Léviathan - La flotte perdue : par-delà la frontière, tome 5 - de Jack Campbell

Couverture livre - critique littéraire - La flotte perdue : par-delà la frontière, tome-5 : Léviathan

Récit

« Allons-nous filer les vaisseaux obscurs jusque chez nous pour découvrir leur base ?
— Oui.
— Une flotte secrète de bâtiments plus lourdement armés, plus maniables que les nôtres et capables d’une accélération supérieure ?
— Oui.
— Et sous le contrôle d’IA tactiques conçues pour vous surpasser. Vous savez que je vous suivrais jusqu’en enfer si vous me le demandiez. Comme la flotte tout entière, au demeurant. Mais comment, au nom de nos ancêtres, pourrions-nous vaincre cet ennemi ?
— Je n’en sais rien encore, dit Geary. Mais nous devons découvrir sa base, et il nous faudra bien le vaincre si le gouvernement ne se résout pas à débrancher le monstre qu’il a créé. Échouons à le détruire et l’Alliance n’y survivra pas. »

N’y a-t-il pas un risque insensé à ce que des robots tueurs intelligents échappent à ceux qui les ont programmés ?


Impression

Suite de l'univers de la Flotte perdue, Par-delà la frontière relate les péripéties de "Black Jack" après avoir défait les mondes syndiqués.
Ici nous suivons Black Jack dans sa poursuite pour détruire la flotte de vaisseaux automatisés qui semblent avoir échappé au contrôle de leur créateur (à moins que le-dit créateur ne soit juste cinglé... après tout certains personnages de la série n'en sont pas si loin dans les faits).

Ce tome est bourré d'actions, puisque pour une fois, Black Jack est confronté à un adversaire qui sait parfaitement manœuvrer et tirer la quintessence des armes qu'il possède... Et pour cause, l'ennemi n'est nul autre que des IA câblées pour réfléchir comme Black Jack.
Et en plus, cette flotte a techniquement l'avantage sur la Première Flotte. Du coup les combats sont acharnés et on se doute que les combats conventionnels vont devoir laisser place à des parts de créativité.
D'ailleurs, on peut noter que pour une fois, Black Jack n'a qu'un seul ennemi à qui tenir tête - sans doute parce que ça l'occupe déjà bien assez - ce qui est sans précédent dans la série.

Remarque fil rouge de cette seconde partie de série, je trouve clairement dommage que dans cet opus, une grande partie de l'aspect extra-terrestre soit totalement occulté. Ainsi on attend toujours des évènements importants en lien avec les espèces extra-terrestres... En tout cas, bien plus important concernant les Loups-Araignés ainsi que les raisons d'agir des Énigmas - même si pour les Loups-Araignés, un schéma semble se dessiner.
Ce tome permet clairement de terminer le suspens laissé par le précédent tome où on voyait Black Jack quelque peu dépassé, tout en laissant présager encore du boulot pour sauver l'Alliance.
D'ailleurs, on se demande quand même comment l'Alliance a su tenir 100 ans de guerre contre les Syndics, tant elle s'échine à se mettre dans un pétrin tel que sans Black Jack, elle n'aurait pu s'en dépêtrer.

Au final un bon tome de la série qui retrouve le rythme des premiers tomes.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Beaucoup d'actions qui ne nous laissent pas souffler et une réelle mise en difficulté de Black Jack. Ce tome renoue bien avec le plaisir de la première saga - et c'est un vrai plaisir.

Série : La flotte perdue

La flotte perdue

  1. Indomptable (déjà lu)
  2. Téméraire (déjà lu)
  3. Courageux (déjà lu)
  4. Vaillant (déjà lu)
  5. Acharné (déjà lu)
  6. Victorieux (déjà lu)

Par-delà la frontière

  1. Intrépide (déjà lu)
  2. Invulnérable (déjà lu)
  3. Gardien (avis)
  4. Inébranlable (avis)
  5. Léviathan (avis)

Étoiles perdues

  1. L'Honneur terni (avis)
  2. Bouclier périlleux (avis)
  3. Glaive imparfait (avis)
  4. Lance brisée (non lu)

The Genesis Fleet

  1. Avant-garde (non lu)
  2. Ascendant (non lu)

Déraison et sentiments - La première loi, tome 2 - de Joe Abercrombie

Couverture livre - La première loi, tome 2 : Déraison et sentiments de Joe Abercrombie

Récit

Le tocsin de la guerre résonne aux portes de l’Union. L’armée du monde libre, inexpérimentée, mal équipée, divisée par les querelles intestines que se livrent ses chefs incompétents, semble inconsciente du danger qui la guette. Face à elle, sur le front du Nord, les barbares de Bethod se chauffent d’un tout autre bois...

Au Sud, les forces du Gorkhul se massent au pied de la cité de Dagoska. Alors que la ville bouillonne des préparatifs pour la bataille, l’inquisiteur Glotka – affecté là après la disparition suspecte de son prédécesseur – découvre une conspiration visant à livrer la ville à l’ennemi sans combat. Menacé à chaque instant, Glotka a besoin de réponses, et vite.

Pendant ce temps, la poignée de héros réunie par Bayaz prend la route du Vieil Empire, à destination du bord du Monde. Le mage espère y trouver la Graine, une relique surpuissante, jadis responsable de la destruction de plusieurs villes, et peut-être aujourd’hui l’unique voie de salut pour l’Union. Mais encore faut-il pouvoir s’en emparer... et la contrôler !


Impression

Suite de
Premier sang - premier tome que j'ai déjà chroniqué, j'ai commencé cette lecture avec plaisir en me rappelant la beauté du monde dépeint par ce premier tome.
À savoir, on commence directement à la suite du premier tome. Pas de rappel et de sentiments, pensez à relire un peu vos notes si votre lecture date un peu, car pour le coup, on reprend la situation peu de temps après la fin du tome d'introduction.

Dans une première partie, les différents groupes de protagonistes se placent (le front Nord entre l'Union et les « barbares », le front Sud entre l'Union et le Gorkhul et enfin l'expédition mystérieuse organisée par Bayaz dit le premier Mage.
Dans une seconde partie, l'action se déroule, les premiers combats et premières difficultés étant chassés par les suivant(e)s au rythme des pages que l'on tourne.

Pas de rythme effréné, mais une délicate balance entre scènes de réflexions / introspection et scènes d'actions.En tout état de cause, l'auteur sait très bien mener sa barque, et jamais je ne me suis ennuyé, happé que j'étais par l'univers, par l'action et les différentes conséquences associées.

Côté personnages, on continue à en apprendre sur ces personnages si denses et complexes. On apprend leurs peurs, expliquant, en partie, certaines de leurs réactions ; leurs désirs, leurs espoirs... Tout se mêle pour découvrir toujours plus ces personnages hauts en (mé)faits.
On assiste aussi aux changements que les évènements vécus produisent sur chacun d'eux. Et force est de constater que je trouve ces changements parfaitement crédibles, tant ils sont amenés au fur et à mesure des épreuves.
Toujours à propos des personnages, on se balade toujours dans les zones de gris. Ce qu'on apprend ne permettant que de rentre plus humain encore ces êtres d'encre et de papier.

Côté plume, cette dernière est toujours aussi fluide et acérée tout en gardant cette « justesse » en toute chose qui arrive à rendre cet univers si vivant et réaliste (enfin en tant qu'univers de Fantasy s'entend).

Ce second tome, pleinement dans la poursuite du premier, augmente en intensité et en enjeux.
Car si l'histoire avance, des trames se tissent et se défont. Si on en apprend toujours plus sur l'univers de cette série et les motivations de chacun, on reste toutefois suspendu à la suite tant rien n'est résolu à la fin de ce tome... et qu'on sent planer l'œuvre d'éminences grises... restant encore à dévoiler.

Questionnement

Ah oui tout de même, petit aparté, je n'ai rigoureusement pas compris le pourquoi de ce titre. Si quelqu'un peut m'éclairer de ses lumières ?
Parce qu'autant le premier tome, avec Premier sang, ça correspondait bien à l'esprit d'une mise en place, autant là, c'est capillotractée pour arriver l'expliciter.

Note

Un 19/20 pour ce livre qui en plus de tout le bien que j'ai pu dire du premier tome, continue sur la lancée en s'améliorant avec plus d'actions et plus de suspens sans rien perdre dans la complexité de l'univers et des personnages.

En fait, je vais même directement continuer avec le dernier opus pour avoir le fin mot de l'histoire.
Vous vous en doutez donc, je ne peux que vous en conseiller la lecture.

Série : Univers de la Première loi

Première loi

  1. Premier sang (avis)
  2. Déraison et sentiments (avis)
  3. Dernière querelle (avis)

Romans indépendants

  • Servir froid (non lu)
  • Les héros (non lu)
  • Pays rouge (non lu)

La mer éclatée

  1. La moitié d'un roi (non lu)
  2. La moitié d'un monde (non lu)
  3. La moitié d'une guerre (non lu)

Maisons d'éditions et diffuseurs-distributeurs - le danger rôde

Maisons d'éditions et diffuseurs-distributeurs

Mais qu'est-ce donc ?

Il semble qu'il y a peu, un diffuseur-distributeur de livre semble avoir mis la clef sous la porte en faisant faillite et en laissant quelques dettes comme bon souvenir à quelques maisons d'éditions.

