Un nouveau cycle - Alliances éternelles, T01 de Sandrine Rocchia Lebreton

Couverture livre - critique littéraire - Alliances éternelles - un nouveau cycle

Récit

Catherine Vallin a 34 ans. Elle est mariée et a une petite fille de 3 ans. Apparemment, rien d'exceptionnel, rien de vraiment hors norme pour des humains. Mais étrangement, elle porte en elle un besoin de magie et a la sensation d'être différente, pas vraiment à sa place dans ce monde. Elle a aussi l'impression d'avoir vécu un amour magnifique auprès d'une âme-sœur.
En réalité, Catherine a oublié sa vie antérieure.
Dans un lointain passé, elle était Enya, première Princesse Gardienne. Mariée à son âme-sœur Liam, leur couple marqua profondément le monde magique. Leur communauté, les Gardiens, des êtres mi elfes-mi fées, tous dotés de pouvoirs différents, attendent leur renaissance.
C'est mille ans plus tôt qu'Enya et Liam perdirent la vie en bannissant un sorcier noir, Marwam, désireux d'asservir le monde surnaturel et humain. Pourtant, le temps presse, le bannissement des mille ans arrive à son terme, et l'horrible Marwan reviendra, immanquablement...
Les âmes-sœurs sont probablement la clé de l'avenir de la communauté magique.
Mais personne n'a la moindre idée d'où ils sont.
En parallèle de notre monde contemporain, Catherine va basculer dans le fantastique puis se découvrir une destinée extraordinaire. Vous en rêvez aussi ?


Remerciements

Pour commencer, ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat
Livraddict / Sandrine Rocchia Lebreton.
Je tiens donc à remercier sincèrement les personnes qui m'ont permis de participer à ce partenariat.
Par ailleurs, j'ai été très touché que l'auteur prenne le temps de dédicacer son  livre tout en allant voir qui allait lire son livre.
C'est peut être bête, mais ça fait réellement plaisir quand on reçoit l'ouvrage.

Impression

Le début de la lecture m'a laissé quelque peu échaudé. En effet, à la lecture de la quatrième, je ne m'attendais pas du tout à tomber dans un roman typé Young-Adult.
Il faut dire que les premières pages commencent fort en citant du Twilight comme vision de l'amour... J'avoue avoir hésité à refermer rapidement ce livre devant de tels propos.
Cela dit, comme il s'agit d'un livre que j'ai reçu dans le cadre d'un partenariat, il était nécessaire que je réalise cette lecture, ne serait-ce que par respect vis à vis de l'auteur.
D'ailleurs, ce sentiment de style Young-Adult persiste tout au long de la lecture, avec cette impression de relations amoureuses inéluctables, de jeu de séduction digne de "premier baiser" ou de réactions assez juvénile sur le sujet (ou sur d'autres sujet... L'amour inconditionnel des parents pour leurs enfants en fait partie par exemple).
Nota : je tiens à préciser qu'à mon avis, beaucoup de lectrices (moins les lecteurs, mais ne soyons pas sexistes, chacun a sa sensibilité propre) sont beaucoup plus désireuses de ce type d'histoire, et du coup, le ressenti n'en sera que meilleur par rapport à celui exposé.

Donc hormis ce côté amourette, on retrouve de fait (toujours ce côté YA) un univers très manichéen. Les gentils sont issus des créatures de la nature et les méchants plutôt axés mort-vivant ou lycanthropie, avec les sorciers (humains évolués ?) entre les 2 qui choisissent leur camp de manière tranchée selon leurs affinités.

Dis comme ça, ça semble assez plat n'est-ce pas ? Et bien c'est là que prend le tour de force de l'auteur (oui j'aime pas féminiser les professions qui ne le sont pas de base). Car non seulement elle arrive à faire émerger une histoire cohérente de ce background, mais en plus, elle s'en nourrie.
Le côté machiavélique des allégeances est clairement assumé, et retranscris dans l'origine de chaque caste. Bref, l'univers de ce roman s'accorde pleinement et entièrement avec ce côté "simpliste" du bien et du mal.

Et force est de constater que cet univers est prenant. Avec ce côté un peu enfantin qui nous fait découvrir un monde féérique qui s'est raccroché au monde humain pour survivre. Pas de doute, l'univers associé est riche et bien ficelé.

Côté rythme, bien qu'il s'agisse du premier tome d'une saga (la fin en cliffhanger ne laisse aucun doute à ce sujet), le livre ne tombe pas dans la chausse-trape du tome d'introduction.
Certes, on découvre ce monde au côté de l'héroïne principale Catherine / Enya qui réapprend ce monde magique, mais il y a bien de l'action, des choses qui se trament... et se résolvent (ou bien restent en suspens pour la suite).

L'histoire en elle-même n'est pas très novatrice et reste dans l'archétype de ce type de littérature (on retrouve l'idée de la prophétie / découverte de pouvoirs / sauveur du monde) mais l'ensemble est suffisamment bien mis en scène et raccordé à l'univers de l'auteur, pour que ce type d'histoire colle parfaitement à l'ambiance créée.

Note

Un 15/20 pour ce livre.
Au final, bien qu'ayant un traitement trop machiavélique et trop young-adult pour me complaire totalement, l'univers est très agréable à découvrir et l'histoire suffisamment attrayante pour que non seulement j'ai aimé ce livre, mais au point que j'en lirai bien la suite pour en connaître la suite.
Pour celles et ceux que les lecture trop machiavéliques / YA ne dérangent pas, je pense que vous y trouverez parfaitement votre bonheur. Pour les autres, sans être le livre du siècle, il se lit très bien... et on en redemande même.

Série : Alliances éternelles

  1. Un nouveau cycle (chroniqué)
  2. Le cycle du pardon (non lu)

Le sang - Le dernier souffle, T02 de Fiona McIntosh

Couverture livre - critique littéraire - Le dernier souffle - tome 2 - le sang

Récit

Le destin de trois royaumes ne tient plus qu'à un fil lorsqu'un jeune guerrier se lance dans une quête éperdue pour lever la terrible malédiction qui pèse sur lui. Le général Wyl Thirsk de Morgravia a vu son meilleur ami se faire décapiter, sa sœur torturée et l'homme qui l'a élevé envoyé à une mort certaine - tout ça par la faute de son souverain, le sinistre et cruel Celimus. Et voici que ce roi haïssable vient de jeter son dévolu sur Briavel - le royaume voisin dont la jeune et jolie reine Valentyna paraît condamnée à une alliance politique que son cœur refuse. Pour sauver celle qu'il aime de ce piège mortel, Wyl n'a plus d'autre choix que... trahir et se battre. Mais le destin est retors et Wyl va être emporté bien loin des machinations diaboliques de l'odieux Celimus. Comme la guerre menace aux frontières Nord où le roi des Barbares ourdit ses complots contre le Sud, Wyl doit absolument trouver celui par qui lui est venu le don - et enfin maîtriser ce maléfice qui a plongé sa vie dans le chaos et menace de détruire les trois royaumes.

Impression

Je donne le ton : attention coup de cœur (la suite) !
Car pour commencer par le résumé, ce second tome continue dans la lancée du premier, l'introduction en moins. C'est donc du très très bon
(vous pouvez notamment relire ma chronique du premier tome).

Pour resituer la chose, nous nous trouvons dans un monde médiéval et classique à l'extrême.
La magie y est toujours présente, mais bien que plus présente que dans le premier tome, on découvre aussi son coût qui explique notamment le fait qu'elle se fasse si rare. Et ça, c'est ce qui permet d'avoir un roman où la magie ne fera pas tout (et c'est bien... enfin je trouve).

Durant ce livre on continuera de suivre les aventures du général Wyl (le bon) et de son archétype opposé le roi Celimus, sadique et maléfique à souhait. Encore une fois, même si on s'enferme dans la classique lutte du bien contre le mal, présente dans les grands classiques de la fantasy, l'ensemble de l'histoire apporte fluidité et envie de découvrir la suite qui permet à ce que ça ne soit pas un écueil.
Et pour cause, même si l'univers et les protagonistes sont des archétypes de la Fantasy (preux chevalier, prince jaloux et sadique, mercenaire au grand cœur), l'histoire qui leur est associée n'est pas qu'une adaptation d'un classique du genre. La trame de l'histoire sort des sentiers battus et accompagne ces archétypes pour en faire... autre chose.

Côté rythme, ce dernier est plus intense que dans le premier tome. De fait, passé l'introduction, place au déroulement du récit. Cela étant dit, il ne s'agit pas d'un rythme démentiel. Et bien que celui-ci soit assez soutenu, on trouve le temps de bien pouvoir intégrer les différentes implications des différents revirement pour les différents groupes de personnages que l'on suit.
L'intrigue qui se densifie avec l'arrivée de nouveaux protagonistes et de certaines révélations est toujours aussi prenante et on ne peut continuer à lire pour voir où tout cela va terminer.

