste un ton en deçà des 3 premières saisons, ce qui est dommage.
Note
En définitive un 13/20 pour ce livre. Humour s'y retrouve belle et bien, mais le scénario est plutôt limité. Au final il ne semble être là que pour pouvoir profiter des débilités nombreuses et variées de nos aventuriers. C'est bien en soit, et l'habitué s'y retrouvera, mais du coup reste un ton en dessous des saisons précédentes qui avaient des scénarios moins cousus de fil blanc.Cela reste une bonne lecture pour se détendre. À conseiller aux fans qui ont été emballés par la saga initiale et à ceux qu'un scénario évident ne font pas fuir.
Nota : la lecture / écoute des précédentes saisons me semble indispensable... sinon vous perdrez tout le sel de ce roman.
Série : Le Donjon de Naheulbeuk (Romans)
- À l'aventure, compagnons (non lu)
- La Couette de l'oubli (lu et non chroniqué)
- L'orbe de Xaraz (chroniqué)
- Le conseil de Suak (chroniqué)
- Chaos sous la montagne (non lu)
La voie des furies de David Weber
Récit
"Tu es en train de mourir, murmura la voix, et j’en ai appris davantage sur la mort que je n’aurais cru possible. Alors dis-moi… es-tu sérieuse ? Serais-tu réellement prête à tout donner pour te venger ? — Tout ! hoqueta Alicia. — Pèse bien le pour et le contre, petite. Je peux t’offrir ce que tu veux… mais le prix en sera… toi-même. Es-tu disposée à payer aussi cher ?"Ainsi le capitaine Alicia DeVries, du Cadre impérial, survit contre toute raison à la destruction de son monde natal et au massacre de sa famille au cours du raid de mystérieux pirates. Et elle ne vivra plus que pour la vengeance.
Mais qui l’a sauvée ?
Pour quelle rétribution ?
Dans la longue quête qui doit la mener aux têtes pensantes d’un gigantesque complot contre l’Empire, mise au ban de la Flotte, confrontée à des trafiquants de tout poil, Alicia découvrira ce qu’il en coûte d’emprunter la voie des Furies.
Impression
Il faut croire qu'en ce moment, la mythologie me rattrape même quand je ne l'attends pas.En effet, après le diptyque d'Ilium / Olympos de Dan Simmons, la voie des furies fait elle aussi apparaître un personnage mythologique qu'est la furie Tisiphone (la furie de la Vengeance).
Alors, évidemment, rien à voir avec ces précédents livres, si ce n'est que la présence de Tisiphone.
Ce livre débute au staccato des mitraillettes... et le rythme sera ainsi martelé tout le temps du livre. Peu de temps mort, alternance d'action, de politique et d'infiltration. On s'y accroche, et on n'en démord pas.
Ce livre commence par une attaque pirate "sans foi ni loi", comprendre que viols, exactions, et massacres sont de mises.
Seulement voilà, Alicia DeVries, une de nos trois héroïnes, va quasiment voir se faire massacrer sa famille. Manque de bol pour les pirates, elle appartient au Cadre impérial, sorte de forces spéciales de l'Empire allaités aux augmentations bio et cybernétiques.
Toutefois, malgré son entrainement, et vu qu'elle est prise au dépourvue, dérouillé les 25 pirates à elle toute seule, ça passe... mais en y laissant la vie au passage.
Et c'est là qu'intervient Tisiphone, demi-déesse de la Vengeance, qui attirée par la soif de vengeance (justement) de la mourante lui passe le deal de la faire survivre pour réaliser sa vengeance... au prix de son âme (ou quasiment).
On suivra donc la quête d'Alicia pour retrouver les responsables de ces actes barbares.
Et il s'avère que les pirates ne sont pas forcément ce qu'ils paraissent, entrainant cette quête de vengeance dans des situations de plus en plus explosives dans la mesure où la politique y va de sa petite pâte.
Pour les fans de David Weber et d'Honor Harrington, vous aimerez sans aucun problème.
SF militariste, règles d'engagement et possibilités techniques sont de mises, même si la technologie et l'univers ne sont pas ceux de celui d'Honor. Amis rétifs aux explications technologiques, abordez ce livre avec précautions. Pas d'explication nécessitant un bagage scientifique particulier, toutefois les conséquences des quelques principes présentés sont le cœur même des combats spatiaux... ce qui en fait un élément à comprendre pour bien appréhender la tournure du livre (comme c'est le cas dans l'univers d'Honor Harrington somme toute).
