Récit
Iluvendan. Une cité où la magie et la technologie se côtoient et s’entremêlent.Le Iolthän, étrange cristal noir, source d’énergie mystérieuse, assure la prospérité de la cité, fait voler ses aéronefs, offre le confort à ses habitants.
Trois adolescents, les jumeaux Feäsil et Klaod et la séduisante Imenel, vont enfin pouvoir découvrir cette cité, car c’est là qu’ils mèneront leurs études.
Les heures de cours, les rencontres avec les enseignants, les doutes personnels, cela aurait déjà de quoi largement remplir les journées : mais voilà qu’ils découvrent des rumeurs parlant d’une pénurie de Iolthän, d’une guerre imminente face au pays voisin ! Et comment résister à l’appel de l’aventure lorsqu’on est jeune ? Les trois héros vont décider d’enquêter. Manipulés par certains, aidés par d’autres, ils devront faire face à des forces qui les dépassent, mais feront tout pour faire éclater la vérité !
Impression
Encore un livre dont on a su me convaincre l'achat lors d'une convention.Et il faut le dire, la couverture très jolie est rentrée pour une bonne part dans l'achat de ce livre.
Sans cela, il n'est pas sûr que le résumé de l'histoire qui m'en a été fait m'aurait convaincu d'acheter. Et force et d’admettre que ce livre traîne un peu de peur que la couverture ne fasse pas le contenu comme dit l'adage populaire.
Intéressons nous à ce qui fait le grand plaisir de ce livre : l'univers. Celui-ci est richement décrit et extrêmement varié. La quête initiatique des héros nous permet de découvrir de multiples facettes de cet univers avec eux, et c'est un vrai bonheur. Des idées en abondances richement "illustrées".
Un vrai voyage auquel il fait bon de se laisser aller, car en effet, ça ne bouge pas beaucoup dans ce livre. Ceux qui ne vivent qu'au rythme des stéroïdes et des douilles chaudes qui pleuvent sur le sol peuvent se tourner vers Richard Morgan, car ici point de salut ^^.
Les points négatifs du livre sont toutefois assez nombreux.
L'histoire en elle même est très convenue. Une quête initiatique, des clans très marqués sans la moindre once de nuance. Bref, on se retrouve dans un univers manichéen où le méchant fait le mal pour le pouvoir, parce qu'un peu, c'est pas assez, il lui faut tout...
Vous voyez donc que ce n'est ne pas dans la profondeur des personnages qu'on va pouvoir puiser.
En plus de cela, les héros ne sont pas "attachants", un peu comme s'ils n'étaient qu'un expédiant pour la quête.
Leur psychologie n'est clairement pas marquée, et leur "affectation" n'est pas vraiment logique.
Un seul exemple, un des personnages est décrite comme une jeune femme gentille, audacieuse et fanfaronne. Cela colle donc bien quand elle intègre une troupe de jongleurs, et autres arts du cirque.
Là où ça colle moins, c'est quand on s’aperçoit que cette même troupe forme plutôt aux arts des ombres et de l'assassinat.
Ce qui choque n'est pas cette orientation (loin s'en faut), mais plus avec quelle nonchalance et sans avoir le moindre problème de conscience, la jeune fille décrite plus haut s'adonne à l'apprentissage et l'utilisation de ces arts. Pour moi ça ne colle vraiment pas au peu de psychologie évoquée dans les débuts du livre.
On ajoute à cela que le style d'écriture est à mon sens correct, mais sans plus, ça ne permet donc pas de relever l'ensemble. Le fait que ça soit une écriture à 4 mains explique peut être cela.
Note
Un 13/20 pour ce livre. Au final malgré des défauts qui tendent à avoir l'impression de lire un roman jeunesse moyen, les idées concernant l'univers et la découverte de celui-ci, avec ses énigmes, sa beauté et son subtil équilibre sauve ce livre d'une noyade insipide autrement.De fait, un livre qui n'est pas mauvais à lire du fait de la découverte de l'univers, mais qui reste insipide ou quelconques sur les autres aspects.
S'agissant d'un diptyque, je lierai la suite afin de connaître l'ensemble des réponses aux énigmes de cet univers, en espérant que le niveau saura s'élever.
Série : Iluvendan
- Rencontre avec Gaeria (chroniqué)
- Le crépuscule du cristal (chroniqué)
Oh c'est vraiment dommage que cela ne t'ai pas plus emballé que ca. L'univers par contre donne vraiment, on ressent bien l'enthousiasme qu'il a pu t'apporter dans ta chronique et ca, ca me motive beaucoup. Mais pour le coup, il ne passera pas dans mes priorités car j'ai d'autres romans de L'Homme Sans Nom que je souhaite découvrir avant :)
RépondreSupprimerLes auteurs ont semble-ils tout axé sur l'univers. Il manque vraiment la partie personnage, et un manichéisme digne des premiers romans de fantasy.
SupprimerCela dit, ça vaut quand même le coup de lire, même si ce n'est pas un auteur que je suivrai particulièrement du coup.
Je venais voir ce que tu en as pensé puisque tu as mis le 2 sur ta liste ABS, j'ai eu un raté à "roman jeunesse moyen", et je me suis arrêté à "insipide". Suivant !
RépondreSupprimerQue veux-tu, j'aime me faire du mal et lire la suite ^^ Bon heureusuement qu'il n'y en a que deux ^^.
SupprimerTiens, me préparant à la chronique du tome suivant, je viens de lire que les auteurs avaient 17 ans lorsqu'ils ont écrits ce premier tome.
RépondreSupprimerCela explique donc en grande part mon sentiment concernant la psychologie des protagonistes (source : https://lapilealire.blogspot.fr/2013/04/iluvendan-nicolas-debandt-marc-antoine.html)