Glaive imparfait - Étoiles perdues T03 de Jack Campbell

Couverture livre - critique littéraire - Glaive imparfait - Étoiles perdues T03 de Jack Campbell

Récit

Midway libéré, mais Midway menacé, Midway subverti, Midway contraint à résister à des dangers dont on ignore quand et d’où ils surgiront.
Le général Drakon va partir en mission dans le système voisin d’Ulindi où un potentat local aux visées impérialistes s’est emparé du pouvoir. Piège, Ulindi, car le Syndicat n’a pas dit son dernier mot ; piège encore, la menace de soulèvement que la présidente Iceni va devoir affronter seule… L’étau se resserre. Comme toujours, l’issue serait un pas nouveau vers la démocratie, mais le parcours et la culture de nos deux dirigeants rebelles ne leur rendent pas cette démarche naturelle…

Impression

Suite du "fork" de l'univers de la
Flotte perdue.
Troisième tome de cette série que je chronique, sachez qu'il s'agit d'une série de SF militaire sans grande prétention, mais qui se laisse lire et que je trouve très rafraîchissante par son côté "linéaire". Droit au but, sans trop de fioritures si on peut dire.

La série principale (La flotte perdue) relate le retour d'entre les morts de "Black Jack", et de comment il mène l'alliance à la victoire. Puis comment se déroule l'après-guerre côté vainqueur dans une fédération qui n'a connu rien d'autre que la guerre pendant plus de 100 ans dans la suite directe (Par-delà la frontière).
Dans étoiles perdues, on reprend l'histoire côté Syndic après la paix entre les Mondes syndiqués et l'Alliance et on suit notamment l'histoire des personnes qui vont mener la rébellion sur la planète de Midway face aux reste des Syndics.

Contrairement aux précédents opus de ce fork, l'histoire y est beaucoup plus entrainante.
Même si un fond de délire paranoïatesque subsiste, il n'est plus la caractéristique principale de l'histoire, et on peut enfin s'élever vers ce que fait de mieux cet auteur, c'est à dire nous faire vivre des batailles.
Bonus, l'attirance (mièvre) entre les 2 « chefs » de la rébellion de Midway est certes toujours d'actualité (on a jamais été aussi proche qu'il se passe quelque chose comme on dit), mais ça ne prend que très peu de place. On pardonne donc sans problème à l'auteur.

Côté psychologie, on est toujours dans le même tonneau : personnages caricaturaux mais comme c'est le troisième tome qu'on roule avec eux, de la profondeur commence à s'installer.
Bref, vous l'avez deviné, c'est pas pour la psychologie que je lis cette saga.

En se recentrant sur l'action, notamment de belles batailles terrestres, l'auteur redonne du souffle à ce fork, à tel point que j'ai eu l'impression de relire un des premiers tomes de la saga, tellement j'ai été pris dans l'histoire. Du grand plaisir donc.
Mâtiner l'ensemble de jeu de bluff et d'une planète (Midway), assez forte pour commencer à se faire respecter dans l'espace local, mais pas assez grosse pour être sûre de se protéger des Syndics revanchards... Le tout sans oublier que les Énigmas ne sont pas les voisins les plus sympathiques au monde et qu'il faut donc veiller au grain.
L'ensemble de ces contraintes et les actions en cours côté Midway génère ce qu'il faut pour se prendre (enfin ?!) réellement au livre et trembler quand les traquenards se pointent.

Note

Un 17/20 pour ce livre. Un troisième tome qui regagne en qualité, au point de se retrouver pas loin des meilleurs tomes de la saga.
Initialement je continuais de lire ce fork pour continuer l'immersion dans l'univers de Jack Campbell ainsi que découvrir l'envers du décors, côté vaincus de la grande guerre, mais ce tome me donne plein d'espoir quant à la fin de ce fork avec le prochain tome.

Série : La flotte perdue

La flotte perdue

  1. Indomptable (déjà lu)
  2. Téméraire (déjà lu)
  3. Courageux (déjà lu)
  4. Vaillant (déjà lu)
  5. Acharné (déjà lu)
  6. Victorieux (déjà lu)

Par-delà la frontière

  1. Intrépide (déjà lu)
  2. Invulnérable (déjà lu)
  3. Gardien (avis)
  4. Inébranlable (avis)
  5. Léviathan (avis)

Étoiles perdues

  1. L'Honneur terni (avis)
  2. Bouclier périlleux (avis)
  3. Glaive imparfait (avis)
  4. Lance brisée (non lu)

The Genesis Fleet

  1. Avant-garde (non lu)
  2. Ascendant (non lu)


Le fou prend le roi - Le bâtard de Kosigan, tome 2 - de Fabien Cerutti

Couverture - Le fou prend le roi - Le bâtard de Kosigan, tome 2 - de Fabien Cerutti

Récit

1340, au cœur du comté de Flandre. Alors que les premiers feux de la guerre de Cent Ans s’allument, le Bâtard de Kosigan et ses Loups se voient confier, par le sénéchal d’Angleterre, la délicate mission de découvrir les tenants et aboutissants d’un complot qui se trame… autour du roi de France.
Une enquête surprenante et extrêmement dangereuse, mêlant trahisons et forces obscures, dans laquelle l’ascendance surnaturelle du Bâtard, habituellement son plus grand atout, pourrait bien se muer en talon d’Achille.

Cinq siècles et demi plus tard, à la fin de l’année 1899, l’enquête engagée par le lointain descendant du chevalier tente de faire la lumière sur l’inexplicable disparition des puissances magiques. Entre Bruges et Lens, peut-être mettra-t-elle à jour la nature des ombres qui se dissimulent derrière les échos cachés de l’Histoire.

Fabien Cerutti signe à nouveau un roman de fantasy historique, à cheval entre un Moyen Âge empreint de magie et un XIXe siècle scientifique et rationnel.

Combats de masse et subtiles investigations, poursuites à en perdre le souffle et réparties habiles, négociations serrées et manipulations ; on y retrouve le panache habituel de la lignée des Kosigan dans un univers qui ne cesse de gagner en richesse et en cohérence. De toute évidence, les secrets et les héros délicieusement irrévérents de cette série n’ont pas fini de nous surprendre !


Impression

Faisant suite au
premier tome, on suit de nouveau notre cher Bâtard et son lointain descendant.

L'histoire concernant le descendant, se passe fin XIXème siècle et fait directement suite au premier tome. Même si cette partie n'emporte toujours pas un très grand enthousiasme de ma part, je la trouve tout de même beaucoup plus entraînante que dans le premier tome.
Sans doute parce qu'on commence un peu mieux à cerner pourquoi le Bâtard a laissé des objets pour sa descendance et pourquoi tant de choses se passent autour de la découverte de l'héritage du Bâtard.
Cela permet de donner à tout le moins un lien plus tangible entre les aventure du Bâtard et ce qui arrive à son lointain descendant.

Du côté de Pierre Cordwain de Kosigan (le Bâtard), on le retrouve aux prémisses de la guerre de Cent Ans. Et pour le coup, du changement il y en a. Contrairement au premier tome où le Bâtard était à l'initiative, gérant son plan et avançant ses pions, on le retrouve plutôt dans une sale posture.

En effet, employé par les anglais, il se voit contraint de travailler pour la France... au risque de mettre en péril son premier employeur.
Le Bâtard devra réussir à mener avec brio ses 2 missions... qui se retrouvent mêlées à de sombres desseins.
Bref, chutes d'intrigues politiques emmêlées à prévoir... ainsi qu'une histoire pleine de rebondissements.

Côté « héros », le Bâtard a perdu son côté James Bondien. Peut-être est-ce la perte du contrôle de la situation qui le sort de sa zone de confort, ou bien l'auteur qui a voulu rectifié ce côté caractérisant le premier tome, mais clairement on est loin du « je m'en sors sans une égratignure ». Et moi, ça me plait. À noter que de Kosigan fait toujours montre de gouaille et d'astuce... pour notre plus grand bonheur.