Ajoutez y une touche d'humour (principalement dans les échanges entre les différents habitants d'Alicia) et cela s'avale tout seul.
Au final, une très bonne lecture même si l'histoire se déroule de manière assez linéaire. Toutefois l'idée de base du roman est intéressante et bien exploitée.
Note
Un 17/20 pour ce livre qui nous accroche et ne nous relâche plus jusqu'à la fin. Du rythme, de l'humour, pas de longueur. Avec un petit bémol pour le scénario qui se déroule de manière assez linéaire.Toutefois on y croit et cela reste une très bonne lecture.
Olympos - Ilium T02 de Dan Simmons
Récit
Échappant au scénario d'Homère, Achille et Hector se sont alliés pour vaincre les dieux et assiéger leur forteresse martienne. Ils profitent de la porte ouverte dans l'espace par les Moravecs, qui leur apportent un sérieux appui. Mais la porte commence à se refermer...Sur Terre, les Voynix, qui ont longtemps été les serviteurs des Derniers Hommes, ont soudain entrepris de se révolter. Les Derniers Hommes, élevés dans la soie, vont devoir apprendre à se battre…
Impression
Oyez, oyez !Vous rappelez-vous de l'Iliade ? La guerre de Troie ? Cette guerre où Hélène est le tribut ? Ma précédente critique sur Ilium, premier tome de ce diptyque ?
Et bien nous retrouvons cet univers.
On se retrouve quelques mois après la fin d'Ilium (le roman, pas la ville). Héros grecs et moravec d'un côté, dieux de l'Olympe (et d'ailleurs) de l'autre. Le tout est sur un point d'équilibre dans cette guerre contre les dieux.
Véritable suite indissociable du premier tome, ce dernier nous conte la guerre des dieux, et le rôle que jouent les différents protagonistes que nous avions rencontrés. Moravecs, humains à l'ancienne, post-humains, troyens et achéens, tous ont leur rôle à jouer pour lutter contre ces dieux.
Mais comment défier les dieux et faire autre chose que mourir avec honneur ?
Suite du précédent tome, vous y retrouverez le même style : combats épiques, humour corrosif, mélange de cultures (l'Iliade évidemment, mais aussi du Shakespeare et du Proust) dont l'auteur a su lié les différents intervenants par l'intervention des sciences (fictives ^^).
Si vous avez aimé Ilium, la lecture d'Olympos est indispensable pour connaître la fin de tout cela. Le rythme y est le même, et de nombreux mystères y sont résolus.
Ma seule déception ? La fin. Je la trouve beaucoup trop convenu, et j'ai du mal à comprendre comment les égos de certains protagonistes peuvent s'accorder avec la fin qui y est décrite. Cela dit, ce point ne concerne que les 40 dernières pages du roman... sur plus de 1000. L'honneur est plus que sauf !
Comme pour le premier tome, ce livre est un pavé : 1024 pages au compteur dans l'édition poche, où les actions et les protagonistes s’enchaînent. Toutefois, si vous êtes arrivés au bout du premier tome, vous ne les verrez pas passées (à vrai dire, encore plus vite que celles du premier tome en ce qui me concerne).
De même les références culturelles et scientifiques étant les mêmes qu'au premier tome, vous ne serez pas désorienté.
Au final, une très bonne lecture.
Attention toutefois. Si vous avez la fibre tatillonne sur le côté religion (entre juifs et musulmans), je préfère vous prévenir que l'auteur a la main lourde sur les méfaits des musulmans à l'encontre du peuple juif.
L'auteur est coutumier du fait de poser le peuple juif en victime (cf. l'échiquier du mal). Vous voilà prévenu.
Note
En définitive un 17/20 pour ce livre qui continue à mêler mythologie, science-fiction et humour avec brio. Rajoutez-y un "cour" de compréhension de la littérature de Shakespeare et Proust (mais compréhensible même par un inculte comme moi) et vous trouverez une œuvre vraiment à part.Une note un peu moins élevée que pour le premier tome en raison de la fin à laquelle je n’accroche pas totalement, mais cela reste pour moi du très bon.
Série : Ilium
- Ilium (chroniqué)
- Olympos (chroniqué)