Côté plume, comme pour le premier tome, il est à la fois vif et brusque dans les combats, mais sait aussi se faire poétique et contemplatif à d'autres moments. Une véritable osmose avec l'histoire que cette plume supporte.

Même si j'avais prévu à l'avance pas mal de points de l'histoire, la façon dont les choses se déroulent dans les détails permet de garder tout l'intérêt à l'histoire.

Note
Un 20/20 pour ce livre. Vous l'aurez compris, et comme pour le premier tome, entre une plume qui s'adapte au récit, des personnages bien décrits et dont les affres nous donnent envie de suivre leurs frasques, j'ai été subjugué par ce livre que je vous recommande fortement. Restant dans les grands canons de la Fantasy médiévale, l'auteur a su ajouté des éléments qui permettent à cet univers de se démarquer. À très bientôt donc, pour le dernier tome de cette saga.

Série : Dernier souffle (Le)

  1. Le Don (chroniqué)
  2. Le Sang (chroniqué)
  3. L'Âme (chroniqué)

Le sentiment du fer - Récits du Vieux royaume T03 de Jean-Philippe Jaworski

Couverture livre - critique littéraire -  Le sentiment du fer - Récits du vieux royaume

Récit

Retour au Vieux Royaume ! 
« J’ai quand même un ragot à vous servir, et du lourd ! Figurez-vous que ce n’est point avec moi que les elfes ont commencé à grenouiller dans les affaires de l’État. Bien loin de là ! Il y a deux bons siècles, déjà, au moment de l’Émancipation de Ciudalia, ils nous ont joué un tour à leur façon. Et les marles en tâtent tellement pour la barabille que l’un d’entre eux, sans même pointer son joli minois dans notre belle cité, nous a tous jetés dans une sacrée flanche ! Jugez-en par vous-même ».

Cinq nouvelles comme autant d’étapes dans l’histoire cruelle et tumultueuse du Vieux Royaume, le monde créé par Jean-Philippe Jaworski dans Janua Vera et Gagner la guerre.

Impression

Voici le second recueil de nouvelles se situant dans l'univers du Vieux royaume, au côté du recueil de nouvelles Janua Vera (excellentissime) et du roman Gagner la guerre (presque tout autant jouissif).
Si vous ne connaissez pas... Foncez les lire, vous ne pourrez être déçus. Je les ai malheureusement lus avant la tenue de ce blog, pas de chroniques à l'horizon donc... Mais c'est du très très bon.

Le thème de ce recueil est sans conteste la guerre et ses conséquences dans le démantèlement du Royaume de Léomance. Voici donc le détail nouvelle par nouvelle :

Le sentiment du fer

Nouvelle où l'on suit les péripéties d'un voleur devant escamoter un objet très bien gardé. Réunissant le style à travers l'utilisation de l'argot des voleurs et l'action, cette nouvelle est vraiment très agréable. On a même parfois l'impression de retrouver notre cher Benvenuto... Un vrai délice donc. D'autant que les calculs politiques ne sont pas très loin... et laissent le sentiment d'être raccord avec Gagner la guerre sur ce point là.

L’Elfe et les Egorgeurs

Cette nouvelle met en scène un barde elfe qui, pour retrouver son inspiration, se trouve le besoin de frayer avec l'Homme et ses activités, certes sales, mais ô combien inspirantes, notamment la guerre.
Se joue ici un jeu entre des soudards qui voient dans le barde une victime toute désignée et un barde elfe. Mais avec les elfes, tout n'est pas forcément ce qu'il parait.
Une nouvelle sympathique côté dialogues, mais qui n'a pas réussi à m'emballer côté scenario. C'est la seule nouvelle qui m'a déçu.

La Troisième Hypostase

Une nouvelle où, chose qui n'est pas fréquente avec Jaworski, on peut découvrir la magie à l'œuvre… mais aussi le prix à payer qui va avec.
Une nouvelle que j'ai, personnellement, beaucoup aimée montrant la magie mais tout en lui laissant un « châle » de mystère mâtiné d'une douceur au goût amer.

Désolation

Une très bonne nouvelle, se calquant sur l'épisode de la traversée de la Moria du Seigneur des anneaux, mais détourné comme il se doit pour faire partie de l'histoire du Vieux royaume.
On y découvre ainsi les nains, gnomes et gobelins, qui ne sont qu'à peine évoqués dans les précédents opus relatant l'histoire du Vieux royaume.
Un très bon texte, qui nous rappelle que dans le Vieux royaume, la naïveté n'est pas de mise.

Profanation

On assiste ici au procès d'un détrousseur de cadavres qui essaie, tant bien que mal de sauver sa peau par un plaidoyer aux manœuvres scabreuses.
Une nouvelle où l'on plonge dans « l'après-bataille » et où l'on découvre un écosystème qui se met en place après que le temps des (l)armes est passé.
Un récit entrainant et avec une fin particulièrement bien ficelée.

Note

Un 17/20 pour ce recueil.
Un indispensable pour tous ceux qui ont aimé se plonger au sein des récits du Vieux royaume.
Pour les autres, vous y découvrirez la gouaille, l'humour et la saveur des mots sous la plume de l'auteur. Bref, vous comprendrez que vous ne pouvez passer à côté de ce livre, sauf à lire l'un des 2 autres qui forment les récits du Vieux royaume !

Série : Récits du Vieux royaume

  1. Janua Vera (déjà lu)
  2. Gagner la guerre (déjà lu)
  3. Le sentiment du fer (chroniqué)

Le réveil de la Force - StarWars épisode VII

Starwars épisode VII - le reboot de la force

Récit

Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga StarWars, 30 ans après les événements du "Retour du Jedi".

Impression

Une fois n'est pas coutume, parlons cinéma. Car oui, je suis fan de StarWars avec un bon nombre de lecture de l'Univers Étendu (Legends) à mon actif.
Ayant passé un délai de politesse, je vous livre ici mon impression. Attention, car de fait, des spoils il y en aura... Vous savez à quoi vous vous exposez.
Donc commençons par le commencement et faisons abstraction du fan qui est en moi.

Qu'avons-nous alors ?
Un film qui retranscrit plutôt bien l'univers StarWars. De jolies batailles, des scènes plutôt bien jouées, de très beaux effets spéciaux.
À part des problèmes de cohérences dans le script (mais j'y reviendrai), c'est plutôt réussi.
Et surtout le point le plus important, l'univers et l'esprit StarWars sont bien repris : on y retrouve la lutte bien / mal, la quête spirituelle,...
Bref, pour tout ceux qui connaissent StarWars que de nom, ça le fait plutôt bien.

Oui mais voilà, StarWars, c'est pas parce que Disney vient d'en acheter les droits qu'on peut en faire n'importe quoi... Enfin qu'on devrait pouvoir en faire n'importe quoi... Parce que là c'est clairement le cas.

Scénario

Côté scénario, plus désespérant tu meurs... Je veux dire, on a alléché les fans pendant plusieurs années, nous disant qu'enfin on aurait la suite... Tous les fans rêvaient en leur intérieur qu'on mette sur écran la croisade noire du Jedi fou, trilogie de Timothy Zahn relatant les soubresauts de la fin de l'Empire et qui est, à ce qu'il me semble, la partie la plus adulée de l'univers étendu...
Mais non... Ce qu'on nous donne c'est de l’auto-plagiat.
Sérieusement, allez lire un résumé de l'épisode IV (Un nouvel espoir), et comparez le à l'épisode VII... Non rien ne vient ? Vraiment ?
Non parce que presque l'ensemble du script de l'épisode VII est une resucée de l'épisode IV, aux appellations prêtes.
Découvrir un nouveau Jedi inconnu sur une planète désertique ? Check
Guerre Alliance Rebelle contre Empire : check
Une super-arme qui détruit des planètes : check
Une base de la rébellion qu'il faut sauver de la destruction : check
Faire sauter toute une base / planète avec 15 pauvres chasseurs : check
Mettre des plans secrets dans un droïde : check...

Bon je m'arrête là parce que tout est à l'avenant. D'ailleurs, si vous voulez faire un petit comparatif, je vous recommande
ce site, vraiment truculent à lire, même si par trop mesquin et orienté à mon goût.
La vraie question reste donc "Nonnnnn... Pourquoi ?!?" : je veux dire qu'on ne veuille pas suivre l'univers étendu parce qu'on vient de racheter les droits pourquoi pas... Mais du coup, si on est en manque d'inspiration, autant aller y piocher les idées qui sont présentes à foison...

Cohérence

Bien que rédhibitoire pour tout bon fan que de se voir pondre une resucée de ce qui a été fait avant, le pire c'est que rien n'a été fait pour que l'ensemble est une cohérence.
Recommençons tout donc... mais en moins cohérent.

Des exemples ? (oui je vais en donner même à celui qui a dit non au fond là).