Pourquoi dis-je ça ?
Et bien parce que ça fait déjà 2 projets Ulule que je croise qui demande à essayer de sauver du dépôt de bilan les-dites maisons d'éditions du fait de ces dettes laissées ainsi que du manque à gagner du fait que le distributeur... bah il n'approvisionne plus les librairies.

Bien que ces maisons d'éditions concernent des thématiques que je ne lis que très peu souvent, je me permets quand même de relayer leurs désespoirs, car, comme l'indique ma citation en début de page, un livre c'est qu'un tas de feuilles mortes à la base. Pour lui donner ses ailes, il faut bien lui fournir un lecteur... et pour ce faire, pouvoir le distribuer et porter à son attention son existence.

Si l'envie et vos finances vous le permettent, vous pourrez retrouver les 3 maisons d'éditions que j'ai pu croisé ci-dessous.

Les éditions Fleur Sauvage

Editions Fleur Sauvage
Les éditions Fleur Sauvage sont une maison d'éditions principalement dédiées au polar.
Projet actuellement financé à 34 % pour réussir à payer l'urgentissime, et 18 % pour le palier leur permettant de commencer à réellement envisager l'avenir.
Je vous laisse découvrir en détail
leur projet sur Ulule.

Les explications sur le comment ils en sont arrivés là sont notamment intéressante pour ceux qui comme moi ne connaissent rien du monde (cruel) de la fabrication d'un livre.

Les éditions du Caïman

Editions du Caïman
Les éditions du Caïman sont elles aussi spécialisées dans le polar (ainsi que dans la littérature jeunesse... mais activité qu'ils semblent avoir cessé pour l'instant du fait de leurs difficultés). Là encore, des explications quant au comment et au pourquoi leur demande de souscription. Projet actuellement financé à 60 %, à aller lire en détail sur leur projet Ulule.

Les oiseaux de papier

Enfin dernier projet, il s'agit de celui de la maison d'éditions Les oiseaux de papier, petite maison d'édition bretonne qui cherche à trouver une alternative à l'emploi de ces sociétés de diffuseurs-distributeurs pour avoir une chance de s'en sortir correctement.
Moins dans l'urgence, mais dans la même perspective au final, je vous laisse découvrir leur projet.

Dark Vador et sa petite princesse de Jeffrey Brown

Couverture livre - critique littéraire -  Dark Vador et sa petite princesse de Jeffrey Brown

Récit

Après le succès de Dark Vador et fils, voici le nouveau petit bijou d’humour pop signé Jeffrey Brown et Lucasfilm. Car le plus célèbre méchant de la galaxie ne doit seulement ici élever ce petit garnement de Luc mais il doit aussi gérer les émois de sa sœur, Leia Skywalker, une petite princesse jusqu’au bout des ongles.... Et l’adolescence est toujours un âge ingrat. Surtout du Côté obscur de la Force !

Impression

Une fois n'est pas coutume, voici une chronique concernant une BD qui m'a été offerte.
Cette BD reprend avec humour la gestion par Dark Vador de sa fille Leia, si celle-ci avait été élevée par lui-même.

Cette BD reprend donc des scènes de vie que connaissent (ou connaîtront) tous parents sur la gestion des petits copains, les coups de fils à ses amies, etc - mais transposées dans les mains du célèbre seigneur noir des Sith.
Déjà, on peut s'imaginer que cela risque d'être marrant. Mais en plus l'auteur aime à reprendre des phrases cultes de la saga et qui, placées dans le contexte d'une éducation parentale, donnent vraiment la pleine saveur de cette petite BD.

À titre d'exemple, on peut retrouver l'une des célèbres scènes où l'on découvre Dark Vador en action, lorsqu'il "excuse" pour la dernière fois le capitaine Needa après la perte du Faucon Millenium dans le champs d'astéroïdes.
Et bien imaginez la même scène, sauf que pendant que Dark Vador prononce sa fameuse réplique "Excuses acceptées" tout en étranglant à mort le capitaine, au dernier moment, on voit surgir une petite Leia, courant pour s’agripper aux jambes de son "papa" en lui disant "Je t'aime papa !".

Personnellement, ça m'a beaucoup fait rire, et en tant que fan de la franchise, voir Darkie ainsi malmené par sa petite princesse, j'ai trouvé ça énorme.

Note

Un 19/20 pour cette BD qui allie esprit StarWars tant par les personnages que par les citations cultes et humour bien dosé.

Série : La famille Vador

  1. Dark Vador et fils (avis)
  2. Dark Vador et sa petite princesse (avis)
  3. Au lit Dark Vador (non lu)
  4. Dark Vador et compagnie (non lu)

Les Bas-fonds de Mesa - Honor Harrington : La Couronne des esclaves, tome 3 / David Weber et Eric Flint

Couverture livre - critique littéraire - L'Univers d'Honor Harrington, tome 6 - partie 1 : Les bas-fonds de Mesa David Weber et Eric Flint

Récit

Dans la galaxie humaine, l’éclairage a changé ; les relations géopolitiques ont été bouleversées. L’Empire stellaire et la République de Havre ont fait la paix. Les deux nations ont découvert l’ennemi dans l’ombre : le mystérieux Alignement mesan.
L’Alignement mesan : une conspiration séculaire dont le but n’est rien moins que d’imposer à l’humanité une hiérarchie génétique. 
L’Alignement mesan, trafiquant d’esclaves à l’origine de la longue guerre entre Manticore et Havre.
L’Alignement mesan, qui dresse désormais la puissante Ligue solarienne contre les ennemis réconciliés.
Mais quels sont aujourd’hui ses plans ? Il faut en apprendre davantage. Un retour sur Mesa s’impose à ceux qui en ont dévoilé les méfaits : les maîtres espions manticorien et havrien, Anton Zilwicki et Victor Cachat. Ce sera une immersion de tous les dangers dans les bas-fonds de la planète, parmi les cissecs, les sous-citoyens de ce monde soumis à la férule d’une classe dominante brutale.

Les bas-fonds de Mesa fait suite à La couronne des esclaves et à Torche de la liberté.

Couverture livre - critique littéraire - L'Univers d'Honor Harrington, tome 6 - partie 2 : Les bas-fonds de Mesa David Weber et Eric Flint

Place dans le cycle

Ce tome fait directement suite à Torche de la liberté, et se passe en parallèle des événements de L'Orage gronde, mais cette fois-ci côté de ce qui se passe sur Mesa. Il fini à la même période à laquelle se fini L'ombre de la liberté qui relate ce qui se passe dans l'amas de Talbot.
Il clos un arc dans la série annexe tenant plus du roman d'espionnage à grand renfort d'action que du space-opéra militaire fourni par les autres tomes de l'Univers d'Honor Harrington ou de la série principale d'Honor Harrington.

Cela dit, cet arc s'inscrit pleinement dans les évènements qui lient tous ces livres. De ce fait, la lecture des tomes précédents de la série : Torche de la liberté et de ceux de la série principale (En mission et L'Orage gronde) est indispensable pour pouvoir suivre les rebonds militaro-politique entre les divers protagonistes que sont l'Empire de Manticore, Mesa et la Ligue solarienne, et la République de Havre. Il est de plus très pertinent de lire au préalable L'ombre de la liberté, afin de ne pas s'auto-spoilé certains détails.
Ça peut sembler un peu confus comme ça, mais bon, on arrive pas au 6ème tome d'un fork d'une série principale en contenant 13 sans un minimum de bagages.
On peut toutefois noter que la lecture du seul arc La couronne des esclaves - Torche de la liberté - Les bas-fonds de Mesa peut se faire en restant totalement cohérent et compréhensible, mais clairement, vous louperez plein de subtilités et de plus, ce ne sont clairement pas les meilleurs tomes de la saga (même si ce dernier est bien meilleur que les précédents que je n'ai pas chroniqué car lu avant la tenue de mon blog).

Impression

Après cette digression sur la place de ce tome dans le cycle, passons au contenu.

Comme d'habitude avec cette série, et de manière générale avec l'Atalante, les couvertures sont, je trouve superbes.
Comme d'habitude avec cette série, le livre anglais a été découpé en 2 tomes - à priori pour éviter de faire un livre trop épais. C'est sans doute vrai, mais ça coûte un bras du coup. D'un autre côté, quand on en arrive là dans la série, on est tellement accro que de toute façon, on n'est plus à ça près.

Un bon opus qui clos le cycle d'espionnage s'intéressant aux agissement de Cachat (République de Havre) et Zilwicki (Empire de Manticore), initialement dans deux camps en guerre, mais qui, la paix passant par là, ont l'occasion de faire des étincelles en s'associant.

Ce tome permet de faire le lien et de préciser des éléments présents en marge dans le cycle principal, mais toutefois essentiels quant à leurs conséquences.

Contrairement aux autres tomes, pas (ou très peu) de partie liée à l'espace, mais retour sur terre où les auteurs peuvent exprimer la partie militaire liées à des engagements terrestres.
L'action est prenante, et réussie à allier tactique militaire et récit au cœur de l'action.
Pour ceux qui aiment, c'est très bon.
À titre personnel, je préfère les combats spatiaux car il manque ici la composante temps et tension dans l'attente d'un résultat qui n'est présente que dans les combats spatiaux du fait des distances d'engagement, mais c'est vraiment très bon quand même.

