Les marches du trône - Les Aventuriers de la Mer, T09 de Robin Hobb

Couverture livre - critique littéraire - Les aventuriers de la mer - tome 9 - Les marches du trône

Récit

Avec Mère à son bord, Parangon peut enfin retrouver son intégrité perdue, un visage, et peut-être même la vue. Il ne lui en faudra pas moins pour affronter la Vivacia, sur laquelle Kennit règne toujours en maître, au point qu'il fait d'Althéa, la propriétaire légitime de la vivenef, sa prisonnière ! Mais il faut croire que la chance insolente qui a si bien servi le pirate jusqu'ici l'a quitté : la flotte jamaillienne, bien décidée à ne pas le laisser retenir plus longtemps le gouverneur Gosco et Malta en otages, lui fait échec. Tintaglia, le dernier dragon de Clochetinte, toujours à la recherche de cette dernière, vient elle aussi déranger ses plans. Quant aux serpents, il n'auraient pas pu trouver meilleur moment pour le laisser tomber...

Impression

Premier tome de cette série que je chronique... mais dernier tome de la série. Oui parfois, la vie vous joue des tours.

Du coup, afin de relater un peu la série, je m'en vais digresser un peu sur les tomes précédents (mais très rapidement).
En premier lieu, j'ai commencé la lecture de cette série suite à la lecture de la saga relatant les faits de Fitz Chevalerie à savoir l'Assassin royal (les 2 premier cycles, le troisième n'étant pas encore sorti).
Le début des aventuriers de la mer était vraiment sympathique, dans un univers particulier où l'on découvrait les vivenefs, ces bateaux fait d'un bois particulier qui leur permettait de prendre vie après un certain nombre d'années et de sang versé.
Seulement voilà, après le 3ème tome, j'ai trouvé la lecture de plus en plus longue et difficile à m'intéresser. Ayant l'impression que pas grand chose ne se passait et surtout la présence d'énormément de longueurs.

Mais l'auteur m'avait plu avec Fitz et ses amis/ennemis et les critiques de la série étant bonnes, je me disais que ça allait reprendre.
Bon gré, mal gré, j'ai réussi à me tirer jusqu'au tome 8... mais avec des délais entre chaque lecture de plusieurs années et uniquement parce que ça me semblait bête qu'avec autant d'éloges et vu comme j'avais aimé l'Assassin royal de ne pas conclure cette série... mais en avançant très lentement.
Cela étant, la sortie du 3ème cycle de l'assassin royal m'a donné envie de clôturer cette série (enfin !) avant de pouvoir m'autoriser à reprendre toute la saga de l'assassin royal (ou bien juste le nouveau cycle, on verra).
Nous voici donc dans l'attaque de ce neuvième et dernier tome.
Et contrairement à l'ensemble des tomes après le tome 3, je dois dire que je ne m'y suis pas du tout ennuyé.
Actions, rebondissements, dénouements de situations, tout concourt à faire de ce dernier tome, un tome plein de vigueur et de tension, ce qui manquait cruellement aux précédents.
Même les personnages qui me sortaient par les yeux (comme le gouverneur) ont réussi à ne pas trop me faire grincer des dents. Un véritable petit exploit.

Un tome qui clôture enfin cette série, qui, de mon avis, aurait pu être raccourcie d'une bonne moitié, sans rien perdre de l'exotisme et de la richesse du background.

Côté plume, ce tome se lit vite et est prenant. Bref, on a l'impression de se retrouver sur le premier cycle de l'assassin royal (le second étant clairement plus poussif au début).

Bref vous l'aurez compris, ça fait du bien de terminer sur un livre comme ça !
Mais même si ce tome est bien, il n'équilibre absolument pas, à mon sens, la longueur des précédents tomes qui sont bien nombreux.

Note

Un 15/20 pour ce livre qui termine avec un certain panache cette série.
S'il ne vous reste plus que ce livre à lire, clairement, c'est un plaisir de le lire. Beaucoup des points qui me dérangent dans l'écriture de Robin Hobb (longueurs dans les descriptions et dans la mise en place des actions principalement) ne sont pas présents. On remarquera toutefois que ce n'est pas non plus un page-turner comme peuvent l'être des romans plus boostés aux phéromones (je pense à Black Men et le cycle de Takeshi Kovacs de Richard Morgan par exemple [que je n'ai pas chroniqué ici car d'une lecture antérieure à la tenue de ce blog, mais que je vous conseille fortement si l'envie de vous défouler vous prend]) mais ça passe très bien (surtout après le reste).

Toutefois, si je dois faire une conclusion à l'échelle de la saga, je dirai qu'elle n'en vaut finalement pas le coup. Trop de longueurs et beaucoup trop de tomes n'apportant que peu de chose à l'histoire font qu'à mon sens, l'investissement mis pour découvrir les mystères des dragons n'en vaut pas la chandelle.
Quitte à lire du Robin Hobb, lisez donc l'Assassin royal, dont je ne pourrai que vous conseiller la lecture (avec un petit bémol pour les tomes 7 et 8 de mémoire, et sans connaissance du 3ème cycle que je n'ai pas encore lu).

Série : Les Aventuriers de la Mer

  1. Le Vaisseau magique (lu et non chroniqué)
  2. Le navire aux esclaves (lu et non chroniqué)
  3. La conquête de la liberté (lu et non chroniqué)
  4. Brumes et tempêtes (lu et non chroniqué)
  5. Prisons d’eau et de bois (lu et non chroniqué)
  6. L'éveil des eaux dormantes (lu et non chroniqué)
  7. Le Seigneur des trois règnes (lu et non chroniqué)
  8. Ombres et flammes (lu et non chroniqué)
  9. Les marches du trône (chroniqué)

Un nouveau cycle - Alliances éternelles, T01 de Sandrine Rocchia Lebreton

Couverture livre - critique littéraire - Alliances éternelles - un nouveau cycle

Récit

Catherine Vallin a 34 ans. Elle est mariée et a une petite fille de 3 ans. Apparemment, rien d'exceptionnel, rien de vraiment hors norme pour des humains. Mais étrangement, elle porte en elle un besoin de magie et a la sensation d'être différente, pas vraiment à sa place dans ce monde. Elle a aussi l'impression d'avoir vécu un amour magnifique auprès d'une âme-sœur.
En réalité, Catherine a oublié sa vie antérieure.
Dans un lointain passé, elle était Enya, première Princesse Gardienne. Mariée à son âme-sœur Liam, leur couple marqua profondément le monde magique. Leur communauté, les Gardiens, des êtres mi elfes-mi fées, tous dotés de pouvoirs différents, attendent leur renaissance.
C'est mille ans plus tôt qu'Enya et Liam perdirent la vie en bannissant un sorcier noir, Marwam, désireux d'asservir le monde surnaturel et humain. Pourtant, le temps presse, le bannissement des mille ans arrive à son terme, et l'horrible Marwan reviendra, immanquablement...
Les âmes-sœurs sont probablement la clé de l'avenir de la communauté magique.
Mais personne n'a la moindre idée d'où ils sont.
En parallèle de notre monde contemporain, Catherine va basculer dans le fantastique puis se découvrir une destinée extraordinaire. Vous en rêvez aussi ?


Remerciements

Pour commencer, ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat
Livraddict / Sandrine Rocchia Lebreton.
Je tiens donc à remercier sincèrement les personnes qui m'ont permis de participer à ce partenariat.
Par ailleurs, j'ai été très touché que l'auteur prenne le temps de dédicacer son  livre tout en allant voir qui allait lire son livre.
C'est peut être bête, mais ça fait réellement plaisir quand on reçoit l'ouvrage.

Impression

Le début de la lecture m'a laissé quelque peu échaudé. En effet, à la lecture de la quatrième, je ne m'attendais pas du tout à tomber dans un roman typé Young-Adult.
Il faut dire que les premières pages commencent fort en citant du Twilight comme vision de l'amour... J'avoue avoir hésité à refermer rapidement ce livre devant de tels propos.
Cela dit, comme il s'agit d'un livre que j'ai reçu dans le cadre d'un partenariat, il était nécessaire que je réalise cette lecture, ne serait-ce que par respect vis à vis de l'auteur.
D'ailleurs, ce sentiment de style Young-Adult persiste tout au long de la lecture, avec cette impression de relations amoureuses inéluctables, de jeu de séduction digne de "premier baiser" ou de réactions assez juvénile sur le sujet (ou sur d'autres sujet... L'amour inconditionnel des parents pour leurs enfants en fait partie par exemple).
Nota : je tiens à préciser qu'à mon avis, beaucoup de lectrices (moins les lecteurs, mais ne soyons pas sexistes, chacun a sa sensibilité propre) sont beaucoup plus désireuses de ce type d'histoire, et du coup, le ressenti n'en sera que meilleur par rapport à celui exposé.

Donc hormis ce côté amourette, on retrouve de fait (toujours ce côté YA) un univers très manichéen. Les gentils sont issus des créatures de la nature et les méchants plutôt axés mort-vivant ou lycanthropie, avec les sorciers (humains évolués ?) entre les 2 qui choisissent leur camp de manière tranchée selon leurs affinités.

Dis comme ça, ça semble assez plat n'est-ce pas ? Et bien c'est là que prend le tour de force de l'auteur (oui j'aime pas féminiser les professions qui ne le sont pas de base). Car non seulement elle arrive à faire émerger une histoire cohérente de ce background, mais en plus, elle s'en nourrie.
Le côté machiavélique des allégeances est clairement assumé, et retranscris dans l'origine de chaque caste. Bref, l'univers de ce roman s'accorde pleinement et entièrement avec ce côté "simpliste" du bien et du mal.