On se situe 30 ans après Le retour du Jedi, qui se terminait par la victoire de l'Alliance Rebelle sur l'Empire et s'en allait vers la naissance de la Nouvelle République.
Et que voyons nous arriver dans l'épisode VII ?
Une Résistance... Contre qui résiste-t-elle ? Pourquoi n'est-elle pas liée à la République (oui parce qu'avoir une base secrète, ça sous-entend qu'on n'est pas en odeur de sainteté quand même) ? Et si la Résistance n'est pas l'armée de la République... Elle est où cette armée justement ? Parce que globalement, après s'être fait dégommer un système stellaire entier, bah y a que la Résistance et ses 15 chasseurs pour sauver les meubles...

Un autre ? Rappelez vous combien de temps il a fallu à Luke pour apprendre à maitriser la Force et le combat au sabre... Bah dans l'épisode VII, on apprend que c'était une vraie lopette le Luke. Non parce que non seulement Rey en 15 minutes chrono elle devient une pro de l'escrime Jedi, mais elle apprend aussi à contrer les attaques mentales et à faire de la confusion mentale en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Mais pire, elle fout une toutoune royale au grand méchant... Mais qui a bien pu lui apprendre ses techniques Jedi à ce pauvre Sith ? Pour le final, je ne sais pas, mais par contre la base, elle vient de Luke himself... Et mieux, il a quand même réussi à tataner l'ensemble des autres élèves de Luke... Tout ça pour se faire défoncer par une fille qui a appris le tout par induction de l'esprit... Franchement Luke ! Pourquoi monter une académie Jedi ? L'apprentissage instantanée est tellement plus cool Oo. Et à quoi pensait le conseil Jedi du temps des épisodes I à III ? De vieux réac ?
Ah oui en passant... Euh pourquoi tu n'as pas rectifié le tir Luke avant de t'en aller en retraite ? Ça manque un peu de pertinence là pour le héro de la Rébellion non ?

Je passe rapidement sur le fait que l'Empire c'était déjà fait niquer la première étoile noire de la même façon (je vous laisse imaginer le cours de risque industriel sur la perte du retour d'expérience basé sur cet épisode) ainsi que sur celui que la Nouvelle République n'a pas su voir venir que les reliquats de l'Empire construisait une jolie planète de la mort... Je veux dire, ça demande tout plein de ressources... Et déjà que l'Empire avait eu du mal à construire une lune, alors une planète Oo.

Quant à la partie sur le fait que le mythe des Jedi est vrai... Comment dire que soit l'ensemble des personnages ont subi un putain de lavage de cerveau, soit y avait trop de punch au moment de la rédaction du script. Je veux dire qu'on est dans une galaxie où y a 30 ans, un Jedi a réussi à débarrasser la galaxie du joug de 2 seigneurs Sith et restaurer la Nouvelle République. Et même qu'avant, y avait même des Jedi à foison dans la galaxie pour y faire régner l'ordre et la justice... 30 ans c'est un peu short pour faire un mythe non ? Vous croyez pas ?

Enfin, même au niveau du scénario, et faisant abstraction des épisodes I à VI, du style : "je veux Finn et le droïde en parfait état" et scène suivante, on voie le premier ordre réaliser un bombardement pour les débusquer, ou encore le coup du X-Wing poser dans le village qui n'interpelle pas du tout les stormtroopers dans l'assaut.
Quant à savoir pourquoi Finn, éboueur sur la planète super-arme se retrouve :
i) sachant quel est le point faible de la planète (on parle pas d'une imprimante là quand même) tout en ne sachant pas comment procéder
ii) dans la force d'attaque pour récupérer les données de la première scène.
Y a quand même plus que du manque de cohérence là.

Mention spéciale en passant pour la capacité de lire dans l'esprit du seigneur Sith. Je veux dire pourquoi avoir tué le vieux qui possédait la carte sans lui lire l'esprit (avec la quasi certitude qu'il l'ait visionnée au moins une fois) et le faire sur Rey dont personne n'est sûr qu'elle a pris connaissance des données...

Et mention très spéciale pour le pouvoir obscur de la force qui permet de garder un super brushing sous un casque...

Bon je m'arrête là (mais promis, j'en ai encore plein sous le coude au cas où), vous comprenez par là que clairement, d'un point de vue scénario et cohérence c'est plus que bidon, c'est du TGCM (i.e. Ta Gueule, C'est Magique).

Note

Un 04/20 pour ce film. En effet si le film est sûrement une bonne opération marketing en ciblant les nouveaux venus dans l'univers de StarWars et que la réalisation est en soit pas mal, la resucée du scénario de l'épisode IV alors qu'un univers entier lui temps les bras est criminel.
Pis, s'affranchir de la cohérence avec les épisodes I à VI ne signifie qu'une chose : Disney reprend le concept sans être gêné aux entournures pour le faire fructifier au mieux. Les fans, l'univers précédent, on s'en contrefiche. On a pu dire (et moi le premier) beaucoup de choses sur les épisodes I à III, mais à tout le moins, ils respectaient les épisodes IV à VI en termes de cohérence.

Au final, j'ai juste l'impression que Disney a volé mon StarWars pour en sortir un reformater pour engranger le plus de fric possible en limitant au minimum les efforts.
J'eusse été l'un des acteurs de la seconde trilogie que j'aurai préféré me pendre que de prendre part à une telle mascarade.

Voilà, c'était le cri dépité d'un fan désavoué... Je ne sais ce qu'en pense Georges Lucas, mais je ne suis pas sûr qu'il ait tellement bien fait de vendre tout à Disney au vu du résultat.

Enfin l'avantage, c'est que côté produits dérivés, on a plein de chose (Always see to the bright side of life ^^).

L'oeuf de dragon - Prélude au Trône de fer T02 de George R. R. Martin

Couverture livre - critique littéraire - l'eouf de dragon - trône de fer

Récit

Quatre-vingt-dix ans avant les péripéties du « Trône de Fer », Aegon, de la lignée royale, surnommé l’œuf, court les routes incognito comme écuyer d'un chevalier errant, Dunk. Au hasard des chemins, le duo se voit convié par le fringant Jehan le Ménétrier à participer à un tournoi richement doté qui sera le clou des noces de lord Beurpuits. Au champion ira le grand prix, un inestimable œuf de dragon. Mais il apparaît bientôt que les noces et le tournoi sont un nid d'intrigues et d'ambitions, petites et grandes, et qu'une prophétie annonce de grands événements.

De fait, après la rébellion, les partisans de Deamon Feunoyr, qui a chassé quelques années plus tôt la fine fleur des chevaliers en exil de l'autre côté de la mer, fomentent une nouvelle conspiration. Certains souhaitent déposer le souverain légitime pour installer leur propre prétendant. À leur corps défendant, Dunk et l'Œeuf se retrouvent au cœur du complot.


Impression

S'inscrivant dans le monde du trône fer, cette nouvelle fait suite aux 2 précédentes (le chevalier errant et l'épée lige, toutes deux lues mais non chroniquées sur ce blog).
Ces 3 nouvelles forment le récit des aventures de ser Duncan le Grand et l’Œuf, surnom que prend Aegon V Targaryen (un des frères du Mestre de la garde de la nuit, pour situer le tableau de ceux qui connaissent la série).

Martyrs, T02 de Olivier / Oliver Péru

Couverture livre - critique littéraire - Martyrs

Récit

Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d'un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. alors qu'ils se croient à l'abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d'un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d'embraser le monde. Que les puissants tissent de noires alliances.
Ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer...


Impression

Après la lecture du
premier tome qui m'avait plus qu'envoûté, voici que je m'attaque au second tome.
Vaste sujet que le second tome, toujours plus dense... mais perdant la nouveauté du premier...

Et bien je dois dire que l'auteur s'en tire globalement très bien.
L'univers est toujours très bien travaillé, et globalement, on visite de nouveaux lieux, ou alors d'anciens qu'on découvre de nouveau totalement.
Somme toute, pas de redites à signaler malgré le risque que pouvait laisser présager la fin du premier tome.

Question intrigues et rebondissements, ce second tome se complexifie en étant un peu moins prévisible que dans le premier tome, tout en commençant à voir des nœuds se dérouler. Cela permet de complexifier la trame mais sans risque de perdre le lecteur puisque qu'on clôt certains aspects par ailleurs.
Au final, un bel ensemble même si les amateurs d'intrigues à tiroirs pourront passer leur chemin.

Côté personnages principaux, on retrouve, et pour cause, une bonne part de ceux du précédent tome, plus quelque uns qu'on découvre et qui remplacent des précédents.
Encore une fois, chacun arrive avec ses motivations, ses cadavres dans le placard et ses objectifs.
Un vrai plaisir que de voir ce microcosme évoluer.

Côté plume, le style est toujours aussi fluide, et les événements s’enchaînent sans pour autant défiler à vitesse grand V.