Côté scénario, c'est plutôt basique. Nos espions sont là pour découvrir une information, et pour ce faire, vont devoir... improviser.
Pas / peu de chamboulement dans ce scénario très linéaire, mais qui fait le job.

On y découvre par ailleurs pas mal de détails sur la structure qui sous-tend l'alignement mesans - cet ennemi dans l'ombre sur lequel la lumière se fait de plus en plus - et ainsi mieux saisir les forces / faiblesses de cet ennemi... ainsi que leur véritable objectif.
C'est donc un tome, au-delà de l'aspect action, qui apporte beaucoup sur le background de l'univers.
Un grand plus quand on est fan de cette série.

Note

Un 16/20 pour ce tome. Un bon opus de cette série annexe et qui apporte pas mal d'informations sur l'univers et fourni de belles batailles terrestres.
Le scénario trop linéaire ne permet pas d'obtenir plus qu'un 16 selon moi, mais permet de clore en beauté l'arc de La couronne des esclaves qui pour le coup était en deçà des autres tomes de la série principale ou annexe en terme de qualité.
Je vous en conseille donc la lecture.

De manière générique l'ensemble de la série, et particulièrement la série principale d'Honor Harington est un vrai délice que je recommande chaudement, pourvu que le space-opéra militariste, avec des bases scientifiques ne fasse pas peur.

Série : Cycle d'Honor Harrington

Série principale

  1. Mission Basilic (déjà lu)
  2. Pour l'honneur de la reine (déjà lu)
  3. Une guerre victorieuse et brève (déjà lu)
  4. Au champ du déshonneur (déjà lu)
  5. Pavillon de l’exil (déjà lu)
  6. Mascarade silésienne (déjà lu)
  7. Aux mains de l’ennemi (déjà lu)
  8. La disparue de l'enfer (déjà lu)
  9. Les cendres de la victoire (déjà lu)
  10. Plaies d'honneur (déjà lu)
  11. Coûte que coûte (déjà lu)
  12. En mission (déjà lu)
  13. L'orage gronde (avis)
  14. Sans concession (avis)

La Couronne des esclaves

  1. La couronne des esclaves (déjà lu)
  2. Torche de la liberté (déjà lu)
  3. Les bas-fonds de Mesa (avis)

Saganami

  1. L'ombre de Saganami (déjà lu)
  2. L'ennemi dans l'ombre (déjà lu)
  3. L'ombre de la liberté (avis)
  4. L'ombre de la victoire (avis)

Autour d'Honor

  1. Autour d'Honor (avis)
  2. Les Mondes d'Honor (avis)
  3. Une aspirante nommée Harrington (avis)
  4. Au service du sabre (non lu)
  5. [In Fire Forged (non traduit)]
  6. [Beginnings (non traduit)]

Guide

  1. Honorverse (non lu)
  2. La maison d'acier (non lu)

Encore une chose... - Le Guide du voyageur galactique, tome 6 - de Eoin Colfer

Couverture livre - critique littéraire

Récit

« Les Vogons m'ont créé afin que je puisse, par cajolerie, vous ramener sur Terre avant que les Grébulons ne la détruisent... Dans cinq minutes virtuelles, cette salle disparaîtra et vous vous retrouverez sur Terre, face aux rayons tueurs de planètes des Grébulons. »
Voilà ce qu'annonce le Guide du voyageur galactique, version II, à Arthur Dent, Ford Prefect, Aléa Dent et sa mère Trillian qui, chacun de leur côté, viennent de passer cent ans dans une réalité virtuelle.
Mais pas de panique, ne faisons pas un plat de cette catastrophe planétaire : il s'en produit constamment.


Impression

Suite d'une trilogie en 5 volumes (oui ça commence à faire), Encore une chose... est le sixième et dernier opus de la saga du Guide du voyageur galactique, sorte de guide du routard pour ceux qui désirent visiter l'univers sans le sou.
Ce dernier tome n'a par contre pas été écrit par Douglas Adams mais par Eoin Colfer. En effet, Douglas Adams est mort avant qu'il n'ait le temps d'écrire ce 6ème opus, bien qu'il semble que sa volonté était bien de l'écrire vu qu'il n'était pas satisfait de la façon dont son 5ème tome, Globalement inoffensive, terminait la série.
Comme toujours, quand il s'agit d'une série reprise par un autre, on peut craindre que la reprise ne soit pas à la hauteur.

Pour ceux qui ne connaitrait pas, cette saga est avant tout une ode à l'humour britannique et à l'absurde qui a su s'imposer au moins chez les geeks, en étant notamment la série pourvoyeuse de la réponse à la grande question de la vie, l'univers et le reste - et le donc le sens ultime de la vie.
N'étant pas sadique, je vous fournis la réponse qui est 42.
Il semble toutefois que la question précise ne soit pas connue, ce qui vous fait une belle jambe, je n'en doute pas.

Comme vient de vous le démontrer cette petite digression, cette saga est complètement barrée, et, quand on aime, c'est vraiment truculent à lire.

C'est donc à ce genre de monument que c'est attaqué monsieur Colfer.
Et malheureusement, je n'ai vraiment pas été convaincu, au point de laisser tomber la lecture, après avoir approché la moité du livre.

Concrètement, je n'y retrouve pas l'humour qui avait su tant me plaire. Ou bien, lorsqu'il est là, je trouve qu'il a un goût de resucée qui n'est pas pour me plaire.
Si c'est pour relire le même humour légèrement transposé, je préfère lire l'original tant qu'à faire.
Et du coup, bien que m'étant forcé en me disant que c'était juste le début, que ça allait changer... bah en fait non.

Quelques éléments nouveaux apparaissent, certes, mais pas assez pour me donner envie.
L'humour en lui même, lorsqu'il est novateur, n'est pas foncièrement mauvais, mais on n'est pas sur le calibre de Douglas Adams. Et là, on m'a vendu une suite, pas un livre "dans l'univers de" (si tel était le cas,  je me serai abstenu de le lire sauf à avoir une critique dithyrambique, tant reprendre la suite d'un tel monument est complexe).

De même je trouve la première partie de cette histoire clairement pas assez alambiquée pour correspondre à l'univers du Guide. Ça ne part pas dans tous les sens. On ne retrouve pas d'éléments totalement loufoque ayant une vraie incidence sur le récit...
Ou alors ça arrive, mais dans la seconde moitié du livre que je n'ai pas lu.

Bref, je n'ai clairement pas trouvé ce que j'aurai aimé y trouver. Peut-être suis-je très dur du fait de mon degré d'attente, mais je pense que cette dernière est légitime quand on me vend la suite d'une série.

Note

Un 03/20 pour ce livre.
Ce sixième est de très loin, à mon sens, pas au niveau des 5 premiers tomes.
Si vous êtes fan et que vous vous attendez à trouver de nouvelles tranches d'humour absurde, un univers qui part dans tous les sens pour retomber, tel le chat, sur ses pattes après une chute pan-dimensionnelle, et bien je ne peux que vous conseiller d'aller voir ailleurs si Douglas Adams n'y est pas.
Un livre très, trop, sur-vendu par rapport à ce qu'il est en réalité et cherchant à s'attaquer à un tel monstre de l'univers Geek... ça ne peut que mériter une très basse note.

Mais je pense que sur ce genre de livre, tout est très relatif et fonction des attentes avant lecture.

Le prince écorché - L'empire brisé, tome 1 - de Mark Lawrence

couverture livre - critique littéraire

Récit

À treize ans il est le chef d'une bande de hors-la-loi sanguinaires. Il a décidé qu'à quinze ans, il serait roi. L'heure est venue pour le prince Jorg Ancrath de regagner le château qu'il avait quitté sans un regard en arrière, et de s'emparer de ce qui lui revient de droit. Depuis le jour où il fut contraint d'assister au massacre de sa mère et de son frère, il avance porté par sa fureur. Il n'a plus rien à perdre. 
Mais, de retour à la cour de son père, c'est la traîtrise qui l'accueille. La traîtrise et la magie noire. Or le jeune Jorg ne craint ni les vivants ni les morts. Animé d'une volonté farouche, il va affronter des ennemis dont il n'imagine même pas les pouvoirs. Car tous ceux qui ont pris l'épée doivent périr par l'épée.

Impression

Classé Dark-Fantasy, ce livre nous raconte les aventures de l'Honoré Jorg Ancrath, prince, voleur, tueur, violeur... ah pas sûr pour ce dernier, mais on peut s'imaginer que si.
Bref, notre héros est un tantinet fêlé du bocal côté relations humaines, et c'est pas ses Frères (d'armes) qui y trouveraient quelque chose à redire, d'autant qu'il est leur chef et règne d'une poigne de fer sur cette troupe de pilleurs.
Histoire d'un héros particulièrement "gâté" par le passé donc, mais aussi, totalement et complètement amoral. Pour faire simple, ses amis sont sacrifiables (et sacrifiés) comme des pions par ce stratège en herbe.