Côté background, on retrouve l'univers du premier tome, la magie en plus discrète (mais non pas absente), puisque nous nous situons sur les terres du roi de France, qui désire plutôt l'éradication de l'ancien monde.
L'atmosphère se fait donc moins emprunte de magie et de poésie comme pouvaient l'être les terres de Champagne, mais on en apprend beaucoup plus sur l'ancien monde et les forces qui y siégeait.
On ne souffre donc pas de ce fait.

Un autre point d'amélioration sont les personnages secondaires qui sont clairement plus prégnant tant du point de vue utilité à l'intrigue, que du point de vue développement des personnages.
Fini le « de Kossigan-centrisme », place à plus d'âme chez les Loups du Bâtard que l'on peut réellement découvrir.

Enfin, comme le précédent tome, ce livre est un véritable page-turner : actions rocambolesques, humour et traits d'esprit, trahisons et contre-trahisons. Cela va sans dire, on ne s'ennuie pas une seule minute.
Encore une fois, la fin appelle impérativement à la lecture du troisième tome... Ça tombe bien, il vient de sortir récemment.

Note

Un 19/20 pour ce livre.
De belles amélioration comparativement au précédent tome sur l'aspect James Bondien du personnage principal et sur la densité des personnages secondaires, tout en conservant une ambiance mystique, des enchainements d'actions, des intrigues politiques à foison...
Bref je suis heureux !

Je lirai la suite sans aucun soucis... voire même j'y suis obligé.

Série : Le Bâtard de Kosigan

  1. L'Ombre du pouvoir (chroniqué)
  2. Le Fou prend le roi (chroniqué)
  3. Le Marteau des sorcières (chroniqué)
  4. Le Testament d'involution (chroniqué)

The TBR Book Tag (ou l'Étiquette de la Pile À Lire - ÉPÀL)

PAL

ÉPÀL - Étiquette de la Pile À Lire

Oui, comme on est chez les français ici, francisons ^^.
J’ai trouvé ce tag chez
les Pipelettes sur la base de ce qui a été fait par Rachaelrexds.
Comme j'ai trouvé le questionnaire assez sympa, une fois n'est pas coutume, faisons un petit détour sur ce sujet... Car après tout, il s'agit de PAL... On est dans le thème.

Comment gardes-tu la trace de toute ta PAL ?

Via Livraddict, je gère à la fois ma PAL, mais aussi ma wish-list.
Au-delà du listing de la PAL, ça permet aussi de rendre très vite compte quand un nouvel opus d'une de mes sagas est sorti ou non. Pratique.
Après j'ai toujours la possibilité de la voir physiquement car ma PAL est dans une bibliothèque dédiée, séparée des livres que j'ai déjà lu.

Ta PAL est-elle majoritairement constituée de livres papier ou électronique ?

Quasi-exclusivement de livres papier, car les seuls livres que j'ai exclusivement en version électronique sont des livres dont je n'ai pas de certitude que l'histoire va me plaire. Or comme j'ai une wish-list longue comme pour remplir les journées d'une retraitée, en théorie, peu de livres rentrent dans cette catégorie - en fait ceux qui me tentent vraiment malgré de mauvais commentaires par ailleurs dans la blogosphère.

De quelle manière détermines-tu le livre de ta PAL à lire ensuite ?

À l’exception des partenariats qui, vu mon rythme de lecture, passent en priorité si je veux tenir mes délais, je passe devant ma bibliothèque qui contient toute ma PAL et je la parcours des yeux et des doigts jusqu'à m'arrêter sur l'heureux élu.
Du coup, en fonction des moments, taille du livre, couleur, titre, nom d'auteur, position dans la bibliothèque... tout ou partie de ces critères vont entrer en jeu pour ma sélection.

La seule chose que je choisis plus systématiquement c'est si je veux un livre SF (partie haute de la bibliothèque) ou un livre de Fantasy (vous m'avez suivi... partie basse d'icelle). Ce critère là je le décide souvent avant d'arriver devant ma PAL, en fonction de ma dernière lecture et de mon envie du moment.

Quel livre est dans ta PAL depuis le plus longtemps ?

Banks - Seigneur des guêpes - couverture
Probablement le Seigneur des guêpes.
Un livre d'un auteur que j'adore, mais que j'ai acheté avant de m’apercevoir qu'il n'écrivait pas seulement que de la SF.
Depuis, je me dis qu'il faut que je le lise, mais comme j'ai plein de livres de SF/Fantasy à lire... il s'enfonce allégrement dans ma PAL.

Quel est le dernier livre que tu as rajouté à ta PAL ?

Raphael Albert - couverture - Confessions d'un elfe fumeur de Lotus
Confessions d'un elfe fumeur de Lotus de Raphaël Albert si mes souvenirs sont bons.
En fait à tel point que, n'étant pas à jour, il n'est qu'à moitié référencé comme étant dans ma PAL, mais pas dans les livres que je possède. Va falloir que j'y remédie d'ailleurs.

Un livre qui est uniquement dans ta PAL pour sa couverture ?

Aucun.
Pour entrer dans ma PAL, un livre doit avoir au moins un résumé qui me plait ou bien une présentation faite par l'auteur qui m'a scotché.
Autant j'aime beaucoup les livres avec des belles couvertures, autant ce n'est qu'un "plus", qui ne déclenche pas l'acte d'achat (par contre ça peut me faire choisir une édition plutôt qu'une autre).
Et puis, comme dit plus haut, ça va jouer aussi sur mon choix d'un nouveau livre à lire. Un livre avec une couverture moche risque de rester plus longtemps dans ma PAL qu'un superbe ouvrage qui me fera de l'œil chaque fois que je passe devant.

Un livre qui est dans ta PAL mais que tu n’as absolument pas prévu de lire ?

non lu... et ça va durer - couverture
Un livre que m'a laissé ma mère pour que je le lise, mais dont ni le pitch, ni le genre, ne m'inspire plus que ça.
Pourtant comme il est bien noté et a de bonnes critiques, je me vois mal ne pas le garder pour le lire... peut-être... un jour.

Un livre de ta PAL que tout le monde a lu … sauf toi !

0
Le trône de fer, tome 1 (et ses suivants) sont dans ma PAL, et je n'ai pas eu le temps de commencer à les lire, notamment parce que je suis la série TV, du coup, je n'ai pas d'impératif à les lire rapidement - mais ils seront lus pour sûr.

Un livre de ta PAL que tout le monde te recommande ?

Brandon Sanderson
Plus qu'un livre : un auteur qui m'est à chaque fois hautement recommandé, mais que je n'ai pour l'instant pas eu l'occasion de découvrir.
Le problème, c'est que vu comme il est hautement recommandé cet auteur, dès que je vais lire un de ses livres, je vais succomber et ça va ensevelir ma wish-list (et plus tard ma PAL) de plein de livres de ce monsieur (je n'ai qu'un livre de lui dans ma PAL - et ce sera sans doute le cas tant que je n'aurai pas vérifié que son style d'écriture me convient ou non).
Et vu la taille de ma PAL, pas sûr que ça soit une si bonne idée...

Un livre de ta PAL que tu es impatient(e) de lire ?

Plus qu'un livre, une saga. La roue du Temps. Je l'ai commencé plus jeune et lu jusqu'à la fin de ce qui était édité en français.
Depuis, je me l'achète dans sa jolie version intégrale, et je n'ai de hâte que la sortie du dernier tome de la saga dans cette édition pour m'en faire la lecture intégrale. Enfin, pour être plus exact, du tome à partir duquel, le délai de publication des derniers tomes fera que je n'aurai pas à attendre des années entre chaque tome pour connaître le fin mot de la prophétie concernant le petit Rand.

La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture La roue du temps - édition intégrale - couverture

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Allez, plus que 6 encore à publier Oo.

Combien y a-t-il de livres de ta PAL ?

Selon Livraddict :  182 à date.

Les enfers virtuels - Cycle de la Culture, tome 09 / Iain M. Banks

Les enfers virtuels - Cycle de la Culture T09 de Iain M. Banks

Récit

Les Enfers virtuels sont une invention de certaines sociétés puritaines de la Galaxie. Dans ces géhennes virtuelles souffrent sans fin les avatars de ceux qui ont transgressé les règles de ces civilisations.
Les tenants et les opposants de ces Enfers se livrent des guerres sans merci. Jusque là dans le Virtuel. Sans morts ni blessés physiques. Mais cette guerre menace de se déplacer dans le Réel. Car les opposants aux Enfers sont prêts à faire monter les enchères. Et la Culture n’aime pas ça du tout.

