Un Printemps de sang - Le Bâtard de Kosigan, tome 5 / Fabien Cerutti

Couverture - Un Printemps de sang - Le Bâtard de Kosigan, tome 5 de Fabien Cerutti

Récit

1365. Ancien capitaine de mercenaires, assassin et espion, Pierre Cordwain, bâtard de la maison bourguignonne de Kosigan, est un homme redouté et insaisissable.
En pleine guerre de Cent Ans, alors que Français et Anglais se déchirent, il s’introduit dans le comté dont il s’est enfui à la mort de son père. Pour « d’agréables retrouvailles en famille », sans doute…

Au même moment, une délégation française négocie un accord avec le duc de Bourgogne, et Dùnevia Illavaëlle, une aventurière italienne aux pouvoirs de polymorphe, écume le comté d’Albret, alors que pour la première fois depuis des siècles le feu d’un dragon en déchire le ciel.

Quel lien entre tous ces événements ? Qui œuvre à la chute du duc de Bourgogne ainsi qu’à la disparition de la lignée des Kosigan ? Et dans quel but ?

Impression

Ça y'est, c'est fini... Oui, non, je ne pars pas totalement en vrille (encore que). Mais ce tome ouvre un nouveau cycle. Cela dit, nouveau cycle oui, mais qui semble être auto-suffisant.

Précédemment, on a pu découvrir Pierre Cordwain de Kosigan, chef d'une compagnie de mercenaire. Mais il en a aujourd'hui terminé avec ça. La Compagnie revendue, il a pour objectif de revenir au pays, dans le comté de Kosigan. On va ainsi pouvoir découvrir le côté bâtard du Bâtard (une jolie rencontre de famille quoi).
Ce tome va permettre une plongée à la fois dans l'enfance du Bâtard, et de comment il en a été rendu à être à la tête d'une Compagnie de mercenaire, et accessoirement chassé de son comté natal.

Pourquoi ? Dans quel but risquerait-il sa vie ? Je vous laisse le découvrir dans la lecture de ce tome, mais comme d'habitude avec le Bâtard, il y a les intentions, les plans... et ce qui arrive.

Histoire et personnages

La trame du livre se découpe en 2 parties entremêlées, mais cette fois on reste dans le passé. On y suit le Bâtard lui-même, mais aussi son ex-seconde Dùnevia Illavaëlle qui traîne aussi dans les parages (enfin dans le comté d'à côté). Pourquoi ? Dans quel but ? Rohhh, mais lisez donc que diable !

Dans ce tome, on plongera dans le passé (trouble, est-il besoin de le préciser ?) de Pierre. Son adolescence, ses décisions, leurs conséquences...
Une partie très intéressante en termes de background et qui fait clairement le lien avec
le premier cycle, permettant ainsi de savoir comment il en arrive à être le capitaine de la Compagnie et pourquoi donc il est persona non grata dans son comté de naissance.

La seconde partie traite elle du Bâtard, lorsqu'il retourne à son comté d'enfance. La façon dont il risque d'être accueilli (sûr qu'on va lui ouvrir les bras... mais pas forcément que ça) et, s'agissant de puissants de l'époque, dans quel guêpier il va mettre les pieds.

En effet, le premier cycle mettait déjà tout cela en place : le Royaume de France est quand même tiraillé entre les Anglais, les Germaniques et les Bourguignons. Et il va sans dire que notre bon Roy n'est pas de celui qui aime en rester au statu quo, surtout pendant la guerre de Cent Ans.

On reste toujours sur la thématique du « avant il y avait de la magie, mais plus maintenant » et de la découverte de ce qui a bien pu se passer pour qu'elle en arrive à disparaître d'une part et de comment cela se fait-il qu'il ne reste aucune trace de son existence dans le passé (hormis les manuscrits du sieur de Kosigan).

Au passage, joli casting dans ce tome qui fait revenir en force les contes et légendes du passé.

Côté histoire, cette dernière est très prenante.
La découverte du passé du Bâtard est intéressante pour ceux qui ont déjà lu le premier cycle, tout en permettant de situer le personnage pour ceux (honte à eux !) qui ne l'aurait pas encore fait.
D'ailleurs, concernant ce point, la lecture du premier cycle n'est pas indispensable pour se lancer, même si clairement ça apporte beaucoup de choses (rien que pour intégrer réellement la portée du noir sang par exemple). Un bon équilibre donc entre ne pas radoter pour les lecteurs de la première heure et ne pas perdre ceusses qui n'avaient pas encore goûter à la gouaille du Bâtard.

Le présent du Bâtard amène bien les choses : embrouilles, combines et trahisons. Tout est là pour créer de l'aventure et des rebondissements qui rendent haletant de suivre le retour du fils pas spécifiquement prodigue.
Ça bouge bien, on se fait surprendre, c'est du bon Fabien Cerutti.
Le croisement des 2 époques permettent d'introduire facilement les nouveaux personnages, tout en profitant pleinement de continuer l'histoire avec nos anciens protagonistes.

Plume

Côté plume, as usual, l'auteur l'aiguise pour nous conter l'histoire du comté. Les bases historiques du récit que vient mâtiner le côté magie et pouvoir des contes et légendes, rendues toujours aussi plausible. Le fil rouge qui fait le petit plus de cette série en somme.

On conserve par ailleurs toujours la gouaille et le ton acide des récits du Bâtard auquel vient se mêler celui de Dùnevia qui continue de gagner en importance au fil des tomes.

Note

Un 18/20 pour ce livre. Un très bon début de second cycle qui nous laisse plein de promesses pour la suite.
On retrouve notre Bâtard dans des aventures rocambolesques, et on est très heureux⋅ses de le retrouver !
Bref : vite vite la suite !

Série : Le Bâtard de Kosigan

Romans

  1. L'Ombre du pouvoir (chroniqué)
  2. Le Fou prend le roi (chroniqué)
  3. Le Marteau des sorcières (chroniqué)
  4. Le Testament d'involution (chroniqué)
  5. Un Printemps de sang (chroniqué)

Nouvelles

  • Les Secrets du Premier Coffre (non lu) contient :
    1. Légende du Premier monde
    2. Ineffabilis Amor
    3. Le Crépuscule et l’Aube
    4. Fille-de-joute
    5. Le Livre des merveilles du monde
    6. Les Jeux de la cour et du hasard

La Forêt sombre - La Trilogie des trois corps, tome 2 / Liu Cixin

Couverture livre - critique littéraire - La Forêt sombre, tome 2 de la Trilogie des trois corps de Liu Cixin

Récit

L'humanité le sait désormais : dans un peu plus de quatre siècles, la flotte trisolarienne envahira le système solaire. La Terre doit impérativement préparer la parade, mais tout progrès dans les sciences fondamentales est entravé par les intellectrons.

Grâce à eux, les Trisolariens peuvent aussi espionner toutes les conversations et tous les ordinateurs, en revanche ils sont incapables de lire dans l'âme humaine. Parallèlement aux programmes de défense classiques visant à lever des armées spatiales nationales, le Conseil de défense planétaire imagine donc un nouveau projet : le programme Colmateur.
Quatre individus seront chargés d'élaborer chacun de leur côté des stratégies pour contrer l'invasion ennemie, sans en révéler la nature. Ils auront à leur disposition un budget presque illimité et pourront agir comme bon leur semble, sans avoir besoin de se justifier. Livrés à eux-mêmes, ils devront penser seuls, et brouiller les pistes.

Trois des hommes désignés sont des personnalités politiques de premier plan et des scientifiques éminents, mais le quatrième est un parfait anonyme. Astronome et professeur de sociologie sans envergure, le Chinois Luo Ji ignore totalement la raison pour laquelle on lui confie cette mission. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il est désormais l'un des Colmateurs, et que les Trisolariens veulent sa mort.