Pourquoi en herbe ? Et bien, c'est là que le bas blesse : le prince n'a en effet que 13 ans au moment de l'histoire, sachant que ce qui l'a fait chavirer n'a commencé que 3 ans plutôt.
Autant je peux me dire que le côté sadique et brutal, même à son âge, ça pourrait passer dans un monde fait de violence, autant le côté philosophe et stratège d'exception, c'est compliqué à gober.

Et il faut bien voir que le prince est quasiment le seul personnage réellement développé, hormis 2-3 autres, dans l'histoire et que l'ensemble du récit se fait à la première personne... Celle de Jorg.
D'un autre côte, ce "léger" handicap empathique donne lieu à de superbes séquences d'humour noir ou décalées, qui donnent beaucoup de charme à cette histoire... Mais faut dire que j'adore les traits d'humour noirs et/ou corrosifs. À voir pour ce qui vous concerne.

Côté plume, l'auteur n'y vas pas par quatre chemins : directe, précise... et sanglante. Âme sensible s'abstenir. Si discuter avec un homme qui tient encore ses tripes chaudes dans les mains sur un air de discussion autour d'un thé ne vous agrée pas, fuyez.

Bien que classé en Fantasy, l'univers semble être en fait les restes de notre monde après une apocalypse nucléaire... Mais bien après et avec la présence de magie sous différentes formes.
Du coup, pas mal de références à notre monde, ce qui peut paraître étrange aux premiers abords.
Dans tous les cas, ça a pas mal de potentiel pour mêler magie, univers typé médiéval et haute technologie.

Côté histoire, je n'ai pas été totalement transporté. L'histoire est sympa sans plus, l'univers à priori intéressant. 
Le problème vient plus du fait que le prince Jorg est, hormis son aspect psychopathe, un peu trop parfait.
Ses plans se déroulent toujours bien, il voit venir les choses avant les autres, il est chanceux comme c'est pas permis et surtout, il a toujours raison.
Avec tout ça, à aucun moment je ne l'ai senti en danger. Du coup on regarde passer cette histoire avec détachement. C'est sympa à regarder, mais on est pas en train de vivre l'aventure avec le personnage. Un peu comme un épisode de McGiver, on se demande pas s'il va réussir ou non... et du coup, on n'est clairement pas suspendu au livre.

Note

Un 14/20 pour ce livre.
L'univers et l'histoire ont du potentiel et j'avoue qu'il est agréable de voir comment le prince Jorg va réussir à déjouer les différents obstacles qui vont se placer sur son chemin.
Cela dit, aucun doute non plus que les obstacles il les passera... et ça se trouve sans trop d'égratignures (enfin pour lui, pour les autres... mais bon on s'en fiche des autres).
 Il est vrai aussi que de suivre ce personnage atypique dans le genre héros est sympathique et que l'humour qui se dégage des répliques de Jorg a son charme qui me plait.

L'ensemble me donne envie de connaître la suite, principalement du potentiel qu'il peut y avoir. Mais peut être que je m'arrêterai rapidement par la suite, selon comment cela évolue.

Un petit souffle de renouveau sur le blog

Ancienne version du site Un petit vent de nouveauté a soufflé sur ce blog, puisque, comme vous pouvez le voir, le graphisme a quelques peu changé. Fini la police alambiquée (sauf pour le titre du blog).

Un peu de modernisme avec des onglets cliquables pour les catégories d'œuvres et des recherches par auteurs / séries.

Nouvelle version du site
Ajoutons à cela la fourniture de chroniques liées à celle consultée en fonction de son appartenance à une saga, de son auteur ou à un sous-genre pour les livres les mieux notés (pour plus de détails, vous pouvez consulter ma démarche
sur le sujet), afin de pouvoir vous orientez vers d'autres chroniques en lien...

Et voilà le travail.
D'ailleurs, si vous avez des idées d'amélioration ou de choses non encore présentes, n'hésitez pas. Je ne sais pas quand, mais si l'idée me plait, je mettrai mes mains dans le cambouis informatique du code du blog pour en tirer le meilleur :-).

Sur ce, je vous laisse, j'ai une chronique à rédiger il parait.

Le crépuscule du cristal - Iluvendan, T02 de Nicolas Debandt et Marc-Antoine Fardin

L'étoile du matin de David Gemmell

Couverture livre - critique littéraire - L'étoile du matin

Récit

Comment un sinistre voleur, bandit, escroc peut-il devenir un héros, une légende, juste à cause d'une parole ? 
Une parole qui devient action, une action qui devient légende et un sombre bandit qui devient un héro "à l'insu de son plein gré". 

Venez découvrir la véritable histoire de l'étoile du matin, et comparez la légende aux faits, et comment un destin peut être créé d'un simple mot.

Impression

Lu dans le cadre de la
lecture commune organisée par Cassie 56, vous me trouverez ici à découvrir mon premier Gemmell. Enfin c'est faux, c'est mon premier de monsieur en fait.
Cette lecture commune ayant pour avantage de me faire découvrir cet auteur avec un livre seul, sans entrer dans une série à rallonge (ce qui est toujours un tantinet gênant quand on ne connait pas l'auteur).

L'histoire tient de la légende à la fois car narrant une légende (ou plus exactement narrant la réalité derrière la légende), ainsi que du fait de l’apparente simplicité de l'écriture. J'ai presque eu l'impression de lire un conte tant l'écriture est fluide et les descriptions fournies sont juste au niveau nécessaire pour que l'on s'imagine le monde mais pas plus.

Par contre, contrairement à un conte, il s'agit d'un belle histoire avec de vrais rebondissements et des personnages (presque tous)très intéressants, y compris pour les personnages secondaires (et qui sont assez nombreux). Un style très épuré donc, digne d'une légende qu'on se raconte au coin du feu.

Côté histoire, celle-ci n'est pas d'une complexité inouïe, mais alliée au style épuré, remplit parfaitement sa fonction et contente le lecteur.
Le rythme, alliant temps fort et temps de réflexion est parfaitement dosé, et les 400 et quelques pages du roman s'envolent très vite.

Le point fort de cette histoire est indubitablement les protagonistes qui savent conserver leur part de légèreté tout en maniant beaucoup de gris et s'appuyant sur une grande profondeur de caractère, à l'instar de l'Étoile du matin, devenant héros malgré lui (ou alors en accord avec son seul subconscient) ou d'Owen, le barde qui nous conte cette histoire.
Ce premier m'a d'ailleurs beaucoup fait penser à Han Solo : contrebandier au grand cœur qui tout en clamant ne pas y toucher, plonge la tête la première :-) Si vous vous souvenez que je suis fan de Star-Wars, vous ne pouvez que le prendre pour un compliment.

Note


Un 17/20 pour ce livre.
Un livre entrainant, fluide et agréable à lire qui est bien plus que ce qu'il laisse penser au premier abord. Malgré une histoire sans grande prétention, cette dernière soutient parfaitement une brochette de personnages tout en nuances et chacun avec sa sensibilité et sa vision du monde.
Une très bonne note du fait de ce côté "magique" de réussir à lier légèreté et densité.

Une chose est sûre, c'est un style d'écriture très agréable que je découvre et qui ne fait que confirmer tout le bien que j'ai pu entendre de l'auteur.

Nota : s'agissant d'une lecture commune, vous pouvez retrouver les chroniques faites par mes co-liseuses / co-liseur : Gilwen, Avenael, Tautillon, Gribouille et Cassie.

Transition / Iain M. Banks

Couverture livre - critique littéraire - transition.html

Récit

Une fable apocalyptique pour des temps troublés. Un monde constitué d’une infinité de mondes. Un monde entre euphorie et tragédie. Un monde figé dans l’ombre du terrorisme et emporté par une crise financière globale.

Un tel monde n’a-t-il pas besoin de fermeté et d’une lumière pour le guider ? C’est l’objectif du Concern, une organisation puissante à l’influence grandissante, dirigée par un génie malveillant dont les nombreux agents invisibles sont dotés d’incroyables pouvoirs.

Impression

Mon goût immodéré pour cet auteur - et principalement pour son cycle de la Culture - m'a fait jeté mon dévolu sur ce tome.
En effet, voir cet auteur se dépêtrer des récits de mondes multiples n'était pas pour me déplaire.

L'histoire se base sur la théorie des mondes multiples où à chaque moment, chaque décision, une multitude de possibilités existent et qu'à chaque changement, des versions de notre monde divergent - plus ou moins -  et se créent en quelque sorte. Si vous avez l'habitude des récits où des pouvoirs de précognition existent, vous voyez ce qu'il en est.
Sauf qu'ici, on n'est pas juste sur les embranchements possibles, mais sur le fait que chaque possibilité existe. Un monde défini n'étant que l’effondrement des possibles, il existe donc une infinité de mondes.

L'histoire nous permet de suivre différents protagonistes appartenant à une organisation - le Concern ou l'Opportunisme selon les versions des mondes - dont le but est de faire en sorte d'amener chacun de ces mondes vers un avenir meilleur.
Ainsi, dans ce livre, on parle politique, philosophie et uchronie selon les versions des mondes sur lesquels le Concern intervient.
C'est très intéressant comme filigrane à cette lecture. Je reste juste moyennement convaincu du fait que le nombre de possibles rend juste cette tâche herculéenne et il me semble difficile à croire qu'une organisation tiendrait vraiment des siècles durant avec une telle sensation de petitesse devant la tâche à accomplir.

