Le Carrefour du crépuscule - La Roue du temps, tome 10 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Le Carrefour du crépuscule, tome 10 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.

Tandis qu’il fuit Ebou Dar, Mat déploie tout son charme pour faire fondre la glace entre lui et la Fille des Neuf Lunes, sa promise. Sachant qu’il l’a enlevée et quelque peu maltraitée, ce n’est pas gagné d’avance.

À Tar Valon, Egwene assiège la Tour Blanche. Elle doit vaincre très vite et verser le moins de sang possible, car la réunification des Aes Sedai est à ce prix. Et si elle échoue, il ne restera plus que les Asha’man pour défendre le monde contre le Ténébreux.

Bien qu’il ait réussi à purifier le saidin, Rand reste engagé dans une partie dont il est lui-même l’enjeu. Une situation peu enviable, quand on ignore combien d’ennemis se cachent parmi ceux qu’on tient pour des alliés…

Impression

Alors ce tome est somme toute mou. Pas mauvais. On n'y fait pas non plus du surplace, mais c'est quand même mou.

Rand a purgé la corruption du Ténébreux avec l'aide de Nynaeve. Un événement majeur s'il en est, mais qui passe inaperçu. Ça donne une saveur particulière à voir la réaction des protagonistes qui ne savent pas ce qui s'est passé à Shadar Logoth, mais du coup le changement attendu ne se fait pas sentir. Et pourtant, entre le fait que la Source est de nouveau pure et qu'à priori la dernière trace du mal de Shadar Logoth réside dans la blessure que Rand porte au flanc (et Padain Fain qu'on n'a pas revu depuis) sont quand même particulièrement impactant.
Dans ce tome, Rand est laissé de côté, à se remettre du contre-coup de son exploit passé inaperçu et à préparer l'Ultime bataille.

Perrin quant à lui court après sa belle. Et pour cela il semble prêt à tout. S'unir avec le Prophète pour sauver Faile ? À pire ? Comme d'habitude, Perrin se pose beaucoup de questions sur la moralité des choses, mais comment réagir quand le cœur de son existence est dans la balance ?
En tout état de cause, cette partie reste mollassonne aussi, les questionnements et introspections de Perrin étant peu passionnantes, même si le fait que Berelain cherche à en tirer parti donne un côté cocasse à la chose (cela dit, je me demande vraiment pourquoi elle continue).

Mat a donc fait la découverte de sa future épouse (selon sa prophétie personnelle). Sachant qu'il le fait en l'ayant kidnappée, ça ne part quand même pas du meilleur pied. Ajoutons que sa douce étant l'une des filles de l'Impératrice des neuf lunes - puisse-t-elle vivre éternellement - et accessoirement son héritière, et que les intrigues de l'autre côté de l'océan d'Arith semblent vouloir se résoudre de manière plutôt définitive, l'autre pied ne semble pas en meilleur état.
Voir Mat devoir se dépêtrer de cette situation est drôle, même si dans l'absolu, ça n'avance pas rapidement sur ce sujet.

Elayne lutte toujours pour son trône, et doit de plus gérer les egos des Aes Sedai, de la Famille, les Matriarches et les Athan Miere. Ça fait ressortir ses qualités de dirigeantes et amoindrit ses traits de fille gâtée, mais je ne peux m'empêcher de penser que c'est quand même un sacré gâchis, alors que Rand lui avait offert ça sur un plateau. C'est assez rageant quand même. Pedron Niall me manque sur cet aspect, lui savait faire de la real Politik.

Egwene quant à elle doit gérer le siège de la Tour blanche, tout en essayant de ne pas massacrer les affiliés d'Elaida - ce qui pourrait se faire avec l'armée de Gareth et la capacité des sœurs révoltées à ouvrir des portails. Cette partie traîne aussi, même si des éléments se mettent en place et que le tome se finit sur un joli cliffhanger pour cet arc-là.

On retrouve aussi avec plaisir les (demi-)frères d'Elayne qui vont leur petit bonhomme de chemin.

Enfin, on voit poindre les prémisses qui pourront sans doute permettre aux Asha’man et aux Aes Sedai d'œuvrer ensemble - ce qui à titre personnel me semble une condition nécessaire pour vaincre le Ténébreux.