Cela étant, j'ai trouvé à la lecture que ce second opus était inférieur au précédent. Je n'ai pas été transporté comme j'ai pu l'être avec le précédent.
Sans doute parce que le parti pris du personnage principal (Irmine) m'a laissé perplexe.
Sans pouvoir entrer dans les détails faute de spoiler l'histoire, je n'ai clairement pas adhéré à la ligne de conduite présentée. Elle manque, à mon sens, clairement de courage et je trouve colle assez mal avec la personnalité dépeinte dans le premier tome.

Cela étant le final est grandiose... même si je n'ai clairement pas versé de larme, désolé monsieur Péru (oui je suis un être sans cœur).

Note

Un 15/20 pour ce livre.
Cela reste un bon livre qui s'inscrit dans une très bonne saga. J'attends avec impatience le final.
Sans la propulser au sommet comme bon nombre de critiques le font, c'est clairement une lecture à conseiller.

Série : Martyrs

  1. Martyrs, tome 1 (chroniqué)
  2. Martyrs, tome 2 (chroniqué)
  3. Martyrs, tome 3 (non lu)

Les mondes d'Honor - Honor Harrington : Nouvelles, tome 2 / David Weber, Linda Evans, Jane Lindskold et Roland J. Green

Couverture livre - critique littéraire - Les mondes d'Honor - Honor Harrington

Récit

Série complémentaire où David Weber invite plusieurs de ses confrères à écrire dans l’univers qu’il a élaboré au fil de ses romans.
Les mondes d’Honor présente cinq nouvelles dont deux de Weber lui-même, et l’une met en scène Honor Harrington en personne.
Toutes s’inscrivent historiquement avant le cycle qui commence avec Mission Basilic, et les chats sylvestres de Sphinx y ont encore la part belle.
Ces textes enrichissent la série principale, développent certains personnages et certains
épisodes qui n’y sont qu’évoqués.

Impression

Voici un second recueil de nouvelles dans le monde d'Honor Harrington de David Weber.
Le thème de ce second recueil serait les grands moments qui ont façonné la société manticorienne avant le début du cycle d'Honor Harrington.

Très sympathique dans sa globalité, il permet de vivre des évènements qui forment la trame de l'Histoire dans le cycle.
A lire après la lecture du cycle en lui même, mais il apporte un petit plus qui, sans être indispensable, est intéressant (et à tout le moins bien plus intéressant que
le précédent tome pour les non fans).
Dans le détail, voici nouvelle par nouvelle mes impressions :

Le chat perdu (Linda Evans) :

Faisant thématiquement suite à la première nouvelle du premier recueil, nous voici embarqué dans une histoire où l'on pourra découvrir une partie de l'étendue de l'intelligence des chats sylvestre, ainsi que les raisons qui font que ce point n'est pas (re)connu partout dans le Royaume de Manticore.
Une nouvelle très sympathique où l'on pourra découvrir tant de choses sur nos boules de poils préférées sur fond de sauvetages en cascade.

Le prix des rêves (David Weber) :

Dans cette nouvelle, on assiste à un des éléments fondateurs de la protection des chats par les manticoriens, à savoir la première adoption d'un chat et d'un souverain de Manticore (ici une reine) sur fond d'assassinat commandité.
Période clef s'il en est, cette nouvelle est très agréable à lire, et permet de mettre en exergue le pourquoi du nombre restreint d'adoption, à une époque pré-prolong et où la durée de vie d'un homme est bien inférieure à celle d'un chat (même sans compter les guerres ^^).

Le gambit de la Reine (Jane Lindskold) :

Nous retrouvons dans cette nouvelle la future reine Elisabeth III, celle qui gouverne dans le cycle d'Honor Harrington.
On assiste ainsi au meurtre du roi Roger et de l’accession au trône d'Elisabeth et de l'enquête que cette dernière mène sur la mort de son père.
Politique et trahison sont de rigueur.
Cette nouvelle, sans être la mieux écrite, est sans doute celle qui est la plus importante historiquement, puisqu'elle permet déjà de voir le caractère de la Reine, mais surtout d'où provient son antipathie pour les gens de Havre... Et sa volonté farouche de préparer son Royaume à la guerre.

Un retour difficile (David Weber) :

Récit d'un sauvetage qui permettra l'émergence de l'amitié entre une certaine Honor Harrington et Susan Hibson...
Un plaisir de retrouver 2 personnages bien connus de la saga.
Par ailleurs, dans cette nouvelle, on retrouve l'attitude caractéristique d'Honor Harrington et est sans doute la nouvelle qui se rapproche le plus d'un roman du cycle en termes de construction, notamment en rencontrant Honor à bord d'un de ses premiers vaisseaux.

Pilonnage d'artillerie (Roland J. Green) :

Je ne vais pas m'étendre sur cette nouvelle qui se passe sur Erewhon et où on suit des barbouzes au cours d'une mission assez brouillonne.
Nouvelle sans grand intérêt.

Note

Un 17/20 pour ce tome. La plupart des nouvelles sont intéressantes tant à lire qu'au point de vue apport dans l'Histoire du Royaume de Manticore.
En plus, cerise sur le gâteau, ce recueil est assez conséquent (500+ pages), et ça, ça signifie des nouvelles pas trop courtes et du plaisir.
À ne pas manquer si on aime la série donc.

Série : Cycle d'Honor Harrington

Série principale

  1. Mission Basilic (déjà lu)
  2. Pour l'honneur de la reine (déjà lu)
  3. Une guerre victorieuse et brève (déjà lu)
  4. Au champ du déshonneur (déjà lu)
  5. Pavillon de l’exil (déjà lu)
  6. Mascarade silésienne (déjà lu)
  7. Aux mains de l’ennemi (déjà lu)
  8. La disparue de l'enfer (déjà lu)
  9. Les cendres de la victoire (déjà lu)
  10. Plaies d'honneur (déjà lu)
  11. Coûte que coûte (déjà lu)
  12. En mission (déjà lu)
  13. L'orage gronde (avis)
  14. Sans concession (avis)

La Couronne des esclaves

  1. La couronne des esclaves (déjà lu)
  2. Torche de la liberté (déjà lu)
  3. Les bas-fonds de Mesa (avis)

Saganami

  1. L'ombre de Saganami (déjà lu)
  2. L'ennemi dans l'ombre (déjà lu)
  3. L'ombre de la liberté (avis)
  4. L'ombre de la victoire (avis)

Autour d'Honor

  1. Autour d'Honor (avis)
  2. Les Mondes d'Honor (avis)
  3. Une aspirante nommée Harrington (avis)
  4. Au service du sabre (non lu)
  5. [In Fire Forged (non traduit)]
  6. [Beginnings (non traduit)]

Guide

  1. Honorverse (non lu)
  2. La maison d'acier (non lu)

Le Mehnzotain - Le cycle d'Alamänder T02 de Alexis Flamand

Couverture livre - critique littéraire - Alamänder - Le Mehnzotain

Récit

Les orcs, les elfes, les dragons, vous croyez que c 'est ça la fantasy ? Partez donc pour Alamänder ! Toujours vivant ? Vous n'êtes pourtant pas au bout de vos peines.
La révolte gronde dans la capitale, la menace d'ennemis terrifiants surgis du passé se fait plus précise. Après avoir triomphé de l'énigme de Pallas, Jonas n'aura pas trop de la venue de Rachelle, mercenaire aussi capricieuse que redoutable, pour mettre fin aux agissements de son terrible adversaire. De son côté, Ninfell voit son maître disparaître. Livré à lui-même, il va bientôt devoir affronter la plus cruelle épreuve de son existence.
Souhaitons qu'il en ressorte grandi pour la gloire de l’École.
Le deuxième tome d'Alamänder monte en puissance et en tension. Comme le premier ouvrage, celui-ci peut être à l'origine de désordres neurologiques irréversibles. Il est encore temps de reculer.

Impression

Voici le second tome d'une série en 5 volumes.
Suite d'un roman bouleversant les canons de la Fantasy, on retrouve dans ce second opus tout ce qui a pu plaire dans le
premier tome.

Nous retrouvons ici le monde loufoque et hors des canons de la Fantasy qui nous a été décrit dans le premier tome (poulpes géants, céréaliers-guerriers, blé carnivore...) ce qui est déjà bien car ce monde est truculent. Mais ce second tome nous permet de mieux découvrir la capitale qu'est Ker Fresnel.
L'auteur a des idées magnifiques dans le fonctionnement de cette ville. Son histoire, sa construction... Et ces éléments permettent d'expliquer (en partie) certaines des excentricités du peuple du bon Ernst XXX.
Un vrai régal pour qui aime à se balader dans ses lectures.

Comme dans le précédent tome, ce monde est particulièrement bien décrit : histoire, système de magie, (géo)politique, complots,... Un univers très complet qui se laisse découvrir avec avidité... et sans aucune lourdeur.

