Quatre-vingt-dix ans avant les péripéties du « Trône de Fer », Aegon, de
la lignée royale, surnommé l’œuf, court les routes incognito comme
écuyer d'un chevalier errant, Dunk. Au hasard des chemins, le duo se
voit convié par le fringant Jehan le Ménétrier à participer à un tournoi
richement doté qui sera le clou des noces de lord Beurpuits. Au
champion ira le grand prix, un inestimable œuf de dragon. Mais il
apparaît bientôt que les noces et le tournoi sont un nid d'intrigues et
d'ambitions, petites et grandes, et qu'une prophétie annonce de grands
événements.
De fait, après la rébellion, les partisans de Deamon Feunoyr, qui a
chassé quelques années plus tôt la fine fleur des chevaliers en exil de
l'autre côté de la mer, fomentent une nouvelle conspiration. Certains
souhaitent déposer le souverain légitime pour installer leur propre
prétendant. À leur corps défendant, Dunk et l'Œeuf se retrouvent au cœur du complot.
Impression
S'inscrivant dans le monde du trône fer, cette nouvelle fait suite aux 2 précédentes (le chevalier errant et l'épée lige, toutes deux lues mais non chroniquées sur ce blog).
Ces 3 nouvelles forment le récit des aventures de ser Duncan le Grand et l’Œuf, surnom que prend Aegon V Targaryen (un des frères du Mestre de la garde de la nuit, pour situer le tableau de ceux qui connaissent la série).
Après la lecture du premier tome qui m'avait plus qu'envoûté, voici que je m'attaque au second tome.
Vaste sujet que le second tome, toujours plus dense... mais perdant la nouveauté du premier...
Et bien je dois dire que l'auteur s'en tire globalement très bien.
L'univers est toujours très bien travaillé, et globalement, on visite de nouveaux lieux, ou alors d'anciens qu'on découvre de nouveau totalement.
Somme toute, pas de redites à signaler malgré le risque que pouvait laisser présager la fin du premier tome.
Question intrigues et rebondissements, ce second tome se complexifie en étant un peu moins prévisible que dans le premier tome, tout en commençant à voir des nœuds se dérouler. Cela permet de complexifier la trame mais sans risque de perdre le lecteur puisque qu'on clôt certains aspects par ailleurs.
Au final, un bel ensemble même si les amateurs d'intrigues à tiroirs pourront passer leur chemin.
Côté personnages principaux, on retrouve, et pour cause, une bonne part de ceux du précédent tome, plus quelque uns qu'on découvre et qui remplacent des précédents.
Encore une fois, chacun arrive avec ses
motivations, ses cadavres dans le placard et ses objectifs.
Un vrai plaisir que de voir ce microcosme évoluer.
Côté
plume, le style est toujours aussi fluide, et les événements s’enchaînent sans pour
autant défiler à vitesse grand V.
Cela étant, j'ai trouvé à la lecture que ce second opus était inférieur au précédent. Je n'ai pas été transporté comme j'ai pu l'être avec le précédent.
Sans doute parce que le parti pris du personnage principal (Irmine) m'a laissé perplexe.
Sans pouvoir entrer dans les détails faute de spoiler l'histoire, je n'ai clairement pas adhéré à la ligne de conduite présentée. Elle manque, à mon sens, clairement de courage et je trouve colle assez mal avec la personnalité dépeinte dans le premier tome.
Cela étant le final est grandiose... même si je n'ai clairement pas versé de larme, désolé monsieur Péru (oui je suis un être sans cœur).
Note
Un
15/20 pour ce
livre.
Cela reste un bon livre qui s'inscrit dans une très bonne saga. J'attends avec impatience le final.
Sans la propulser au sommet comme bon nombre de critiques le font, c'est clairement une lecture à conseiller.
Faisant thématiquement suite à la première nouvelle du premier recueil, nous voici embarqué dans une histoire où l'on pourra découvrir une partie de l'étendue de l'intelligence des chats sylvestre, ainsi que les raisons qui font que ce point n'est pas (re)connu partout dans le Royaume de Manticore.