Et force est de constater que cet univers est prenant. Avec ce côté un peu enfantin qui nous fait découvrir un monde féérique qui s'est raccroché au monde humain pour survivre. Pas de doute, l'univers associé est riche et bien ficelé.

Côté rythme, bien qu'il s'agisse du premier tome d'une saga (la fin en cliffhanger ne laisse aucun doute à ce sujet), le livre ne tombe pas dans la chausse-trape du tome d'introduction.
Certes, on découvre ce monde au côté de l'héroïne principale Catherine / Enya qui réapprend ce monde magique, mais il y a bien de l'action, des choses qui se trament... et se résolvent (ou bien restent en suspens pour la suite).

L'histoire en elle-même n'est pas très novatrice et reste dans l'archétype de ce type de littérature (on retrouve l'idée de la prophétie / découverte de pouvoirs / sauveur du monde) mais l'ensemble est suffisamment bien mis en scène et raccordé à l'univers de l'auteur, pour que ce type d'histoire colle parfaitement à l'ambiance créée.

Note

Un 15/20 pour ce livre.
Au final, bien qu'ayant un traitement trop machiavélique et trop young-adult pour me complaire totalement, l'univers est très agréable à découvrir et l'histoire suffisamment attrayante pour que non seulement j'ai aimé ce livre, mais au point que j'en lirai bien la suite pour en connaître la suite.
Pour celles et ceux que les lecture trop machiavéliques / YA ne dérangent pas, je pense que vous y trouverez parfaitement votre bonheur. Pour les autres, sans être le livre du siècle, il se lit très bien... et on en redemande même.

Série : Alliances éternelles

  1. Un nouveau cycle (chroniqué)
  2. Le cycle du pardon (non lu)

Le sang - Le dernier souffle, T02 de Fiona McIntosh

Couverture livre - critique littéraire - Le dernier souffle - tome 2 - le sang

Récit

Le destin de trois royaumes ne tient plus qu'à un fil lorsqu'un jeune guerrier se lance dans une quête éperdue pour lever la terrible malédiction qui pèse sur lui. Le général Wyl Thirsk de Morgravia a vu son meilleur ami se faire décapiter, sa sœur torturée et l'homme qui l'a élevé envoyé à une mort certaine - tout ça par la faute de son souverain, le sinistre et cruel Celimus. Et voici que ce roi haïssable vient de jeter son dévolu sur Briavel - le royaume voisin dont la jeune et jolie reine Valentyna paraît condamnée à une alliance politique que son cœur refuse. Pour sauver celle qu'il aime de ce piège mortel, Wyl n'a plus d'autre choix que... trahir et se battre. Mais le destin est retors et Wyl va être emporté bien loin des machinations diaboliques de l'odieux Celimus. Comme la guerre menace aux frontières Nord où le roi des Barbares ourdit ses complots contre le Sud, Wyl doit absolument trouver celui par qui lui est venu le don - et enfin maîtriser ce maléfice qui a plongé sa vie dans le chaos et menace de détruire les trois royaumes.

Impression

Je donne le ton : attention coup de cœur (la suite) !
Car pour commencer par le résumé, ce second tome continue dans la lancée du premier, l'introduction en moins. C'est donc du très très bon
(vous pouvez notamment relire ma chronique du premier tome).

Pour resituer la chose, nous nous trouvons dans un monde médiéval et classique à l'extrême.
La magie y est toujours présente, mais bien que plus présente que dans le premier tome, on découvre aussi son coût qui explique notamment le fait qu'elle se fasse si rare. Et ça, c'est ce qui permet d'avoir un roman où la magie ne fera pas tout (et c'est bien... enfin je trouve).

Durant ce livre on continuera de suivre les aventures du général Wyl (le bon) et de son archétype opposé le roi Celimus, sadique et maléfique à souhait. Encore une fois, même si on s'enferme dans la classique lutte du bien contre le mal, présente dans les grands classiques de la fantasy, l'ensemble de l'histoire apporte fluidité et envie de découvrir la suite qui permet à ce que ça ne soit pas un écueil.
Et pour cause, même si l'univers et les protagonistes sont des archétypes de la Fantasy (preux chevalier, prince jaloux et sadique, mercenaire au grand cœur), l'histoire qui leur est associée n'est pas qu'une adaptation d'un classique du genre. La trame de l'histoire sort des sentiers battus et accompagne ces archétypes pour en faire... autre chose.

Côté rythme, ce dernier est plus intense que dans le premier tome. De fait, passé l'introduction, place au déroulement du récit. Cela étant dit, il ne s'agit pas d'un rythme démentiel. Et bien que celui-ci soit assez soutenu, on trouve le temps de bien pouvoir intégrer les différentes implications des différents revirement pour les différents groupes de personnages que l'on suit.
L'intrigue qui se densifie avec l'arrivée de nouveaux protagonistes et de certaines révélations est toujours aussi prenante et on ne peut continuer à lire pour voir où tout cela va terminer.

Côté plume, comme pour le premier tome, il est à la fois vif et brusque dans les combats, mais sait aussi se faire poétique et contemplatif à d'autres moments. Une véritable osmose avec l'histoire que cette plume supporte.

Même si j'avais prévu à l'avance pas mal de points de l'histoire, la façon dont les choses se déroulent dans les détails permet de garder tout l'intérêt à l'histoire.

Note
Un 20/20 pour ce livre. Vous l'aurez compris, et comme pour le premier tome, entre une plume qui s'adapte au récit, des personnages bien décrits et dont les affres nous donnent envie de suivre leurs frasques, j'ai été subjugué par ce livre que je vous recommande fortement. Restant dans les grands canons de la Fantasy médiévale, l'auteur a su ajouté des éléments qui permettent à cet univers de se démarquer. À très bientôt donc, pour le dernier tome de cette saga.

Série : Dernier souffle (Le)

  1. Le Don (chroniqué)
  2. Le Sang (chroniqué)
  3. L'Âme (chroniqué)

Le sentiment du fer - Récits du Vieux royaume T03 de Jean-Philippe Jaworski

Couverture livre - critique littéraire -  Le sentiment du fer - Récits du vieux royaume

Récit

Retour au Vieux Royaume ! 
« J’ai quand même un ragot à vous servir, et du lourd ! Figurez-vous que ce n’est point avec moi que les elfes ont commencé à grenouiller dans les affaires de l’État. Bien loin de là ! Il y a deux bons siècles, déjà, au moment de l’Émancipation de Ciudalia, ils nous ont joué un tour à leur façon. Et les marles en tâtent tellement pour la barabille que l’un d’entre eux, sans même pointer son joli minois dans notre belle cité, nous a tous jetés dans une sacrée flanche ! Jugez-en par vous-même ».

Cinq nouvelles comme autant d’étapes dans l’histoire cruelle et tumultueuse du Vieux Royaume, le monde créé par Jean-Philippe Jaworski dans Janua Vera et Gagner la guerre.

Impression

Voici le second recueil de nouvelles se situant dans l'univers du Vieux royaume, au côté du recueil de nouvelles Janua Vera (excellentissime) et du roman Gagner la guerre (presque tout autant jouissif).
Si vous ne connaissez pas... Foncez les lire, vous ne pourrez être déçus. Je les ai malheureusement lus avant la tenue de ce blog, pas de chroniques à l'horizon donc... Mais c'est du très très bon.

Le thème de ce recueil est sans conteste la guerre et ses conséquences dans le démantèlement du Royaume de Léomance. Voici donc le détail nouvelle par nouvelle :

Le sentiment du fer

Nouvelle où l'on suit les péripéties d'un voleur devant escamoter un objet très bien gardé. Réunissant le style à travers l'utilisation de l'argot des voleurs et l'action, cette nouvelle est vraiment très agréable. On a même parfois l'impression de retrouver notre cher Benvenuto... Un vrai délice donc. D'autant que les calculs politiques ne sont pas très loin... et laissent le sentiment d'être raccord avec Gagner la guerre sur ce point là.

L’Elfe et les Egorgeurs

Cette nouvelle met en scène un barde elfe qui, pour retrouver son inspiration, se trouve le besoin de frayer avec l'Homme et ses activités, certes sales, mais ô combien inspirantes, notamment la guerre.
Se joue ici un jeu entre des soudards qui voient dans le barde une victime toute désignée et un barde elfe. Mais avec les elfes, tout n'est pas forcément ce qu'il parait.
Une nouvelle sympathique côté dialogues, mais qui n'a pas réussi à m'emballer côté scenario. C'est la seule nouvelle qui m'a déçu.

La Troisième Hypostase

Une nouvelle où, chose qui n'est pas fréquente avec Jaworski, on peut découvrir la magie à l'œuvre… mais aussi le prix à payer qui va avec.
Une nouvelle que j'ai, personnellement, beaucoup aimée montrant la magie mais tout en lui laissant un « châle » de mystère mâtiné d'une douceur au goût amer.

Désolation

Une très bonne nouvelle, se calquant sur l'épisode de la traversée de la Moria du Seigneur des anneaux, mais détourné comme il se doit pour faire partie de l'histoire du Vieux royaume.
On y découvre ainsi les nains, gnomes et gobelins, qui ne sont qu'à peine évoqués dans les précédents opus relatant l'histoire du Vieux royaume.
Un très bon texte, qui nous rappelle que dans le Vieux royaume, la naïveté n'est pas de mise.