Quel rôle joue Veppers, l’homme le plus puissant et le plus corrompu de son système stellaire, dans ce conflit ?
Et quel pourrait être le destin de Ledjedje qu’il a tuée, mais qui a été ramenée à la vie par un vaisseau de la Culture ?
La vendetta de Lededje pourrait avoir sa place dans les projets de Circonstances Spéciales.

Interlude

Les enfers virtuel est le second roman du cycle de la Culture dont je fais la critique dans ce blog - les précédents ayant été lus antérieurement à la tenue de ce blog.

Particularité de cette saga, c'est que chacun des tomes sont à la fois indépendant et traitant d'un pan différent de l'univers de la Culture. Même si la lecture "dans l'ordre", permet d'être plus familiarisé des protagonistes présents et des particularités de la civilisation culturienne, ce n'est clairement pas une exigence.
Vous perdrez tout au plus quelques spécificités - par exemple, le "running gag" sur les noms des vaisseaux de la Culture, où par réaction au fait qu'une civilisation trouvait que les noms attribués aux vaisseaux de la Culture manquait de sérieux, de « gravité », il est usuel de rencontrer au moins un vaisseau avec le terme « gravité » ou équivalent pour faire plaisir à cette civilisation en « mettant plus de gravité » dans les noms de ses vaisseaux.

Chaque roman étant indépendant, voici un petit laïus pour vous expliquer, de manière très sommaire, ce qu'est la Culture au cas où vous la découvriez.

La Culture est une civilisation d'humanoïdes et d'IA très avancée (environ 9000 ans d'existence) qui se complaît à se décrire comme étant anarchiste, tolérante et hédoniste.
Dans cette civilisation hautement égalitaire, les IA sont considérées comme des personnes à part entière. Humanoïdes et IA y vivent sans manquer de rien (l'argent n'y a d'ailleurs plus court, et pour obtenir des ressources, il suffit principalement de demander - charge à vous de convaincre pour que les culturiens adhèrent au projet et viennent vous aider... ou non).
Le niveau technologique de cette civilisation permettant de s'offrir à peu près tout ce que l'on peut espérer (de la vie éternelle au vaisseau spatial), l'essentiel est de savoir comment IA et humanoïdes vont dépenser leur temps (ce qui est un thème récurrent de la saga car lorsque l'on a tout, comment fait-on pour vivre ?).

Côté extra-terrestres, de nombreuses autres espèces existent, ont existé, et vont probablement exister dans le futur.
La Culture est une civilisation dite impliquée (c'est à dire qu'elle se mêle des affaires des autres) de haut niveau technologique - quasiment ce qui se fait de mieux pour une civilisation restant dans notre univers physique. Toutefois, ce n'est pas la seule  et d'autres civilisations tout autant évoluées (tant technologiquement que philosophiquement) existent. La Culture n'est donc ni seule, ni la plus « forte » (si ce terme peut vraiment convenir), ni la plus influente, ni la plus vieille, ni la plus jeune des civilisation. Elle est parmi tant d'autres.

Toutefois, la Culture a un trait de caractère assez particulier, qui est qu'elle aime fourrer son nez dans les affaires des autres sachant que l'objectif général visé est la paix, l'égalité et la justice. Et c'est ce qui permet d'avoir des histoires à raconter, puisque bien évidemment, tout ne se passe pas forcément selon les plans... voire la Culture n'est pas forcément la seule à « jouer ».

De manière générale, l'ensemble des livres tournent autour d'une petite composante de la Culture appelée Contact (i.e. le service diplomatique). Le rôle premier de cette dernière est d'entrer en contact avec des civilisations et avec les moins développée, d'essayer de s'assurer que ces dernières prennent « le bon chemin » de l'évolution... tout en limitant leur intervention. La morale des impliqués de haut niveau étant en effet de laisser les jeunes civilisations arriver là où elles le désirent (même si cela signifie guerres, massacres, etc. pour les espèces contactées). Contact est donc là pour donner des "petits coup de pouce" pour aider (c'est à dire, selon leur simulation, faire en sorte que ce chemin soit le plus court / propre possible). Parfois ça marche... parfois pas.

Parmi Contact, il existe des sous-sections dont celle qui est quasi-systématiquement associée aux livres, à savoir Circonstances Spéciales (CS pour les intimes, i.e. nos services de renseignements type NSA/CIA). CS est la partie qui s'occupent, entre autre, de régler / orienter les choses quand la diplomatie et les informations seules ne suffisent plus. Bref, ce sont ceux qui se salissent les mains... de manière plus ou moins raffinée et avec plus ou moins de retenue / remords... toujours dans le but de défendre la vision d’équité, de justice et de paix de la Culture. Il s'agit donc de la partie de la Culture qui au nom de la Morale et la Justice... vont employer des moyens que Justice et Morale - justement - réprouvent.

C'est évidemment qu'une très courte description de ce qu'est la Culture, mais ça permet de planter le paysage. Si vous voulez plus de précisions, les commentaires sont à vous.
Après ce (long) interlude, attaquons-nous à cette histoire particulière.

Impression

Dans Les enfers virtuels, plusieurs thèmes sont abordés.

Côté Culture, on va pouvoir découvrir le dispositif de défense / survie mis en place par la Culture dans le cas où une espèce belliqueuse serait amenée à détruire la Culture. On y suit donc les conséquences des guerres idiranes sur la psychologie de la Culture, et on y découvre ici un rôle qui n'était que très peu apparent de la section Contact de la Culture et de sa sous-section Circonstances Spéciales.

Le thème principal de l'histoire est la gestion des âmes puisqu'il est question ici de civilisations ayant la technologie pour sauver « l'âme » d'une personne et capables de faire tourner des réalités virtuelles dans lesquelles ces âmes peuvent être mises. Je vous laisse découvrir le traitement, que j'ai trouvé dense et intéressant, des conséquences que peuvent avoir ce genre de technologie sur les croyances religieuses, mais aussi la gestion de l'« après-vie » quand on est mort, mais pas vraiment.

On y découvre aussi 3 nouvelles sous-section de Contact, à savoir les sous-sections :

  • Quietus : en charge de gérer les entités s'étant retiré d'une existence biologique vers une existence numérique et celles qui sont décédés et qui se sont vues ramener à la vie. L'ambiance change des coups fourrés de Circonstances Spéciales (CS) - puisqu'on est censé y œuvrer avec la dignité souvent associée à ceux qui travaillent avec les morts.
  • Numina : en charge d'être en contact avec les entités s'étant sublimées (c'est à dire étant passée à un niveau supérieur d'existence... pour ce que ça signifie).
  • Restoria : en charge de gérer et éliminer les menaces d'essaims auto-répliquant correspondant à des entités dont le seul but est de se reproduire et de détruire ce qui n'est pas eux. Il s'agit d'une des rares sections de la Culture a avoir une mission aussi simplement définie - c'est un fait à noter.

Bien entendu, CS n'est jamais loin non plus, il faut se l'avouer.

L'histoire en elle-même est dense et intéressante, pleine de rebondissement tant sur la scène philosophique, qui nous pousse à réfléchir sur la gestion de l'au-delà, que sur le plan « space-opera » clairement présent dans cet opus.

On y suivra des personnages truculents, denses et complexes, et dont les trames sauront se réunir en vue d'assembler toutes leurs histoires dans un final explosif.
Mon seul regret tient dans l'histoire d'un des personnages principaux (Lededje) dont l'histoire, pourtant particulièrement prométeuse, tombe à plat je trouve.
C'est dommage car c'est le seul faux pas que je trouve à cet opus.

