Récit
Pour la première fois, la Tour Blanche est désunie. Alors que les sœurs renégates se sont regroupées à Salidar, Elaida règne toujours sur Tar Valon. Mais les deux camps partagent les mêmes ambitions pour Rand, le Dragon Réincarné qui représente un allié potentiel de la première importance.
Or c’est le cadet des soucis de Rand, concentré sur la préparation de sa grande offensive contre Sammael… tandis que ses alliés affrontent chacun leur destin, et que la puissance des Aes Sedai ne cesse de croître.
Impression
Ce tome est très paradoxal : on y apprend beaucoup de choses, mais on a l'impression de faire du sur-place.
On y cause beaucoup politique. Les intrigues que doit subir Rand pour commencer et continuer dans la veine du précédent tome. Comme toujours le voir jongler avec autant de lames n'est pas sans plaisir.
On a aussi un très bon apperçu de la (ou des) politique⋅s interne⋅s des Aes Sedai : on a un donc une bonne vision de ce que les sorcières font... Et pourtant tout cela patine dans l'inaction. À croire que les divisions des Aes Sedai sont plus marquées que ce que relate l'histoire et qu'en fin de compte, c'est la peur et l'immobilisme qui préside parmi les Aes Sedai à l'ancienne (côté Tour blanche ou rebelle d'ailleurs).
Dans le camps de Rand, ça reste aussi très statique : on fait des plans, on évalue, on se prépare... mais rien ne bouge vraiment... à part un petit voyage organisé au dernier moment qui se révèle pour le coup plein de surprises, et ce de multiples façons. Ce petit voyage est vraiment ce qui fait le sel de ce tome et bien que la plupart des autres éléments sont utiles (hors les romances à la noix), ça n'en reste pas moins très statique.
On peut aussi noté la naissance des Asha’man, mais cette force qui sait prouver sa valeur, pour qui va-t-elle combattre ? Le Dragon Réincarné ? Leur Guide ? Ou bien les Élus ? Il faut dire que Rand n'a semble-t-il pas encore assimilé ce qu'est la trahison et même s'il est désespéré, c'est un all-in qu'il prépare et ce sans filet. Est-ce que tout ça va finir par lui péter à la gueule ?
Côté filles, et malgré leurs caractères de cochon, on a Nynaeve qui arrive à quelque chose qui aura très certainement de lourdes conséquences pour la suite tandis qu'Egwene se retrouve dans une situation que l'on sent périlleuse et qui lui donnera plein de pain sur la planche très prochainement.
Dans tous les cas, ces évènements replacent le trio de choc au cœur des intrigues Aes Sedai, et ça augure de jolies prises de tête ultérieures.
Enfin point (ou peu) de Mat dans ce tome (et c'est bien dommage selon moi), mais on retrouve Perrin et son faucon pas apprivoisé le moins du monde par les liens du mariage. D'ailleurs on a du mal à savoir qui lui en met le plus dans la tronche : sa femme ou bien le fait d'être Taveren ? Difficile à dire.
Note
Un 15/20 pour ce sixième tome.
Un tome lent, qui se traîne, mais qui recelle des éléments (intrigues, évènements arrivant à nos héros) qui se mettent en place et qui seront indéniablement importants pour la suite. Par ailleurs la fin du tome est excellente, ce qui rend ce tome intéressant à lire, si ce n'est aussi enthousiasmant que les précédents.
Série : La Roue du temps
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