Côté histoire, ce tome fait directement suite à la fin du premier tome. Pour ceux qui comme moi mettent parfois du temps entre 2 tomes, le petit démon Retzel est là pour nous aider en nous faisant un résumé parfaitement objectif (hum hum... enfin c'est à dire qu'on peut voir le monde ainsi) des évènements du premier tome. À mourir de rire !
Nous suivons donc Jon le questeur dans son enquête, qui tentera de dénouer l'ensemble des fils qui se chevauchent, qui se tricotent... et se détricotent.

Et autant dire que l'action est au rendez-vous... et que le pauvre Jonas a peu de répit devant lui malgré (ou à cause de ?) l'aide importante que lui apporte l'absence de son démon pendant une bonne partie de ce récit et la présence d'une ancienne compagne, certes compétente mais ô combien difficile à supporter.

On continue aussi sur l'histoire de la fondation des T'Sank, histoire qui se rapproche de l'histoire de Jonas au fur et à mesure que les secrets de cette école se dévoilent.

Les intrigues sont, je trouve, plus retorses dans ce second tome et la fin est... particulièrement sadique. Alexis Flamand est un grand retors... et ça me plait !

Enfin, un des traits caractéristiques de ce livre, l'humour est toujours aussi omniprésent dans ce livre.Tout en réussissant à ne jamais être en avant plan et à ne pas étouffer les intrigues et l'enquête.

Bref, toujours conquis du début à la fin par ce livre. Je ne peux que vous inviter (sous peine de vous faire enrôler dans l'Armée) à aller découvrir cette série.

Note

Un 19/20 pour ce livre. Un monde décalé, fouillé et qui se tient.
De l'humour savamment dosé, qui est à la fois présent quasiment tout le temps, mais qui s'intègre dans l'univers comme étant naturel. Une enquête qui file à 100 à l'heure, sans laisser le temps de se poser...
Bref du plaisir en papier qui se dévore (à moins que ça ne soit lui qui vous mange le cerveau au final... allez savoir avec le blé carnivore).

Série : Alamänder (Le cycle d')

  1. Le T'Sank (chroniqué)
  2. Le Mehnzotain (chroniqué)
  3. Le Xéol (chroniqué)
  4. Le YArkanie (non lu)
  5. La Nef Céleste (non lu, nouvelle édition comprenant le 5ème tome ? (entre autre))

Des horizons rouge sang - Les Salauds Gentilshommes, T02 de Scott Lynch

Couverture livre - critique littéraire - Salauds Gentilshommes - des horizons rouge sang

Récit

Locke Lamora, l'ancienne Ronce de Camorr, et son comparse Jean Tannen ont fui leur cité natale. Ils ont embarqué à bord d'un navire et gagné la cité-État de Tal Verrar, où ils prévoient bientôt de réaliser leur forfait le plus spectaculaire : s'attaquer à L'Aiguille du péché, une maison de jeu réservée à l'élite et voler son incommensurable trésor. Il n'existe qu'une façon de s'approprier l'argent de cet établissement: le gagner aux divers jeux qu'il propose à ses clients. Un domaine que Locke et Jean croient connaître sur le bout des doigts. Mais, une fois encore, les deux compères se retrouvent embringués dans des aventures imprévues... et devront se frotter à la flotte pirate de la redoutable capitaine Zamira Drakasha. Une véritable sinécure pour des voleurs qui ne distinguent pas bâbord de tribord ! Et pendant ce temps, les Mages Esclaves fomentent leur revanche contre celui qui les a humiliés et croit avoir échappé à leur châtiment: un certain Locke Lamora.

Impression

Suite du premier tome qui m'avait emballé, nous voici happés dans les tourments que ne cessent de chercher / attirer / revendiquer nos deux voleurs.

Et bien que la suite d'un superbe roman peut parfois laisser un goût amer (c'est sans doute pour cela que j'ai attendu autant de temps avant de lire la suite... enfin ça et ma PAL...), monsieur Scott Lynch arrive a évité cet écueil d'une part, mais surtout il arrive même à faire mieux que le précédent tome ! C'est dire.

Encore une fois on retrouve un livre complet : back-ground, personnages, style d'écriture, etc. sont présents pour monter cette histoire vers le grand plaisir qu'elle est.

Côté back-ground, on reste dans l'univers créé précédemment, mais on change complètement de décors. Et de nouveau, on découvre des lieux parfaitement décrits, avec, pour chacun, une véritable "écologie", et qui ne ressemblent en rien à Camorr précédent lieu de forfaiture de nos voleurs de haute voltige.

Encore une fois, rien n'est décrit gratuitement. Et même si tout sert à densifier la réalité du background, tout va servir à un moment ou un autre. De façon marginale ou pas, rien n'est gratuit, tout est pensé... et ça donne une grande richesse et texture à l'ensemble.

Côté personnage, on est servi par le truculent Locke Lamora et son fidèle compagnon Jean Tannen.
Si vous avez déjà lu le précédent roman, on ne peut que retrouver avec délectation ce "couple" et leurs mille et une péripéties.
Seulement voilà, ces personnages ont :
1/ une envie irrésistible (si ce n'est un devoir religieux) d'aller soulager les riches de leur vie par trop confortable ;
2/ déjà dans leur passé beaucoup de casseroles... dont certaines se rappellent à leur bon souvenir... et pas des moindres.

Et c'est sans doute ce qui fait l'apothéose de ces personnages :
1/ terriblement bien décrits, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs hésitations, leurs peurs et leurs secrets ;
2/ si humains d'une part, et si inhumains de part leurs capacités par ailleurs ;
3/ mais surtout, qui ne sont pas protégés par quelque divinité penchée sur leur sort : j'entends qu'ils risquent beaucoup de chose, ont beaucoup de talents et de chance... Mais qu'est-ce qu'ils mangent en retour aussi.
Et je pense que c'est vraiment ce dernier point, le fait que l'auteur ne protège pas ses personnages, qui fait qu'on ne peut rester insensible à leur situation.
Car s'il est une chose vraie dans ce cycle, c'est qu'on paye toujours un jour... Et parfois avec les intérêts.

Niveau écriture enfin, on se retrouve avec une histoire pleine de rebondissements. Les intrigues se mélangent, sans toutefois être difficiles à suivre et les rebonds de l'histoire font prendre la sauce.
Il faut évidemment aimer les histoires à tiroirs, les faux semblants et les plans un minimum tortueux... Mais l'art est aussi dans le fait de ne jamais perdre son lecteur dans cet imbroglio d'intrigues.

Dernier point, identique au précédent tome : ce livre mêle tour à tour l'histoire d'aujourd'hui et des retours en arrière sur le passé des personnages principaux. La force est d'avoir réussi à les placer au bon moment. Chacun de ces retours en arrière permet d'une part de mieux connaître les protagonistes, mais aussi d'expliquer la situation actuelle de part le passé.
De ce fait, on nous propose des personnages denses, détaillés, et avec une histoire qui influence l'ensemble.

Au final, une véritable jouissance que de lire (que dis-je de se laisser porter) par ce livre.

Note

Un 20/20 pour ce livre.
Ambiance, personnages, style d'écriture et back-ground, tous s'associent en parfaite harmonie pour nous servir une histoire captivante.
Comparé au précédent tome, le rythme y est plus intense et les intrigues un peu plus complexe. Ce second tome réussi donc à récupérer les points qui manquaient au précédent opus pour atteindre le 20/20.

Pour conclure... vivement la lecture du 3ème tome !

Série : Les Salauds Gentilshommes

  1. Les Mensonges de Locke Lamora (avis)
  2. Des horizons rouge sang (avis)
  3. La république des voleurs (avis)
  4. La ronce d'Emberlain (non traduit)
  5. [The Ministry of Necessity (non écrit)]
  6. [The Mage and the Master Spy (non écrit)]
  7. [Inherit the Night (non écrit)]
  8. [The Bastards and the Knives (non traduit)]

Bouclier périlleux - Étoiles perdues T02 de Jack Campbell

Couverture livre - critique littéraire - Bouclier périlleux - Étoiles perdues T02 de Jack Campbell

Récit

L'autorité des Mondes syndiqués s'effondre lentement depuis la victoire de l'Alliance. Partout éclatent sécessions et guerres civiles. Que deviendront ces "étoiles perdues" ?
De haute lutte, Midway a conquis son indépendance et s'est soustrait à la dictature syndic. Mais à quoi bon si c'est pour retomber sous sa férule faute d'une flotte spatiale digne de ce nom ? Ou pour succomber à une nouvelle agression des Énigmas ? Car voici que surgissent aux confins du système stellaire les vaisseaux du CECH Boyens, le vieil adversaire, ainsi que ceux des extraterrestres belliqueux. Et, même si Black Jack Geary, de retour d'expédition dans l'espace inexploré, a plus d'un tour dans son sac pour venir à bout de ces menaces-là, il reste l'ennemi dans l'ombre, l'ennemi infiltré, celui qui vous sourit en face et vous poignarde dans le dos.
Des siècles de conditionnement dictatorial ne s'effacent pas d'un trait. La présidente Gwen Iceni et le général Drakon vont pourtant devoir apprendre à se faire confiance alors que le danger rôde autour d'eux.