Suite à cette description, vous vous douter que j'ai adoré cette histoire, qui bien qu'en ayant un rythme assez lent, arrive à combiner densité des personnages, complexité de l'univers, bonds et rebondissements de l'histoire et réflexions sur la condition humaine et ses modes de pensée dans un paquet de space-opera / cyberpunk sans même friser la hard-science.
Car même si l'univers est complexe, que les éléments présentés sont en parfaite cohérence avec l'ensemble des concepts déjà présentés dans ce cycle, Iain M. Banks a le talent de réussir à expliquer l'ensemble de manière simple et élégante.
Et pourtant, on y parle IA, virtualité, âme, vaisseaux spatiaux, armement, nanomachines... et j'en passe... le tout l'air de rien.
Vous qui avez peur de la Hard-Science et de SF par trop scientifique... venez, vous y trouverez votre compte.

Un des meilleurs tome du cycle de la Culture, malgré une histoire avançant lentement et un poil moins compliquée que celle des précédents tomes : ici même sans trouver tous les rebondissements, l'histoire générale est somme toute, assez bien visible.
En tout état de cause, un merveilleux voyage.

Par rapport aux précédents opus, on pourra y découvrir (encore !) un nouveau pan de la Culture qui n'avait été qu'effleurer dans un tome précédent du cycle.

Note

Un 19/20 pour cet opus, qui frôle la perfection (oui, oui, y en a qui sont encore meilleurs dans ce cycle). Encore un tome qui vous fera réfléchir, tout en vous révélant un nouveau pan de l'organisation de la Culture, matinée d'une histoire prenante.

Série : Cycle de la Culture

  1. L'Homme des jeux (lu et non chroniqué)
  2. L'Essence de l'art (lu et non chroniqué)
  3. L'Usage des armes (lu et non chroniqué)
  4. Une forme de guerre (lu et non chroniqué)
  5. Excession (lu et non chroniqué)
  6. Le Sens du vent (lu et non chroniqué)
  7. Trames (chroniqué)
  8. Les Enfers virtuels (chroniqué)
  9. La Sonate hydrogène (chroniqué)
  • Inversions (lu et non chroniqué) - roman hors cycle pouvant être lu à nimporte quel moment après L'homme des jeux

Dernière querelle - La première loi, tome 3 - de Joe Abercrombie

Couverture livre - La première loi, tome 3 : Dernière querelle de Joe Abercrombie

Récit

La fin approche. 
Logen Neuf-Doigts n'a plus qu'une seule bataille à livrer, sans doute la plus dure : celle qui l'opposera à Bethod, le roi du Nord, l'homme qui tient tête à l'Union. Il est temps pour le Sanguinaire de rentrer chez lui et d'affronter son plus vieil ami devenu son pire ennemi. 
Après avoir fait l'amère expérience de la guerre, Jezal dan Luthar a tourné le dos à la vie militaire pour couler des jours heureux avec sa promise. Mais le prestige et les honneurs ont la vilaine habitude de se rappeler au bon souvenir d'un homme au moment où il s'y attend le moins... 
Et tandis que le Roi de l'Union n'en finit plus d'agoniser, les paysans se révoltent et les nobles complotent. 
Nul ne semble conscient du danger qui pèse sur Adua. Bayaz a un plan pour sauver le monde, comme toujours, mais il comporte des risques. Le Premier des Mages est-il prêt à briser la Première Loi ?

Impression

Suite de
Premier sang et Déraisons et sentiment - tomes déjà chroniqués dans ce blog - ce dernier opus clos le cycle de la Première loi, même si d'autres ouvrages de Joe Abercrombie se passent dans le même univers (et que je ne manquerai pas de lire, soyez en assurés).

Dans ce dernier tome tout (ou quasiment) voit ses fils se dénouer et ses intrigues s'expliquer.
Les intrigants de l'ombre se révèlent, les objectifs de chacun s'affinent et entre eux, les pions se déchirent.
Tout dans l'action, nos "héros" semblent bien peu pour sauver ce qui doit l'être - ou à tout le moins ce qu'ils pensent devoir être sauver... ce qui est légèrement différent n'en doutez pas.
Un petit bémol tout de même sur le fait que je n'ai pas eu de surprise en voyant émerger les éminences grises (enfin les majeures) et leurs lots de trahisons.
Toutefois j'ai beaucoup aimé que l'ensemble virevolte entre bassesses et loyautés, entre gentils et méchants...
Comme on dit souvent, ce sont les gagnants qui écrivent l'Histoire, et c'est une remarque fort à propos concernant cet univers et les différents protagonistes.

Côté personnages, on continue à suivre ces personnages si denses et complexes qui nous font les adorés ou les exécrés (au choix). Et on en vient aux choix finaux, aux moments importants que chacun semble craindre ou espérer... pour le meilleur ou pour le pire.

Côté plume, cette dernière est toujours aussi fluide et acérée tout en gardant cette « justesse » en toute chose qui arrive à rendre cet univers si vivant et réaliste (enfin en tant qu'univers de Fantasy s'entend).

Ce troisième et dernier tome est pleinement dans la poursuite des 2 premiers et clos de manière magistrale cet arc de la narration - si ce n'est ce petit bémol sur l'absence de retournement de situation que j'attendais.
D'autres cycles de Joe Abercrombie dans cet univers existent, mais on a bien ici une trilogie complète qui se clos avec la dernière page de ce tome.

Note

Un 18/20 pour ce livre qui termine de manière grandiose cette épopée. Légèrement en deçà du second tome, surtout lié à l'absence de retournement inattendus, il reste toutefois excellent et permet de clore cette trilogie avec beauté, grandeur, et de sublimes combats..
Une saga que je ne peux que vous recommander chaudement.

Série : Univers de la Première loi

Première loi

  1. Premier sang (avis)
  2. Déraison et sentiments (avis)
  3. Dernière querelle (avis)

Romans indépendants

  • Servir froid (non lu)
  • Les héros (non lu)
  • Pays rouge (non lu)

La mer éclatée

  1. La moitié d'un roi (non lu)
  2. La moitié d'un monde (non lu)
  3. La moitié d'une guerre (non lu)

Léviathan - La flotte perdue : par-delà la frontière, tome 5 - de Jack Campbell

Couverture livre - critique littéraire - La flotte perdue : par-delà la frontière, tome-5 : Léviathan

Récit

« Allons-nous filer les vaisseaux obscurs jusque chez nous pour découvrir leur base ?
— Oui.
— Une flotte secrète de bâtiments plus lourdement armés, plus maniables que les nôtres et capables d’une accélération supérieure ?
— Oui.
— Et sous le contrôle d’IA tactiques conçues pour vous surpasser. Vous savez que je vous suivrais jusqu’en enfer si vous me le demandiez. Comme la flotte tout entière, au demeurant. Mais comment, au nom de nos ancêtres, pourrions-nous vaincre cet ennemi ?
— Je n’en sais rien encore, dit Geary. Mais nous devons découvrir sa base, et il nous faudra bien le vaincre si le gouvernement ne se résout pas à débrancher le monstre qu’il a créé. Échouons à le détruire et l’Alliance n’y survivra pas. »

N’y a-t-il pas un risque insensé à ce que des robots tueurs intelligents échappent à ceux qui les ont programmés ?


Impression

Suite de l'univers de la Flotte perdue, Par-delà la frontière relate les péripéties de "Black Jack" après avoir défait les mondes syndiqués.
Ici nous suivons Black Jack dans sa poursuite pour détruire la flotte de vaisseaux automatisés qui semblent avoir échappé au contrôle de leur créateur (à moins que le-dit créateur ne soit juste cinglé... après tout certains personnages de la série n'en sont pas si loin dans les faits).

Ce tome est bourré d'actions, puisque pour une fois, Black Jack est confronté à un adversaire qui sait parfaitement manœuvrer et tirer la quintessence des armes qu'il possède... Et pour cause, l'ennemi n'est nul autre que des IA câblées pour réfléchir comme Black Jack.
Et en plus, cette flotte a techniquement l'avantage sur la Première Flotte. Du coup les combats sont acharnés et on se doute que les combats conventionnels vont devoir laisser place à des parts de créativité.
D'ailleurs, on peut noter que pour une fois, Black Jack n'a qu'un seul ennemi à qui tenir tête - sans doute parce que ça l'occupe déjà bien assez - ce qui est sans précédent dans la série.