Profanation

On assiste ici au procès d'un détrousseur de cadavres qui essaie, tant bien que mal de sauver sa peau par un plaidoyer aux manœuvres scabreuses.
Une nouvelle où l'on plonge dans « l'après-bataille » et où l'on découvre un écosystème qui se met en place après que le temps des (l)armes est passé.
Un récit entrainant et avec une fin particulièrement bien ficelée.

Note

Un 17/20 pour ce recueil.
Un indispensable pour tous ceux qui ont aimé se plonger au sein des récits du Vieux royaume.
Pour les autres, vous y découvrirez la gouaille, l'humour et la saveur des mots sous la plume de l'auteur. Bref, vous comprendrez que vous ne pouvez passer à côté de ce livre, sauf à lire l'un des 2 autres qui forment les récits du Vieux royaume !

Série : Récits du Vieux royaume

  1. Janua Vera (déjà lu)
  2. Gagner la guerre (déjà lu)
  3. Le sentiment du fer (chroniqué)

L'oeuf de dragon - Prélude au Trône de fer T02 de George R. R. Martin

Couverture livre - critique littéraire - l'eouf de dragon - trône de fer

Récit

Quatre-vingt-dix ans avant les péripéties du « Trône de Fer », Aegon, de la lignée royale, surnommé l’œuf, court les routes incognito comme écuyer d'un chevalier errant, Dunk. Au hasard des chemins, le duo se voit convié par le fringant Jehan le Ménétrier à participer à un tournoi richement doté qui sera le clou des noces de lord Beurpuits. Au champion ira le grand prix, un inestimable œuf de dragon. Mais il apparaît bientôt que les noces et le tournoi sont un nid d'intrigues et d'ambitions, petites et grandes, et qu'une prophétie annonce de grands événements.

De fait, après la rébellion, les partisans de Deamon Feunoyr, qui a chassé quelques années plus tôt la fine fleur des chevaliers en exil de l'autre côté de la mer, fomentent une nouvelle conspiration. Certains souhaitent déposer le souverain légitime pour installer leur propre prétendant. À leur corps défendant, Dunk et l'Œeuf se retrouvent au cœur du complot.


Impression

S'inscrivant dans le monde du trône fer, cette nouvelle fait suite aux 2 précédentes (le chevalier errant et l'épée lige, toutes deux lues mais non chroniquées sur ce blog).
Ces 3 nouvelles forment le récit des aventures de ser Duncan le Grand et l’Œuf, surnom que prend Aegon V Targaryen (un des frères du Mestre de la garde de la nuit, pour situer le tableau de ceux qui connaissent la série).

Martyrs, T02 de Olivier / Oliver Péru

Couverture livre - critique littéraire - Martyrs

Récit

Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d'un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. alors qu'ils se croient à l'abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d'un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d'embraser le monde. Que les puissants tissent de noires alliances.
Ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer...


Impression

Après la lecture du
premier tome qui m'avait plus qu'envoûté, voici que je m'attaque au second tome.
Vaste sujet que le second tome, toujours plus dense... mais perdant la nouveauté du premier...

Et bien je dois dire que l'auteur s'en tire globalement très bien.
L'univers est toujours très bien travaillé, et globalement, on visite de nouveaux lieux, ou alors d'anciens qu'on découvre de nouveau totalement.
Somme toute, pas de redites à signaler malgré le risque que pouvait laisser présager la fin du premier tome.

Question intrigues et rebondissements, ce second tome se complexifie en étant un peu moins prévisible que dans le premier tome, tout en commençant à voir des nœuds se dérouler. Cela permet de complexifier la trame mais sans risque de perdre le lecteur puisque qu'on clôt certains aspects par ailleurs.
Au final, un bel ensemble même si les amateurs d'intrigues à tiroirs pourront passer leur chemin.

Côté personnages principaux, on retrouve, et pour cause, une bonne part de ceux du précédent tome, plus quelque uns qu'on découvre et qui remplacent des précédents.
Encore une fois, chacun arrive avec ses motivations, ses cadavres dans le placard et ses objectifs.
Un vrai plaisir que de voir ce microcosme évoluer.

Côté plume, le style est toujours aussi fluide, et les événements s’enchaînent sans pour autant défiler à vitesse grand V.

Cela étant, j'ai trouvé à la lecture que ce second opus était inférieur au précédent. Je n'ai pas été transporté comme j'ai pu l'être avec le précédent.
Sans doute parce que le parti pris du personnage principal (Irmine) m'a laissé perplexe.
Sans pouvoir entrer dans les détails faute de spoiler l'histoire, je n'ai clairement pas adhéré à la ligne de conduite présentée. Elle manque, à mon sens, clairement de courage et je trouve colle assez mal avec la personnalité dépeinte dans le premier tome.

Cela étant le final est grandiose... même si je n'ai clairement pas versé de larme, désolé monsieur Péru (oui je suis un être sans cœur).

Note

Un 15/20 pour ce livre.
Cela reste un bon livre qui s'inscrit dans une très bonne saga. J'attends avec impatience le final.
Sans la propulser au sommet comme bon nombre de critiques le font, c'est clairement une lecture à conseiller.

Série : Martyrs

  1. Martyrs, tome 1 (chroniqué)
  2. Martyrs, tome 2 (chroniqué)
  3. Martyrs, tome 3 (non lu)

Le Mehnzotain - Le cycle d'Alamänder T02 de Alexis Flamand

Couverture livre - critique littéraire - Alamänder - Le Mehnzotain

Récit

Les orcs, les elfes, les dragons, vous croyez que c 'est ça la fantasy ? Partez donc pour Alamänder ! Toujours vivant ? Vous n'êtes pourtant pas au bout de vos peines.
La révolte gronde dans la capitale, la menace d'ennemis terrifiants surgis du passé se fait plus précise. Après avoir triomphé de l'énigme de Pallas, Jonas n'aura pas trop de la venue de Rachelle, mercenaire aussi capricieuse que redoutable, pour mettre fin aux agissements de son terrible adversaire. De son côté, Ninfell voit son maître disparaître. Livré à lui-même, il va bientôt devoir affronter la plus cruelle épreuve de son existence.
Souhaitons qu'il en ressorte grandi pour la gloire de l’École.
Le deuxième tome d'Alamänder monte en puissance et en tension. Comme le premier ouvrage, celui-ci peut être à l'origine de désordres neurologiques irréversibles. Il est encore temps de reculer.

Impression

Voici le second tome d'une série en 5 volumes.
Suite d'un roman bouleversant les canons de la Fantasy, on retrouve dans ce second opus tout ce qui a pu plaire dans le
premier tome.

Nous retrouvons ici le monde loufoque et hors des canons de la Fantasy qui nous a été décrit dans le premier tome (poulpes géants, céréaliers-guerriers, blé carnivore...) ce qui est déjà bien car ce monde est truculent. Mais ce second tome nous permet de mieux découvrir la capitale qu'est Ker Fresnel.
L'auteur a des idées magnifiques dans le fonctionnement de cette ville. Son histoire, sa construction... Et ces éléments permettent d'expliquer (en partie) certaines des excentricités du peuple du bon Ernst XXX.
Un vrai régal pour qui aime à se balader dans ses lectures.

Comme dans le précédent tome, ce monde est particulièrement bien décrit : histoire, système de magie, (géo)politique, complots,... Un univers très complet qui se laisse découvrir avec avidité... et sans aucune lourdeur.

Côté histoire, ce tome fait directement suite à la fin du premier tome. Pour ceux qui comme moi mettent parfois du temps entre 2 tomes, le petit démon Retzel est là pour nous aider en nous faisant un résumé parfaitement objectif (hum hum... enfin c'est à dire qu'on peut voir le monde ainsi) des évènements du premier tome. À mourir de rire !
Nous suivons donc Jon le questeur dans son enquête, qui tentera de dénouer l'ensemble des fils qui se chevauchent, qui se tricotent... et se détricotent.

Et autant dire que l'action est au rendez-vous... et que le pauvre Jonas a peu de répit devant lui malgré (ou à cause de ?) l'aide importante que lui apporte l'absence de son démon pendant une bonne partie de ce récit et la présence d'une ancienne compagne, certes compétente mais ô combien difficile à supporter.

On continue aussi sur l'histoire de la fondation des T'Sank, histoire qui se rapproche de l'histoire de Jonas au fur et à mesure que les secrets de cette école se dévoilent.

Les intrigues sont, je trouve, plus retorses dans ce second tome et la fin est... particulièrement sadique. Alexis Flamand est un grand retors... et ça me plait !

Enfin, un des traits caractéristiques de ce livre, l'humour est toujours aussi omniprésent dans ce livre.Tout en réussissant à ne jamais être en avant plan et à ne pas étouffer les intrigues et l'enquête.

Bref, toujours conquis du début à la fin par ce livre. Je ne peux que vous inviter (sous peine de vous faire enrôler dans l'Armée) à aller découvrir cette série.

Note

Un 19/20 pour ce livre. Un monde décalé, fouillé et qui se tient.
De l'humour savamment dosé, qui est à la fois présent quasiment tout le temps, mais qui s'intègre dans l'univers comme étant naturel. Une enquête qui file à 100 à l'heure, sans laisser le temps de se poser...
Bref du plaisir en papier qui se dévore (à moins que ça ne soit lui qui vous mange le cerveau au final... allez savoir avec le blé carnivore).