Note

Un 13/20 pour ce dixième tome.
Après un tome s'étant conclu sur un haut fait, ce tome ne fait que positionner les différents protagonistes, le haut-fait en question n'émergeant pas encore. Les choses progressent toutefois lentement et sans que ce tome ne soit mauvais, il n'en reste pas moins loin d'être inoubliable. Seul le cliffhanger de la fin permet de se dire qu'au prochain tome, ça va bouger.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (non lu)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

Le Cœur de l'hiver - La Roue du temps, tome 09 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Le Cœur de l'hiver, tome 9 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

Rand al’Thor succombe inexorablement aux assauts de la souillure, une infection instillée dans le saidin par le Ténébreux. Pire encore, les fidèles partisans du Dragon Réincarné sombrent eux aussi dans la folie destructrice qui mit jadis un terme à l’Âge des Légendes.

Alors que Rand faiblit, les Ténèbres tombent sur le monde.

Inconscients du danger, les Seanchaniens regroupent leurs forces avant de repartir à l’assaut tandis que les Rejetés s’unissent afin de détruire leur ennemi juré. Pour Rand, une seule solution : purifier le saidin. Pour réussir, il devra invoquer un antique pouvoir issu de l’Âge des Légendes. Une puissance si dévastatrice que la Création et le Temps risquent de ne pas survivre au choc…

Impression

Cette fois-ci, c'est Perrin qui va manquer à l'appel. Préférant Mat, ce n'est pas un drame, et puis ce n'est que de juste puisque Perrin avait pris le tome précédent.

On évacue rapidement l'arc concernant la rébellion Aes Sedai : Egwene avance. Voilà, l'arc est résumé (oui je sais aussi faire dans le concis).

Côté fille, on suit principalement le trio Elaydne, Birgite, Aviendha. Et pour une fois, ça passe bien. Elayne, à la tête du trio, doit travailler sur la composante politique, c'est à dire la reconquête du trône, parce que prendre ce qu'on lui offre, que nenni. À défaut de faire preuve de pragmatisme donc, on voit Elayne évoluer dans les sphères du pouvoir, et non seulement elle sait bien y faire, mais en plus les jérémiades ne sont plus (trop) de la partie. Comme quoi l'étiquette est en fait une bonne chose.
En tout état de cause, la partie est loin d'être gagnée, et il faudra à Elayne la jouer fine, et plus que cela même, pour regagner à la loyale le trône que sa maman a tout fait pour lui retirer, mais à l'insu de son plein gré, il faut l'admettre (mais peu le font dans le livre). En effet le Dragon a autre chose sur le feu que d'aider sa compagne ingrate, et du coup, reste neutre dans l'affaire. La présence des forces de Rand est donc plus une gêne qu'autre chose dans la reconquête du trône pour Elayne.

Côté garçons, on retrouve Mat, toujours dans la galère d'une façon ou d'une autre, mais plutôt en bonne compagnie relativement aux événements qui lui sont tombés dessus.
Il va lui falloir réussir à briser les chaînes qui le retiennent à Ebou Dar - chaînes à la fois physique avec l'occupation des Seanchaniens, mais aussi des liens qu'il a créé avec la dirigeante du coin.
Pour parfaire le tout, son grand cœur et sa parole donnée ne vont pas l'aider dans son envie d'évasion, d'autant plus que ce n'est pas la gratitude qui étouffe celles et ceux qui bénéficient de ses largesses.
Notons d'ailleurs au passage que Mat, comme à son habitude, cherchant à fuir son destin va s'y retrouver la tête la première pour un final des plus jouissifs, enfin si on aime bien voir souffrir notre ami.

Rand de son côté, démontre encore ses qualités de stratège en réussissant à prendre tout le monde à contre-pied, ennemis comme alliés et pseudo-alliés. Même la légendaire Cadsuane en est pour ses frais, même si tel un chat, elle saura rebondir pour mieux « guider » (ou tenter) notre berger vers ce qui lui semble être LA direction à prendre.
Le final le concernant est juste splendide, tant en terme de confrontation que d'implication dans l'équilibre du monde.