Impression

Suite au premier tome, on le sait : l'invasion de la Terre par les Trisolariens est en cours, et va mener à l'éradication - à moyen terme - de l'espèce humaine. Reste 400 ans avec l'arrivée de ces joyeux lurons, plus une génération à vivre donc. Ambiance.
Ajoutons que les Trisolariens ont bloqué tout développement de la physique fondamental (acquisition de nouveaux concepts théoriques) à l'espèce humaine, et vous pouvez vous imaginez l'état d'esprit de l'Humanité au début de ce tome.

Dans ce dernier, nous suivrons l'évolution sur environ 200 ans de cette humanité, tant dans le domaine scientifique et militaire, que dans le domaine sociétal. Car outre les efforts que va devoir déployer l'Humanité pour se défendre, tout l'aspect sociologique de « Comment réagir face à une menace d'extinction, mais qui arrive que dans 400-500 ans ? ».
Un récit brillamment mené, retraçant, parfois un peu vite, parfois de manière trop appuyée, ces différentes phases de prise de conscience, de peur et d'espoir qui découlent de tout cela, ainsi évidemment que la course effrénée à l'armement.

À côté de cela, on suit principalement l'histoire des 4 Colmateurs, personnages désignés pour essayer de mettre à mal le plan des Trisolariens dans le cas où le développement technique humain ne suffirait pas en utilisant leur principal point faible : leur méconnaissance de l'esprit humain et leur incapacité à fourvoyer un adversaire.
Les personnages associés sont plus ou moins intéressants en tant que tels, mais décrivent des stratégies et tactiques intéressantes, non seulement pour la trame de l'histoire, mais aussi dans l'exploration de la sociologie humaine ou du « jusqu'où peut-on aller et est-ce que la fin justifie tous les moyens ».
On suit aussi l'histoire de Zhang Baihai, mon préféré, sans doute parce que la clef qui gouverne ses actions est fourni dès le début de sa rencontre, mais sans indice complémentaire. Ce n'est qu'en agrégeant les éléments que la chose éclate au moment opportun.

Côté déroulement de l'histoire, l'auteur prend (souvent) un poil trop son temps. Ça peut donner un côté poétique à la narration, en contre-point avec le sous-jacent hard-science, mais ça fait surtout que ça tire un poil en longueur, un peu à la Peter F. Hamilton, surtout que les actions de la partie adverse sont toujours connues avec une bonne marge de temps de réaction, ce qui retire la montée rapide en tension dans une très grande partie du livre.

Côté sciences, le sous-jacent hard-science est clairement respecté. L'ensemble des évolutions et manœuvres décrites se basant sur l'application des lois scientifiques ou sur ce qui est indiqué comme tel pour les parties dépassant notre science actuelle.
Néanmoins, y a quand même un gros bémol, pas tant sur la science, mais sur l'utilisation de cette dernière par les militaires humains.

En effet, pour une planète se vouant à la guerre, les manœuvres militaires sont totalement ubuesques. Je veux dire, j'entends le sentiment de supériorité qui est présent à ce stade, mais sous-estimé son ennemi ne veut pas dire exposer l'ensemble de son armada à une défaillance de mode commun. Surtout quand on n'a pratiquement aucune info sur son ennemi alors qu'on sait que lui suit en quasi temps réel ce qui se passe chez vous.
Et surtout si tout le monde ne dépend pas d'un seul et même commandement.

Pour une civilisation supposée bien plus rusée que l'autre, on tombe bien trop facilement dans le panneau. En tant que lecteur⋅trice, j'ai hurlé en entendant les ordres émis...

Par ailleurs le titre de ce tome, La Forêt sombre, fait référence à une théorie qui fait froid dans le dos... et qui reste plausible au regard de nos connaissances actuelles. Cette théorie, bien que très amorale et qui peut clairement être discutée, n'en est que plus effrayante.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Suite d'un coup de cœur, ce livre, toujours très hard-science, continue très bien la lancée du premier tome.
Les théories exposées et les évolutions sociétales et technologiques décrites sont très intéressantes. L'histoire traîne un peu en longueur, mais n'empêche pas d'apprécier pleinement ce livre qui, si on n'est pas allergique à la hard-science, vaut vraiment le coup.

On se revoie pour la suite ?

Série : La Trilogie des trois corps

  1. Le Problème à trois corps (avis)
  2. La Forêt sombre (avis)
  3. La Mort immortelle (non lu)
  • HS 1. Le Problème à trois corps X ou La Rédemption du temps (non lu)

Les Tentatules du mal - Les Mondes d'Ewilan, tome 3 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - Les Tentacules du mal, tome 3 des Mondes d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

Avec ses amis, Ewilan poursuit son périple vers Valingaï afin de rendre Illian à sa famille, retrouver ses parents et contrer la méduse qui envahit l’Imagination.

Parvenus à Hurindaï, cité-état qui subit les assauts de l’armée de Valingaï et la magie des prêtres d’Ahmour, ils manquent y être tués.
Ils reprennent leur voyage jusqu’à Valingaï, la mystérieuse cité où ils sont emprisonnés.

Sur le sable de l’arène, les destins d’Ewilan, de ses compagnons et de la Sentinelle félonne Eléa Ril’ Morienval sont-ils scellés ?

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

À la fin du second tome, on apprend qu'Ewilan est la dernière à être en aptitude de dessiner, et on sent bien qu'arrivera rapidement le duel entre la façon de dessiner de Gwendalavir et celle de ce continent. Est-ce la force brutale et implacable ou la délicatesse, la souplesse et la beauté qui saura s'imposer ?
Cruel dilemme pour mes enfants.

Ce tome conclue ce second arc en résolvant les différents éléments encore en place.
Le dénouement final avec Eléa, ainsi que les différents éléments expliquant son aversion particulière pour Ewilan.
La fin pour nos différents héros, ainsi que leur devenir (plus ou moins sombre).
Et bien évidemment le triomphe du Bien sur le Mal, ça va sans dire, on n'est pas dans le Dark Fantasy, aucun mystère là-dessus.

La plume de Pierre Bottero est toujours aussi belle, et le final dans l'arène amène à des dépassements de soi de la part de nombre de protagonistes, qui s'ils convenus dans le cadre d'un final de série, offrent de beaux effets et des situations qui restent dans la mémoire.

Un tome qui reste dans le convenu d'une fin de cycle High Fantasy pour enfants, mais qui le fait d'une très belle manière, et surtout accordant sa place à chacun des protagonistes, y compris Artis - ce qui n'était pas joué d'avance au regard de ses compétences.
Chacun aura sa fin, plus ou moins spectaculaire, mais une fin dans tous les cas.

Un petit point sans réelle importance dans le récit, mais qui m'a bien marqué⋅e, c'est la découverte des Fils du vent en une complémentarité avec la voie des Marchombres telle que décrite par Ellana et qui fait régner un vent de liberté et d'insouciance malgré les enjeux.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Une jolie fin, convenue mais convaincante, dans l'esprit de la High-Fantasy pour enfants. Cette fin clos le cycle et la majorité des questions soulevées depuis le premier tome de la saga.

Il va sans dire que j'ai été convaincu⋅e par ce cycle et qu'il me tarde de découvrir le Pacte des Marchombres qui devrait nous faire découvrir la vie d'Ellana et des Marchombres.

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

L'Œil d'Otolep - Les Mondes d'Ewilan, tome 2 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - L'Œil d'Otolep, tome 2 des Mondes d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

À Gwendalavir, Ewilan se prépare à partir pour Valingaï afin de rendre Illian à sa famille et retrouver les siens.
Avec Liven, apprenti dessinateur, elle découvre qu’une méduse aux tentacules mortels tente de bloquer l’accès à l’Imagination. Elle se joint néanmoins à l’expédition, soutenue par Salim et Ellana. Mais peu à peu, un mal sourd infecte son organisme.

Après avoir repoussé des attaques, la troupe parvient aux confins de l’Empire devant l’Œil d’Otolep. Ce lac mythique délivrera-t-il Ewilan du mal sourd qui l'affecte ?