Série : Alamänder (Le cycle d')

  1. Le T'Sank (chroniqué)
  2. Le Mehnzotain (chroniqué)
  3. Le Xéol (chroniqué)
  4. Le YArkanie (non lu)
  5. La Nef Céleste (non lu, nouvelle édition comprenant le 5ème tome ? (entre autre))

Des horizons rouge sang - Les Salauds Gentilshommes, T02 de Scott Lynch

Couverture livre - critique littéraire - Salauds Gentilshommes - des horizons rouge sang

Récit

Locke Lamora, l'ancienne Ronce de Camorr, et son comparse Jean Tannen ont fui leur cité natale. Ils ont embarqué à bord d'un navire et gagné la cité-État de Tal Verrar, où ils prévoient bientôt de réaliser leur forfait le plus spectaculaire : s'attaquer à L'Aiguille du péché, une maison de jeu réservée à l'élite et voler son incommensurable trésor. Il n'existe qu'une façon de s'approprier l'argent de cet établissement: le gagner aux divers jeux qu'il propose à ses clients. Un domaine que Locke et Jean croient connaître sur le bout des doigts. Mais, une fois encore, les deux compères se retrouvent embringués dans des aventures imprévues... et devront se frotter à la flotte pirate de la redoutable capitaine Zamira Drakasha. Une véritable sinécure pour des voleurs qui ne distinguent pas bâbord de tribord ! Et pendant ce temps, les Mages Esclaves fomentent leur revanche contre celui qui les a humiliés et croit avoir échappé à leur châtiment: un certain Locke Lamora.

Impression

Suite du premier tome qui m'avait emballé, nous voici happés dans les tourments que ne cessent de chercher / attirer / revendiquer nos deux voleurs.

Et bien que la suite d'un superbe roman peut parfois laisser un goût amer (c'est sans doute pour cela que j'ai attendu autant de temps avant de lire la suite... enfin ça et ma PAL...), monsieur Scott Lynch arrive a évité cet écueil d'une part, mais surtout il arrive même à faire mieux que le précédent tome ! C'est dire.

Encore une fois on retrouve un livre complet : back-ground, personnages, style d'écriture, etc. sont présents pour monter cette histoire vers le grand plaisir qu'elle est.

Côté back-ground, on reste dans l'univers créé précédemment, mais on change complètement de décors. Et de nouveau, on découvre des lieux parfaitement décrits, avec, pour chacun, une véritable "écologie", et qui ne ressemblent en rien à Camorr précédent lieu de forfaiture de nos voleurs de haute voltige.

Encore une fois, rien n'est décrit gratuitement. Et même si tout sert à densifier la réalité du background, tout va servir à un moment ou un autre. De façon marginale ou pas, rien n'est gratuit, tout est pensé... et ça donne une grande richesse et texture à l'ensemble.

Côté personnage, on est servi par le truculent Locke Lamora et son fidèle compagnon Jean Tannen.
Si vous avez déjà lu le précédent roman, on ne peut que retrouver avec délectation ce "couple" et leurs mille et une péripéties.
Seulement voilà, ces personnages ont :
1/ une envie irrésistible (si ce n'est un devoir religieux) d'aller soulager les riches de leur vie par trop confortable ;
2/ déjà dans leur passé beaucoup de casseroles... dont certaines se rappellent à leur bon souvenir... et pas des moindres.

Et c'est sans doute ce qui fait l'apothéose de ces personnages :
1/ terriblement bien décrits, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs hésitations, leurs peurs et leurs secrets ;
2/ si humains d'une part, et si inhumains de part leurs capacités par ailleurs ;
3/ mais surtout, qui ne sont pas protégés par quelque divinité penchée sur leur sort : j'entends qu'ils risquent beaucoup de chose, ont beaucoup de talents et de chance... Mais qu'est-ce qu'ils mangent en retour aussi.
Et je pense que c'est vraiment ce dernier point, le fait que l'auteur ne protège pas ses personnages, qui fait qu'on ne peut rester insensible à leur situation.
Car s'il est une chose vraie dans ce cycle, c'est qu'on paye toujours un jour... Et parfois avec les intérêts.

Niveau écriture enfin, on se retrouve avec une histoire pleine de rebondissements. Les intrigues se mélangent, sans toutefois être difficiles à suivre et les rebonds de l'histoire font prendre la sauce.
Il faut évidemment aimer les histoires à tiroirs, les faux semblants et les plans un minimum tortueux... Mais l'art est aussi dans le fait de ne jamais perdre son lecteur dans cet imbroglio d'intrigues.

Dernier point, identique au précédent tome : ce livre mêle tour à tour l'histoire d'aujourd'hui et des retours en arrière sur le passé des personnages principaux. La force est d'avoir réussi à les placer au bon moment. Chacun de ces retours en arrière permet d'une part de mieux connaître les protagonistes, mais aussi d'expliquer la situation actuelle de part le passé.
De ce fait, on nous propose des personnages denses, détaillés, et avec une histoire qui influence l'ensemble.

Au final, une véritable jouissance que de lire (que dis-je de se laisser porter) par ce livre.

Note

Un 20/20 pour ce livre.
Ambiance, personnages, style d'écriture et back-ground, tous s'associent en parfaite harmonie pour nous servir une histoire captivante.
Comparé au précédent tome, le rythme y est plus intense et les intrigues un peu plus complexe. Ce second tome réussi donc à récupérer les points qui manquaient au précédent opus pour atteindre le 20/20.

Pour conclure... vivement la lecture du 3ème tome !

Série : Les Salauds Gentilshommes

  1. Les Mensonges de Locke Lamora (avis)
  2. Des horizons rouge sang (avis)
  3. La république des voleurs (avis)
  4. La ronce d'Emberlain (non traduit)
  5. [The Ministry of Necessity (non écrit)]
  6. [The Mage and the Master Spy (non écrit)]
  7. [Inherit the Night (non écrit)]
  8. [The Bastards and the Knives (non traduit)]

Avant le déluge - Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé, tome 2 / Raphaël Albert

Couverture livre - critique littéraire - Avant le déluge - Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé T02 de Raphaël Albert

Récit

Panam, dans les années 1880.
La ville est la capitale d'un vaste royaume où les humains côtoient des nains, ogres, lutins et autres peuples fantastiques. Des motos à vapeur y doublent coches et centaures taxis. La magie très codifiée par des mages académiciens sert à la vie de tous les jours. Sylvo Silvain, un elfe exilé de sa lointaine forêt y a jeté l'ancre et ouvert une agence de détective privé. Le voilà enfin les poches pleines, à la tête d'une équipe haute en couleur.
Les affaires tournent et l'argent fait des petits ! Nonobstant, son ami l'ambitieux journaliste Jacques Londres disparaît dans des conditions louches. Aidé de ses comparses, Sylvo se lance à sa recherche. Cette fois, le tragique et la Grande Faucheuse s'invitent.

Impression

Suite d'un véritable coup de cœur (que vous pouvez trouvez ici), nous suivons la suite des affaires de Sylvo Sylvain, notre détective elfique.

Pour rappel, il s'agit d'un univers mêlant fantasy et steampunk, dans lequel nous évoluons dans les rues de Panam, transfiguration de Paris dans une fin XIXème siècle où magie, êtres féeriques et technologie à vapeur cohabitent.

Nous y suivons donc la vie de Sylvo, qui après ses premières aventures, se retrouve à la tête d'une grande fortune, mais aussi de relations plus ou moins tendues avec les autorités et les "gens qui comptent".

Le premier point c'est que nous retrouvons de nouveau le superbe décors de Panam. Toujours aussi bien décrite, donnant toujours autant l'envie de s'y perdre, on perd toutefois la nouveauté. On s'attend à cette beauté, et bien qu'on soit servi, l’engouement de la première découverte n'y est plus.
Loin de dire que c'est une déception, mais on n'est plus dépaysé.

En second lieu, nous nous trouvons face à une véritable enquête. Autant dans le précédent, nos interlocuteurs y allaient à contre-cœur, autant cette fois-ci, ils y vont (presque) de leur propre gré.
De ce fait, on se retrouve avec une enquête que je trouve un plus structurée et moins faite de coïncidences que pour le premier tome.
Cette dernière est d'ailleurs pleine de rebondissements, et même si très vite dans le livre j'ai entrevu le cadre générale de cette enquête, l'histoire n'en a pas été moins agréable à suivre, tant l'atmosphère et les personnages forment ces petites choses qui rendent ce livre si agréable à lire.
De plus le rythme y est constant, mêlant phases de recherche et d'action, ce qui fait qu'on ne voit pas les pages passées.

D'ailleurs, en parlant de personnages, on retrouve nos deux "héros" principaux, accompagnés cette fois ci d'une fine équipe, sur laquelle Sylvo se repose. Et il est agréable de voir que celle-ci n'est pas la pour la figuration, mais est belle et bien un réel participant à cette aventure.

Cet épisode permet d'ailleurs de poser quelques prémices de la "Faute" qu'à commise Sylvo et qui lui vaut d'être exilé. Et bien que l'on a que des données fragmentaires, cette ligne rouge à elle seule fait que dans tous les cas, la suite sera lue.

Rajoutez y une écriture à la fois corrosive, pleine d'humour et directe, et vous obtenez la digne suite du premier tome (que je qualifiais de bijou).