L'histoire consiste aussi en un thriller politique, où l'on découvre 2 factions du Concern, ayant quelques divergences d'opinion sur le rôle et la gouvernance du Concern.
C'est cette trame qui va guider l'ensemble de l'histoire.

Côté personnage, nous suivons certains protagonistes en particulier. L'introduction dans leur vie est plutôt brute de décoffrage, puisque nous découvrons au fil du texte qui ils sont, ce qu'ils font, ainsi que leurs désirs comme si nous venions de prendre place dans leur tête, côté passager - ce qui n'est pas sans rappeler certains éléments du livre, c'est donc agréable par certains aspects.
Cela fait en sorte que le lecteur doit s'efforcer de faire le lien entre les différents protagonistes comme un grand (même si ce n'est pas d'une très grande complexité).

Le rythme du récit est plutôt vif et rapide, bien que cela soit variable suivant les personnages et leur tranche de vie.
Tous les personnages sont, à mon sens, bien caractérisés avec chacun leur propre vie et desiderata, mais tous n'ont clairement pas le même poids dans l'histoire. Pour un personnage, je me demande même vraiment pourquoi il est aussi détaillé car il n'amène rien à la trame de l'histoire (bien que les passages concernant ce personnage sont assez addictif je trouve, tellement ce personnage est intéressant en tant que tel).

Le thriller en lui-même est plutôt simple et assez manichéen, mais il permet de servir une histoire agréable à lire et où l'auteur prend un malin plaisir à nous dévoiler ses mondes que touche par touche - ce qui suffit à donner l'envie de lire.

Côté plume, comme toujours, elle est très agréable, vive, précise et a même le mérite d'introduire très facilement des concepts de SF ainsi que de philosophie, sans que cela soit compliqué à comprendre.

La fin semble toutefois assez précipité, ce qui est un peu dommage, mais n'enlève rien à l'entrain que l'on a de connaître la fin du livre.

Note

Un 14/20 pour ce livre.
Un livre entrainant et agréable à lire. Même s'il n'est pas révolutionnaire et souffre de défauts. Il fait très bien son office sans qu'on soit particulièrement gêné à la lecture.

Toutefois, il n'est pas représentatif de l'excellence de son cycle de la Culture - cycle que je ne peux que vous conseiller à la lecture en premier lieu pour découvrir cet auteur.

[Destockage de PAL en duo - le vrai défi] Session 11/2016 – 02/2017 avec PetiteTrolle

PAL en duo - logo Porté par Zina et Licorne, je participe avec PtiteTrolle, à ce défi consistant à aller lire des livres dans notre PAL en rapport avec des thèmes prédéterminés.

Pour cette session, les 2 thèmes à lire avant le 31/12/2016 sont les suivants :

 Ma binôme a pris quant à elle pour les même thèmes :
  • Thème 1 : Au bois dormant de Christine Féret-Fleury
  • Thème 2 : Hantée, Tome 1 de Maureen Johnson

Une seconde phase allant du 01/01/2017 au 28/02/2017 nous verra devoir lire un livre que nous aurons choisi dans la PAL de notre binôme.

Pour les calculs des points et les règles spécifiques (ainsi que les inscriptions), je vous renvoie sur la page dédiée de Zina.

Les traqueurs d'Antoine Bombrun

Couverture livre - critique littéraire - les-traqueurs.html

Récit

Trois bannis jetés dans une quête impossible,
où vengeance et salut s'entremêlent.
Les yeux blancs, l'âme noire.

Un nécromancien,
dont la folie n'a d'égal que la puissance.

Vole, vole, vole et virevolte ;
ma mémoire tangue comme une
barque sur les flots !


Remerciements

Pour commencer, ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat
Livraddict / L'Attelage.
L'Attelage est un site d’édition pour auteurs indépendants issu d'un regroupement d’auteurs indépendants spécialisés dans les univers Fantasy et SF. L'accès aux production des ces auteurs se fait sur la base d'un abonnement donnant accès aux versions numériques des productions, fournies par chapitre, chaque auteur devant fournir au moins une production par mois d'après ce que j'en ai vu.
Dans le cadre de ce partenariat, il s'agit de chroniquer le premier livre édité au format papier par ce site d'édition.
Je tiens donc à remercier sincèrement les personnes qui m'ont permis de participer à ce partenariat, d'autant plus s'agissant d'une petite structure.

Impression

Puisqu'il s'agit d'une chronique dans le cadre d'un partenariat, intéressons nous à la première impression : la couverture.
La première de couverture (cf. ci-dessus) est vraiment très attractive et a de plus le bon goût de mettre en valeur les 3 "héros" de ce livre. Très appréciable pour la lecture de ce livre.

Inébranlable - La flotte perdue : Par-delà la frontière T04 de Jack Campbell

Couverture livre - critique littéraire - La-flotte-perdue-par-dela-la-frontiere-tome-4-inebranlable

Récit

Ne croyez pas la Terre, le monde d'origine de l'espèce humaine, désormais à l'abri des complots et des attentats. "Black Jack" Geary, qui vient d'y accompagner les ineffables Danseurs et de découvrir la planète des ancêtres, en fera les frais.
Et ce n'est que le premier des obstacles qu'il lui faudra franchir car le gouvernement de l'Alliance, terrifié par sa popularité, le soupçonne toujours de vouloir s'emparer d'un pouvoir qu'il ne veut pourtant pas et ne cesse de lui confier des missions piégées avec des moyens de plus en plus insuffisants. Les politiciens iront-ils jusqu'à ouvrir la boîte de Pandore et briser un tabou séculaire pour arriver à leurs fins, au risque de provoquer la ruine de l'humanité en lui opposant un adversaire que nul ne saurait vaincre ?


Impression

Suite de l'univers de la Flotte perdue, Par-delà la frontière relate les péripéties de "Black Jack" après avoir défaits les mondes syndiqués.
Ici nous suivons le retour de Black Jack après sa mission "d'exploration" du vieux système solaire et les embûches qui le parsèmeront.

On retrouve en partie le sel de la première "saison", mais il est vrai que ça sent de plus en plus le réchauffé.
Heureusement que l'ensemble est bourré d'action et que le contemplatif / politique est limité pour cet opus.

Dans cet opus, Black Jack devra affronter une erreur du passé, des syndics pas encore convaincus que la guerre est finie et des menaces intérieures - qui comme d'habitude, se font plus variées et dangereuses que les ennemis officiels.

Encore une fois, l'auteur démontre que pour lui, le meilleur ennemi de l'homme, c'est l'homme, même quand on côtoie des espèces extra-terrestre aussi timbrées que les Énigmas (intrigants de l'ombre, paranoïaques au possible) et les Bofs (de gentils petits bovins maitrisant l'art kamikaze mieux qu'un japonais de 39-45).

Bien qu'il ne s'agisse clairement pas d'une lecture intellectuelle (on est dans l'action et le page-turner, ça ne fait aucun doute), je trouve clairement dommage que dans cet opus, une grande partie de l'aspect extra-terrestre soit totalement occulté.
Par contre, on gagne en perversité dans le cadre des luttes internes de l'Alliance.

Clairement pas le meilleur livre de la série, il arrive toutefois à garder le lecteur attaché au travers de l'action non stop de ce tome.

Mais on attend toujours des évènements importants en lien avec les espèces extra-terrestres... En tout cas, bien plus important concernant les Loups-Araignés ainsi que les raisons d'agir des Énigmas.

Note

Un 15/20 pour ce livre, pour une série qui oscille entre 14 et 16.
Beaucoup d'actions qui ne nous laissent pas souffler mais sans réelle innovation dans la construction de ce tome. On apprécie tout de même les menaces internes... On est, après tout, jamais mieux servi que par ses alliés.

Série : La flotte perdue

La flotte perdue

  1. Indomptable (déjà lu)
  2. Téméraire (déjà lu)
  3. Courageux (déjà lu)
  4. Vaillant (déjà lu)
  5. Acharné (déjà lu)
  6. Victorieux (déjà lu)

Par-delà la frontière

  1. Intrépide (déjà lu)
  2. Invulnérable (déjà lu)
  3. Gardien (avis)
  4. Inébranlable (avis)
  5. Léviathan (avis)

Étoiles perdues

  1. L'Honneur terni (avis)
  2. Bouclier périlleux (avis)
  3. Glaive imparfait (avis)
  4. Lance brisée (non lu)

The Genesis Fleet

  1. Avant-garde (non lu)
  2. Ascendant (non lu)

Fées, weed et guillotines de Karim Berrouka

http://www.livraddict.com/biblio/livre/fees-weed-et-guillotines.html

Récit

La dernière fois que Jaspucine a mis un pied dans le monde des hommes, elle en a littéralement perdu la tête : la Révolution française n’a pas été une période très profitable pour les créatures féeriques. Sauf pour Zhellébore, l’enfoirée qui l’a envoyée à l’échafaud. La vengeance étant un plat qui se mange froid, Jaspucine est bien décidée à retrouver la traîtresse. Même si pour cela elle doit s’attacher les services d’un détective. Mais à force de remuer ciel et terre, c’est sur une conspiration bien plus grande que la fée et l’enquêteur vont tomber.