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

Un tome marqué par l'Amour. Dans tous les sens du termes.
On suit (ou subit, au choix) le développement des amours d'Ewilan d'une part. Qu'ils soient maternel ou romantique, ce tome permet à notre héroïne de faire le plein d'amours.
De même on peut voir comment évolue l'amour entre Edwin et Ellana, ou comment l'amour peut-il s'épanouir entre culture du devoir et liberté avant tout ?
Enfin mon amour de Chiam Vite ramène l'élue de son cœur et tout ce qui va avec les croyances faëls.

On y fait aussi connaissance avec des amours plus dévorants, plus poignants, qui mènent à faire (ou laisser faire) les pires choses. Il est évident que ces amours là ne sauraient présager du bon pour nos héros.

Ce tome permet aussi de faire monter la tension avec la méduse. Découvrir ce nouvel ennemi, et comment le relier aux exactions de la sempiternelle Eléa. Car même si elle n'est plus là, on ne peut préjuger qu'elle n'a pas laissé un ou deux cadeaux empoisonnés à notre Ewilan.

Petit moins, on sent clairement ici qu'Ewilan est forcée pour faire face à son destin. C'est à la fois logique dans le cadre d'un roman pour enfant, où la destinée convie le héros à combattre et gagner contre le tyran, mais cette fois-ci, c'est peut être un peu de trop. Pas de grande subtilité, on sait ce qu'il convient à Ewilan de faire.
En effet, la question porte ici plus sur le comment Ewilan va pouvoir le faire. Et le fait de ressentir le Destin pousser Ewilan dans la certitude de le découvrir en chemin est à mon sens trop facile et source de moins de tension sur ce qui va lui arriver. Bref, ça reste un livre pour enfants. D'ailleurs mes enfants n'ont ressentis aucune gêne à ce titre. La tension était là à chaque fin de chapitre.

Le personnage de Chiam Vite est toujours truculent. On a le plaisir de voir évoluer Ellana, et un peu moins de plaisir dans les réactions d'Ewilan à ce qui lui arrive, mais bon, ça n'en est pas pénible pour autant.

Dans la continuité du tome précédent, ce tome montre les enjeux de l'expédition de nos héros, ainsi que met en évidence la force des ennemis qui se dévoilent tout doucement dans ce tome.

Note

Un 16/20 pour ce livre.
Un livre de continuité. Bon, mais en-deçà du premier. Les éléments se mettent en place. On attend de voir comment tout cela va tourner.

C'est toujours très clairement orienté jeunesse mais ça reste.

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

Préservons les jeux vidéos ! - Initiative Citoyenne Européenne

Préservons les jeux vidéos !

Mais de quoi je cause ?

La plupart des jeux vidéo fonctionnent indéfiniment, mais de plus en plus sont conçus pour cesser de fonctionner aussitôt que leurs éditeurs mettent fin au support de serveurs centraux, sans proposer de mode hors-ligne.
Sans mode « hors-ligne », impossible de lancer le jeu sans connexion internet ni serveur de l'éditeur. Sans serveur de l'éditeur, plus de jeux.

Cette connexion, dès lors que l'éditeur cesse de vouloir supporter le jeu, devient inutile et ne plus autoriser cette connexion inutile (en maintenant le serveur dédié) équivaut à rendre caduque la propriété d'un jeu acheté, et correspond donc à un vol des clients.

Cela détruit par ailleurs l'héritage culturel que représente ces jeux, en tant qu'œuvres d'art, en ne les rendant plus accessible.

Qu'y faire ?

Si vous voulez luttez contre cette pratique, et faire en sorte que les jeux restent, d'une manière ou d'une autre, fonctionnels même après que l'éditeur ne souhaite plus les supporter, alors vous pouvez signer la pétition faite dans le cadre d'une Initiaive Citoyenne Européenne (ICE).

C'est quoi une ICE ?

L'initiative citoyenne européenne (ICE) est un droit d'initiative politique.
Dans le cas où est récolté :

  • au moins 1 million de signatures de citoyens de l'Union européenne ;
  • venant d'au moins sept pays membres dont le nombre de signatures dépasse un seuil proportionnel au nombre de députés européens du pays;

alors la Commission européenne se penche sur le sujet. Elle peut être amenée (sans obligation toutefois) à rédiger de nouvelles propositions d'actes juridiques dans les domaines relevant de ses attributions.

Alors si vous aussi vous voulez continuer de pouvoir jouer à vos vieux jeux, ou tout simplement souhaitez préserver la Culture que représente une œuvre vidéo-ludique, venez signer.

Et on en est où ?

Actuellement, 7 pays ont déjà dépassés leur seuils (mais pas la France).

Il ne reste donc plus qu'à atteindre le million de signatures. On en est actuellement à 42,4 %... Et on a jusqu'au 31/07/2025 pour y arriver. Alors mobilisez-vous !

La Forêt des captifs - Les Mondes d'Ewilan, tome 1 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - La Forêt des captifs, tome 1 des Mondes d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

Tandis que ses parents explorent des territoires sauvages de l’autre monde, Ewilan se retrouve prisonnière sur Terre d’une sinistre institution.
Au cœur de ce laboratoire clandestin, la Sentinelle félonne Eléa Ril’ Morienval fomente son retour en Gwendalavir qu’elle cherche plus que jamais à conquérir.

Réduite à l’impuissance par de terribles expériences, Ewilan ne peut compter que sur le courage de Salim pour s’échapper.

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

Enfin le calme… Enfin pour certains plus que pour d'autres.
Les Ts’liches et Eléa Ril' Morienval ont été battues. Ewilan étudie à l'académie d'Al Jeit. Salim étudie sous la houlette exclusive d'Elanna. Les autres protagonistes ont retrouvé leurs occupations habituelles (certes pour Edwin, ça doit correspondre à sauver Gwendalavir, mais bon, on a les hobbies qu'on a, c'est pas bien de juger).
On se sent revenir dans le quotidien de jeunes gens étudiant et cherchant à apprendre.
On a grandi aussi. Manifestement le poids des épreuves passées a fait son œuvre sur la psychologie de chacun.

Cette fois-ci on rentre dans un livre traitant une thématique plus noire. Expérimentations subies, enlèvements et torture. C'est plus noir, mais ça n'a pas choqué mes enfants. De fait, si les thématiques sont abordées, les traits les plus durs sont passés sous silence et laisse au soin du lecteur de remplir les trous s'il en ressent le besoin.
Ça reste aussi un livre pour enfants : la crédibilité est soumise au consentement « goonies », c'est à dire que d'attaquer à deux une forteresse n'est pas un critère de non-faisabilité. Et les alliés arrivent à point nommé. On reste donc dans un récit pour enfants.

Ce livre se veut globalement plus psychologique. La psyché des héros est plus accessible et on peut y voir évoluer les conséquences des épreuves, passées et présentes, auxquelles nos héros ont été confrontés.
Une mention spéciale pour le personnage de Maximilien qui arrive à instaurer, avec ses terres, une aura de patience apaisante presque palpable à la lecture. Un moment fort agréable.

Difficile de raconter des éléments sur ce livre sans divulgâcher l'histoire. Cette dernière se passant principalement sur notre monde, pas de grande découverte en devenir, mais une histoire qui reste agréable à suivre, malgré les évidentes facilités scénaristiques.

Ce livre marque clairement une transition entre le précédent arc narratif et un nouveau. On grandit, mais on sent aussi poindre le danger, ce qui ne présage que du bon pour la suite.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Un livre qui se positionne en ouverture d'arc narratif, tout en faisant évoluer les personnages.
C'est toujours très clairement orienté jeunesse mais ça reste très bon.

Vite, vite, la suite !

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

Le Problème à trois corps - La Trilogie des trois corps, tome 1 / Liu Cixin

Couverture livre - critique littéraire - Le Problème à trois corps, tome 1 de la Trilogie des trois corps de Cixin Liu

Récit

Nota : la quatrième de couverture a été retravaillée afin de limiter le divulgâchage qu'elle pourrait occasionner. Je ne peux que vous conseiller de sauter celle du livre.