Remarque fil rouge de cette seconde partie de série, je trouve clairement dommage que dans cet opus, une grande partie de l'aspect extra-terrestre soit totalement occulté. Ainsi on attend toujours des évènements importants en lien avec les espèces extra-terrestres... En tout cas, bien plus important concernant les Loups-Araignés ainsi que les raisons d'agir des Énigmas - même si pour les Loups-Araignés, un schéma semble se dessiner.
Ce tome permet clairement de terminer le suspens laissé par le précédent tome où on voyait Black Jack quelque peu dépassé, tout en laissant présager encore du boulot pour sauver l'Alliance.
D'ailleurs, on se demande quand même comment l'Alliance a su tenir 100 ans de guerre contre les Syndics, tant elle s'échine à se mettre dans un pétrin tel que sans Black Jack, elle n'aurait pu s'en dépêtrer.

Au final un bon tome de la série qui retrouve le rythme des premiers tomes.

Note

Un 18/20 pour ce livre.
Beaucoup d'actions qui ne nous laissent pas souffler et une réelle mise en difficulté de Black Jack. Ce tome renoue bien avec le plaisir de la première saga - et c'est un vrai plaisir.

Série : La flotte perdue

La flotte perdue

  1. Indomptable (déjà lu)
  2. Téméraire (déjà lu)
  3. Courageux (déjà lu)
  4. Vaillant (déjà lu)
  5. Acharné (déjà lu)
  6. Victorieux (déjà lu)

Par-delà la frontière

  1. Intrépide (déjà lu)
  2. Invulnérable (déjà lu)
  3. Gardien (avis)
  4. Inébranlable (avis)
  5. Léviathan (avis)

Étoiles perdues

  1. L'Honneur terni (avis)
  2. Bouclier périlleux (avis)
  3. Glaive imparfait (avis)
  4. Lance brisée (non lu)

The Genesis Fleet

  1. Avant-garde (non lu)
  2. Ascendant (non lu)

Déraison et sentiments - La première loi, tome 2 - de Joe Abercrombie

Couverture livre - La première loi, tome 2 : Déraison et sentiments de Joe Abercrombie

Récit

Le tocsin de la guerre résonne aux portes de l’Union. L’armée du monde libre, inexpérimentée, mal équipée, divisée par les querelles intestines que se livrent ses chefs incompétents, semble inconsciente du danger qui la guette. Face à elle, sur le front du Nord, les barbares de Bethod se chauffent d’un tout autre bois...

Au Sud, les forces du Gorkhul se massent au pied de la cité de Dagoska. Alors que la ville bouillonne des préparatifs pour la bataille, l’inquisiteur Glotka – affecté là après la disparition suspecte de son prédécesseur – découvre une conspiration visant à livrer la ville à l’ennemi sans combat. Menacé à chaque instant, Glotka a besoin de réponses, et vite.

Pendant ce temps, la poignée de héros réunie par Bayaz prend la route du Vieil Empire, à destination du bord du Monde. Le mage espère y trouver la Graine, une relique surpuissante, jadis responsable de la destruction de plusieurs villes, et peut-être aujourd’hui l’unique voie de salut pour l’Union. Mais encore faut-il pouvoir s’en emparer... et la contrôler !


Impression

Suite de
Premier sang - premier tome que j'ai déjà chroniqué, j'ai commencé cette lecture avec plaisir en me rappelant la beauté du monde dépeint par ce premier tome.
À savoir, on commence directement à la suite du premier tome. Pas de rappel et de sentiments, pensez à relire un peu vos notes si votre lecture date un peu, car pour le coup, on reprend la situation peu de temps après la fin du tome d'introduction.

Dans une première partie, les différents groupes de protagonistes se placent (le front Nord entre l'Union et les « barbares », le front Sud entre l'Union et le Gorkhul et enfin l'expédition mystérieuse organisée par Bayaz dit le premier Mage.
Dans une seconde partie, l'action se déroule, les premiers combats et premières difficultés étant chassés par les suivant(e)s au rythme des pages que l'on tourne.

Pas de rythme effréné, mais une délicate balance entre scènes de réflexions / introspection et scènes d'actions.En tout état de cause, l'auteur sait très bien mener sa barque, et jamais je ne me suis ennuyé, happé que j'étais par l'univers, par l'action et les différentes conséquences associées.

Côté personnages, on continue à en apprendre sur ces personnages si denses et complexes. On apprend leurs peurs, expliquant, en partie, certaines de leurs réactions ; leurs désirs, leurs espoirs... Tout se mêle pour découvrir toujours plus ces personnages hauts en (mé)faits.
On assiste aussi aux changements que les évènements vécus produisent sur chacun d'eux. Et force est de constater que je trouve ces changements parfaitement crédibles, tant ils sont amenés au fur et à mesure des épreuves.
Toujours à propos des personnages, on se balade toujours dans les zones de gris. Ce qu'on apprend ne permettant que de rentre plus humain encore ces êtres d'encre et de papier.

Côté plume, cette dernière est toujours aussi fluide et acérée tout en gardant cette « justesse » en toute chose qui arrive à rendre cet univers si vivant et réaliste (enfin en tant qu'univers de Fantasy s'entend).

Ce second tome, pleinement dans la poursuite du premier, augmente en intensité et en enjeux.
Car si l'histoire avance, des trames se tissent et se défont. Si on en apprend toujours plus sur l'univers de cette série et les motivations de chacun, on reste toutefois suspendu à la suite tant rien n'est résolu à la fin de ce tome... et qu'on sent planer l'œuvre d'éminences grises... restant encore à dévoiler.

Questionnement

Ah oui tout de même, petit aparté, je n'ai rigoureusement pas compris le pourquoi de ce titre. Si quelqu'un peut m'éclairer de ses lumières ?
Parce qu'autant le premier tome, avec Premier sang, ça correspondait bien à l'esprit d'une mise en place, autant là, c'est capillotractée pour arriver l'expliciter.

Note

Un 19/20 pour ce livre qui en plus de tout le bien que j'ai pu dire du premier tome, continue sur la lancée en s'améliorant avec plus d'actions et plus de suspens sans rien perdre dans la complexité de l'univers et des personnages.

En fait, je vais même directement continuer avec le dernier opus pour avoir le fin mot de l'histoire.
Vous vous en doutez donc, je ne peux que vous en conseiller la lecture.

Série : Univers de la Première loi

Première loi

  1. Premier sang (avis)
  2. Déraison et sentiments (avis)
  3. Dernière querelle (avis)

Romans indépendants

  • Servir froid (non lu)
  • Les héros (non lu)
  • Pays rouge (non lu)

La mer éclatée

  1. La moitié d'un roi (non lu)
  2. La moitié d'un monde (non lu)
  3. La moitié d'une guerre (non lu)

Maisons d'éditions et diffuseurs-distributeurs - le danger rôde

Maisons d'éditions et diffuseurs-distributeurs

Mais qu'est-ce donc ?

Il semble qu'il y a peu, un diffuseur-distributeur de livre semble avoir mis la clef sous la porte en faisant faillite et en laissant quelques dettes comme bon souvenir à quelques maisons d'éditions.

Pourquoi dis-je ça ?
Et bien parce que ça fait déjà 2 projets Ulule que je croise qui demande à essayer de sauver du dépôt de bilan les-dites maisons d'éditions du fait de ces dettes laissées ainsi que du manque à gagner du fait que le distributeur... bah il n'approvisionne plus les librairies.

Bien que ces maisons d'éditions concernent des thématiques que je ne lis que très peu souvent, je me permets quand même de relayer leurs désespoirs, car, comme l'indique ma citation en début de page, un livre c'est qu'un tas de feuilles mortes à la base. Pour lui donner ses ailes, il faut bien lui fournir un lecteur... et pour ce faire, pouvoir le distribuer et porter à son attention son existence.

Si l'envie et vos finances vous le permettent, vous pourrez retrouver les 3 maisons d'éditions que j'ai pu croisé ci-dessous.

Les éditions Fleur Sauvage

Editions Fleur Sauvage
Les éditions Fleur Sauvage sont une maison d'éditions principalement dédiées au polar.
Projet actuellement financé à 34 % pour réussir à payer l'urgentissime, et 18 % pour le palier leur permettant de commencer à réellement envisager l'avenir.
Je vous laisse découvrir en détail
leur projet sur Ulule.