Note

Un 17/20 pour ce livre qui arrive à instaurer une atmosphère très prenante, à proposer des personnages auxquels on s'attache, et une histoire dans laquelle on ne s'ennuie pas.
Une note en léger recul par rapport au premier opus, car le véritable coup de cœur que j'avais eu sur le précédent tome n'est plus présent... peut-être en raison de l'absence de nouveauté dans l'univers de cette série. À défaut d'un coup de cœur, on a donc cette lecture très prenante et mieux structurée que le premier tome.
Plus que chaudement recommandé donc.

Série : Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé

  1. Rue Farfadet (chroniqué)
  2. Avant le déluge (chroniqué)
  3. Confessions d’un elfe fumeur de lotus (chroniqué)
  4. De bois et de ruines (non lu)

Les Mensonges de Locke Lamora - Les Salauds Gentilshommes, T01 de Scott Lynch

Couverture livre - critique littéraire - Les Mensonges de Locke Lamora - Les Salauds Gentilshommes, T01 de Scott Lynch

Récit

On l'appelle la Ronce de Camorr. Un bretteur invincible, un maître voleur. La moitié de la ville le prend pour le héros des miséreux. L'autre moitié pense qu'il n'est qu'un mythe. Les deux moitiés n'ont pas tort. En effet, de corpulence modeste et sachant à peine manier l'épée, Locke Lamora est, à son grand dam, la fameuse Ronce. Les rumeurs sur ses exploits sont en fait des escroqueries de la pire espèce, et lorsque Locke vole aux riches, les pauvres n'en voient pas le moindre sou. Il garde tous ses gains pour lui et sa bande : les Salauds Gentilshommes. Mais voilà qu'une mystérieuse menace plane sur l'ancienne cité de Camorr. Une guerre clandestine risque de ravager les bas-fonds. Pris dans un jeu meurtrier, Locke et ses amis verront leur ruse et leur loyauté mises à rude épreuve. Rester en vie serait déjà une victoire...

Impression

Livre rudement recommandé, 4ème de couverture accrocheuse. Je n'entends que du bien de cette série.
D'habitude, cela peut conduire à craindre une belle déception tant on en attend, mais allez savoir pourquoi, peut être cette fameuse quatrième, mais j'ai attaqué cette lecture sans trop d'inquiétude.

Et inutile de faire durer un faux suspens, je n'ai pas été déçu pour un sou.
Mais pourquoi donc une telle euphorie à l'encontre de ce livre ? Et bien sans doute parce qu'il est complet.

J'entends par là que le background, les personnages, le style d'écriture sont présents pour monter cette histoire vers le grand plaisir qu'elle est.

Côté background, celui-ci est très fouillé : magie, divinités, histoire de la ville, clans, nobles et gangs interagissent. Mieux que cela, chacun de ces éléments est amené à jouer un rôle dans cette histoire. Le background ici n'est pas juste là pour faire beau (alors que la beauté d'une ville vénitienne et des interactions sociales de ses habitants pourrait à eux seuls le justifier), mais il est parti prenante de l'intrigue et de l'action.

Côté personnage, on est servi par le truculent Locke Lamora.
Filou, chétif, entêté, virtuose... voilà comment on pourrait qualifier ce personnage principal qui est le fil conducteur de l'ensemble de cette histoire.
Terriblement attachant par son côté anti-héros qui fait fonctionner sa tête, on peut aussi ajouter que le fait que l'auteur ne l'épargne guerre ajoute à son côté humain, à son côté personne "presque" ordinaire. De plus, hormis son talent dans la comédie, on voit bien que ce personnage (ainsi que ses acolytes) possèdent de cruels manques. On n'est clairement pas en face de héros, mais de personnages qui se sont adaptés à une vie dure et dangereuse... d'une façon très particulière.

Niveau écriture enfin, on se retrouve avec une histoire pleine de rebondissements. Intrigues se mélangent, sans toutefois être difficiles à suivre et les rebonds de l'histoire font prendre la sauce.

Qui plus est, ce livre mêle tour à tour l'histoire d'aujourd'hui et des retours en arrière sur le passé des personnages principaux. La force est d'avoir réussi à les placer au bon moment. Chacun de ces retours en arrière permet d'une part de mieux connaître les protagonistes, mais aussi d'expliquer la situation actuelle de part le passé de chacun d'entre eux.
De ce fait, on nous propose des personnages denses, détaillés, et avec une histoire qui influence l'ensemble.

Au final, un petit bijou.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Ambiance, personnages, style d'écriture et background, tous s'associent en parfait harmonie pour nous servir une histoire captivante.
Pourquoi pas un 20 alors ? Sans doute parce que le rythme n'y est pas non plus haletant et que les intrigues restent somme toute assez peu complexe à mon goût. C'est du coup plus accessible, mais je trouve que ça aurait pu être encore mieux (mon goût pour les intrigues complexes ne vous échappera donc pas) .
Cela dit, on pinaille... Allez donc découvrir cette série, je en peux que vous le conseiller.

Série : Les Salauds Gentilshommes

  1. Les Mensonges de Locke Lamora (avis)
  2. Des horizons rouge sang (avis)
  3. La république des voleurs (avis)
  4. La ronce d'Emberlain (non traduit)
  5. [The Ministry of Necessity (non écrit)]
  6. [The Mage and the Master Spy (non écrit)]
  7. [Inherit the Night (non écrit)]
  8. [The Bastards and the Knives (non traduit)]

La marque - Kushiel, T01 de Jacqueline Carey

La marque - Kushiel, T01 de Jacqueline Carey

Récit

Phèdre nô Delaunay a été vendue par sa mère alors qu'elle n'était qu'une enfant.
Habitant désormais la demeure d'un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l'histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout...
les arts du plaisir.
Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d'elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes.
Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque.
Or, lorsqu'elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d'Ange, elle n'a d'autre choix que de passer à l'action.
Commence alors pour elle une aventure épique et déchirante, semée d'embûches, qu'il lui faudra mener jusqu'au bout pour sauver son peuple.


Impression

Nous voici plongé dans les affres de la politique, à l'époque où terre et pouvoir étaient les enjeux (et non pas juste siège et pognon).

La base de l'univers est une Europe médiévale réinventée. On part donc sur une base assez connue, même si les noms sont (légèrement) déformés ce qui permet de ne pas être sorti de l'imaginaire chaque fois qu'on croise un nom de région, tout en permettant d'avoir une base d'imagination.

Nous suivons les pérégrinations de Phèdre, fille d'une prostituée, et elle même destinée à faire de même... avec l'ajout d'un apprentissage pour devenir espionne.

Nous plongeons donc dans les méandres de la politique à travers ses yeux.
Et c'est le premier bon point, qui est que nous ne sommes pas omniscients. Nous découvrons les intrigues par son regard et sa connaissance. De ce fait, sans qu'on voyage dans l'obscurité, on est amené à vivre qu'avec les informations que Phèdre avait à ce moment là.
Certaines choses sont dès lors plus ou moins évidentes, mais du coup, on est vraiment immergé dans les intrigues.

Autre bon point le rythme. Un livre de 1151 pages, qui malgré un rythme relativement pépère, ne se relâche jamais : pas de temps mort à la lecture, pas de hors sujet, le tout comme si on était embarqué par le courant inexorable du temps : on peut essayer de changer les choses... mais le temps poursuit son avancée. Cela permet, là encore, de vraiment s'imprégner de cet univers.

Enfin, bien que Phèdre soit affiliée au monde des courtisanes, pas de sexe ou de description particulièrement poussée de ces moments. C'est agréable par rapport à certaines lectures et au risque de tomber dans le roman érotique.

Côté personnages, ceux-ci sont bien décris, avec des motivations particulières à chacun. Pas de machiavélisme.

Au final, peut être un regret pour ce rythme d’alcôve (^^) qui aurait pu être plus soutenu par moment. Mais sinon, c'est très bien.

Note

Un 18/20 pour ce livre. Une très bonne lecture à conseiller donc. La suite sera évidemment lu.

Cette lecture s'est faite dans le cadre d'une
lecture commune. Vous pourrez y trouvez les avis des autres participants.

Série : Univers de Kushiel

Kushiel

  1. La Marque (avis)
  2. L'Élue (non lu)
  3. L'Avatar (non lu)
Imriel
  1. L'Héritier de Kushiel (non lu)
  2. La Justice de Kushiel (non lu)
  3. La Grâce de Kushiel (non lu)
Moirin
  1. [Naamah's Kiss (non traduit)]
  2. [Naamah’s Curse (non traduit)]
  3. [Naamah’s Blessing (non traduit)]

Martyrs, T01 de Olivier / Oliver Péru

Martyrs, T01 de Olivier / Oliver Péru

Récit

Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d'un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. Alors qu'ils se croient à l'abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d'un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d'embraser le monde, que les puissants tissent de noires alliances, ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer...

Impression

Coup de cœur pour certain(e)s, très bonnes critiques par ailleurs, j'aborde cet auteur, dont c'est le premier écrit que je lis, avec délectation, pour le bon moment que je m'apprête à passer.
Cela étant dit, comme toujours dans ce genre de cas, j'essaye de ne pas me figurer un chef d’œuvre... tant le risque de déception peut être à la clef.

Univers classique de Fantasy, où l'on retrouve un royaume où la révolte couve.
La description géopolitique du royaume est, à mon sens, dense et intéressante : de multiples cultures existent, coexistent, s'affrontent dans ce royaume où la paix est toute relative, et maintenue d'un gant de fer.