Notons quand même qu'en plus du plaisir de retrouver Mat et les actes de Rand, l'auteur sait nous proposer un approfondissement de son univers déjà très complet. L'invasion seanchanienne permet ainsi de mieux connaître cette culture, leur façon de faire et surtout de voir comment cette dernière va interagir (faire plier ?) les gens du cru. C'est fort plaisant d'avoir toujours ce world-building à l'œuvre après autant de tomes dans cette saga.

Note

Un 19/20 pour ce neuvième tome.
Après un tome de faible intérêt, Jordan repart de manière grandiose, fournissant à la fois une histoire intéressante à suivre, la continuation du world-building, mais aussi des éléments scénaristiques très structurant qui relance les cartes. Bref, on a hâte de voir comment tout ça se décline dans le futur.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (non lu)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

Le Chemin des dagues - La Roue du temps, tome 08 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Le Chemin des dagues, tome 8 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

Après avoir conquis la capitale de l’Illian, Rand al’Thor relève un nouveau défi : rejeter les forces ennemies venue reconquérir l’ancien empire d’Artur Aile-de-Faucon.

Quant à Egwene, désormais à la tête des Aes Sedai dissidentes, elle est en passe de prendre le contrôle de la Tour Blanche.

Tout semble se dérouler à merveille... mais la folie qui guette Rand menace de mettre à bas ce brillant édifice. Et le jour de l’Ultime Bataille, le Dragon Réincarné aura peut-être disparu depuis bien longtemps...

Impression

Alors le plus important dans ce tome : non mais il lui arrive quoi à Mat !?! Parce que si vous cherchez la réponse suite au final du précédent tome... bah faudra attendre.
Comment ça, c'est pas le plus important ? Bon, passons ce tome en revu alors.

Côté fille, on a des interminables jérémiades Aes Sedai / Famille / Peuple de la mer. Ça change un poil d'avec les Matriarches, mais bon globalement, on reste sur du bon aveuglement, de la tradition et de la mauvaise foi. On en a déjà eu plein, du coup, ça change pas vraiment. Elles ont quand même réussi à remettre le climat en place. Ça coûte énormément aux Aes Sedai et pour le coup, ce ne sont si ni Elaine, ni Ninaeve, pourtant à l'origine de la situation, qui payent les pots cassés. J'ai connu les Aes Sedai plus retorses et vindicatives.

Autre pseudo-changement : Elayne va récupérer son trône, mais comme il lui a été donné, genre ça compte pas voir en fait c'est une insulte. Bref, Elayne part à la reconquête de son royaume, mais en ayant peu de soutien, sa mère s'étant débrouillée pour insulter à mort la majorité des soutiens de sa maison avant de partir (d'accord, c'était la faute d'un Réprouvé en fait). Ça rame, et pour pas grand chose dans les faits : l'Andor est entouré des troupes du Dragon Réincarné qui a promis de donner le trone à Elaine. La succession est un poil truqué s'ils veulent pas se faire - encore - prendre une rouste par les aiels pourtant non ? Bah y a quand même tout un arc sur le sujet. Et l'attitude d'Elayne ne me donne pas envie de relever mieux.

La prise en main de son poste par Egwene est bien plus intéressant, d'autant qu'on voit émerger Garteth Bryne d'une part, et les manœuvres de l'ancienne Amyrlin et de sa Gardienne - ou comment démontrer que ce n'est pas pour le pouvoir que ces deux là étaient en haut de l'échelle.

Perrin est chargé d'une mission pleine de bon sentiment, mais que seule la chance des Taveren peut rendre possible. Surtout que personne n'y tient vraiment autour de lui. C'est un poil long pour ce que c'est, même si ça permet de récupérer en cours de route quelques personnages qui pourront avoir un impact par la suite. Le final est bien vu et remet en lumière les gars de Deux-Rivière.

Rand nous fait une belle démonstration de sa vision tactique sur le terrain. Mais le résultat en vaut-il la chandelle ? Rien n'est moins sûr, si ce n'est montré à quel point Rand est isolé et porter des doutes sur sa santé mentale. Folie qui ne semble pas se limiter à lui mais affecte aussi l'armée d'Asha’man qu'il a créé. Et d'ailleurs les utilisatrices du Saidar ne semblent pas dans leur assiète non plus. Mais qu'ont donc fait Elayne et Nyaneve ?