Impression

Suite du "fork" de l'univers de la
Flotte perdue.
Second tome de cette série que je chronique, sachez qu'il s'agit d'une série de SF militaire sans grande prétention, mais qui se laisse lire et que je trouve très rafraîchissante par son côté "linéaire". Droit au but, sans trop de fioritures si on peut dire.

La série principale (La flotte perdue) relate le retour d'entre les morts de "Black Jack", et de comment il mène l'alliance à la victoire. La suite directe (Par-delà la frontière) décrit son périple parmi les étoiles dirigées par les Énigmas, l'espèce extra-terrestre qui cherche à ce que l'humanité s'anéantisse mutuellement et son retour à la maison.

Dans étoiles perdues, on reprend l'histoire côté Syndic après la paix entre les Mondes syndiqués et l'Alliance et on suit notamment l'histoire des personnes qui vont mener la rébellion sur la planète de Midway face aux reste des Syndics.

Contrairement au précédent opus de ce fork, l'histoire est plus entrainante : l'action y est bien présente, et on se dirige vers un peu plus de défi que le jeu de "je te tiens, tu me tiens par la barbichette" entre les 2 têtes pensantes de la rébellion qui prenait l'ensemble du livre précédent.
Cela étant dit, la défiance et l'attirance (mièvre ?) entre ces 2 personnages sont toujours de mises dans ce livre, mais ça prend (un peu) moins de place.
Côté psychologie, on est toujours dans le même tonneau : personnages très caricaturaux, avec une psychologie assez peu fouillée pour la plupart des personnage, mais on commence à aller un peu plus en profondeur qu'avant.

Et puis, le jeu de chiens de faïence se finit parce que les "ennemis de l'ombre" passe enfin à l'action.

Toujours plus attiré par la série principale (et sa suite) que par ce fork, cela dit, la qualité de ce second tome est bien au dessus du précédent, et on peut ainsi découvrir une autre facette de l'univers de Campbell, vue du côté des vaincus, ce qui a le mérite d'être intéressant bien que d'un point de vue très fortement manichéen, comme tout le reste dans cette série.

Une lecture sans prétention mais qui se laisse lire "tranquillement" (c'est à dire qu'avec l'action, on se surprend à le lire vite quand même ce livre).

Note

Un 14/20 pour ce livre. Un second tome qui réhausse la qualité de ce fork, sans toutefois atteindre des sommets. Moins bien que la série principale et sa suite, à lire, à mon avis, que pour continuer l'immersion dans l'univers de Jack Campbell ainsi que découvrir l'envers du décors, côté vaincus de la grande guerre.

Série : La flotte perdue

La flotte perdue

  1. Indomptable (déjà lu)
  2. Téméraire (déjà lu)
  3. Courageux (déjà lu)
  4. Vaillant (déjà lu)
  5. Acharné (déjà lu)
  6. Victorieux (déjà lu)

Par-delà la frontière

  1. Intrépide (déjà lu)
  2. Invulnérable (déjà lu)
  3. Gardien (avis)
  4. Inébranlable (avis)
  5. Léviathan (avis)

Étoiles perdues

  1. L'Honneur terni (avis)
  2. Bouclier périlleux (avis)
  3. Glaive imparfait (avis)
  4. Lance brisée (non lu)

The Genesis Fleet

  1. Avant-garde (non lu)
  2. Ascendant (non lu)

La Terre Mourante - intégrale T01 de Jack Vance

Couverture livre - critique littéraire -  La Terre Mourante - intégrale T01 de Jack Vance

Récit

Portrait au fusain d'une planète à l'agonie, les cinq nouvelles qui composent Un monde magique nous emportent dans plusieurs centaines de milliers d'années, quand la Terre s'éteindra doucement sous les rayons écarlates de son soleil déclinant. Écrites au lendemain de la guerre, leur pessimisme ne doit pas faire oublier leur importance historique : monde imaginaire, absence de technologie, utilisation de la magie... Quinze ans avant la publication américaine du Seigneur des anneaux, Jack Vance jetait les bases de la fantasy.

Cugel l'Astucieux nous invite à suivre les aventures rocambolesques de son héros éponyme, sympathique voleur aux mille péripéties dont les stratagèmes abracadabrants finissent toujours par se retourner contre lui...


Impression

Ce livre est le regroupement de 2 livres : un monde magique d'une part et la première partie des aventures de Cugel avec Cugel l'Astucieux qui date de la fin des années 70. Et si tout se passe sur le même monde, il y a pour moi un énorme hiatus entre les 2 livres. À tel point que je n'aurai jamais rassemblé ces 2 livres au sein d'un même recueil.

La première partie concerne le livre un monde magique qui m'a clairement déçu.
Pour resituer dans le temps, on est aux débuts de la fantasy, du temps ante-diluvien d'avant le Seigneur des anneaux (c'est dire). Et pour le coup, on y pose les prémisses de ce qui sera la trame générique des histoire de Fantasy. Cela étant dit, clairement le style simple habituel à Jack Vance ne s'exprime pas bien, du fait principalement d'une série d'histoires qui se succèdent sans réellement se recouvrir. On y trouve bien des éléments pour relier chacune de ces histoires, mais c'est vraiment très pauvre, et n'incite clairement pas à y voir une construction commune... Plutôt des nouvelles s'inscrivant dans un même univers.

Par ailleurs, ces histoires sont vraiment trop simples à mon goût. Sans entrainement des unes par les autres et leur trop grande simplicité font que je n'ai vraiment pas accroché à cette partie.
Et c'est bien parce que j'avais entendu du bien des histoires de Cugel (qui n'est finalement pas dans cette partie) que j'ai continué ma lecture.

La seconde partie (Cugel l'Astucieux) est déjà beaucoup plus agréable.
On y découvre un personnage principal (Cugel, je vous le donne dans le mille), qui se prétend astucieux... et que l'on peut découvrir surtout imbu de lui-même (bien que plein de ressources).
On peut donc suivre ses pérégrinations et les malheurs qui lui arrivent (dont il est d'ailleurs souvent l'initiateur).
Une série de nouvelles qui retracent les aventures de Cugel et qui sont, elles, liées les unes aux autres, puisque chaque nouvelle nous raconte une partie du parcours de Cugel dans ses péripéties.
Les histoires restent toujours très simplettes, mais elles sont arrivées à bien m'amuser avec le décalage entre la vision que se donne Cugel l'Astucieux... Et ce qu'on peut découvrir de la réalité.
Des textes légers, sans prétention, mais qui font très agréablement passé le temps... avec une touche désuète à souhait.

Note

Un 13/20 pour ce livre.
La première partie du livre est carrément à sauter selon moi, pour directement entrer dans le vif du sujet qu'est le début de l'histoire de Cugel l'Astucieux.
Si on y trouve pas quelque chose de sensationnel, on y passe de bons moments, notamment en cherchant à deviner quelle bourde ou bêtise va encore pouvoir nous sortir cet empaffé ^^.
Un bon moment de lecture, que je prolongerai avec la suite des aventures de Cugel.
Toutefois, ce n'est clairement pas le meilleur de Jack Vance (mais ce sont à priori parmi ses premiers écrits), et je n'en conseillerai clairement pas la lecture pour qui souhaiterai découvrir ce superbe écrivain.

Série : La Terre Mourante

  1. Un monde magique (intégrale 1) (chroniqué)
  2. Cugel l'astucieux (intégrale 1) (chroniqué)
  3. Cugel saga (intégrale 2) (non lu)
  4. Rhialto le merveilleux (intégrale 2) (non lu)

Rêves de Gloire de Roland C. Wagner

Couverture livre - critique littéraire -  Rêves de gloire

Récit

Le 17 octobre 1960 à 11 h 45 du matin, la DS présidentielle fut prise sous le feu d’une mitrail­leuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. Le Général décéda quelques instants plus tard sur ces dernières paroles : «On aurait dû passer par le Petit-Clamart. Quelle chienlit…»

De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d’OAS, pas d’accords d’Évian, pas de réfé­rendum, et Alger reste française. De nos jours, à Alger, l’obsession d’un collec­tionneur de disques pour une pièce rare des années soixante le conduit à soulever un coin du voile qui occulte les mystères de cette guerre et de ses prolongements...


Impression

Difficile de faire la chronique de ce livre tant il est spécial.