Ajoutons un lot d'intrigues et de rebondissements et vous obtenez un très bon mélange.

Là où je m'écarte des autres critiques que j'ai pu lire sur ce livre, c'est au niveau de la complexité et des rebondissements.
Sans aller à dire qu'ils étaient téléphonés, beaucoup de ces événements sont prévisibles. Cela dit, l'ensemble est suffisamment dense, fluide et entraînant pour que cela ne gêne pas en soit la lecture. Du plaisir donc oui, de l'étonnement... plutôt à la marge.

Côté personnages principaux, on en a un certain nombre, et chacun avec ses motivations, ses cadavres dans le placard et ses objectifs.
Certains pourront trouver qu'ils sont nombreux, toutefois l'ensemble reste très digeste, et comme aucun personnage ne se ressemble vraiment, la distinction se fait très bien.

Et pour rester dans le classicisme, on va retrouver nos 2 héros malgré eux. Toutefois, les choses se corsent lorsque l'on découvre leur profession (assassins), leur origine (Arseker : genre de sur-hommes... ayant subis un génocide et dont les rares membres restant sont pourchassés), et surtout, qui ne veulent rien avoir à faire avec le monde qui les entoure.
Mais le destin n'aimant pas une vie tranquille semée de cadavres, l'arrivée de ses gros sabots ne manque pas de mettre le dawa dans leurs projets.

Côté plume, le style est fluide, et les événements s’enchaînent sans pour autant défiler à vitesse grand V. Du coup, le lecteur a le temps de s'interroger, sans pour autant s'ennuyer. Un très bon point.

Note

Un 17/20 pour ce livre. Un très bon livre, certes classique, et qui n'a pas réussi à réellement me surprendre, mais qui toutefois ne manque pas rythme et présente un univers cohérent et intéressant à découvrir.

Une très bonne lecture à conseiller donc. La suite sera évidemment lu.

Série : Martyrs

  1. Martyrs, tome 1 (chroniqué)
  2. Martyrs, tome 2 (chroniqué)
  3. Martyrs, tome 3 (non lu)

Le Don - Le dernier souffle, T01 de Fiona McIntosh

Le Don - Le dernier souffle, T01 de Fiona McIntosh

Récit

Encore adolescent, Wyl Thirsk doit assumer le rôle pour lequel on le destinait depuis sa naissance : commandant en chef des armées de Morgravia! Une responsabilité qui le conduit à la cour du prince Celimus, un despote sadique. Là, un geste de bonté envers une sorcière condamnée au bûcher vaudra à Wyl un don miraculeux, ainsi que la colère de son seigneur et maître.
Contraint de lui obéir, Wyl est envoyé au Nord où la guerre menace, pour une mission suicidaire à la cour ennemie... avec pour seule arme un mystérieux pouvoir dont il ne soupçonne pas même l'existence. Or, s'il n'embrasse pas le Dernier Souffle, il signera sa perte... et celle du pays qu'il a juré de défendre.


Impression

Je donne le ton : attention coup de cœur !

Bienvenue dans un monde médiéval et classique à l'extrême.
La magie y est présente, mais en touche éparse, notamment parce qu'on avait la fâcheuse habitude de cramer les pratiquant de la sorcellerie.

Durant ce livre on suivra les aventures du général Wyl, que l'on pourrait apparenter à l'homme bon dans toute son archétype opposé à son futur roi le prince Celimus, sadique et maléfique à souhait.
On pourrait supposer que sur cette base on s'enferme dans la classique lutte du bien contre le mal, présente dans les grands classiques de la fantasy, mais le Don vient "gâcher" ce classicisme en forçant notre blanc général Wyl a manœuvrer dans les zones grises... Ce qui a le bon goût de pouvoir assister à l'évolution du preux chevalier en celui que le destin a obligé à faire des choses mauvaises (enfin destin... ou libre arbitre, je vous laisse vous faire votre propre idée).

Côté rythme, celui-ci n'est pas forcément soutenu tout le temps, mais l'auteur sait manier son intrigue et ses rebondissements, ce qui fait que même pendant les périodes "cool" du récit, l'envie de continuer encore un chapitre est toujours présente. Je vous laisse donc imaginer quand le récit s'emballe.

Côté plume, c'est la première fois que je lis un livre de cet auteur, et j'apprécie vraiment son style d'écriture. À la fois vif et brusque dans les combats, il sait se faire poétique et contemplatif à d'autres moments. Une véritable osmose avec l'histoire que cette plume supporte.

Même si j'avais prévu à l'avance pas mal de points de l'histoire, la façon dont les choses se déroulent dans les détails permet de garder tout l'intérêt à l'histoire.

Note

Un 20/20 pour ce livre. Vous l'aurez compris, entre une plume qui s'adapte au récit, des personnages bien décrits et dont les affres nous donnent envie de suivre leurs frasques, j'ai été subjugué par ce livre que je vous recommande fortement. Restant dans les grands canons de la Fantasy médiévale, l'auteur a su ajouté quelques éléments qui permettent à cet univers de se démarquer. Évidemment, je lirai rapidement la suite de cette trilogie.

Série : Dernier souffle (Le)

  1. Le Don (chroniqué)
  2. Le Sang (chroniqué)
  3. L'Âme (chroniqué)

Rencontre avec Gaeria - Iluvendan, T01 de Nicolas Debandt et Marc-Antoine Fardin

Rencontre avec Gaeria - Iluvendan, T01 de Nicolas Debandt et Marc-Antoine Fardin

Récit

Iluvendan. Une cité où la magie et la technologie se côtoient et s’entremêlent.
Le Iolthän, étrange cristal noir, source d’énergie mystérieuse, assure la prospérité de la cité, fait voler ses aéronefs, offre le confort à ses habitants.
Trois adolescents, les jumeaux Feäsil et Klaod et la séduisante Imenel, vont enfin pouvoir découvrir cette cité, car c’est là qu’ils mèneront leurs études.
Les heures de cours, les rencontres avec les enseignants, les doutes personnels, cela aurait déjà de quoi largement remplir les journées : mais voilà qu’ils découvrent des rumeurs parlant d’une pénurie de Iolthän, d’une guerre imminente face au pays voisin ! Et comment résister à l’appel de l’aventure lorsqu’on est jeune ? Les trois héros vont décider d’enquêter. Manipulés par certains, aidés par d’autres, ils devront faire face à des forces qui les dépassent, mais feront tout pour faire éclater la vérité !


Impression

Encore un livre dont on a su me convaincre l'achat lors d'une convention.
Et il faut le dire, la couverture très jolie est rentrée pour une bonne part dans l'achat de ce livre.
Sans cela, il n'est pas sûr que le résumé de l'histoire qui m'en a été fait m'aurait convaincu d'acheter. Et force et d’admettre que ce livre traîne un peu de peur que la couverture ne fasse pas le contenu comme dit l'adage populaire.

Intéressons nous à ce qui fait le grand plaisir de ce livre : l'univers. Celui-ci est richement décrit et extrêmement varié. La quête initiatique des héros nous permet de découvrir de multiples facettes de cet univers avec eux, et c'est un vrai bonheur. Des idées en abondances richement "illustrées".

Un vrai voyage auquel il fait bon de se laisser aller, car en effet, ça ne bouge pas beaucoup dans ce livre. Ceux qui ne vivent qu'au rythme des stéroïdes et des douilles chaudes qui pleuvent sur le sol peuvent se tourner vers Richard Morgan, car ici point de salut ^^.

Les points négatifs du livre sont toutefois assez nombreux.
L'histoire en elle même est très convenue. Une quête initiatique, des clans très marqués sans la moindre once de nuance. Bref, on se retrouve dans un univers manichéen où le méchant fait le mal pour le pouvoir, parce qu'un peu, c'est pas assez, il lui faut tout...
Vous voyez donc que ce n'est ne pas dans la profondeur des personnages qu'on va pouvoir puiser.

En plus de cela, les héros ne sont pas "attachants", un peu comme s'ils n'étaient qu'un expédiant pour la quête.
Leur psychologie n'est clairement pas marquée, et leur "affectation" n'est pas vraiment logique.
Un seul exemple, un des personnages est décrite comme une jeune femme gentille, audacieuse et fanfaronne. Cela colle donc bien quand elle intègre une troupe de jongleurs, et autres arts du cirque.
Là où ça colle moins, c'est quand on s’aperçoit que cette même troupe forme plutôt aux arts des ombres et de l'assassinat.
Ce qui choque n'est pas cette orientation (loin s'en faut), mais plus avec quelle nonchalance et sans avoir le moindre problème de conscience, la jeune fille décrite plus haut s'adonne à l'apprentissage et l'utilisation de ces arts. Pour moi ça ne colle vraiment pas au peu de psychologie évoquée dans les débuts du livre.

On ajoute à cela que le style d'écriture est à mon sens correct, mais sans plus, ça ne permet donc pas de relever l'ensemble. Le fait que ça soit une écriture à 4 mains explique peut être cela.

Note

Un 13/20 pour ce livre. Au final malgré des défauts qui tendent à avoir l'impression de lire un roman jeunesse moyen, les idées concernant l'univers et la découverte de celui-ci, avec ses énigmes, sa beauté et son subtil équilibre sauve ce livre d'une noyade insipide autrement.
De fait, un livre qui n'est pas mauvais à lire du fait de la découverte de l'univers, mais qui reste insipide ou quelconques sur les autres aspects.
S'agissant d'un diptyque, je lierai
la suite afin de connaître l'ensemble des réponses aux énigmes de cet univers, en espérant que le niveau saura s'élever.