Impression

Principalement choisi pour son titre qui m'a fait sourire et les bonnes critiques qui l'accompagne, ce livre est tombé dans ma PAL, en me disant pourquoi pas.

L'histoire en elle-même est un simili-policier en environnement féérique. Simili-policier, dis-je, parce que même si je connais peu les policiers, l'intrigue, bien que sympathique, n'est pas spécialement tarabiscotée je trouve. Elle sert de fil conducteur pour guider le livre du début à la fin, mais ce n'est clairement pas le cœur de cet ouvrage (ou alors les intrigues en Fantasy / SF sont plus alambiquées qu'une enquête, ce dont je doute toute de même).

Car cet ouvrage a deux points forts.

En premier lieu il s'agit de l'humour. L'ensemble de la féérie et de l'humanité y est traité avec humour. Plutôt déjanté, et qui permet d'associer finalement sans aucun problème les scènes "dures" du policier et la vision particulière des fées sur notre monde et la place de l'Homme.
La place des fées et autres créatures est traitée elle aussi avec beaucoup d'humour, tranchant vivement avec ce dont on a l'habitude s'agissant de ces dernières.
Cet humour sert aussi à passer quelques critiques de notre façon de vivre (toujours trop vite, toujours à penser au court terme), bien qu'en mettant par ailleurs en exergue certaines qualités de notre mode de vie par opposition à celui de la féérie par exemple.

Un humour très sympathique et qui ne lasse pas, même si ce dernier a une qualité variable au cours de la lecture (avec un semblant de "creux" en milieu de livre).

Le second point fort concerne les personnages, tous hauts en couleur, quelque soit leur provenance.
Entre les fées... et leur vision féérique des choses, le détective en manque d'adrénaline et de nouveauté, l'inspecteur en quête de normalité et le fameux Premier de la Classe... Tout un programme que ce dernier protagoniste, qui est clairement mon personnage préféré... Tellement déconnecté de la vie... Et pourtant...

Le tout mené par une intrigue, qui même si elle ne risque pas de coller une migraine, permet de garder une certaine cohérence à l'ensemble.

Note

Un 16/20 pour ce livre. Un livre qui a le mérite de sortir des sentiers battus, en apportant humour et personnages de choix dans une histoire déjantée.
Malgré une intrigue pas très tarabiscotée, je lui attribue la note de 16, notamment pour ce côté décalé et qui change de ce dont on a l'habitude de lire, et l'excellent traitement des personnages et de l'humour qui est fait dans ce livre.

L'ombre du pouvoir - Le bâtard de Kosigan, tome 1 - de Fabien Cerutti

http://www.livraddict.com/biblio/livre/le-batard-de-kosigan-tome-1-l-ombre-du-pouvoir.html

Récit

Le chevalier assassin, Pierre Cordwain de Kosigan, dirige une compagnie de mercenaires d’élite triés sur le volet. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses pouvoirs et son art de la manipulation au service des plus grandes maisons d’Europe.
En ce mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des princesses elfiques d’Aëlenwil, en inquiète plus d’un. De tournois officiels en actions diplomatiques, de la boue des bas fonds jusqu’au lit des princesses, chacun de ses actes semble servir un but précis.

À l’évidence, un plan de grande envergure se dissimule derrière ces manigances. Mais bien malin qui pourra déterminer lequel…


Impression

Tombé par hasard en face du sieur Cerutti, l'auteur m'a vendu son livre alors que mon budget était déjà dépassé. Mais la belle couverture et le pitch de cette histoire, ont su l'aider à me convaincre d'échanger quelques sous contre ce livre.

Et au final bien m'en a pris, car sans être sublime, il s'agit d'une lecture très sympathique.

Ce livre se base sur la réalité historique du XIVème siècle, auquel a été ajouté le fait que la magie et les être du folklore féérique existent bels et bien, même si persécutés dans nombre de régions que constituent le terrain de jeu de ce livre à savoir la perfide Albion, le Royaume de France et le Duché de Bourgogne (principalement).

On y suit l'histoire de Pierre Cordwain de Kosigan, bâtard d'une grande lignée des bourguignons et qui vit comme mercenaire.
Pourquoi ce livre n'est pas sublime ? Principalement, je trouve, à cause de son héros, très "James Bondien". J'entends par là que l'on suit ses aventures où de Kosigan fait montre de gouaille et d'astuce, mais toujours avec une façade de charmeur et de "tout était déjà prévu", ce qui fait qu'on ne s'en fait guerre pour lui. Il est évident que le personnage principal s'en sortira, et plutôt sans égratignures (là, vous devriez vous imaginez James Bond, sortant de son combat à base de tank en devant uniquement retirer la poussière de plâtre du smoking).

Les personnages secondaires ne sont clairement présents que pour soutenir de Kosigan et le sortir des impasses dans lesquelles ses machinations le fourvoient.

Dit comme ça, on pourrait penser que la lecture n'a que peu d'intérêt, mais ça serait très réducteur. Car malgré cet handicap, ce livre est un véritable page-turner : actions rocambolesques, humour et traits d'esprit, trahisons et contre-trahisons. Cela va sans dire, on ne s'ennuie pas une seule minute (on a juste jamais peur pour le héros).

Par ailleurs, l'atmosphère du comté de Champagne est particulièrement bien décrite, enchanteur même. La présence de la féérie y est distillée avec tact et justesse. Clairement, cela ne s'oppose pas à l'Histoire telle qu'on nous l'a enseignée... hormis sur la réalité de nos "légendes". Terriblement immersif donc.

Un point par contre qui me laisse assez dubitatif, c'est qu'on suit par ailleurs l'histoire d'un héritier de de Kosigan. Certes, c'est grâce à lui et à ses investigations que l'on peut faire connaissance avec notre mercenaire et son histoire, mais son importance en termes de nombre de pages dans le livre est, à mon sens, trop forte au regard de ce que cela apporte réellement à l'histoire. Un point qui trouvera sans doute réponse dans le second tome, mais qui a le défaut de casser le rythme de la lecture.
Car si l'histoire de Pierre Cordwain de Kosigan est entrainante et addictive, celle de l'héritier est beaucoup plus lente, surtout qu'elle se fait via des échanges épistolaires, ce qui n'a pas pour mérite de faire aimer (ou non) le dit héritier. Du coup, on a plus envie de passer vite fait l'histoire de l'héritier pour en revenir à celle du bâtard.
C'est dommage car la partie sur l'héritier met en exergue tout de même un fait important qui s'est produit entre les 2 époques (et que je ne précise pas plus avant, je vous laisse lire le livre pour savoir de quoi il s'agit), et dont on ne cesse de se poser la question de savoir si le bâtard y est pour quelque chose ou non... Et à quel point cela est si vrai que ça (déformation suite aux complots présentés dans l'histoire sans doute ^^).

Par contre, la fin appelle impérativement à la lecture du second tome... Trop de choses restant en suspens à la fin de celui-ci.

Note

Un 17/20 pour ce livre. Bien que présentant quelques défauts (héros par trop archétypal, casse du rythme avec l'héritier,...), l'ambiance, l'enchainement des actions, le désir de découvrir à quoi rime toutes ces manigances font que ce livre se lit très bien.
Porté par un auteur qui visiblement connait la réalité historique sur laquelle il se base, on est vraiment happé par cette lecture sans prise de tête ni subtilité psychologique.
Je le conseille si vous n'êtes pas allergique aux héros tout en archétype et à l'absence de contre-poids de ce dernier.

Je lirai la suite sans aucun soucis.

Série : Le Bâtard de Kosigan

  1. L'Ombre du pouvoir (chroniqué)
  2. Le Fou prend le roi (chroniqué)
  3. Le Marteau des sorcières (chroniqué)
  4. Le Testament d'involution (chroniqué)

La république des voleurs - Les Salauds Gentilshommes, T03 de Scott Lynch

http://www.livraddict.com/biblio/livre/les-salauds-gentilshommes-tome-3-la-republique-des-voleurs.html

Récit

Après le plus grand casse de leur carrière, Locke et son inséparable complice, Jean, ont réussi à s’échapper. Mais Locke ne s’en est pas tiré indemne : empoisonné, il est mourant. Aucun alchimiste n’est en mesure de l’aider. Alors que le moment fatidique approche, une mystérieuse Mage Esclave lui propose un marché qui le sauvera ou mettra un terme à ses souffrances. Locke hésite, jusqu’à ce que la mage mentionne le nom d’une femme qu’il a connue par le passé. L’amour de sa vie. Sa rivale en matière d’habileté et d’intelligence. Et, s’il accepte cette mission, son plus dangereux adversaire.
À l’approche des élections de la cité des mages, les différentes factions recrutent leurs stratèges. Locke doit faire un choix : affronter ou séduire celle qu’il n’a jamais pu oublier. Leurs vies dépendent peut-être de sa décision…


Impression

Suite du
premier tome et second tome qui m'avaient tous deux emballés, nous voici happés dans les tourments de la vie tumultueuse de nos chers voleurs. Et pour une fois, ce n'est pas Locke qui va chercher les ennuis, mais les ennuis qui vont venir les chercher... Ça change non ?