Une nouvelle très sympathique où l'on pourra découvrir tant de choses sur nos boules de poils préférées sur fond de sauvetages en cascade.
Le prix des rêves (David Weber) :
Dans cette nouvelle, on assiste à un des éléments fondateurs de la protection des chats par les manticoriens, à savoir la première adoption d'un chat et d'un souverain de Manticore (ici une reine) sur fond d'assassinat commandité.
Période clef s'il en est, cette nouvelle est très agréable à lire, et permet de mettre en exergue le pourquoi du nombre restreint d'adoption, à une époque pré-prolong et où la durée de vie d'un homme est bien inférieure à celle d'un chat (même sans compter les guerres ^^).
Le gambit de la Reine (Jane Lindskold) :
Nous retrouvons dans cette nouvelle la future reine Elisabeth III, celle qui gouverne dans le cycle d'Honor Harrington.
On assiste ainsi au meurtre du roi Roger et de l’accession au trône d'Elisabeth et de l'enquête que cette dernière mène sur la mort de son père.
Politique et trahison sont de rigueur.
Cette nouvelle, sans être la mieux écrite, est sans doute celle qui est la plus importante historiquement, puisqu'elle permet déjà de voir le caractère de la Reine, mais surtout d'où provient son antipathie pour les gens de Havre... Et sa volonté farouche de préparer son Royaume à la guerre.
Un retour difficile (David Weber) :
Récit d'un sauvetage qui permettra l'émergence de l'amitié entre une certaine Honor Harrington et Susan Hibson...
Un plaisir de retrouver 2 personnages bien connus de la saga.
Par ailleurs, dans cette nouvelle, on retrouve l'attitude caractéristique d'Honor Harrington et est sans doute la nouvelle qui se rapproche le plus d'un roman du cycle en termes de construction, notamment en rencontrant Honor à bord d'un de ses premiers vaisseaux.
Pilonnage d'artillerie (Roland J. Green) :
Je ne vais pas m'étendre sur cette nouvelle qui se passe sur Erewhon et où on suit des barbouzes au cours d'une mission assez brouillonne.
Nouvelle sans grand intérêt.
Note
Un
17/20 pour ce tome. La plupart des nouvelles sont intéressantes tant à lire qu'au point de vue apport dans l'Histoire du Royaume de Manticore.
En plus, cerise sur le gâteau, ce recueil est assez conséquent (500+ pages), et ça, ça signifie des nouvelles pas trop courtes et du plaisir.
À ne pas manquer si on aime la série donc.
Nous retrouvons ici le monde loufoque et hors des canons de la Fantasy qui nous a été décrit dans le premier tome (poulpes géants, céréaliers-guerriers, blé carnivore...) ce qui est déjà bien car ce monde est truculent. Mais ce second tome nous permet de mieux découvrir la capitale qu'est Ker Fresnel.
L'auteur a des idées magnifiques dans le fonctionnement de cette ville. Son histoire, sa construction... Et ces éléments permettent d'expliquer (en partie) certaines des excentricités du peuple du bon Ernst XXX.
Un vrai régal pour qui aime à se balader dans ses lectures.
Comme dans le précédent tome, ce monde est particulièrement bien décrit : histoire, système de magie, (géo)politique, complots,... Un univers très complet qui se laisse découvrir avec avidité... et sans aucune lourdeur.
Côté histoire, ce tome fait directement suite à la fin du premier tome. Pour ceux qui comme moi mettent parfois du temps entre 2 tomes, le petit démon Retzel est là pour nous aider en nous faisant un résumé parfaitement objectif (hum hum... enfin c'est à dire qu'on peut voir le monde ainsi) des évènements du premier tome. À mourir de rire !
Nous suivons donc Jon le questeur dans son enquête, qui tentera de dénouer l'ensemble des fils qui se chevauchent, qui se tricotent... et se détricotent.