Note

Un 12/20 pour ce huitième tome.
Très en-deça du reste de la série, il n'apporte pas grand chose de nouveau à l'histoire et semble surtout présenter que nos héros ne semblent pas capables d'évoluer et foncent tête baissées sans calculer les conséquences de leurs actes. C'est fort dommage..

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (non lu)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

Une Couronne d'épées - La Roue du temps, tome 07 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Une couronne d'épées, tome 7 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

Après avoir échappé à la Tour Blanche, Rand a réussi un exploit : obtenir la fidélité de certaines Aes Sedai renégates. Mais il est toujours pris en tenaille entre les Suppôts des Ténèbres et les Seanchaniens, une pression dont il se passerait bien alors qu'il réunit ses forces pour s'attaquer au bastion de Sammael.

De leur côté, Elayne et Nynaeve cherchent un moyen de briser l'emprise du Ténébreux sur le climat. Quant à Egwene, elle conduit une armée vers Tar Valon.

L'Ultime Bataille approche.

Impression

Un tome plus centré politique. Je vous avais parlé de Rand qui jonglait avec ses conquêtes ? Et bien peut-être a-t-il rajouter le couteau de trop. En tout cas, ça donne pas mal de personnage aux intentions plus ou moins claires à gérer. Moi j'adore, mais ça peut perdre certain⋅e⋅s lecteur⋅rice⋅s.

Dans ce tome, on retrouve nos amis Seancheaniens qui ne vous veulent que du bien, pourvu que vous juriez fidélité à l'Impératrice, ce qui n'arrange pas top les affaires de Rand en plein dans sa campagne pour la conquête de l'Illian et de comment débusquer Samael de sa place forte sans y perdre la vie.
Heureusement la venue de Min semble parfois lui redonner le sourire parce que le fait d'essayer de frayer avec les Aes Sedai après s'être fait enfermé et molesté lui est quelque peu difficile. Et l'arrivée de la légendaire Cadsuane dans ce jeu de quille n'est pas pour simplifier tout cela.

Côté filles, Elayne et Nynaeve partent défier le Ténébreux et sa modification du climat. Toujours aussi têtes de mule et mauvaise foi, nous aurons toutefois l'immense bonheur de les voir devoir s'excuser auprès de Mat, et même lui demander un petit coup de main. Dire que ça leur coûte est un euphémisme.
Ah et oui, Lan revient dans le coin.

Egwene, après avoir été élue Chair d'Armylin en exil, cherche avant tout à ne pas se faire manipuler comme le pantin que les Aes Sedai veulent qu'elle soit et accessoirement trouver une armée pour reconquérir la Tour Blanche. Un programme ambitieux que la prise de la seule ville ayant résister aux aiels et même à Arthur Pendrag lui-même.

Enfin, on retrouve Mat, qui comme à son habitude, a le don pour se mettre dans des situations difficiles. Et pour une fois, il semble avoir trouvé quelqu'un à la hauteur de ses talents. Un véritable plaisir (et pas - que - parce que Mat est mon personnage préféré).
Le final du tome le concernant est haletant.

On passera aussi un peu de temps auprès du peuple de la Mer et de ses mystères.

Note

Un 18/20 pour ce septième tome.
Un tome fort réjouissant pour ceux qui n'ont pas du mal à suivre les multiples interlocuteurs. Le final des filles et de Mat est haletant. Celui de Rand beaucoup moins - sans doute parce qu'on l'attend depuis déjà quelques temps. Un très bon tome après un précédent tome par trop statique.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (non lu)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

Le Seigneur du chaos - La Roue du temps, tome 06 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Le Seigneur du chaos, tome 6 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

Pour la première fois, la Tour Blanche est désunie. Alors que les sœurs renégates se sont regroupées à Salidar, Elaida règne toujours sur Tar Valon. Mais les deux camps partagent les mêmes ambitions pour Rand, le Dragon Réincarné qui représente un allié potentiel de la première importance.

Or c’est le cadet des soucis de Rand, concentré sur la préparation de sa grande offensive contre Sammael… tandis que ses alliés affrontent chacun leur destin, et que la puissance des Aes Sedai ne cesse de croître.