Série : Iluvendan

  1. Rencontre avec Gaeria (chroniqué)
  2. Le crépuscule du cristal (chroniqué)

La cité - La cité, T01 de Stella Gemmell

La cité - La cité, T01 de Stella Gemmell

Récit

Construite sur des milliers d'années, faite d'une multitude de niveaux, la Cité est aussi vaste qu'ancienne. Au fil des siècles, elle s'est étendue au-delà de ses remparts, menaçant sans cesse les royaumes voisins. Au cœur de la Cité réside le sanguinaire Empereur, dont le visage reste un mystère et que la mort même semble craindre : certains vont jusqu'à douter de son humanité.
Une poignée de rebelles espérant mettre fin à ce règne de terreur placent leurs espoirs en un seul homme, dont le nom sonne comme une légende : Shuskara. Celui qui fut autrefois le général favori de l'Empereur. Un homme respecté, capable de provoquer un soulèvement et d'unir la Cité. Mais aussi un criminel trahi, emprisonné et torturé avant de disparaître...


Impression

N'ayant jamais lu de livre écrit par Monsieur (honte à moi, sans doute, mais il faut savoir faire des choix dans la vie ^^), j'aborde donc ce premier livre de Madame Gemmell sans aucune idée préconçue à son sujet autre que la lecture de quelques critiques avant de me lancer dans cette lecture.
Vous trouverez ainsi mon avis, indemne des comparaisons auxquelles on peut s'attendre habituellement, et sans préjuger du niveau que devrait avoir Madame dans la réalisation de ses écrits.

Parlons pour commencer du décor : une cité tentaculaire, que l'on commence à visiter par les égouts.
Superbe partie qui décrit au lecteur la vie cruelle et injuste des Habitants, ceux qui vivent dans ces tunnels où rode la mort et bien pire encore.
Toutefois, on n'est pas non plus dans le transcendantal. Je veux dire par là que la description et l'action qui s'y passent sont bien amenées, mais l'organisation qui y est décrite n'est pas originale et ne m'a pas surpris.

Ensuite nous passons à la surface... et principalement à ses frontières, là où une guerre qui traîne en longueur, voire même qui semble être faite pour durer, se passe. Impression qui perdure dans les quatre cinquième du roman sans que cela ne semble émouvoir grand monde... ça fait long quand même, surtout après les découvertes de fin de livre. Ça fait un peu guerre de Troie, mais sans assumer le caractère "les dieux font ça pour se divertir", ce qui rend à mon sens le modèle un peu bancal.

Ce qu'on y découvre aussi, c'est que quand on parle d'une grande ville, c'est "vraiment" grande ville... gigantesque, tentaculaire, dévorante et décadente conviendrait mieux. Et c'est un peu dommage qu'on s'en aperçoive tout compte fait qu'au détour de quelques descriptions, sans que rien ne soit fait pour que le lecteur en prenne réellement conscience.

Concernant l'organisation du récit, le récit suit une logique assez bizarre où s’enchaîne (sans préavis) des flash-back et des changement de points de vue.
Il est clair que la première fois c'est perturbant, mais ensuite je m'y suis fais. Je n'ai pas spécialement adhéré au principe, mais il ne m'a pas non plus gêné, et permet de donner un rythme au livre, sautant d'une histoire à l'autre, d'une époque à l'autre, et permettant au lecteur de réfléchir pour resituer tout cela dans le contexte.

Et il faut bien avouer que niveau rythme, ça a de l'intérêt. En effet, sans que les personnages soient (tous) mal dégrossi ou niais, leurs état d'âme traîne un peu en longueur. J'ai eu parfois l'impression de lire une lecture "jeunesse" tant les réflexions de certains protagonistes oscillaient entre l'évidence, la niaiserie ou l'inconscience. Là où habituellement ce genre de questionnement (pouvant être légitime) se traite en quelques lignes, ici ça peut s'étirer sur plusieurs pages... voire même sur plusieurs scènes.

Un autre point est l'impression de supériorité manifeste des soldats de la Cité... L'explication est fournie dans le livre certes, mais proche de la fin... ce qui fait que l'impression que les soldats de la Cité affrontent des paysans russes qui compensent leur faible entraînement par le nombre n'est levée quand quasiment tout est fini. Je trouve cela dommageable concernant la crainte qui en découle des affrontements avec l'ennemi... et donc de l'intérêt que peut susciter cette part de l'histoire.

Un autre point que je trouve pas hyper-crédible non plus c'est l'absence de légendes / rumeurs concernant l'empereur hors celle "officielle". Sans entrer dans les détails pour ne pas spolier, avoir aussi peu de rumeurs sur le personnage qui régit la vie d'une ville gigantesque... est difficilement crédible à mon goût, y compris en prenant en compte le "contexte" de l'ensemble des gens.

Cela étant, malgré tous ces défauts que j'ai pu pointer du doigt, l'histoire reste somme toute prenante. Le récit est basé sur des idées intéressantes, à défaut de les avoir trouvées innovantes, et les rebondissements sont plutôt bien amenés sur nombres de points. L'aspect "jeunesse" ne faisant que déséquilibrer l'univers mis en place.

Note

Un 12/20 pour ce livre. Au final un livre qui comporte de bonnes idées, plutôt bien amenées malgré quelques manques qui soit décrédibilisent l'histoire, soit aurait pu être condensés en mettant l'espace libéré à profit pour nous distiller des informations plus tôt sur ce qu'est la Cité et son fonctionnement. La découverte d'un monde "sur le tas" étant un procédé que j'aime bien, mais dans lequel les informations doivent pouvoir sourdre au fil des événements et non pas être artificiellement maintenues sous le boisseau.
Cela reste toutefois une lecture agréable. Je lierai sans doute la suite (s'il s'agit d'un diptyque) par curiosité, car certains élément m'ont laissé perplexe et j'attends de voir comment ça s'organise par la suite.

Nouvelles du Disque-Monde - Hors série des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett

Nouvelles du Disque-Monde - Hors série des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett

Récit

"Les nouvelles me coûtent sang et eau. J'envie ceux qui les écrivent avec facilité, du moins ce qui ressemble à de la facilité. Je serais étonné d'en avoir écrit plus de quinze dans ma vie". Voici le premier livre réunissant l'ensemble des nouvelles de Terry Pratchett qui appartiennent au corpus du Disque-monde. 
On y retrouve avec jubilation les mages de l'Université de l'Invisible, la Mort, les sommités d'Ankh-Morpork, les sorcières de Lancre, le Guet et même Cohen le Barbare.

Impression

Premier recueil des rares nouvelles de Terry Pratchett, ces dernières ne concernent uniquement que le Disque-Monde. On y retrouve mis en jeu certaines figures clefs de ce cycle.
Par ailleurs, les nouvelles étant courtes, inutile de s'imaginer que l'on tient là un tome d'introduction aux fameuses Anales du Disque-Monde. Que nenni. L'univers et les personnages mis en jeu ne peuvent être croqués clairement en si peu de pages, et on entre donc directement dans le bain. Pour pouvoir apprécier, il faut donc déjà connaître ces figures hautes en couleurs.

Pour l'univers du Disque-Monde, je vous renvoie à
cette chronique qui vous explique rapidement l'univers et comment attaquer les nombreux tomes qui le composent.

Voici donc la critique (rapide) de chacune des nouvelles qui compose ce receuil :

Rejet par l'Université de procédés diaboliques

Nouvelle qui retrace le fonctionnement de l'Université de l'Invisible, dans son processus de décision.
Je n'ai personnellement pas du tout accroché : ce procédé est mainte fois décrit dans les différents livres ayant un trait avec l'Université, et le contexte n'est que rapidement posé (taille de la nouvelle oblige).
Entre redite et absence de contexte sérieux, cette nouvelle n'a pas su m'envouter.

La Mort et tout ce qui s'ensuit

Une petite nouvelle rapide où la Mort rencontre un philosophe. Ce dernier ne souhaitant pas mourir essaye de l’embobiner avec sa rhétorique.
Une nouvelle assez amusante et courte. Mais il faut dire qu'avec LUI, les choses ne trainent jamais ^^.

Minutes de la réunion en vue de concrétiser le projet de fédération de scouts d'Ankh-Morpork

Compte-rendu d'une réunion sur l'administration d'Ankh-Morpork par les personnes qui comptent dans la ville. Cette nouvelle est amusante, faisant passer une auto-critique de la cité en tant que premier degré. Toutefois la forme de cette nouvelle est somme toute assez dérangeante et prive le lecteur de se voir "participer" à l'action. On est laissé de côté en simple spectateur et de ce fait, malgré l'humour, ne me laisse pas un souvenir immémorable au-delà de certaines piques truculentes.

La mer et les petits poissons

Une très bonne nouvelle, mettant en jeu les sorcières et leur magie... particulière.
Une nouvelle qui m'a beaucoup plus, sûrement parce que celle-ci est beaucoup plus longue que les autres, et permet ainsi de mettre en place une certaine atmosphère, et ce même si l'histoire est facile à deviner... car ici, ce n'est pas le scénario qui prime mais le plaisir de retrouver Mémé Ciredutemps d'une humeur assez particulière.
Cette nouvelle ne prend sa pleine saveur qu'avec la connaissance de ce personnage, et donc la lecture des annales (que je vous recommande plus que chaudement).