En pleine Révolution culturelle, le pouvoir chinois construit la base militaire secrète de Côte Rouge, destinée à développer une arme de grand calibre. Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne en cours de « rééducation », intègre l’équipe de recherche. Dans ce lieu isolé, elle découvrira peu à peu la véritable mission de Côte Rouge…

Trente-huit ans plus tard, alors qu’une étrange vague de suicides frappe la communauté scientifique internationale, l’éminent chercheur en nanotechnologies Wang Miao est témoin de phénomènes paranormaux qui bouleversent ses convictions d’homme rationnel. Parmi eux, une inexplicable suite de nombres qui défile sur sa rétine, tel un angoissant compte à rebours…

Impression

C'est un roman de hard-science puisque clairement le sous-jacent de l'histoire reste la mise en application de lois scientifiques. Néanmoins, l'auteur réussit à amener ces éléments progressivement et réussit à ne pas noyer le lecteur qui ne serait pas féru de sciences (enfin c'est l'impression que j'en ai eue).
Mais oui, l'auteur explique (rapidement d'ailleurs, n'en déplaise à celleux qui croient le contraire) des lois scientifiques. Et oui, la trame principale du texte reste de se poser sur l'exploitation de ces lois, leur utilisation par les personnages et les conséquences associées. Une fois prises comme données d'entrée, l'auteur construira son récit dessus.
Bref, si vous avez les sciences en horreur, ça va être difficile, je ne vous le cache pas. Cela étant, le niveau scientifique pour appréhender non pas les théories exposées mais les conséquences de ces théories ne me semble pas non plus particulièrement élevé. L'auteur parle de sciences, il ne demande pas aux lecteurs de savoir en faire.

Ce livre commence en Chine. Et j'annonce, pour moi, la principale difficulté de ce livre : les noms des personnages. N'étant clairement pas familier⋅ère des noms d'origines chinoises, j'ai eu du mal à distinguer les différents personnages les uns des autres grâce à leur patronyme. Après les différents protagonistes étant très bien décrits, on les reconnaît pas leurs actes et façon de penser. Ce n'est donc pas très grave.

Donc, ce livre commence en Chine. Une partie au long de la Révolution culturelle chinoise, période que je ne connais pas vraiment. Ce livre m'a plongé⋅e dans cette période faite de fureur et de passion (c'est le moins qu'on puisse dire) et qui sera le terreau de l'ensemble de l'histoire qui va nous être narrée.
Le livre continue aussi, toujours principalement en Chine, au XXIème siècle. Nous y suivrons d'autres protagonistes qui devront avoir à comprendre et gérer les conséquences de ce qui s'est passé antérieurement. L'auteur s'employant à nous balader ainsi entre les 2 époques pendant le récit, nous amenant au fur et à mesure les éléments pour comprendre de quoi il retourne.

En mode enquête, on suivra ainsi Wang Miao, chercheur en nanomatériaux, qui pour des raisons que vous découvrirez dans le livre, est amené à devoir enquêter sur une vague de suicide collectif parmi les scientifiques. On suivra aussi le destin de Ye Wenjie sur la période Révolution culturelle.
L'histoire est prenante et même si certains pans de l'histoires sont facilement devinables, d'autres ne le sont clairement pas. L'auteur distribue les informations au fil de l'enquête, le lecteur prend ainsi généralement la mesure de l'ensemble en même temps que les protagonistes.

Côté écriture, la plume de l'auteur est agréable. Précise dans les descriptions sans trop s'y attarder, elle amène à un rythme toujours constant les informations et événements au lecteur.
Les théories sous-jacentes à l'ensemble du texte sont intéressantes et leur exploitation suit une logique implacable dès lors.

J'ai vraiment eu un coup de cœur pour ce livre. Le côté Hard-science m'a bien évidemment conquis⋅e, mais l'histoire est bien amenée et l'ensemble amène le lecteur à se poser des questions sur la condition humaine et sa place dans l'univers.

Note

Un 19/20 pour ce livre.
Ce livre de hard-science est un vrai coup de cœur. Une « enquête » avec un sous-jacent scientifique et des conséquences importantes. Une écriture addictive et un cadre sortant du commun. Le prix Hugo n'est clairement pas usurpé. Je ne peux qu'en conseiller la lecture.
On se revoit pour la suite ?

Série : La Trilogie des trois corps

  1. Le Problème à trois corps (avis)
  2. La Forêt sombre (avis)
  3. La Mort immortelle (non lu)
  • HS 1. Le Problème à trois corps X ou La Rédemption du temps (non lu)

Un Souvenir de lumière - La Roue du temps, tome 14 (et dernier) / Robert Jordan et Brandon Sanderson

Couverture livre - critique littéraire - Un Souvenir de lumière, tome 14 (et dernier) de la Roue du temps de Robert Jordan et Brandon Sanderson

Récit

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.

Au champ de Merrilor, les dirigeants de toutes les nations sont réunis pour soutenir Rand al'Thor ou, au contraire, l'empêcher de briser les sceaux de la prison du Ténébreux. La Chaire d'Amyrlin, Egwene, pense que c'est pure folie. D'autres y voient le dernier espoir de l'humanité.

En Andor, les Trollocs ont conquis Caemlyn.

Dans le rêve des loups, Perrin affronte Tueur.

À Ebou Dar, Mat va rendre visite à Tuon, son épouse seanchanienne devenue l'Impératrice Fortuona.

Alors que tourne la Roue du Temps, la fin d'un Âge approche et l'Ultime Bataille décidera de l'avenir du monde.

La Tristesse de Jack

Je suis la Tristesse de Jack. Pas parce que le tome est mauvais, loin de là ! Mais parce que c'est le dernier !
Une page des lectures de mon adolescence se referme. Je suis triste et ému⋅e à la fois. Mine de rien, cela n'est pas rien de clore un tel compagnon de route.

Bon, séchons ces larmes qui ne sauraient poindre et voyons donc ce que donne ce dernier tome.

Impression

Côté écriture, on reste dans le même ton que les précédents. Ciselée, vive, rapide. Que du très bon donc. Merci Brandon d'avoir su écrire la fin de cette saga avec tant de brio.

Côté histoire, ça se résume facilement : C'est l'Ultime bataille ! Ah, précision qui m'importe : plus de 1 000 pages d'Ultime bataille !

L'ensemble des protagonistes, qu'ils soient d'alignement bon, mauvais ou d'une allégeance plus controversée, verront leur fin traitée dans ce tome. Pas de cliff-hanger. C'est la fin d'un cycle, et si la Roue doit encore tourner à la fin de ce tome, ça serait pour entamer un nouvel Âge.

Les actions des différents protagonistes seront contées au fur et à mesure, leurs actions s'enchaînant en changeant de personnage à chaque fois. Effet certain de montée en tension au fil des pages que d'en laisser un en plan (et de manière générale, pas dans la meilleure des positions) avant d'aller voir ce qu'un autre fabrique dans son coin.
Et clairement, ils font tous quelque chose. Qu'on les aime, qu'on les déteste ou qu'on adore les détester, chacun contribue, selon son allégeance, à faire avancer les choses dans le cadre de l'Ultime bataille.