D'un point de vue stylistique, on continue avec le partage de l'histoire entre le présent (les élections à Khartain) et le passé (la pièce de théâtre dont est tiré le titre de cet opus) au travers de flashbacks s’intercalant dans l'histoire (j'allais dire principale... mais pas vraiment, chacune ayant son propre intérêt).
Cette narration en 2 histoires entremêlées est de nouveau réalisée d'une main de maître par Scott Lynch, qui arrive à raccrocher chacune des histoires en un ensemble de va et vient formant comme une chorégraphie... Voire même la trame d'une pièce de théâtre.

Côté histoire, cette fois-ci point de grand coup monté pour suivre les préceptes du 13ème. Jean et Locke se voient confier une mission qu'ils ne peuvent refuser... D'autant que c'est pour le compte des fameux mage-esclaves de Khartain (employeur pour le moins présomptueux et peu ouvert à la discussion).
Il s'agit de faire gagner la prochaine élection, théâtre d'un jeu de pouvoir entre 2 factions des mage-esclaves.
Une aventure clairement moins rocambolesque que les deux précédentes, mais qui se rattrape en nous fournissant son lot de découvertes concernant les fameux mage-esclaves si craints et mystérieux que l'on croise dans les 2 précédents tomes.
On y apprend aussi un peu plus sur le passé de Locke... Ce qui n'est pas simple, vous en conviendrez et on découvrira un Jean qui prend une plus grande envergure que dans les précédents tomes (enfin je trouve).

Dans le passé, on retrouvera la bande du premier tome (sans Moucheron) mais avec les frères Senza plus excités que jamais, la puberté obligeant.
Et cerise sur le gâteau, on apprendra à découvrir qui est la fameuse Sabetha, personnage occupant l'esprit de Locke mais qui n'était jamais présente.

Ah mais aurai-je oublié de vous le préciser ? L'adversaire de Locke et Jean pour les élections... ne sera personne d'autre que l'élue du cœur de Locke. La découverte de qui est Sabetha passé et présente sera donc le fil rouge de cet opus.

Côté background de l'univers, on le complète un peu plus puisqu'on découvre une nouvelle cité, avec ses propres règles, sa propre culture et qui est le chef-lieu des mage-esclaves. Tout un programme.
De manière identique aux 2 précédents tomes, un background cohérent, fourni et envouteur.

Côté plume, on retrouve tout ce qui nous a plu dans les précédents tomes, la complexité de l'intrigue en moins, mais clairement compensé par des découvertes sur le passé de Locke, Sabetha ainsi que des éléments importants concernant le monde.

Les personnages sont toujours aussi bien décrits. Bourrés de talents, mais emplis de défauts. Toujours aussi inaccessiblement réalistes.

Enfin, la fin de ce tome est magnifique, tout en interrogations... et laisse présager de funestes choses pour le 4ème tome (qui devrait sortir fin septembre en VO si mes souvenirs sont bons).

Au final, une véritable jouissance que de lire (que dis-je de se laisser porter) par ce livre.

Note

Un 20/20 pour ce livre.
Ambiance, personnages, style d'écriture et background, tous s'associent en parfaite harmonie pour nous servir une histoire captivante, moins par les rebondissements (bien que présents et entraînants) comparativement aux précédents tomes, mais surtout par les découvertes sur le monde et nos héros qui accompagnent cette lecture.
Comparés au précédents tomes (1 et 2), le rythme y est tout aussi intense et les intrigues moins complexes (mais toujours aussi agréables à suivre).
Ce troisième tome réussit donc à maintenir la qualité et l'intérêt de ce cycle, ce qui lui permet de conserver son 20/20.

Pour conclure... vivement la lecture du 4ème tome !

Série : Les Salauds Gentilshommes

  1. Les Mensonges de Locke Lamora (avis)
  2. Des horizons rouge sang (avis)
  3. La république des voleurs (avis)
  4. La ronce d'Emberlain (non traduit)
  5. [The Ministry of Necessity (non écrit)]
  6. [The Mage and the Master Spy (non écrit)]
  7. [Inherit the Night (non écrit)]
  8. [The Bastards and the Knives (non traduit)]

L'âme - Le dernier souffle, T03 de Fiona McIntosh

La première loi, tome 1 : Premier sang de Joe Abercrombie

Couverture livre - la-premiere-loi-tome-1-premier-sang-l-eloquence-de-l-epee

Récit

Logen Neuf-Doigts, le barbare le plus redouté du Nord a finalement vu sa chance tourner : son dernier combat risque bien d'être celui de trop. La perspective de ne laisser à ses ennemis hilares qu'une poignée de mauvaises chansons ne l'enchante guère ; aussi, quand les esprits lui révèlent qu'un mystérieux mage l'attend au Sud, se met-il en route. Après tout, qu'a-t-il de mieux à faire ? 
Jeune et fringant officier, le capitaine Jezal dan Luthar n'a rien de plus dangereux en tête qu'arnaquer ses amis aux cartes, se mettre minable et remporter le Tournoi annuel d'escrime. Mais la guerre gronde, et les batailles qu'on livre sur le front du Nord ne s'interrompent pas au premier sang. 

Tortionnaire accompli, l'Inquisiteur Glotka ne rêve que de voir l'arrogant capitaine tomber entre ses mains. Mais lui ou un autre, Glotka déteste tout le monde : obtenir des aveux de traîtrise à longueur de journée laisse peu de place à l'amitié. Sa dernière piste de cadavres pourrait bien le conduire droit au cœur du gouvernement corrompu... si toutefois il vit assez longtemps pour la suivre. 
Alors que de funestes complots sont sur le point d'être révélés, que des querelles millénaires remontent à la surface, la ligne qui sépare les héros des traîtres est assez fine pour faire couler le sang !

Impression

J'ai entendu beaucoup de bien à propos de cet auteur, et c'est le premier livre de sa part que j'attaque.
Comme d'habitude, on a toujours un peu peur d'être déçu dans ces cas là, mais il m'a tellement été recommandé que je ne pouvais pas passer à côté.

On se retrouve clairement en territoire de Fantasy qu'on pourrait juger comme classique aux premiers abords : une guerre entre une nation "civilisée" et les barbares du nord.
De la magie. Des différents historiques avec un ancien ennemi vaincu au sud... mais qui reprend du poil de la bête. Vous je ne sais pas, mais moi ça me semble "commun".

Et pourtant, au cours de ce qui est clairement un tome d'introduction (700 pages quand même), on va découvrir que les personnages clichés ne le sont clairement pas. Au contraire, chacun se voit affublé d'une psychologie particulièrement fouillée mêlant le noir et le blanc en de jolies gris aux teintes si différentes.
Par exemple, on peut découvrir ce barbare, qui se juge comme un monstre, et qui pourtant semble être un des personnages cherchant le plus à minimiser la violence gratuite.
Ou encore cet inquisiteur, expert pour faire dire ce qu'on lui demande d'entendre à ses victimes... Lui même torturé (tant physiquement que psychologiquement) et qui cherche un sens à son existence.

Ce tome d'introduction va donc à la fois nous faire découvrir :
  • plusieurs pays, avec leur fonctionnement, le statut de leurs relations diplomatiques entre eux ;
  • les personnages, dans leur milieu d'existence, avant de les en extraire pour former un groupe prêt à partir pour sauver le monde (enfin, on imagine que c'est dans ce but).
La contrepartie, c'est un tome assez lent, où l'on est plus dans l'apprentissage la découverte d'un monde que dans l'action. Les choses se mettent en place à leur rythme.
Toutefois, le monde ainsi créé est tellement dense, et de manière similaire pour les personnages sur lesquels le focus est fait, qu'en aucun cas où ne s'ennuie.
Mais ceux qui cherchaient à lire un livre où les viscères maculent chacune des pages, il n'en sera pas pour son argent.
Cela dit, il y a aussi des scènes d'actions.

Côté plume, cette dernière est fluide et acérée. On va à l'essentiel quand cela est nécessaire, et on peut s'étendre sur d'autres éléments quand cela s'avère important de donner du corps.
C'est sans doute cette "justesse" qui permet à un épais tome d'introduction  de rester attractif.

Note

Un 17/20 pour ce livre qui commence avec panache cette série.
Malgré l'épaisseur de l'introduction, la densité et la cohérence du monde dépeint et la consistance des personnages principaux  font qu'on est attiré par sa lecture... Et qu'on est somme toute assez impatient de poursuivre la route avec tous ces personnages complexes.

Une série que je ne peux que vous conseiller, surtout si les tomes suivants sont meilleurs et plus rythmés.

Série : Univers de la Première loi

Première loi

  1. Premier sang (avis)
  2. Déraison et sentiments (avis)
  3. Dernière querelle (avis)

Romans indépendants

  • Servir froid (non lu)
  • Les héros (non lu)
  • Pays rouge (non lu)

La mer éclatée

  1. La moitié d'un roi (non lu)
  2. La moitié d'un monde (non lu)
  3. La moitié d'une guerre (non lu)

Des milliards de tapis de cheveux d'Andreas Eschbach

Couverture livre - critique littéraire - des-milliards-de-tapis-de-cheveux.html

Récit

Quelque part aux confins de l'empire se niche une planète que seule une curieuse coutume distingue de ses consœurs : depuis des temps immémoriaux, les hommes, tisseurs de père en fils, y fabriquent des tapis de cheveux destinés à orner le palais des étoile de l'empereur.
Pourtant, certains, tel cet homme au passé nébuleux qui prétend venir d'une lointaine planète, racontent que l'empereur n'est plus. Qu'il aurait été tué par des rebelles.