En effet, la réussite de ce livre tient principalement à l'atmosphère qui s'en dégage. Cette impression de revivre une histoire qui aurait pu être est tellement dense qu'on se surprend souvent à se dire que l'Histoire n'est pas loin.
Le pitch ? En 1960, le Général de Gaule meurt dans un attentat et sa DS ne lui sauve pas la vie. Il en découle que les accords d'Evian n'ont pas lieu... et l'indépendance de l'Algérie s'en trouve modifiée.
À travers différents personnages, des témoins d'évènements ou bien des personnes faisant parti des rouages, cette Histoire modifiée nous est comptée, à la manière dont la découvrirait un historien, à travers des témoignages qui éclairent (ou non) certaines zones de l'Histoire.
En tant que fil rouge, on suit l'histoire d'un collectionneur de disque qui est à la recherche d’un disque dont l'histoire de sa production se mélange avec l'Histoire. C'est donc en suivant cette quête que cette uchronie nous est révélée. Petit bout par petit bout.
Et on entre ici dans la force de ce livre. Des personnages humains. Dont les motivations sont diverses et variées. Du fasciste au nostalgique, du rêveur au militant, on y découvre une kyrielle de personnages plus vrais que nature. Pas de héros, pas de salauds. Juste des gens qui voulaient vivre leur vie, selon leurs préceptes (plus ou moins moraux, mais c'est une autre question).

À travers cette peinture humaine, on y découvre un roman humain, qui nous parle des utopies, du racisme, de la violence, de l'envie de vivre et de comment tout cela interagit et évolue... pour le meilleur... ou pour le pire.

Un roman humain donc, mais aussi de géopolitique. Un essai sur l'utopie et son évolution.

Certaines critiques parlent de la musicalité de ce livre. Alors clairement il y en a. Mais je rassure tout un chacun, je ne m'y connais pas plus que ça, et ça ne m'a pas dérangé pour un sou.
Au final il en ressort que la musique est un moyen, parmi d'autres, de transmettre une vision de la vie, de faire changer les choses.
Mais nullement obligé d'être un fan de musique pour se laisser immerger dans ce roman. Il a sa musicalité propre.

Note

Un 19/20 pour ce livre.
Ambiance, valeurs humaines, immersion... Ce livre est à lire pour un voyage vers une France et une Algérie qui aurait pu être, et qui, quelque part, nous en apprend beaucoup sur celles qui sont.


Un livre que je conseille à tous, y compris ceux pour qui la SF n'est pas quelque chose qu'ils apprécient... Ici elle ne se voit que par les changements que l'Histoire a effectué par rapport à notre version de la réalité.

Le Livre Malazéen des glorieux défunts - publication en français ?

Couverture livre - critique littéraire - Le Livre Malazéen des glorieux défunts - Les jardins de la lune Couverture livre - critique littéraire - Le Livre Malazéen des glorieux défunts - Les portes de la Maison des morts Couverture livre - critique littéraire - Le Livre Malazéen des glorieux défunts - La chaîne des chiens
Le livre Malazéen des glorieux défunts... Mais de quoi s'agit-il ?
Et bien il s'agit ni plus ni moins que ma série de Fantasy préférée à ce jour.
Elle a toutefois deux grands problèmes :
  1. Seuls les 2 premiers tomes (sortis en 3 livres en France) ont été traduits. Le reste (8 autres tomes pour le cycle principal) est écrit dans la langue de Shakespeare.
  2. Dans ce cycle chaque détail compte. Un élément présenté 150 pages plus tôt peut avoir une incidence sur ce qui se passe à ce moment là.
Une lecture très exigeante donc, qui mêle politique, magie, déités et simples héros du quotidien.
Les personnages y sont tous en nuances de gris (et pas juste 50 nuances ^^).
Une lecture, où l'on est plongé tel que, et où on découvre l'univers dans le jus. Aucune explication préalable, on apprend sur le tas, comme c'est le cas pour nos personnages... et où ce qu'on pense savoir n'est parfois qu'illusion... ou mauvaise interprétation de notre part.

Et cette exigence fait que la lecture en anglais est certes possible... mais bien trop longue... et certaines subtilités me passent par dessus la tête dans ce cas là.

Et voici, qu'après 2 échecs commerciaux, il se pourrait que le 3ème livre puisse être traduit sur la base d'un crowfunding !
Ô joie !

Je ne peux donc que vous conseillez la lecture des deux premiers opus. Faites-vous votre opinion.
Certains n'y adhéreront pas. Trop de personnages. Trop complexe. Le lecteur n'est pas pris par la main.
Certes. Mais si vous n'essayez pas, vous ne pourrez pas savoir si ce style n'est pas fait pour vous, ou si c'est juste la série de vos rêves.

Faites moi plaisir. Faites vous plaisir. Essayez... et si vous adhérez, rejoignez-nous sur
la page facebook de ce projet pour tenter de faire en sorte que la suite soit traduite en français.

Par ailleurs, je vous conseille d'aller lire l'article d'Herbefol sur le sujet qui parle de cette série bien mieux que moi.

Avant le déluge - Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé, tome 2 / Raphaël Albert

Couverture livre - critique littéraire - Avant le déluge - Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé T02 de Raphaël Albert

Récit

Panam, dans les années 1880.
La ville est la capitale d'un vaste royaume où les humains côtoient des nains, ogres, lutins et autres peuples fantastiques. Des motos à vapeur y doublent coches et centaures taxis. La magie très codifiée par des mages académiciens sert à la vie de tous les jours. Sylvo Silvain, un elfe exilé de sa lointaine forêt y a jeté l'ancre et ouvert une agence de détective privé. Le voilà enfin les poches pleines, à la tête d'une équipe haute en couleur.
Les affaires tournent et l'argent fait des petits ! Nonobstant, son ami l'ambitieux journaliste Jacques Londres disparaît dans des conditions louches. Aidé de ses comparses, Sylvo se lance à sa recherche. Cette fois, le tragique et la Grande Faucheuse s'invitent.

Impression

Suite d'un véritable coup de cœur (que vous pouvez trouvez ici), nous suivons la suite des affaires de Sylvo Sylvain, notre détective elfique.

Pour rappel, il s'agit d'un univers mêlant fantasy et steampunk, dans lequel nous évoluons dans les rues de Panam, transfiguration de Paris dans une fin XIXème siècle où magie, êtres féeriques et technologie à vapeur cohabitent.

Nous y suivons donc la vie de Sylvo, qui après ses premières aventures, se retrouve à la tête d'une grande fortune, mais aussi de relations plus ou moins tendues avec les autorités et les "gens qui comptent".

Le premier point c'est que nous retrouvons de nouveau le superbe décors de Panam. Toujours aussi bien décrite, donnant toujours autant l'envie de s'y perdre, on perd toutefois la nouveauté. On s'attend à cette beauté, et bien qu'on soit servi, l’engouement de la première découverte n'y est plus.
Loin de dire que c'est une déception, mais on n'est plus dépaysé.

En second lieu, nous nous trouvons face à une véritable enquête. Autant dans le précédent, nos interlocuteurs y allaient à contre-cœur, autant cette fois-ci, ils y vont (presque) de leur propre gré.
De ce fait, on se retrouve avec une enquête que je trouve un plus structurée et moins faite de coïncidences que pour le premier tome.
Cette dernière est d'ailleurs pleine de rebondissements, et même si très vite dans le livre j'ai entrevu le cadre générale de cette enquête, l'histoire n'en a pas été moins agréable à suivre, tant l'atmosphère et les personnages forment ces petites choses qui rendent ce livre si agréable à lire.
De plus le rythme y est constant, mêlant phases de recherche et d'action, ce qui fait qu'on ne voit pas les pages passées.

D'ailleurs, en parlant de personnages, on retrouve nos deux "héros" principaux, accompagnés cette fois ci d'une fine équipe, sur laquelle Sylvo se repose. Et il est agréable de voir que celle-ci n'est pas la pour la figuration, mais est belle et bien un réel participant à cette aventure.

Cet épisode permet d'ailleurs de poser quelques prémices de la "Faute" qu'à commise Sylvo et qui lui vaut d'être exilé. Et bien que l'on a que des données fragmentaires, cette ligne rouge à elle seule fait que dans tous les cas, la suite sera lue.

Rajoutez y une écriture à la fois corrosive, pleine d'humour et directe, et vous obtenez la digne suite du premier tome (que je qualifiais de bijou).

Note

Un 17/20 pour ce livre qui arrive à instaurer une atmosphère très prenante, à proposer des personnages auxquels on s'attache, et une histoire dans laquelle on ne s'ennuie pas.
Une note en léger recul par rapport au premier opus, car le véritable coup de cœur que j'avais eu sur le précédent tome n'est plus présent... peut-être en raison de l'absence de nouveauté dans l'univers de cette série. À défaut d'un coup de cœur, on a donc cette lecture très prenante et mieux structurée que le premier tome.
Plus que chaudement recommandé donc.