Les explications sur le comment ils en sont arrivés là sont notamment intéressante pour ceux qui comme moi ne connaissent rien du monde (cruel) de la fabrication d'un livre.

Les éditions du Caïman

Editions du Caïman
Les éditions du Caïman sont elles aussi spécialisées dans le polar (ainsi que dans la littérature jeunesse... mais activité qu'ils semblent avoir cessé pour l'instant du fait de leurs difficultés). Là encore, des explications quant au comment et au pourquoi leur demande de souscription. Projet actuellement financé à 60 %, à aller lire en détail sur leur projet Ulule.

Les oiseaux de papier

Enfin dernier projet, il s'agit de celui de la maison d'éditions Les oiseaux de papier, petite maison d'édition bretonne qui cherche à trouver une alternative à l'emploi de ces sociétés de diffuseurs-distributeurs pour avoir une chance de s'en sortir correctement.
Moins dans l'urgence, mais dans la même perspective au final, je vous laisse découvrir leur projet.

Dark Vador et sa petite princesse de Jeffrey Brown

Couverture livre - critique littéraire -  Dark Vador et sa petite princesse de Jeffrey Brown

Récit

Après le succès de Dark Vador et fils, voici le nouveau petit bijou d’humour pop signé Jeffrey Brown et Lucasfilm. Car le plus célèbre méchant de la galaxie ne doit seulement ici élever ce petit garnement de Luc mais il doit aussi gérer les émois de sa sœur, Leia Skywalker, une petite princesse jusqu’au bout des ongles.... Et l’adolescence est toujours un âge ingrat. Surtout du Côté obscur de la Force !

Impression

Une fois n'est pas coutume, voici une chronique concernant une BD qui m'a été offerte.
Cette BD reprend avec humour la gestion par Dark Vador de sa fille Leia, si celle-ci avait été élevée par lui-même.

Cette BD reprend donc des scènes de vie que connaissent (ou connaîtront) tous parents sur la gestion des petits copains, les coups de fils à ses amies, etc - mais transposées dans les mains du célèbre seigneur noir des Sith.
Déjà, on peut s'imaginer que cela risque d'être marrant. Mais en plus l'auteur aime à reprendre des phrases cultes de la saga et qui, placées dans le contexte d'une éducation parentale, donnent vraiment la pleine saveur de cette petite BD.

À titre d'exemple, on peut retrouver l'une des célèbres scènes où l'on découvre Dark Vador en action, lorsqu'il "excuse" pour la dernière fois le capitaine Needa après la perte du Faucon Millenium dans le champs d'astéroïdes.
Et bien imaginez la même scène, sauf que pendant que Dark Vador prononce sa fameuse réplique "Excuses acceptées" tout en étranglant à mort le capitaine, au dernier moment, on voit surgir une petite Leia, courant pour s’agripper aux jambes de son "papa" en lui disant "Je t'aime papa !".

Personnellement, ça m'a beaucoup fait rire, et en tant que fan de la franchise, voir Darkie ainsi malmené par sa petite princesse, j'ai trouvé ça énorme.

Note

Un 19/20 pour cette BD qui allie esprit StarWars tant par les personnages que par les citations cultes et humour bien dosé.

Série : La famille Vador

  1. Dark Vador et fils (avis)
  2. Dark Vador et sa petite princesse (avis)
  3. Au lit Dark Vador (non lu)
  4. Dark Vador et compagnie (non lu)

Les Bas-fonds de Mesa - Honor Harrington : La Couronne des esclaves, tome 3 / David Weber et Eric Flint

Couverture livre - critique littéraire - L'Univers d'Honor Harrington, tome 6 - partie 1 : Les bas-fonds de Mesa David Weber et Eric Flint

Récit

Dans la galaxie humaine, l’éclairage a changé ; les relations géopolitiques ont été bouleversées. L’Empire stellaire et la République de Havre ont fait la paix. Les deux nations ont découvert l’ennemi dans l’ombre : le mystérieux Alignement mesan.
L’Alignement mesan : une conspiration séculaire dont le but n’est rien moins que d’imposer à l’humanité une hiérarchie génétique. 
L’Alignement mesan, trafiquant d’esclaves à l’origine de la longue guerre entre Manticore et Havre.
L’Alignement mesan, qui dresse désormais la puissante Ligue solarienne contre les ennemis réconciliés.
Mais quels sont aujourd’hui ses plans ? Il faut en apprendre davantage. Un retour sur Mesa s’impose à ceux qui en ont dévoilé les méfaits : les maîtres espions manticorien et havrien, Anton Zilwicki et Victor Cachat. Ce sera une immersion de tous les dangers dans les bas-fonds de la planète, parmi les cissecs, les sous-citoyens de ce monde soumis à la férule d’une classe dominante brutale.

Les bas-fonds de Mesa fait suite à La couronne des esclaves et à Torche de la liberté.

Couverture livre - critique littéraire - L'Univers d'Honor Harrington, tome 6 - partie 2 : Les bas-fonds de Mesa David Weber et Eric Flint

Place dans le cycle

Ce tome fait directement suite à Torche de la liberté, et se passe en parallèle des événements de L'Orage gronde, mais cette fois-ci côté de ce qui se passe sur Mesa. Il fini à la même période à laquelle se fini L'ombre de la liberté qui relate ce qui se passe dans l'amas de Talbot.
Il clos un arc dans la série annexe tenant plus du roman d'espionnage à grand renfort d'action que du space-opéra militaire fourni par les autres tomes de l'Univers d'Honor Harrington ou de la série principale d'Honor Harrington.

Cela dit, cet arc s'inscrit pleinement dans les évènements qui lient tous ces livres. De ce fait, la lecture des tomes précédents de la série : Torche de la liberté et de ceux de la série principale (En mission et L'Orage gronde) est indispensable pour pouvoir suivre les rebonds militaro-politique entre les divers protagonistes que sont l'Empire de Manticore, Mesa et la Ligue solarienne, et la République de Havre. Il est de plus très pertinent de lire au préalable L'ombre de la liberté, afin de ne pas s'auto-spoilé certains détails.
Ça peut sembler un peu confus comme ça, mais bon, on arrive pas au 6ème tome d'un fork d'une série principale en contenant 13 sans un minimum de bagages.
On peut toutefois noter que la lecture du seul arc La couronne des esclaves - Torche de la liberté - Les bas-fonds de Mesa peut se faire en restant totalement cohérent et compréhensible, mais clairement, vous louperez plein de subtilités et de plus, ce ne sont clairement pas les meilleurs tomes de la saga (même si ce dernier est bien meilleur que les précédents que je n'ai pas chroniqué car lu avant la tenue de mon blog).

Impression

Après cette digression sur la place de ce tome dans le cycle, passons au contenu.

Comme d'habitude avec cette série, et de manière générale avec l'Atalante, les couvertures sont, je trouve superbes.
Comme d'habitude avec cette série, le livre anglais a été découpé en 2 tomes - à priori pour éviter de faire un livre trop épais. C'est sans doute vrai, mais ça coûte un bras du coup. D'un autre côté, quand on en arrive là dans la série, on est tellement accro que de toute façon, on n'est plus à ça près.

Un bon opus qui clos le cycle d'espionnage s'intéressant aux agissement de Cachat (République de Havre) et Zilwicki (Empire de Manticore), initialement dans deux camps en guerre, mais qui, la paix passant par là, ont l'occasion de faire des étincelles en s'associant.

Ce tome permet de faire le lien et de préciser des éléments présents en marge dans le cycle principal, mais toutefois essentiels quant à leurs conséquences.

Contrairement aux autres tomes, pas (ou très peu) de partie liée à l'espace, mais retour sur terre où les auteurs peuvent exprimer la partie militaire liées à des engagements terrestres.
L'action est prenante, et réussie à allier tactique militaire et récit au cœur de l'action.
Pour ceux qui aiment, c'est très bon.
À titre personnel, je préfère les combats spatiaux car il manque ici la composante temps et tension dans l'attente d'un résultat qui n'est présente que dans les combats spatiaux du fait des distances d'engagement, mais c'est vraiment très bon quand même.