On aura donc, en vrac :

  • Quelles alliances réussira ou non Rand à réunir ? Entre les Aes Sedai et leurs vassaux, les Seanchaniens, les intrigants des différents royaumes, c'est une bataille en soi, et c'est même la première d'entre elle.
  • La bataille entre généraux d'exception : Mat aura-t-il l'ascendant sur son adversaire ? Saura-t-il contraindre sa femme à aider Rand ou bien l'aidera-t-il à soumettre le Dragon réincarné ?
  • Lan trouvera-t-il la paix dans les bras d'une mort glorieuse au combat ou dans ceux de sa femme ?
  • Quelle décision sera prise quant au futur des derniers sceaux du tombeau du Ténébreux ?
  • Les Aes Sedai prouveront-elles qu'elles se sont bien préparées à l'Ultime bataille plutôt que de s'être uniquement contentée de vouloir organiser le monde à leur envie ?
  • Et les Aiels dans tout ça ? Comment seront-ils détruits et qu'est-ce que cela signifie pour les Matriarches ?
  • Fain sera de la partie (je n'en dis pas plus, mais je le dis :)
  • Qu'en-est-il de la confrontation entre Tueur, les loups et Jeune taureau ?
  • Que vont encore nous concocter les frères d'Elaine, qui n'a pas le monopole de la bêtise au sein de la famille royale d'Andor ?
  • Sian et Bryne finiront-ils par se laisser aller à leurs sentiments ? Ah, ce n'est pas le plus important ? Bon, comment les grands Capitaines vont gérer leurs batailles alors ? C'est plus dans le thème ?
  • La Tour noire sera-t-elle noire du fait de l'obscurité du Ténébreux ou noire du fait d'ombres chinoises parce que le Seigneur du matin l'illumine ?
  • Rand saura-t-il défaire le Ténébreux ?
  • Que va faire Olver ? Parce qu'il n'a pas beaucoup bougé dans le précédent tome.
  • Que vont faire les Réprouvés dans tout cela ? Trahiront-ils (et si oui qui) ? Ariveront-ils à montrer l'ampleur de leur puissance ? Le génie de leurs stratagèmes ?
  • Les ogiers trouveront-ils le temps de participer à cette épopée ? Loial sera-t-il témoin de tout cela pour écrire son livre ?
  • Enfin, que va faire Lanfear / Cyndale ? Parce que question folie, elle en impose à plus d'un homme je dirai.

Dans tous les cas, il s'agit d'un tome écrit avec mæstria. Les protagonistes s'enchaînent. Les techniques militaires et l'usage des différents éléments possibles (magie, canon, etc.) sont très bien amenés et fournissent de vraies batailles où rien n'est gagné d'avance.
Seul le combat de Rand avec le Ténébreux m'a laissé⋅e perplexe. Si la finalité est bonne, sa dynamique l'est beaucoup moins et manque de grandiose par rapport aux moments des autres protagonistes.

Pour finir, j'aime beaucoup la fin de Rand :

Certain⋅e⋅s diront qu'il abandonne lâchement femmes et enfants, et ce n'est pas faux. Personnellement, j'y vois un clin d'œil avec le tout début de la saga. Rand s'extasiant sur les récits de Jain l'explorateur et rêvant de voyager pour découvrir de nouvelles contrées. Et bien son départ, libre de tout fardeau, me fait penser à ça. Comme quoi, il aura réussi à accomplir son rêve.

Note

Un 19/20 pour ce dernier tome.
Une très belle fin, qui boucle l'Histoire et les histoires de chaque protagoniste important. Une fin épique, qui ne termine pas « à l'arrache » cette saga.
Bref, merci pour cette fin qui me laissera de bons souvenirs et qui justifie amplement d'avoir attendu autant de temps avant d'en découvrir les derniers mots.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

L'Île du destin - La Quête d'Ewilan, tome 3 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - L'Île du destin, tome 3 de la Quête d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

Grâce à Ewilan, la victoire se dessine pour l'empire.
Mais un traître œuvre dans l'ombre.
Un traître lié à la disparition de ses parents.
Un traître qui l'attend sur l'île du destin...

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

Ça y est. Les Sentinelles sont libérées. Gwendalavir est sauvé. Plus qu'à retrouver les parents d'Ewilan.
On pourrait résumer ainsi l'esprit de ce tome, bien plus léger que les deux précédents.
Il reste évidemment à retrouver les parents, mais y a plus qu'à non ? Les Ts’liches ne sont plus là. Bon reste bien les guerriers du chaos, mais qui les payeraient ?
Ainsi commence ce tome, dans l'allégresse. La suite montrera que retrouver les parents d'Ewilan risque d'être plus compliqué que prévu.

Ce tome reprend l'idée du voyage, accompagnant Ewilan dans la poursuite de son objectif premier. Certains compagnons partent, d'autres restent et d'autres, des nouveaux, arrivent.

Restant dans le registre du récit archétypal de high-fantasy jeunesse, ce tome reste toutefois moins « oppressant » (avec toute la relativité de ce que ça veut dire dans le cadre d'un récit pour enfants).
Et effectivement, les épreuves passent facilement, en tout cas c'est l'impression que j'en ai eu, et seul le dénouement final a fait monter la tension.

Aussi le point fort de ce tome n'est pas tant le récit, que l'approfondissement de ce monde. Approfondissement qui se fait à la fois via la découverte de nouveaux endroits de Gwendalavir, que par la découverte de l'histoire de Gwendalavir et des mythes qui lui sont associées. Découvertes qui donnent encore plus de profondeur à ce monde et renforce le lien avec le nôtre.

Côté plume, on reste sur un niveau vocabulaire élevé pour de jeunes lecteurs. Je ne vous fais pas mon laïus : ça me plait et ça sert. Manier plaisir et utilité, c'est impec.

Les relations entre les personnages principaux continuent de se développer, et l'arrivée de nouveaux protagonistes modifie l'équilibre des relations qui se sont instaurées. Rien que du classique, mais manifestement, ça marche très bien sur le public cible.

Note

Un 17/20 pour ce livre.
Un très bon troisième tome, un peu en deçà du second, mais qui change aussi par rapport à ce dernier. La série se renouvelle bien et ne lasse pas, c'est impeccable.
Toujours très clairement orienté jeunesse, le découvrir auprès de mes enfants est toujours une vraie source de plaisir.

Cette série continue dans sa réussite et l'appel du second arc de la série se fait ressentir.

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

Les Frontières de glace - La Quête d'Ewilan, tome 2 / Pierre Bottero

Couverture livre - critique littéraire - Les Frontières de glace, tome 2 de la Quête d'Ewilan de Pierre Bottero

Récit

En Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles garantes de la paix. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, résolus avec les Ts’liches à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lit d’amitié avec une marchombre aux pouvoirs fascinants, tandis qu’Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Mais pour prétendre délivrer les Sentinelles, elle devra d’abord percer le secret du Gardien.

Avant-propos

Suite de la lecture de cette saga à mes enfants, cette chronique se fait donc dans l'optique d'une lecture à des enfants et non pas une lecture adulte.

Impression

Comme le premier tome, on reste dans un récit archétypal de high-fantasy jeunesse. De fait, le lecteur adulte trouvera sans doute l'histoire « facile », dans le sens où les obstacles rencontrés sont toujours assez facilement dépassés par la troupe, chacun aillant la bonne aptitude au bon moment à faire valoir.
Cela étant dit, quand j'en parle à mes enfants, c'est plutôt de l'anxiété à chaque épreuve qui ressort et du soulagement à leur résolution. Le public ciblé est donc parfaitement pris dans l'histoire, et cela m'a permis, par ailleurs, de ne pas avoir à rassurer les enfants sur le fait que les « Gentils » gagnent toujours dans les livres jeunesses.
On est donc parfaitement calibré sur le public cible. Par ailleurs, on peut noter que bien que l'histoire m'ait semblé facile, elle n'en reste pas moins intéressante à lire : on voit venir les dénouements à l'avance, mais l'histoire reste agréable à découvrir dans les détails.

Côté plume, on reste sur un niveau vocabulaire élevé pour de jeunes lecteurs. C'est toujours un point qui me satisfait : une lecture qui élève l'esprit tout en étant à portée du jeune lecteur.
Toujours des passages empreints d'humanité qui font aussi le charme de cette lecture « naïve ».

Côté histoire, on continue de découvrir l'univers de Gwendalavir de par la progression de notre équipée qui vont traverser plusieurs régions différentes de l'Empire. Une grosse claque concernant la description de l'Arche puis peu après de la capitale de l'Empire. C'est flamboyant tout en étant relativement concis dans la description.