Impression

Ce tome est très paradoxal : on y apprend beaucoup de choses, mais on a l'impression de faire du sur-place.

On y cause beaucoup politique. Les intrigues que doit subir Rand pour commencer et continuer dans la veine du précédent tome. Comme toujours le voir jongler avec autant de lames n'est pas sans plaisir.
On a aussi un très bon apperçu de la (ou des) politique⋅s interne⋅s des Aes Sedai : on a un donc une bonne vision de ce que les sorcières font... Et pourtant tout cela patine dans l'inaction. À croire que les divisions des Aes Sedai sont plus marquées que ce que relate l'histoire et qu'en fin de compte, c'est la peur et l'immobilisme qui préside parmi les Aes Sedai à l'ancienne (côté Tour blanche ou rebelle d'ailleurs).

Dans le camps de Rand, ça reste aussi très statique : on fait des plans, on évalue, on se prépare... mais rien ne bouge vraiment... à part un petit voyage organisé au dernier moment qui se révèle pour le coup plein de surprises, et ce de multiples façons. Ce petit voyage est vraiment ce qui fait le sel de ce tome et bien que la plupart des autres éléments sont utiles (hors les romances à la noix), ça n'en reste pas moins très statique.

On peut aussi noté la naissance des Asha’man, mais cette force qui sait prouver sa valeur, pour qui va-t-elle combattre ? Le Dragon Réincarné ? Leur Guide ? Ou bien les Élus ? Il faut dire que Rand n'a semble-t-il pas encore assimilé ce qu'est la trahison et même s'il est désespéré, c'est un all-in qu'il prépare et ce sans filet. Est-ce que tout ça va finir par lui péter à la gueule ?

Côté filles, et malgré leurs caractères de cochon, on a Nynaeve qui arrive à quelque chose qui aura très certainement de lourdes conséquences pour la suite tandis qu'Egwene se retrouve dans une situation que l'on sent périlleuse et qui lui donnera plein de pain sur la planche très prochainement.
Dans tous les cas, ces évènements replacent le trio de choc au cœur des intrigues Aes Sedai, et ça augure de jolies prises de tête ultérieures.

Enfin point (ou peu) de Mat dans ce tome (et c'est bien dommage selon moi), mais on retrouve Perrin et son faucon pas apprivoisé le moins du monde par les liens du mariage. D'ailleurs on a du mal à savoir qui lui en met le plus dans la tronche : sa femme ou bien le fait d'être Taveren ? Difficile à dire.

Note

Un 15/20 pour ce sixième tome.
Un tome lent, qui se traîne, mais qui recelle des éléments (intrigues, évènements arrivant à nos héros) qui se mettent en place et qui seront indéniablement importants pour la suite. Par ailleurs la fin du tome est excellente, ce qui rend ce tome intéressant à lire, si ce n'est aussi enthousiasmant que les précédents.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (non lu)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)

Les Osseleurs - Le Livre des Martyrs, tome 06 / Steven Erikson

Couverture livre - critique littéraire - Les Osseleurs, tome 6 du Livre des Martyrs de Steven Erikson

Récit

Les derniers insurgés fanatiques se sont réfugiés dans la ville de Y’Ghatan, sous le commandement de Léoman des Fléaux. Y’Ghatan, une ville légendaire, qui a déjà goûté plus d’une fois le sang des Malazéens.
La perspective d’assiéger cette ancienne forteresse inquiète justement la XIVème armée de Malaz, épuisée par le conflit. L’odeur de la mort règne, alors qu’une épidémie de peste se propage.

Mais, aux quatre coins du monde, les agents d’un conflit bien plus important ont posé leurs premières pièces. Les dieux eux-mêmes doivent choisir leur camp, car les règles ont désormais changé de manière irrévocable.

Et comme souvent, ce sont les mortels qui en pâtiront les premiers. Héboric, Apsalar, Couteaux, le féroce guerrier Karsa Orlong ou les deux compagnons de route Icarium et Mappo..., chacun est à la recherche de son destin, de son passé ou de son avenir, guidé par sa propre volonté mais aussi celle de puissances supérieures. La guerre s’annonce, dans les garennes comme sur terre. Car, une fois de plus, les dieux ne les laisseront pas tranquilles.