Le théâtre de la cruauté

Nouvelle qui ne m'a pas du tout plus. Je pense que, malgré le prologue instruisant du contexte, il me manque une grande part d'humour / culture anglais pour la comprendre. Sans intérêt lors de ma lecture, mais peut être ai-je loupé quelque chose ?

Drame de Troll

On y retrouve Cohen le Barbare, aventurier parmi les aventuriers et dont l'âge canonique se fait sentir.
Un véritable coup de cœur, où le "c'était mieux avant" est mis à l'honneur, mais avec une réflexion sur le sujet pas du tout anecdotique à mon sens.

Note

Au final un 13/20 pour cet opus. Il est agréable à lire, mais la moitié des nouvelles ne m'a pas convaincu plus que cela. Toutefois retrouver Cohen et Mémé vaut bien l'achat de ce livre.
Dans tous les cas, pour les fans uniquement, la lecture de ces nouvelles nécessitant la connaissance de l'univers du Disque-Monde pour en goûter la pleine saveur.

Série : Disque-Monde (Annales et autres récits)

Cartographie des cycles composant le Disque-Monde - Article générique sur le Disque-Monde

Cycle de Rincevent

  1. La Huitième couleur (lu et non chroniqué)
  2. Le Huitième sortilège (lu et non chroniqué)
  3. Sourcellerie (lu et non chroniqué)
  4. Drame de Troll (nouvelle) (chroniqué)
  5. Faust Éric (lu et non chroniqué)
  6. Les Tribulations d'un mage en Aurient (lu et non chroniqué)
  7. Le Dernier Continent (lu et non chroniqué)
  8. Le Dernier Héros (lu et non chroniqué)
  9. Allez les mages ! (lu et non chroniqué)

Cycle scientifique

  1. La Science du Disque-Monde (non lu)
  2. Le globe (non lu)
  3. L'horloge de Darwin (non lu)
  4. Le jugement dernier (non lu)

Cycle de la Révolution industrielle

  1. Les Zinzins d'Olive-Oued (lu et non chroniqué)
  2. La Vérité (lu et non chroniqué)
  3. Le Régiment monstrueux (lu et non chroniqué)
  4. Timbré (lu et non chroniqué)
  5. Monnayé (lu et non chroniqué)
  6. Déraillé (non lu)
  7. Le guide de Mme Chaix (non lu)

Cycle des Sorcières

  1. La Huitième fille (lu et non chroniqué)
  2. Trois sœurcières (lu et non chroniqué)
  3. Les recettes de nounou Ogg (non lu)
  4. Mécomptes de fées (lu et non chroniqué)
  5. Nobliaux et Sorcières (lu et non chroniqué)
  6. Masquarade (lu et non chroniqué)
  7. La mer et les petits poissons (nouvelle) (chroniqué)
  8. Carpe jugulum (lu et non chroniqué)
  9. Les Ch'tits Hommes libres (chroniqué)
  10. Le Fabuleux Maurice et ses rongeurs savants (lu et non chroniqué)
  11. Un chapeau de ciel (non lu)
  12. L'Hiverrier (non lu)
  13. Je m'habillerai de nuit (lu et non chroniqué)
  14. La Couronne du berger (non lu)

Cycle anciennes civilisations

  1. Pyramides (lu et non chroniqué)
  2. La Mort et tout ce qui s'ensuit (nouvelle) (chroniqué)
  3. Les Petits Dieux (lu et non chroniqué)

Autres

  • L'art du Disque-Monde (non lu)
  • La carte du Disque-Monde (non lu)

Cycle du Guet

  1. Au guet ! (lu et non chroniqué)
  2. Le théâtre de la cruauté (nouvelle) (chroniqué)
  3. Le Guet des orfèvres (lu et non chroniqué)
  4. Pieds d'argile (lu et non chroniqué)
  5. Va-t-en-guerre (lu et non chroniqué)
  6. Le Cinquième Éléphant (lu et non chroniqué)
  7. Ronde de nuit (lu et non chroniqué)
  8. Jeu de nains (lu et non chroniqué)
  9. Rejet par l'Université de procédés diaboliques (nouvelle) (chroniqué)
  10. Minutes de la réunion en vue de concrétiser le projet de fédération de scouts d'Ankh-Morpork (nouvelle) (chroniqué)
  11. Où est ma vache ? (non lu)
  12. Coup de tabac (chroniqué)
  13. Le monde merveilleux du caca (non lu)

Cycle de la Mort

  1. Mortimer (lu et non chroniqué)
  2. Le Faucheur (lu et non chroniqué)
  3. Accros du roc (lu et non chroniqué)
  4. Le Père Porcher (lu et non chroniqué)
  5. Procrastination (lu et non chroniqué)

Les épées de Haven - Darkwood, tome 2 de Simon R. Green

Les épées de Haven - Darkwood, tome 2 de Simon R. Green

Récit

Haven est une ville sombre et dangereuse, qui grouille de lanceurs de sorts, voleurs et monstres en tout genre. Tout y est à vendre. Tout, sauf Hawk et Fisher, deux gardes, mari et femme, qui n’ont ni leur épée ni leur langue dans leur poche. Ce sont les deux seuls êtres intègres à cent lieues à la ronde, craints par tous les malfrats des bas-fonds, et ils ont décidé de faire le grand ménage !

Impression

Ce tome, contrairement à ce que laisse penser la couverture et le titre est en fait le second tome de la série Darkwood.
Cela étant dit, ce n'est pas bien grave, puisque la structuration de ce récit se fait principalement au travers d'enquêtes qui se suivent et qui n'ont pas grand besoin d'être connues au préalable. En effet, même si les précédentes enquêtes sont parfois citées, elles n'entrent que peu en compte dans l'histoire.

Pour commencer, faisons un peu le point sur cet univers : on est dans la cité de Haven, vivante pub pour la corruption où l'argent et le rang achète tout. Tout, et bien non, comme dans Astérix, il existe deux gardes qui résistent encore et toujours à l'envahisseur la corruption.
On va se dire, pourquoi pas... sauf que la retranscription est franchement agaçante.
Dans une des enquêtes, on apprend que Fisher a accepté des pots de vin... sans tenir compte de pourquoi il a été payé. Connaissant leur solde, c'est quelque chose qui peut être crédible (attendu qu'ils puissent assumer le fait d'avoir trompé des puissants, on y reviendra). Par contre ce qui l'est moins, c'est que dans une autre enquête, Hawk et Fisher sont à la limite de massacrer la personne qu'ils doivent protéger parce qu'il propose de les payer pour faire... ce qu'ils doivent faire de toute façon. C'est vraiment pas logique à mon sens.

Autre problème : Fisher et Hawk en font qu'à leur tête, c'est à dire... bah qu'à leur tête : certes ils ne sont pas corruptibles et essayent de faire triompher la vérité, mais s'il doit y avoir quelques dégâts "collatéraux", c'est pas la moralité qui les étouffe loin de là... Du coup, j'ai un peu de mal à croire en tant que lecteur dans leur incorruptibilité. Je veux dire, soit on est bon et on se bat pour son prochain, soit on ne l'est pas, et on a des motivations pour expliquer cela... ici on est dans le second cas, mais sans explication. On a donc clairement à faire à des personnages en carton niveau psychologie, vous vous en doutez.

Enfin, dernier gros problème de cohérence à mon sens : comme ils en font à leur tête, ils se doivent d'irriter plus d'un "bon" citoyen de Haven. Vous je sais pas, mais moi, si je suis mouillé jusqu'au cou dans des sombres affaires, et que les deux seuls qui peuvent me faire chier sont 2 gardes à la con... je fais en sorte de régler leur sort définitivement non ? Et même s'ils sont super balaize, on voit bien que niveau magie, ils ne valent pas tripettes... donc bon, faut peut être y mettre les moyens, mais je suis sûr que leurs ennemis pourraient se cotiser... Vu leur nombre, je suis pas sûr que ça leur coûte le prix d'un banquet par tête de pipe ^^.

Bref, on se retrouve dans un univers avec zéro niveau psychologie, des personnages très manichéens et sans éléments pour les appuyer.

Qu'est-ce qui a donc pu faire que j'ai terminé cette lecture me demanderez vous ?
Et bien l'histoire. Je veux dire ce livre se compose d'enquêtes qui sont somme toute pas désagréable à lire. Pas particulièrement surprenante, les rebondissements arrivant à se faire deviner, mais on ne s'ennuie pas vraiment, et les enquêtes étant relativement courtes (il y en a 3 dans ce livre), mais suffisament longue pour poser un décor, on arrive à avoir quelque chose d'assez sympathique à lire.
Surtout que quelques idées (notamment la rue des Dieux) sont sympathiques et bien développées.

Note

Un 09/20 pour ce livre. En somme une lecture pas prise de tête, avec des scénarios enquêtes qui se laissent lire et sauve ce livre d'un arrêt de lecture. Les personnages sont carrément caricaturaux et sans épaisseur.
Bref un livre que je ne recommande pas, mais qui se laisse tout de même lire. En somme ce 09 vaut un roman de gare : ça fait passer le temps, mais si vous avez autre chose sous la main, n'hésitez pas.
Cela m'étonnerai que je lise la suite (ou le début) sauf si je n'ai que ça sous la main.