Et autant dire que l'action est au rendez-vous... et que le pauvre Jonas a peu de répit devant lui malgré (ou à cause de ?) l'aide importante que lui apporte l'absence de son démon pendant une bonne partie de ce récit et la présence d'une ancienne compagne, certes compétente mais ô combien difficile à supporter.
On continue aussi sur l'histoire de la fondation des T'Sank, histoire qui se rapproche de l'histoire de Jonas au fur et à mesure que les secrets de cette école se dévoilent.
Les intrigues sont, je trouve, plus retorses dans ce second tome et la fin est... particulièrement sadique. Alexis Flamand est un grand retors... et ça me plait !
Enfin, un des traits caractéristiques de ce livre, l'humour est toujours aussi omniprésent dans ce livre.Tout en réussissant à ne jamais être en avant plan et à ne pas étouffer les intrigues et l'enquête.
Bref, toujours conquis du début à la fin par ce livre. Je ne peux que vous inviter (sous peine de vous faire enrôler dans l'Armée) à aller découvrir cette série.
Note
Un 19/20 pour ce livre. Un monde décalé, fouillé et qui se tient.
De l'humour savamment dosé, qui est à la fois présent quasiment tout le temps, mais qui s'intègre dans l'univers comme étant naturel. Une enquête qui file à 100 à l'heure, sans laisser le temps de se poser...
Bref du plaisir en papier qui se dévore (à moins que ça ne soit lui qui vous mange le cerveau au final... allez savoir avec le blé carnivore).
Suite du premier tome qui m'avait emballé, nous voici happés dans les tourments que ne cessent de chercher / attirer / revendiquer nos deux voleurs.
Et bien que la suite d'un superbe roman peut parfois laisser un goût amer (c'est sans doute pour cela que j'ai attendu autant de temps avant de lire la suite... enfin ça et ma PAL...), monsieur Scott Lynch arrive a évité cet écueil d'une part, mais surtout il arrive même à faire mieux que le précédent tome ! C'est dire.
Encore une fois on retrouve un livre complet : back-ground, personnages, style d'écriture, etc. sont
présents pour monter cette histoire vers le grand plaisir qu'elle est.
Côté back-ground, on reste dans l'univers créé précédemment, mais on change complètement de décors. Et de nouveau, on découvre des lieux parfaitement décrits, avec, pour chacun, une véritable "écologie", et qui ne ressemblent en rien à Camorr précédent lieu de forfaiture de nos voleurs de haute voltige.
Encore une fois, rien n'est décrit gratuitement. Et même si tout sert à densifier la réalité du background, tout va servir à un moment ou un autre. De façon marginale ou pas, rien n'est gratuit, tout est pensé... et ça donne une grande richesse et texture à l'ensemble.
Côté personnage, on est servi par le truculent Locke Lamora et son fidèle compagnon Jean Tannen.
Si vous avez déjà lu le précédent roman, on ne peut que retrouver avec délectation ce "couple" et leurs mille et une péripéties.
Seulement voilà, ces personnages ont :
1/ une envie irrésistible (si ce n'est un devoir religieux) d'aller soulager les riches de leur vie par trop confortable ;
2/ déjà dans leur passé beaucoup de casseroles... dont certaines se rappellent à leur bon souvenir... et pas des moindres.
Et c'est sans doute ce qui fait l'apothéose de ces personnages :
1/ terriblement bien décrits, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs hésitations, leurs peurs et leurs secrets ;
2/ si humains d'une part, et si inhumains de part leurs capacités par ailleurs ;
3/ mais surtout, qui ne sont pas protégés par quelque divinité penchée sur leur sort : j'entends qu'ils risquent beaucoup de chose, ont beaucoup de talents et de chance... Mais qu'est-ce qu'ils mangent en retour aussi.
Et je pense que c'est vraiment ce dernier point, le fait que l'auteur ne protège pas ses personnages, qui fait qu'on ne peut rester insensible à leur situation.