Côté scénario, c'est plutôt basique. Nos espions sont là pour découvrir une information, et pour ce faire, vont devoir... improviser.
Pas / peu de chamboulement dans ce scénario très linéaire, mais qui fait le job.

On y découvre par ailleurs pas mal de détails sur la structure qui sous-tend l'alignement mesans - cet ennemi dans l'ombre sur lequel la lumière se fait de plus en plus - et ainsi mieux saisir les forces / faiblesses de cet ennemi... ainsi que leur véritable objectif.
C'est donc un tome, au-delà de l'aspect action, qui apporte beaucoup sur le background de l'univers.
Un grand plus quand on est fan de cette série.

Note

Un 16/20 pour ce tome. Un bon opus de cette série annexe et qui apporte pas mal d'informations sur l'univers et fourni de belles batailles terrestres.
Le scénario trop linéaire ne permet pas d'obtenir plus qu'un 16 selon moi, mais permet de clore en beauté l'arc de La couronne des esclaves qui pour le coup était en deçà des autres tomes de la série principale ou annexe en terme de qualité.
Je vous en conseille donc la lecture.

De manière générique l'ensemble de la série, et particulièrement la série principale d'Honor Harington est un vrai délice que je recommande chaudement, pourvu que le space-opéra militariste, avec des bases scientifiques ne fasse pas peur.

Série : Cycle d'Honor Harrington

Série principale

  1. Mission Basilic (déjà lu)
  2. Pour l'honneur de la reine (déjà lu)
  3. Une guerre victorieuse et brève (déjà lu)
  4. Au champ du déshonneur (déjà lu)
  5. Pavillon de l’exil (déjà lu)
  6. Mascarade silésienne (déjà lu)
  7. Aux mains de l’ennemi (déjà lu)
  8. La disparue de l'enfer (déjà lu)
  9. Les cendres de la victoire (déjà lu)
  10. Plaies d'honneur (déjà lu)
  11. Coûte que coûte (déjà lu)
  12. En mission (déjà lu)
  13. L'orage gronde (avis)
  14. Sans concession (avis)

La Couronne des esclaves

  1. La couronne des esclaves (déjà lu)
  2. Torche de la liberté (déjà lu)
  3. Les bas-fonds de Mesa (avis)

Saganami

  1. L'ombre de Saganami (déjà lu)
  2. L'ennemi dans l'ombre (déjà lu)
  3. L'ombre de la liberté (avis)
  4. L'ombre de la victoire (avis)

Autour d'Honor

  1. Autour d'Honor (avis)
  2. Les Mondes d'Honor (avis)
  3. Une aspirante nommée Harrington (avis)
  4. Au service du sabre (non lu)
  5. [In Fire Forged (non traduit)]
  6. [Beginnings (non traduit)]

Guide

  1. Honorverse (non lu)
  2. La maison d'acier (non lu)

Encore une chose... - Le Guide du voyageur galactique, tome 6 - de Eoin Colfer

Couverture livre - critique littéraire

Récit

« Les Vogons m'ont créé afin que je puisse, par cajolerie, vous ramener sur Terre avant que les Grébulons ne la détruisent... Dans cinq minutes virtuelles, cette salle disparaîtra et vous vous retrouverez sur Terre, face aux rayons tueurs de planètes des Grébulons. »
Voilà ce qu'annonce le Guide du voyageur galactique, version II, à Arthur Dent, Ford Prefect, Aléa Dent et sa mère Trillian qui, chacun de leur côté, viennent de passer cent ans dans une réalité virtuelle.
Mais pas de panique, ne faisons pas un plat de cette catastrophe planétaire : il s'en produit constamment.


Impression

Suite d'une trilogie en 5 volumes (oui ça commence à faire), Encore une chose... est le sixième et dernier opus de la saga du Guide du voyageur galactique, sorte de guide du routard pour ceux qui désirent visiter l'univers sans le sou.
Ce dernier tome n'a par contre pas été écrit par Douglas Adams mais par Eoin Colfer. En effet, Douglas Adams est mort avant qu'il n'ait le temps d'écrire ce 6ème opus, bien qu'il semble que sa volonté était bien de l'écrire vu qu'il n'était pas satisfait de la façon dont son 5ème tome, Globalement inoffensive, terminait la série.
Comme toujours, quand il s'agit d'une série reprise par un autre, on peut craindre que la reprise ne soit pas à la hauteur.

Pour ceux qui ne connaitrait pas, cette saga est avant tout une ode à l'humour britannique et à l'absurde qui a su s'imposer au moins chez les geeks, en étant notamment la série pourvoyeuse de la réponse à la grande question de la vie, l'univers et le reste - et le donc le sens ultime de la vie.
N'étant pas sadique, je vous fournis la réponse qui est 42.
Il semble toutefois que la question précise ne soit pas connue, ce qui vous fait une belle jambe, je n'en doute pas.

Comme vient de vous le démontrer cette petite digression, cette saga est complètement barrée, et, quand on aime, c'est vraiment truculent à lire.

C'est donc à ce genre de monument que c'est attaqué monsieur Colfer.
Et malheureusement, je n'ai vraiment pas été convaincu, au point de laisser tomber la lecture, après avoir approché la moité du livre.

Concrètement, je n'y retrouve pas l'humour qui avait su tant me plaire. Ou bien, lorsqu'il est là, je trouve qu'il a un goût de resucée qui n'est pas pour me plaire.
Si c'est pour relire le même humour légèrement transposé, je préfère lire l'original tant qu'à faire.
Et du coup, bien que m'étant forcé en me disant que c'était juste le début, que ça allait changer... bah en fait non.

Quelques éléments nouveaux apparaissent, certes, mais pas assez pour me donner envie.
L'humour en lui même, lorsqu'il est novateur, n'est pas foncièrement mauvais, mais on n'est pas sur le calibre de Douglas Adams. Et là, on m'a vendu une suite, pas un livre "dans l'univers de" (si tel était le cas,  je me serai abstenu de le lire sauf à avoir une critique dithyrambique, tant reprendre la suite d'un tel monument est complexe).

De même je trouve la première partie de cette histoire clairement pas assez alambiquée pour correspondre à l'univers du Guide. Ça ne part pas dans tous les sens. On ne retrouve pas d'éléments totalement loufoque ayant une vraie incidence sur le récit...
Ou alors ça arrive, mais dans la seconde moitié du livre que je n'ai pas lu.

Bref, je n'ai clairement pas trouvé ce que j'aurai aimé y trouver. Peut-être suis-je très dur du fait de mon degré d'attente, mais je pense que cette dernière est légitime quand on me vend la suite d'une série.

Note

Un 03/20 pour ce livre.
Ce sixième est de très loin, à mon sens, pas au niveau des 5 premiers tomes.
Si vous êtes fan et que vous vous attendez à trouver de nouvelles tranches d'humour absurde, un univers qui part dans tous les sens pour retomber, tel le chat, sur ses pattes après une chute pan-dimensionnelle, et bien je ne peux que vous conseiller d'aller voir ailleurs si Douglas Adams n'y est pas.
Un livre très, trop, sur-vendu par rapport à ce qu'il est en réalité et cherchant à s'attaquer à un tel monstre de l'univers Geek... ça ne peut que mériter une très basse note.

Mais je pense que sur ce genre de livre, tout est très relatif et fonction des attentes avant lecture.

Le prince écorché - L'empire brisé, tome 1 - de Mark Lawrence

couverture livre - critique littéraire

Récit

À treize ans il est le chef d'une bande de hors-la-loi sanguinaires. Il a décidé qu'à quinze ans, il serait roi. L'heure est venue pour le prince Jorg Ancrath de regagner le château qu'il avait quitté sans un regard en arrière, et de s'emparer de ce qui lui revient de droit. Depuis le jour où il fut contraint d'assister au massacre de sa mère et de son frère, il avance porté par sa fureur. Il n'a plus rien à perdre. 
Mais, de retour à la cour de son père, c'est la traîtrise qui l'accueille. La traîtrise et la magie noire. Or le jeune Jorg ne craint ni les vivants ni les morts. Animé d'une volonté farouche, il va affronter des ennemis dont il n'imagine même pas les pouvoirs. Car tous ceux qui ont pris l'épée doivent périr par l'épée.