Impression

De retour en Sept-Cités, après la défaites de Shai'k et de son tourbillon. Les malazéens doivent faire le ménage après le soulèvement.
Mais panser ses plaies ? Le temps n'est assurément pas à cela quand la poursuite des insurgés mènent la XIVème armée aux portes d'Y'Ghatan dont la prise par le passé hante encore les vétérans...

Pour une fois, peu de nouvelles têtes, mais on retrouvera notamment avec délice :

  • nos soldats de la XIVème avec l'adjointe Tevore à leur tête ;
  • le fidèle duo constitué de Mappo et Icarium, dont l'avenir semble toujours plus noir au fil des informations que l'on récolte ;
  • Karsa, fidèle à lui-même ;
  • Ganoes Paran, qui découvre ce qu'il est et commence à jouer de sa partition.

Au-delà de ces retrouvailles, c'est la guerre qui se met en place. Une guerre tant sur le royaume des hommes que dans celui des dieux. Et plus les forces se mettent en place, plus le gigangisme de la série se met en exergue. Et toujours cette idée qui me revient : comment un homme peut-il avoir sa place dans ce récit ?
Et pourtant, comme dans la plupart des guerres, ce sont des points de focalisations, des actes particuliers qui semblent être les pivots de l'histoire... Et c'est bien à cela que l'auteur nous invite dans cette épopée.

Décrire ce tome est compliqué. Sachez juste que plus on lit, mieux c'est. Les fils se rejoignent, les conséquences d'un passé lointain se révèlent et on prend conscience du pourquoi les tomes précédents ont présenté tel pan de l'univers. Le tout se lie et on ne peut que conjoncturer sur tout ce qui n'a pas encore été rassemblé.

Le récit est sombre, addictif et sans concession. Vous n'en ressortirez pas indemne si vous tenez quelque peu à des personnages de cette saga. Les scènes sont attrocement bien décrites, et quand l'auteur fait remonter prendre l'air à nos personnages, ces derniers ne sont pas les seuls à reprendre leur souffle. On appelle pas ça de la Dark Fantasy pour rien.

Enfin la sublime couverture vient parachever cette œuvre. On ne peut que remercier (encore) Marc Simonetti pour la beauté des couvertures qu'il produit pour cette édition. Qu'il continue !

Note

Un 20/20 pour ce tome.

Ce tome, est superbe, prenant, époustouflant. Il continue dans la lignée à nous narrer une histoire qui ne cesse de prendre de l'ampleur.

Au final, et comme d'habitude, je ne peux que vivement vous encourager à lire cette saga et ce tome. Du plaisir à l'état pur.

Complexe, riche, et ô combien bien construit. Continuez avec moi dans ce superbe univers !

Série : Le cycle malazéen

Le livre des Martyrs

  1. Les Jardins de la Lune (avis)
  2. Les Portes de la Maison des morts (avis)
  3. Les Souvenirs de la glace (avis)
  4. La Maison des chaînes (avis)
  5. Les Marées de minuit (avis)
  6. Les Osseleurs (avis)
  7. Le Souffle du Moissonneur (non lu)
  8. La Rançon des Molosses (non lu)
  9. Poussières de rêves (prévu 2022)
  10. Le Dieu estropié (prévu 2022)

The Kharkanas Trilogy

  1. [Forge of Darkness (non traduit)]
  2. [Fall of Light (non traduit)]
  3. [Walk in Shadow (en cours d'écriture)]

Novels of the Malazan Empire

  1. [Night of Knives (non traduit)]
  2. [Return of the Crimson Guard (non traduit)]
  3. [Stonewielder (non traduit)]
  4. [Orb Sceptre Throne (non traduit)]
  5. [Blood and Bone (non traduit)]
  6. [Assail (non traduit)]

La Voie de l'Ascendance

  1. La Complainte de Danseur (non lu)
  2. [Deadhouse Landing (non traduit)]
  3. [Kellanved’s Reach (non traduit)]
  4. [The Jhistal / Forge of the High Mage (forthcoming)]