Les relations entre nos personnages principaux continuent de se développer, et l'équipée récupère d'autres éléments au cours de leur quête. Le tout rassemblant des personnes d'origines sociologiques, raciale ou d'érudition différente, on sent bien, en tant qu'adulte, la volonté de promouvoir le respect des autres dans leur différence... D'autant plus que les différences sont, évidemment, ce qui permettra aux personnages de réussir à résoudre les embûches que le hasard ou les Ts'liches auront mis sur leur chemin.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Un très bon second tome. Toujours très clairement orienté jeunesse, le découvrir auprès de mes enfants est une vraie source de plaisir.
On continue de découvrir un univers intéressant en suivant une quête archétypale du genre de la High-Fantasy... Mais n'est-ce pas ce qu'il faut pour faire découvrir le genre à un lectorat qui n'est pas censé avoir particulièrement de référence dans le domaine ?

La réussite du premier tome se confirme clairement, et la lecture reste toujours agréable pour un adulte qui s'attend à une histoire jeunesse.

Série : Chroniques d'Ewilan - Univers de Gwendalavir

La Quête d'Ewilan

  1. D'un Monde à l'autre (avis)
  2. Les Frontières de glace (avis)
  3. L'Île du destin (avis)

Les Mondes d'Ewilan

  1. La Forêt des captifs (avis)
  2. L'Œil d'Otolep (avis)
  3. Les Tentacules du mal (avis)

Le Pacte des Marchombres

  1. Ellana (non lu)
  2. Ellana : l'envol (non lu)
  3. Ellana : la prophétie (non lu)

L'Autre

  1. Le Souffle de la hyène (non lu)
  2. Le Maître des tempêtes (non lu)
  3. La Huitième porte (non lu)

Romans indépendants

  • Les Âmes croisées (non lu)
  • Le Chant du troll (non lu)
  • Isayama (non lu)
  • Les Aigles de Vishan Lour (non lu)

Les Tours de minuit - La Roue du temps, tome 13 / Robert Jordan et Brandon Sanderson

Couverture livre - critique littéraire - Les Tours de minuit, tome 13 de la Roue du temps de Robert Jordan et Brandon Sanderson

Récit

La Roue du temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.

Alors que des hordes de Trollocs déferlent de la Flétrissure, les premières secousses de l’Ultime bataille ébranlent une partie du monde. Les sceaux de la prison du Ténébreux faiblissant de plus en plus, la Trame elle-même menace de se détisser.

Hanté par les fantômes de son passé, Perrin est dans une impasse. Pour en sortir, il devra dominer le loup qui est en lui. Sinon, il se perdra à jamais dans la folie qui a déjà détruit plus d’un homme aux yeux jaunes.

Avec ses alliés, Mat se prépare au défi le plus risqué de sa vie. Car la tour de Ghenjei l’attend avec ses secrets, ses dangers… et ses surprises.

Le dénouement approche. Il est temps de jeter les dés.

Impression

Côté écriture, on reste dans le même ton que le douzième. Ciselé, vif, rapide. Que du très bon donc.

Côté histoire, si le précédent tome laissait la part belle à Rand et Egwene, dans ce tome, c'est au tour de Mat et Perrin d'être à l'honneur. Enfin à l'honneur, disons qu'ils rattrapent la Trame, vu que chronologiquement, les événements de ce tome se passent en même temps, voir avant, le précédent.
Une fois qu'on a compris ça, ça se déroule bien, mais j'avoue qu'on s'en aperçoit au détour d'une conversation qui ne colle pas avec ce qu'on sait, ça aurait pu être plus marqué pour ne pas perdre le lecteur. Car même si ce n'est pas la première fois que le procédé est employé (le nettoyage du Saidin par Rand et Nynaeve en est un bon exemple), il ne touchait que quelques éléments éparts et en toile de fond.

Mat va clore une grande partie des intrigues qui tournent autour de lui, à savoir :

  • La première évidente concernant Moraine Sedai, où Mat (et ses 2 autres compagnons - d'ailleurs j'ai été étonné⋅e de ne pas voir Olver se la ramener) va devoir affronter son destin dans la tour des Renards et serpents.
  • La seconde concernant les cloches et les canons : arrivera-t-il à faire fabriquer ses fameux canons, et surtout, à quel prix ?
  • Enfin on connaîtra le fin mot de l'histoire concernant Verine Sedai et sa fameuse lettre. Et où on verra que l'orgueil des Aes Sedai reste toujours démesuré et que manifestement, Mat a de la concurrence côté prise de risque et flambage (sic).

Le traitement de ces intrigues se fait de manière naturelle, et il est toujours vraiment sympa de suivre Mat (oui c'est mon chouchou de l'histoire, je n'ai pas d'objectivité).

Côté Perrin, les choses se décantent, le personnage grandit et va enfin faire des choix et s'assumer. Là encore, on va régler ce qui traîne :

  • entre sa femme et lui (et ce n'est pas trop tôt) ;
  • entre les loups et lui (bis repetita) ;
  • entre les Blanc manteaux et lui ;
  • son statut dans la géopolitique du coin. Parce que bon, on a quand même un forgeron à la tête d'une force insurrectionnelle, presque à la tête d'une des armées du Dragon réincarné (quand les matriarches sont dans le coin, il ne faut pas trop se faire d'illusion) et ayant un pays comme vassal, tout en trimballant la mère de la reine du pays dont il dépend officiellement...

Egwene va avoir à traiter les Couteaux laissés par les Seanchaniens après leur retraite. Mais j'avoue que cette partie m'a laissé sur la faim. Egwene est vraiment devenue Aes Sedai jusqu'au bout des ongles, et le traitement de cette menace et de l'histoire associée m'a semblé particulièrement idiot de sa part. Comme quoi, le pouvoir corrompt bien tout.

Rand semble réussir à faire la paix avec lui-même et semble presque prêt pour l'Ultime bataille.

On fera aussi un petit tour côté des pays du Nord, où Lan fait sa chevauchée contrainte, où la Flétrissure déborde et où bien peu semble pouvoir être sauvé.
On aura aussi une vue sur la façon dont le Car'a'carn risque (va ?) détruire les Aiels.

Brandon Sanderson rassemble dans ce tome l'écheveaux d'intrigues encore en suspens et en résout un certain nombre en vue de tout mettre à plat pour le dernier tome, pour l'Ultime bataille donc.
L'ensemble se fait de manière cohérente, sans Deus ex machina, ce qui est très agréable, et de manière plutôt intelligente : on sait tous que le dernier tome sera l'Ultime bataille, il met donc les choses à plat pour s'y préparer.
Au final, il resterait (liste non exhaustive et basée sur mes seules déductions) :

  • Le positionnement de la femme de Mat dans le conflit, sachant qu'elle entend soumettre le Dragon réincarné à un a'dam.
  • Le rapport de force d'Egwene contre Rand sur le sort des derniers sceaux du tombeau du Ténébreux (même si selon moi, c'est plié d'avance face à un taveren - seule la Fille des Neuf lunes a su y résister jusqu'à présent).
  • N'oublions pas Fain, qui a toujours une dent (dague ?) contre Rand et qu'il ne faut sans doute pas oublier.
  • De la même façon, il y a Quelque chose de pourri au royaume de la Tour noire (oui, y a de la subtilité dans le titrage) - et Mazrim Taim est soit un Réprouvé en mission d'infiltration, soit doit au moins avoir des liens avec l'un d'entre eux.
  • Le rôle que Moiraine Sedai va s'accaparer... je n'imagine pas qu'on l'ait sortie des délices de la tour pour rien...
  • Les plans de Cadsuane Sedai, parce que même si elle semble rouler pour le côté de la Lumière, elle a les idées bien arrêtées, et on dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions.
  • Le plan du Nae'blis Moridin (aka Ishamael) qui ne s'amuse certainement pas à foutre la honte aux autres Réprouvés pour le plaisir (enfin pas que j'imagine). D'autant qu'il est un stratège, contrairement à d'autres, et qu'il tient à prendre la belle sur Rand / Lews Terrin.
  • Les ogiers... je doute que Loial soit parti faire un discours pour rien. Et quand on voit ce que peuvent faire les Jardiniers de l'Impératrice (puisse-t-elle être éternelle), je doute que ça ne soit le fruit du hasard.
  • Enfin, que va faire Lanfear, maintenant Cyndale de ce que j'en comprends, qui a sans doute une dent contre Rand ( dont elle est folle (au sens premier) amoureuse) mais qui éprouve sans doute bien pire à l'encontre de Moridin vu comme il la traite - d'autant plus qu'à première vue, ce n'est pas le Grand Seigneur qui est intervenu pour son retour, et ça doit donc résulter d'un mauvais souhait auprès des Renards...