Impression

Classé Dark-Fantasy, ce livre nous raconte les aventures de l'Honoré Jorg Ancrath, prince, voleur, tueur, violeur... ah pas sûr pour ce dernier, mais on peut s'imaginer que si.
Bref, notre héros est un tantinet fêlé du bocal côté relations humaines, et c'est pas ses Frères (d'armes) qui y trouveraient quelque chose à redire, d'autant qu'il est leur chef et règne d'une poigne de fer sur cette troupe de pilleurs.
Histoire d'un héros particulièrement "gâté" par le passé donc, mais aussi, totalement et complètement amoral. Pour faire simple, ses amis sont sacrifiables (et sacrifiés) comme des pions par ce stratège en herbe.

Pourquoi en herbe ? Et bien, c'est là que le bas blesse : le prince n'a en effet que 13 ans au moment de l'histoire, sachant que ce qui l'a fait chavirer n'a commencé que 3 ans plutôt.
Autant je peux me dire que le côté sadique et brutal, même à son âge, ça pourrait passer dans un monde fait de violence, autant le côté philosophe et stratège d'exception, c'est compliqué à gober.

Et il faut bien voir que le prince est quasiment le seul personnage réellement développé, hormis 2-3 autres, dans l'histoire et que l'ensemble du récit se fait à la première personne... Celle de Jorg.
D'un autre côte, ce "léger" handicap empathique donne lieu à de superbes séquences d'humour noir ou décalées, qui donnent beaucoup de charme à cette histoire... Mais faut dire que j'adore les traits d'humour noirs et/ou corrosifs. À voir pour ce qui vous concerne.

Côté plume, l'auteur n'y vas pas par quatre chemins : directe, précise... et sanglante. Âme sensible s'abstenir. Si discuter avec un homme qui tient encore ses tripes chaudes dans les mains sur un air de discussion autour d'un thé ne vous agrée pas, fuyez.

Bien que classé en Fantasy, l'univers semble être en fait les restes de notre monde après une apocalypse nucléaire... Mais bien après et avec la présence de magie sous différentes formes.
Du coup, pas mal de références à notre monde, ce qui peut paraître étrange aux premiers abords.
Dans tous les cas, ça a pas mal de potentiel pour mêler magie, univers typé médiéval et haute technologie.

Côté histoire, je n'ai pas été totalement transporté. L'histoire est sympa sans plus, l'univers à priori intéressant. 
Le problème vient plus du fait que le prince Jorg est, hormis son aspect psychopathe, un peu trop parfait.
Ses plans se déroulent toujours bien, il voit venir les choses avant les autres, il est chanceux comme c'est pas permis et surtout, il a toujours raison.
Avec tout ça, à aucun moment je ne l'ai senti en danger. Du coup on regarde passer cette histoire avec détachement. C'est sympa à regarder, mais on est pas en train de vivre l'aventure avec le personnage. Un peu comme un épisode de McGiver, on se demande pas s'il va réussir ou non... et du coup, on n'est clairement pas suspendu au livre.

Note

Un 14/20 pour ce livre.
L'univers et l'histoire ont du potentiel et j'avoue qu'il est agréable de voir comment le prince Jorg va réussir à déjouer les différents obstacles qui vont se placer sur son chemin.
Cela dit, aucun doute non plus que les obstacles il les passera... et ça se trouve sans trop d'égratignures (enfin pour lui, pour les autres... mais bon on s'en fiche des autres).
 Il est vrai aussi que de suivre ce personnage atypique dans le genre héros est sympathique et que l'humour qui se dégage des répliques de Jorg a son charme qui me plait.

L'ensemble me donne envie de connaître la suite, principalement du potentiel qu'il peut y avoir. Mais peut être que je m'arrêterai rapidement par la suite, selon comment cela évolue.

Un petit souffle de renouveau sur le blog

Ancienne version du site Un petit vent de nouveauté a soufflé sur ce blog, puisque, comme vous pouvez le voir, le graphisme a quelques peu changé. Fini la police alambiquée (sauf pour le titre du blog).

Un peu de modernisme avec des onglets cliquables pour les catégories d'œuvres et des recherches par auteurs / séries.

Nouvelle version du site
Ajoutons à cela la fourniture de chroniques liées à celle consultée en fonction de son appartenance à une saga, de son auteur ou à un sous-genre pour les livres les mieux notés (pour plus de détails, vous pouvez consulter ma démarche
sur le sujet), afin de pouvoir vous orientez vers d'autres chroniques en lien...

Et voilà le travail.
D'ailleurs, si vous avez des idées d'amélioration ou de choses non encore présentes, n'hésitez pas. Je ne sais pas quand, mais si l'idée me plait, je mettrai mes mains dans le cambouis informatique du code du blog pour en tirer le meilleur :-).

Sur ce, je vous laisse, j'ai une chronique à rédiger il parait.

Le crépuscule du cristal - Iluvendan, T02 de Nicolas Debandt et Marc-Antoine Fardin

L'étoile du matin de David Gemmell

Couverture livre - critique littéraire - L'étoile du matin

Récit

Comment un sinistre voleur, bandit, escroc peut-il devenir un héros, une légende, juste à cause d'une parole ? 
Une parole qui devient action, une action qui devient légende et un sombre bandit qui devient un héro "à l'insu de son plein gré". 

Venez découvrir la véritable histoire de l'étoile du matin, et comparez la légende aux faits, et comment un destin peut être créé d'un simple mot.

Impression

Lu dans le cadre de la
lecture commune organisée par Cassie 56, vous me trouverez ici à découvrir mon premier Gemmell. Enfin c'est faux, c'est mon premier de monsieur en fait.
Cette lecture commune ayant pour avantage de me faire découvrir cet auteur avec un livre seul, sans entrer dans une série à rallonge (ce qui est toujours un tantinet gênant quand on ne connait pas l'auteur).

L'histoire tient de la légende à la fois car narrant une légende (ou plus exactement narrant la réalité derrière la légende), ainsi que du fait de l’apparente simplicité de l'écriture. J'ai presque eu l'impression de lire un conte tant l'écriture est fluide et les descriptions fournies sont juste au niveau nécessaire pour que l'on s'imagine le monde mais pas plus.

Par contre, contrairement à un conte, il s'agit d'un belle histoire avec de vrais rebondissements et des personnages (presque tous)très intéressants, y compris pour les personnages secondaires (et qui sont assez nombreux). Un style très épuré donc, digne d'une légende qu'on se raconte au coin du feu.

Côté histoire, celle-ci n'est pas d'une complexité inouïe, mais alliée au style épuré, remplit parfaitement sa fonction et contente le lecteur.
Le rythme, alliant temps fort et temps de réflexion est parfaitement dosé, et les 400 et quelques pages du roman s'envolent très vite.

Le point fort de cette histoire est indubitablement les protagonistes qui savent conserver leur part de légèreté tout en maniant beaucoup de gris et s'appuyant sur une grande profondeur de caractère, à l'instar de l'Étoile du matin, devenant héros malgré lui (ou alors en accord avec son seul subconscient) ou d'Owen, le barde qui nous conte cette histoire.
Ce premier m'a d'ailleurs beaucoup fait penser à Han Solo : contrebandier au grand cœur qui tout en clamant ne pas y toucher, plonge la tête la première :-) Si vous vous souvenez que je suis fan de Star-Wars, vous ne pouvez que le prendre pour un compliment.

Note


Un 17/20 pour ce livre.
Un livre entrainant, fluide et agréable à lire qui est bien plus que ce qu'il laisse penser au premier abord. Malgré une histoire sans grande prétention, cette dernière soutient parfaitement une brochette de personnages tout en nuances et chacun avec sa sensibilité et sa vision du monde.
Une très bonne note du fait de ce côté "magique" de réussir à lier légèreté et densité.

Une chose est sûre, c'est un style d'écriture très agréable que je découvre et qui ne fait que confirmer tout le bien que j'ai pu entendre de l'auteur.

Nota : s'agissant d'une lecture commune, vous pouvez retrouver les chroniques faites par mes co-liseuses / co-liseur : Gilwen, Avenael, Tautillon, Gribouille et Cassie.