The Witness Trilogy

  1. [The God is Not Willing (non traduit)]
  2. [No Life Forsaken (forthcoming)]
  3. [- (forthcoming)]

Tales of Bauchelain and Korbal Broach

  1. [Blood Follows (non traduit)]
  2. [The Healthy Dead (non traduit)]
  3. [The Lees of Laughter's End (non traduit)]
  4. [Crack’d Pot Trail (non traduit)]
  5. [The Wurms of Blearmouth (non traduit)]
  6. [The Fiends of Nightmaria (non traduit)]
  7. [Upon a Dark of Evil Overlords (non traduit)]
  8. [Goats of Glory (non traduit)]


Un Lever de ténèbres - La Roue du temps, tome 04 / Robert Jordan

Couverture livre - critique littéraire - Un Lever de ténèbres, tome 4 de la Roue du temps de Robert Jordan

Récit

Forteresse réputée imprenable depuis des millénaires, la Pierre de Tear est tombée, conquise par Rand al’Thor et un groupe d’Aiels, ces terribles guerriers du désert qui se voilent le visage pour combattre.

Désormais en possession de l’épée mythique Callandor, Rand peut clamer à la face du monde qu’il est le Dragon Réincarné.
Un grand pas en avant, certes, mais vers quelle destinée ?

Censé sauver le monde, le jeune homme doit d’abord apprendre à maîtriser le saidin. Hélas, cette moitié masculine du Pouvoir de l’Unique est une arme à double tranchant. Car elle condamne à la folie et à la mort les hommes à qui elle offre la gloire et la puissance…

Impression

S'agissant pour l'instant d'une relecture de mes jeunes années, ce tome est celui qui m'a le plus marqué⋅e. En effet, il s'agit du tome faisant découvrir comment vivent les aiels, ces guerriers sauvages, indomptables, mystérieux et sans peur. Une image qui m'est resté depuis lors et qu'à la relecture j'ai pu redécouvrir avec un grand plaisir.

Avec la découverte du peuple Aiel, on continue d'agrémenter cet univers d'un background riche, ensorcelant et parfaitement intégré au reste. L'histoire de ce peuple est fascinante et c'est vraiment le point central de ce tome.

Néanmoins, même si la part belle est donc donnée à Rand qui les découvre, ses 2 taveren de compagnies n'en sont pas en reste pour autant.
Ainsi Perrin verra sa destinée se concrétiser contre son gré si on peut dire, et Mat prend du corps dans ce tome, quittant l'archétype de farceur irrévérancieux pour un peu plus que ça.

Par ailleurs, un des axes de ce tome concernant l'ajah noire, c'est un nouveau pan concernant les Aes Sedai qui s'ouvre, offrant de multiples ouvertures à des éléments qui risquent d'être douloureux pour celles qui se prennent pour les maîtresses du monde. Je me dis juste que pour des êtres ayant le soupçon et la manipulation facile, leur arrogance surpasse tout cela.

Comme toujours, l'écriture de l'auteur est fluide et agréable. Il arrive à la fois à rendre des descriptions précises de son monde, et à le faire vivre au travers de scènes plus actives. Un point qui se perpétue dans ce nouveau tome.

Note

Un 19/20 pour ce quatrième tome.
On continue à grande voile vers de nouvelles découvertes tant du monde que des adversités que Rand risque de rencontrer un jour. Ce tome est riche en nouveaux éléments et rebondissement. Un plaisir à lire... en attendant la suite.

Série : La Roue du temps

  1. Nouveau printemps (avis)
  2. L'Œil du monde (avis)
  3. La Grande quête (avis)
  4. Le Dragon réincarné (avis)
  5. Un Lever de ténèbres (avis)
  6. Les Feux du ciel (avis)
  7. Le Seigneur du chaos (avis)
  8. Une Couronne d'épées (avis)
  1. Le Chemin des dagues (avis)
  2. Le Cœur de l'hiver (avis)
  3. Le Carrefour du crépuscule (avis)
  4. Le Poignard des rêves (avis)
  5. La Tempête imminente (avis)
  6. Les Tours de minuit (avis)
  7. Un Souvenir de lumière (non lu)
  • HS 1. L'Univers de la roue du temps (non lu)