Note

Un 18/20 pour ce treizième tome.
Très bon opus qui réussie à remettre en place les pièces de l'Ultime bataille à venir, s'en sacrifier à la résolution d'intrigues en cours. Un très bon opus, bien qu'un brin moins enthousiasmant que le précédent (mise en place oblige) qui présage que du bon pour l'Ultime tome.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

La Tempête imminente - La Roue du temps, tome 12 / Robert Jordan et Brandon Sanderson

Couverture livre - critique littéraire - La Tempête imminentee, tome 12 de la Roue du temps de Robert Jordan et Brandon Sanderson

Récit

Avant l'Ultime Bataille, Rand lutte encore pour unifier des royaumes séparés par d'anciennes querelles, tout en s'efforçant de négocier une trêve avec les Seanchaniens. Autour de lui, ses plus fidèles alliés s'inquiètent. S'il continue à s'endurcir, vidé de toute émotion, aura-t-il la force d'âme requise, au mont Shayol Ghul, pour livrer son duel à mort contre le Ténébreux ?

À la Tour Blanche, prisonnière et à la merci des cruels caprices d'Elaida, Egwene s'acharne à miner le pouvoir de sa rivale. En aura-t-elle le temps, alors que l'attaque des Seanchaniens se profile ?
Si les Aes Sedai reculent, une défaite signerait la fin de leur fief millénaire... et sans doute de tous les espoirs du monde.

Impression

Premier tome écrit par Brandon Sanderson sur la base des éléments laissés par Robert Jordan avant sa mort, une crainte était présente. Comment allait se passer la transition d'auteur ? Est-ce que la série allait être dénaturée ? La réponse est que, globalement, ça se passe très bien. Je n'ai pas ressenti de gros changements dans le caractère des personnages, ni dans la direction prise par l'histoire. Identiquement à part un rythme que j'ai trouvé plus vif (à mon grand plaisir), je n'ai pas noté de modification substantielle sur la façon dont l'histoire est narrée. Bref, l'auteur mis en avant sur la couverture est Robert Jordan... et ça le reste dans l'authenticité de cette histoire.

Côté personnages, Rand et son ex Egwene vont être les points d'orgue de ce tome.
Rand va essayer de s'allier aux Sanchaniens tout en se mettant en place pour l'Ultime Bataille. Le tout en cherchant à ne pas se faire prendre dans les toiles de conseils que tissent inlassablement ses compagnes de route, qui à défaut de le croire fou, savent manifestement mieux que lui comment se préparer à l'Ultime Bataille. Peut-être est-ce vrai, mais vu qu'elles oscillent entre l'imposition et les coups fourrés pour « diriger cette tête de pioche » de Rand, c'est pas fait pour faciliter la confiance déjà bien battue en brèche que Rand peut avoir pour les Aes Sedai.
En dépit de toute cette aide, il arrive manifestement à trouver sa voie (mais est-ce la bonne ?) et arrive manifestement à parvenir à quelques résultats.

Côté Aes Sedai, le développement autour d'Egwene est vraiment sympa, même si en voyant les diverses réactions des Aes Sedai, on ne peut que se conforter dans le fait qu'elles se sont trop habituées à se faire obéir au doigt et à l'œil sans en payer les conséquences. Les événements sont là pour leur rappeller la dure réalité de la vie, et j'avoue que c'est pas plus mal. Peut-être que ça leur rappellera qu'Aes Sedai signifie les serviteurs de tous.
Egwene continue son travaille de sape en étant « prisonnière » et ses leçons semblent commencer à donner quelque chose. La vraie question est de savoir si elle a bien voullu ce qu'elle a eu ?

Les autres personnages sont vaguement évoqués, et j'imagine qu'on les retrouvera dans le prochain tome pour démeler les éléments qui les concerne. Notamment en ce qui concerne Moiraine Sedai, dont j'ai hâte de voir la réaction si elle revient réellement en voyant ce que Rand est devenu.
À noter que la relation de non dit entre Faille et Perrin est particulièrement agaçante, et que si ça continue à tourner comme ça autour du pot, ça va clasher sec.

Note

Un 19/20 pour ce douzième tome.
Très bon opus qui allie histoire interessante et une écriture vive qui donne plus de rythme à l'ensemble. Le tout en conservant les grandes caractéristiques de cette saga. Je dis donc merci à Robert pour l'histoire et bravo à Brandon pour avoir réussi le tour de force de reprendre le récit presque comme un double de l'auteur.

Vivement la suite, sachant que je me doute que le dernier tome sera la bataille finale... et que donc le prochain tome devrait mettre tout le monde dans les dipositions pour y aller.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (avis)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

Mauvaise donne - Récits du Vieux royaume T1.1 de Jean-Philippe Jaworski

Couverture livre - critique littéraire -  Mauvaise donne - Récits du vieux royaume tome 1.1 de Jean-Philippe Jaworski

Récit

Vieux Royaume, République de Ciudalia. Benvenuto Gesufal, assassin à la solde de la Guilde des Chuchoteurs, accepte un nouveau contrat. Un coup facile, un meurtre de routine. Il entre, dague, décarre et empoche le pactole. Seulement, il y a une tuile. Tout dérape et Benvenuto s'y retrouve jusqu'au cou. Lui qui devait simplement suriner un anonyme se retrouve l'homme à abattre. Quand le chasseur devient la proie, rien n'est de trop pour sauver sa peau.

Impression

Cette nouvelle fait partie du recueil de nouvelles Janua Vera déjà lu par le passé (mais non chroniqué car antérieurement à la tenue de ce blog). C'est par cette nouvelle que j'ai découvert le truculent (et bien nommé) Benvenuto, assassin de son état (enfin il paraît que ça ne se fait pas de dire les choses comme ça dans le milieu).

Qui est Benvenuto me demanderez-vous ? Question à laquelle je peux vous inviter à lire cette nouvelle pour le plaisir de le découvrir vous-même.
Je peux quand même vous dire que le rencontrer, c'est adoré sa gouaille et ses traits d'esprit (plus ou moins truculent). L'auteur a su nous offrir un personnage avec de la profondeur et une vraie personnalité, malgré le fait qu'il s'agisse d'une nouvelle.

D'ailleurs il est le personnage principal de Gagner la guerre (tout aussi déjà lu et non chroniqué), mais je ne peux que vous inciter à le découvrir dans les rues de Ciudalia avant le roman. Vous en trépignerez mieux d'avance.

Côté histoire, nouvelle oblige, celle-ci est courte, mais bien amené et sans fioriture.

La plume de l'auteur, comme à son habitude, est parfaitement ciselée et croyez bien que vous aurez l'impression d'être avec Benvenuto quand il vous contera ses offices.

Note

Bref, si je suis dithyrambique, c'est pour poser un 20/20 pour cette nouvelle (enfin surtout pour le personnage).
Que puis-je dire si ce n'est de le découvrir dans ce portage de la nouvelle ou bien dans le recueil Janua Vera qui est très bon aussi pour ses autres nouvelles ! Ne pas le faire, c'est se priver d'un très bon recueil de fantasy.