Série : Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé

  1. Rue Farfadet (chroniqué)
  2. Avant le déluge (chroniqué)
  3. Confessions d’un elfe fumeur de lotus (chroniqué)
  4. De bois et de ruines (non lu)

Le déchronologue de Stéphane Beauverger

Couverture livre - critique littéraire - Déchronologue

Récit

Au XVIIème siècle, sur la mer des Caraïbes, le capitaine Henri Villon et son équipage de pirates luttent pour préserver leur liberté dans un monde déchiré par d'impitoyables perturbations temporelles. Leur arme : le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps. Qu'espérait Villon en quittant Port-Margot pour donner la chasse à un galion espagnol ? Mettre la main, peut-être, sur une maravilla, une des merveilles secrètes, si rares, qui apparaissent quelquefois aux abords du Nouveau Monde ? Assurément pas croiser l'impensable : un Léviathan de fer glissant dans l'orage, capable de cracher la foudre et d'abattre la mort ! Lorsque des personnages hauts en couleur, au verbe fleuri ou au rugueux parler des îles, croisent objets et intrus venus du futur, un souffle picaresque et original confronte le récit d'aventures maritimes à la science-fiction. De quoi être précipité sur ces rivages lointains où l'Histoire éventrée fait continûment naufrage, où les marins affrontent tous les temps. Car avec eux, on sait : qu'importe de vaincre ou de sombrer, puisque l'important est de se battre !

Impression

Hardi moussaillon ! Tu veux de l'aventure ? Tu veux de l'Histoire ? Tu veux su sang ? Tu veux une histoire de pirate ?
Et bien, tu as postulé sur le bon navire. Embarque donc à bord du Déchronologue où le capitaine Villon t'offriras une croisière qui, contre vents et marées, se gaussera du temps et de ses critères si élastiques ^^.

Trêve de plaisanterie, ce récit est beau et poignant, et nous allons le découvrir ci-après.

Que dire de ce récit donc ?

Et bien en premier lieu, et avant tout le reste, il s'agit d'un beau récit de flibuste, où l'on suit la vie de pirates dans les Caraïbes.
Si vous aimez les récits d'aventures maritimes, vous serez servis.
Le back-ground, les personnages, le style d'écriture sont présents pour monter cette histoire vers le grand plaisir qu'elle est.
Rajoutez-y de la science-fiction sous forme de tempêtes temporelles d'où débarquent des êtres et technologies venues d'une autre temps, et vous avez une superbe histoire sous la main.

Pour ne rien gâcher, les personnages construits sont séduisants. Bien que l'on suive des "pirates", ces derniers ne sont clairement ni bons, ni mauvais. Ils ont leurs bons et mauvais côtés... Et cela est vrai pour l'ensemble des personnages qu'on y croise.

Le seul bémol que je donnerai, c'est le caractère exigeant de cette lecture.
En effet, l'histoire se basant sur une rupture de l'écoulement du temps, les chapitres de la vie de notre pirate sont mis dans le désordre.
Cela se marie très bien avec l'histoire, en ajoutant un côté "brouillage temporel", mais en contrepartie, le début de chaque nouveau chapitre nous fait plonger, en avant ou en arrière, de plusieurs "chapitres" de la vie du capitaine Villon.
Autant on est clairement imprégné dans l'histoire par ce mécanisme, autant il est dur de raccrocher les wagons et de situer où on se trouve, et ce d'autant plus que, navigation en mer oblige, la notion du temps est assez approximative... Ce que les tempêtes temporelles n'arrangent pas.

Côté plume, rien à redire. Elle porte de manière agréable et efficace l'histoire. Pas ou très peu de fioritures, l'ensemble des éléments servant à la compréhension ou à l'avancée de l'histoire.

Note

Un 19/20 pour ce livre.
Ambiance, personnages, style d'écriture s'associent en parfaite harmonie pour nous servir une histoire captivante.
Une très bonne entrée en matière pour ceux qui voudraient découvrir de la bonne SF, tout en gardant un pied dans le récit d'aventure classique.
Attention tout de même à l'exigence de cette lecture en terme d'attention, faute de décrocher de cette histoire pourtant passionnante.

Challenge

Ce  livre a été lu dans le cadre du challenge
"Destockage de PAL en duo".
Vous pouvez trouver les critiques du livre que j'ai choisi pour ma partenaire :
Les autres critiques sont disponibles sur la page de suivi du chalenge.
Chalenge Déstockage PAL en duo

Les Mensonges de Locke Lamora - Les Salauds Gentilshommes, T01 de Scott Lynch

Couverture livre - critique littéraire - Les Mensonges de Locke Lamora - Les Salauds Gentilshommes, T01 de Scott Lynch

Récit

On l'appelle la Ronce de Camorr. Un bretteur invincible, un maître voleur. La moitié de la ville le prend pour le héros des miséreux. L'autre moitié pense qu'il n'est qu'un mythe. Les deux moitiés n'ont pas tort. En effet, de corpulence modeste et sachant à peine manier l'épée, Locke Lamora est, à son grand dam, la fameuse Ronce. Les rumeurs sur ses exploits sont en fait des escroqueries de la pire espèce, et lorsque Locke vole aux riches, les pauvres n'en voient pas le moindre sou. Il garde tous ses gains pour lui et sa bande : les Salauds Gentilshommes. Mais voilà qu'une mystérieuse menace plane sur l'ancienne cité de Camorr. Une guerre clandestine risque de ravager les bas-fonds. Pris dans un jeu meurtrier, Locke et ses amis verront leur ruse et leur loyauté mises à rude épreuve. Rester en vie serait déjà une victoire...

Impression

Livre rudement recommandé, 4ème de couverture accrocheuse. Je n'entends que du bien de cette série.
D'habitude, cela peut conduire à craindre une belle déception tant on en attend, mais allez savoir pourquoi, peut être cette fameuse quatrième, mais j'ai attaqué cette lecture sans trop d'inquiétude.

Et inutile de faire durer un faux suspens, je n'ai pas été déçu pour un sou.
Mais pourquoi donc une telle euphorie à l'encontre de ce livre ? Et bien sans doute parce qu'il est complet.

J'entends par là que le background, les personnages, le style d'écriture sont présents pour monter cette histoire vers le grand plaisir qu'elle est.

Côté background, celui-ci est très fouillé : magie, divinités, histoire de la ville, clans, nobles et gangs interagissent. Mieux que cela, chacun de ces éléments est amené à jouer un rôle dans cette histoire. Le background ici n'est pas juste là pour faire beau (alors que la beauté d'une ville vénitienne et des interactions sociales de ses habitants pourrait à eux seuls le justifier), mais il est parti prenante de l'intrigue et de l'action.

Côté personnage, on est servi par le truculent Locke Lamora.
Filou, chétif, entêté, virtuose... voilà comment on pourrait qualifier ce personnage principal qui est le fil conducteur de l'ensemble de cette histoire.
Terriblement attachant par son côté anti-héros qui fait fonctionner sa tête, on peut aussi ajouter que le fait que l'auteur ne l'épargne guerre ajoute à son côté humain, à son côté personne "presque" ordinaire. De plus, hormis son talent dans la comédie, on voit bien que ce personnage (ainsi que ses acolytes) possèdent de cruels manques. On n'est clairement pas en face de héros, mais de personnages qui se sont adaptés à une vie dure et dangereuse... d'une façon très particulière.

Niveau écriture enfin, on se retrouve avec une histoire pleine de rebondissements. Intrigues se mélangent, sans toutefois être difficiles à suivre et les rebonds de l'histoire font prendre la sauce.

Qui plus est, ce livre mêle tour à tour l'histoire d'aujourd'hui et des retours en arrière sur le passé des personnages principaux. La force est d'avoir réussi à les placer au bon moment. Chacun de ces retours en arrière permet d'une part de mieux connaître les protagonistes, mais aussi d'expliquer la situation actuelle de part le passé de chacun d'entre eux.
De ce fait, on nous propose des personnages denses, détaillés, et avec une histoire qui influence l'ensemble.

Au final, un petit bijou.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Ambiance, personnages, style d'écriture et background, tous s'associent en parfait harmonie pour nous servir une histoire captivante.
Pourquoi pas un 20 alors ? Sans doute parce que le rythme n'y est pas non plus haletant et que les intrigues restent somme toute assez peu complexe à mon goût. C'est du coup plus accessible, mais je trouve que ça aurait pu être encore mieux (mon goût pour les intrigues complexes ne vous échappera donc pas) .
Cela dit, on pinaille... Allez donc découvrir cette série, je en peux que vous le conseiller.

Série : Les Salauds Gentilshommes

  1. Les Mensonges de Locke Lamora (avis)
  2. Des horizons rouge sang (avis)
  3. La république des voleurs (avis)
  4. La ronce d'Emberlain (non traduit)
  5. [The Ministry of Necessity (non écrit)]
  6. [The Mage and the Master Spy (non écrit)]
  7. [Inherit the Night (non écrit)]
  8. [The Bastards and the Knives (non traduit)]