Mais alors, à quoi - ou à qui - peuvent donc servir ces tapis ?


Impression

Voici un livre dont le titre m'a, pour je ne sais quelle raison, toujours attiré. Il a, toujours pour je ne sais quelle raison (bien que pas la même), trainé un bout de temps dans ma PAL avant de finalement tomber sous mes yeux avides.

À la lecture de ce livre, le premier point qui ressort c'est son aspect poétique. À la poursuite du mystère des tapis de cheveux, nous nous efforçons de démêler cette histoire, qui part d'un simple tisseur de tapis de cheveux pour nous mener aux confins de l'univers.

Le rythme du récit est très agréable. On a presque l'impression de consulter un dossier d'enquête, où l'on déroule des pelotes de vies, amenant à s'interroger de plus en plus sur la raison de ces tapis de cheveux et où cela peut bien se terminer au fur et à mesure que l'affaire se complique et les faits se tricotent.

De ce fait, l'histoire est emprunte d'humanisme, puisqu'elle ne se base que sur des récits entrecoupés de vies plus ou moins malheureuses, soumises à des règles, à des conditions de vie, que l'on découvre au détour de ces récits. Et toujours le mystère des tapis de cheveux qui s'épaissit, tandis que pourtant, nous faisons des pas vers la résolution du problème.

En corolaire, nous avons aussi une variété de points de vue importante sur les différentes personnes rencontrées ou à rencontrer. À chaque passage de navette, le point de vue change, ce que l'on pensait acquis ne l'est plus totalement, et la toile se complexifie par l'entremêlement de ces vies sur l'écheveau du temps.

Seuls quelques personnages sont récurrents, à savoir ceux qui, quelque part, mènent cette enquête sur la raison de cette étrangeté.
Ces personnages permettent d'ailleurs de découvrir l'univers tissé par l'auteur, à coups rapides et précis. Personnellement, je lui reprocherai d'être du coup, très caricatural, mais cela s'explique par le fait que le centre de l'ensemble de cette histoire n'est pas l'univers, mais bien le tapis. Le reste n'étant présent que pour mettre en valeur cette énigme... capillotractée ?

Personnellement la structuration de ce livre m'a beaucoup plus, mais il est vrai que cela peut dérouter de voir que cette histoire n'a pas de personnage principal, pas de héros, seulement la vie des gens et les tapis comme fil conducteur.
Mais qu'est-ce que cela apporte en termes de poésie à l'ouvrage.

Un autre point que j'ai beaucoup aimé, c'est que malgré cette ébauche rapide de l'univers, l'énigme est parfaitement cohérente avec ce dernier... Et que clairement, même si j'ai deviné un certains nombre de choses, le cœur de l'énigme m'est resté opaque jusqu'à la fin, même en ayant les éléments à l'avance.

Note

Un 17/20 pour ce livre qui est un coup de cœur pour moi quant à la structuration du récit et la poésie qui s'en dégage.
Mon moins se situant sur un univers complexe, mais à peine décrit et des évènements / interactions que j'ai trouvés très caricaturaux et simplistes du fait qu'ils ne sont pas le centre d'intérêt du livre.

Au final un livre assez court, que je conseillerai fortement pour qui veut se laisser guider sans chercher à aller trop vite et découvrir cette histoire au rythme imposé par le maître tisserand qu'est l'auteur.

PS : oui je m'excuse pour mes allusions au tissage du tapis, mais c'est trop tentant après la lecture de cette œuvre.

Les marches du trône - Les Aventuriers de la Mer, T09 de Robin Hobb

Couverture livre - critique littéraire - Les aventuriers de la mer - tome 9 - Les marches du trône

Récit

Avec Mère à son bord, Parangon peut enfin retrouver son intégrité perdue, un visage, et peut-être même la vue. Il ne lui en faudra pas moins pour affronter la Vivacia, sur laquelle Kennit règne toujours en maître, au point qu'il fait d'Althéa, la propriétaire légitime de la vivenef, sa prisonnière ! Mais il faut croire que la chance insolente qui a si bien servi le pirate jusqu'ici l'a quitté : la flotte jamaillienne, bien décidée à ne pas le laisser retenir plus longtemps le gouverneur Gosco et Malta en otages, lui fait échec. Tintaglia, le dernier dragon de Clochetinte, toujours à la recherche de cette dernière, vient elle aussi déranger ses plans. Quant aux serpents, il n'auraient pas pu trouver meilleur moment pour le laisser tomber...

Impression

Premier tome de cette série que je chronique... mais dernier tome de la série. Oui parfois, la vie vous joue des tours.

Du coup, afin de relater un peu la série, je m'en vais digresser un peu sur les tomes précédents (mais très rapidement).
En premier lieu, j'ai commencé la lecture de cette série suite à la lecture de la saga relatant les faits de Fitz Chevalerie à savoir l'Assassin royal (les 2 premier cycles, le troisième n'étant pas encore sorti).
Le début des aventuriers de la mer était vraiment sympathique, dans un univers particulier où l'on découvrait les vivenefs, ces bateaux fait d'un bois particulier qui leur permettait de prendre vie après un certain nombre d'années et de sang versé.
Seulement voilà, après le 3ème tome, j'ai trouvé la lecture de plus en plus longue et difficile à m'intéresser. Ayant l'impression que pas grand chose ne se passait et surtout la présence d'énormément de longueurs.

Mais l'auteur m'avait plu avec Fitz et ses amis/ennemis et les critiques de la série étant bonnes, je me disais que ça allait reprendre.
Bon gré, mal gré, j'ai réussi à me tirer jusqu'au tome 8... mais avec des délais entre chaque lecture de plusieurs années et uniquement parce que ça me semblait bête qu'avec autant d'éloges et vu comme j'avais aimé l'Assassin royal de ne pas conclure cette série... mais en avançant très lentement.
Cela étant, la sortie du 3ème cycle de l'assassin royal m'a donné envie de clôturer cette série (enfin !) avant de pouvoir m'autoriser à reprendre toute la saga de l'assassin royal (ou bien juste le nouveau cycle, on verra).
Nous voici donc dans l'attaque de ce neuvième et dernier tome.
Et contrairement à l'ensemble des tomes après le tome 3, je dois dire que je ne m'y suis pas du tout ennuyé.
Actions, rebondissements, dénouements de situations, tout concourt à faire de ce dernier tome, un tome plein de vigueur et de tension, ce qui manquait cruellement aux précédents.
Même les personnages qui me sortaient par les yeux (comme le gouverneur) ont réussi à ne pas trop me faire grincer des dents. Un véritable petit exploit.

Un tome qui clôture enfin cette série, qui, de mon avis, aurait pu être raccourcie d'une bonne moitié, sans rien perdre de l'exotisme et de la richesse du background.

Côté plume, ce tome se lit vite et est prenant. Bref, on a l'impression de se retrouver sur le premier cycle de l'assassin royal (le second étant clairement plus poussif au début).

Bref vous l'aurez compris, ça fait du bien de terminer sur un livre comme ça !
Mais même si ce tome est bien, il n'équilibre absolument pas, à mon sens, la longueur des précédents tomes qui sont bien nombreux.

Note

Un 15/20 pour ce livre qui termine avec un certain panache cette série.
S'il ne vous reste plus que ce livre à lire, clairement, c'est un plaisir de le lire. Beaucoup des points qui me dérangent dans l'écriture de Robin Hobb (longueurs dans les descriptions et dans la mise en place des actions principalement) ne sont pas présents. On remarquera toutefois que ce n'est pas non plus un page-turner comme peuvent l'être des romans plus boostés aux phéromones (je pense à Black Men et le cycle de Takeshi Kovacs de Richard Morgan par exemple [que je n'ai pas chroniqué ici car d'une lecture antérieure à la tenue de ce blog, mais que je vous conseille fortement si l'envie de vous défouler vous prend]) mais ça passe très bien (surtout après le reste).

Toutefois, si je dois faire une conclusion à l'échelle de la saga, je dirai qu'elle n'en vaut finalement pas le coup. Trop de longueurs et beaucoup trop de tomes n'apportant que peu de chose à l'histoire font qu'à mon sens, l'investissement mis pour découvrir les mystères des dragons n'en vaut pas la chandelle.
Quitte à lire du Robin Hobb, lisez donc l'Assassin royal, dont je ne pourrai que vous conseiller la lecture (avec un petit bémol pour les tomes 7 et 8 de mémoire, et sans connaissance du 3ème cycle que je n'ai pas encore lu).

Série : Les Aventuriers de la Mer

  1. Le Vaisseau magique (lu et non chroniqué)
  2. Le navire aux esclaves (lu et non chroniqué)
  3. La conquête de la liberté (lu et non chroniqué)
  4. Brumes et tempêtes (lu et non chroniqué)
  5. Prisons d’eau et de bois (lu et non chroniqué)
  6. L'éveil des eaux dormantes (lu et non chroniqué)
  7. Le Seigneur des trois règnes (lu et non chroniqué)
  8. Ombres et flammes (lu et non chroniqué)
  9. Les marches du trône (chroniqué)