Série : Récits du Vieux royaume

  1. Janua Vera (déjà lu)
    1. Mauvaise donne, nouvelle du recueil Janua Vera (chroniqué)
  2. Gagner la guerre (déjà lu)
  3. Le sentiment du fer (chroniqué)

L'Ombre entre les étoiles - Coriolis, tome 2 / Mattias Lilja

Couverture livre - critique littéraire - L'Ombre entre les étoiles, tome 2 de la série Coriolis de Mattias Lilja

Récit

Les augures l’ont annoncé, et cela fait désormais bien longtemps que le clergé le mentionne dans ses sermons : il semblerait que L’Ombre entre les étoiles, cette force corruptrice indicible œuvrant au point de rencontre accueillant la civilisation et le vide infini de l'espace, soit finalement bien réelle.

Impression

Seconde nouvelle, après Le Secret de Nestor Ambar, qui se passe dans l'univers du jeu de rôle Coriolis.
Cette nouvelle met en scène de manière un peu plus fouillée que dans le précédent le fonctionnement et la vie sur la station Coriolis.

Comme pour la première nouvelle, l'enchaînement est quelques peu brouillons.
On commence par une fille qui cherche à revoir son père qu'elle n'a jamais connu. Mais pourquoi tout d'un coup ? Nul réponse réelle à cette motivation.
Le personnage du garde corrompu est bien mieux loti. On comprend ses actions et le déroulement de ces dernières semblent plus logiques, bien qu'il s'agisse d'un des personnages les plus mystiques de la nouvelle.

On retrouve notre Justicar, qui semble toutefois bien moins boostée aux testostérones que dans l'affaire de Nestor Ambar. Pourquoi ? Rien ne l'explique d'autant plus qu'elle est plus impliquée personnellement que dans le précédent opus. Cette distance m'a semblé très artificielle à la lecture.

Côté histoire, je dirai que ça ne casse pas 3 pattes à un canard. Rien de rédhibitoire, mais rien d'exaltant non plus. Encore une fois, seule les informations sur l'ambiance qui permet de donner une idée sur l'attendu de ce jeu de rôle est intéressant.

Note

Un 09/20 pour ce livre.
À lire uniquement pour la description de l'ambiance. Le reste est juste relativement amorphe à la lecture de cette nouvelle qui reste quand même un niveau au-dessus de la précédente.
Bref, passez votre chemin sur cette lecture, sauf si vous cherchez à vous imprégner de l'ambiance du jeu de rôle associé.

Série : Coriolis

  1. Le Secret de Nestor Ambar (avis)
  2. L'Ombre entre les étoiles (avis)

Thin Air - Black Man, tome 2 / Richard Morgan

Couverture livre - critique littéraire - Thin Air, tome 2 de la série Black Man de Richard Morgan

Récit

Hakan Veil est un ex-agent de sécurité haut de gamme, dont le corps équipé de technologies militaires fait de lui une véritable machine à tuer. Ses anciens employeurs l'ont abandonné sur une planète Mars troublée, où les institutions terriennes se battent pour l'argent et le pouvoir sur fond de luttes d'indépendance. Mais Veil rêve de retourner sur Terre - ce que lui offrent les autorités terriennes, s'il accepte d'assurer la protection de l'une de leurs employées. Une mission facile pour un expert comme lui... jusqu'à ce que tout bascule.

Lorsque sa cliente se met à enquêter sur la mystérieuse disparition d'un gagnant de la loterie, elle dévoile un nid d'intrigues et de meurtres. Veil reprend ces investigations à son compte, déterrant de terribles secrets enfouis sous la surface martienne. La machine à tuer devient alors la cible de puissants ennemis prêts à tout pour l'éliminer...

Impression

Auteur connu pour la série Takeshi Kovacs (Carbone modifiée et suivants, qui ont été portés à l'écran en une série sympathique - série que je ne peux que recommandée), voici le second tome du cycle Black Man.
Ce tome est totalement indépendant du premier tome éponyme de la série, mais quand Black Man nous fait visiter la Terre du futur, Thin Air se passe quant à lui sur Mars (toujours du futur), terre de la Haute Frontière où l'impossible est possible.
Vous sentez la poussière et l'atmosphère western futuriste ? Vous y êtes.

Côté univers, on a une très belle description de la vie sur une Mars en partie adaptée à l'homme, mais qui reste tout de même très hostile à ce dernier.
La géopolitique tant interne à Mars que liée à la relation Terre-Mars y est présentée et donne une bonne crédibilité à l'ensemble de l'univers - d'autant qu'on la découvre au fil de l'eau, sans avoir d'impression encyclopédique - et lui donne de la profondeur.

Sans être de la hard-science, les technologies en place sont somme toute crédibles et ressemblent plus à une évolution de nos capacités actuelles plutôt qu'à des révolutions.
On est clairement sur un côté cyberpunk : humains augmentés, monde dans la misère où la bienveillance et la candeur ont dû être sauvagement sacrifiées sur l'autel d'un capitalisme débridé.

Côté histoire, on est dans un thriller musclé à l'instar du premier tome Black Man. Sexe, brutalité et gestion de conflits (parfois les trois ensemble d'ailleurs) sont de mises et s'enchaînent à un rythme effréné. Prenez un bon hard-métal et plongez-vous dans l'histoire. Rien de spectaculaire dans son traitement, mais le rythme est suffisant pour qu'on adhère.

Côté personnage, on a Hakan Veil dit Hak, humain modifié qui a défaut de faire dans la finesse connaît à la fois sa valeur et ses faiblesses. Ça ne l'empêchera pas d'y succomber, mais au moins il a une vision objective de quand il fait de la merde.
Le roman étant à la première personne, les pensées du personnage sont toutes accessibles. Celles du reste du monde n'est cependant visible que par son filtre (ce qui peut expliquer certaines choses). Du fait de cette vue à la première personne, les autres personnages ne sont principalement présents qu'en tant qu'aides ou ennemis de Hak. La finesse étant que Hak ne fige pas l'appartenance à une de ces catégories.

Le roman est donc constitué d'une enquête menée par un chien de chasse, très motivé, mais qui déboule dans la géopolitique martienne comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Y a de la casse, et c'est pas des plus subtils. Néanmoins l'intrigue tient lieu de fil rouge, tant pour la découverte de la vie sur Mars, que pour essayer de comprendre ce qui tombe sur notre principal protagoniste. Car on peut lui accorder le crédit qu'il ne cherche pas forcément tout ce qui lui arrive.

Point sympathique, Hak est un humain modifié de type « hibernatus », comprendre qu'il doit régulièrement hiberner. De ce fait, quand le roman commence, on suit donc un protagoniste qui connaît le coin, mais qui n'est pas « en phase » avec ce qu'il découvre. Cela nous permet donc de prendre le temps de découvrir la vie sur Mars pendant qu'il se remet au goût du jour, tout en nous permettant de découvrir le passé de Hak via ses accès de nostalgie ou souvenirs.

Bref, un livre pas prise de tête, qui sans être un grand livre, nous fait voyager en nous détendant, mais avec de l'adrénaline.

Note

Un 16/20 pour ce livre.
Un roman bourré d'action, avec un personnage principal bourrin mais pas que, le tout dans un monde régit par des politiques et des intérêts divergents.
Ceux qui connaissent Black Men ne seront pas dépaysés et retrouveront, avec une toute autre situation géopolitique, la plume de Richard Morgan.
Sans prise de tête, sans grand raffinement sur le côté personnages, mais dans un univers cohérent et intéressant à découvrir. Si vous avez envie d'une lecture détente avec des muscles, c'est pile dans le créno.

Personnellement je vous le recommande si l'action et un univers pertinent en mode cyberpunk vous intéresse.

Série : Black Man

  1. Black Man (déjà lu mais non chroniqué)
  2. Thin Air (avis)