Car s'il est une chose vraie dans ce cycle, c'est qu'on paye toujours un jour... Et parfois avec les intérêts.
Niveau
écriture enfin, on se retrouve avec une histoire pleine de
rebondissements. Les intrigues se mélangent, sans toutefois être difficiles à
suivre et les rebonds de l'histoire font prendre la sauce.
Il faut évidemment aimer les histoires à tiroirs, les faux semblants et les plans un minimum tortueux... Mais l'art est aussi dans le fait de ne jamais perdre son lecteur dans cet imbroglio d'intrigues.
Dernier point, identique au précédent tome : ce livre mêle tour à tour l'histoire d'aujourd'hui et des
retours en arrière sur le passé des personnages principaux. La force est
d'avoir réussi à les placer au bon moment. Chacun de ces retours en
arrière permet d'une part de mieux connaître les protagonistes, mais
aussi d'expliquer la situation actuelle de part le passé.
De ce fait, on nous propose des personnages denses, détaillés, et avec une histoire qui influence l'ensemble.
Au final, une véritable jouissance que de lire (que dis-je de se laisser porter) par ce livre.
Note
Un 20/20 pour ce
livre.
Ambiance, personnages, style d'écriture et back-ground,
tous s'associent en parfaite harmonie pour nous servir une histoire
captivante.
Comparé au précédent tome, le rythme y est plus intense et les intrigues un peu plus complexe. Ce second tome réussi donc à récupérer les points qui manquaient au précédent opus pour atteindre le 20/20.
Pour conclure... vivement la lecture du 3ème tome !
Suite du "fork" de l'univers de la Flotte perdue.
Second tome de cette série que je chronique, sachez qu'il s'agit d'une série
de SF militaire sans grande prétention, mais qui se laisse lire et que
je trouve très rafraîchissante par son côté "linéaire". Droit au but,
sans trop de fioritures si on peut dire.
La
série principale (La flotte perdue) relate le retour d'entre les morts
de "Black Jack", et de comment il mène l'alliance à la victoire. La
suite directe (Par-delà la frontière) décrit son périple parmi les
étoiles dirigées par les Énigmas, l'espèce extra-terrestre qui cherche à
ce que l'humanité s'anéantisse mutuellement et son retour à la maison.
Dans étoiles perdues, on reprend l'histoire côté Syndic après la paix entre les Mondes syndiqués et l'Alliance et on suit notamment l'histoire des
personnes qui vont mener la rébellion sur la planète de Midway face aux reste des Syndics.
Contrairement au précédent opus de ce fork, l'histoire est plus entrainante : l'action y est bien présente, et on se dirige vers un peu plus de défi que le jeu de "je te tiens, tu me tiens par la barbichette" entre les 2 têtes pensantes de la rébellion qui prenait l'ensemble du livre précédent.
Cela étant dit, la défiance et l'attirance (mièvre ?) entre ces 2 personnages sont toujours de mises dans ce livre, mais ça prend (un peu) moins de place.
Côté psychologie, on est toujours dans le même tonneau : personnages très caricaturaux, avec une psychologie
assez peu fouillée pour la plupart des personnage, mais on commence à aller un peu plus en profondeur qu'avant.
Et puis, le jeu de chiens de faïence se finit parce que les "ennemis de l'ombre" passe enfin à l'action.
Toujours plus attiré par la série principale (et sa suite) que par ce fork, cela dit, la qualité de ce second tome est bien au dessus du précédent, et on peut ainsi découvrir une autre facette de l'univers de Campbell, vue du côté des vaincus, ce qui a le mérite d'être intéressant bien que d'un point de vue très fortement manichéen, comme tout le reste dans cette série.
Une lecture sans prétention mais qui se laisse lire "tranquillement" (c'est à dire qu'avec l'action, on se surprend à le lire vite quand même ce livre).
Note
Un
14/20 pour ce livre. Un second tome qui réhausse la qualité de ce fork, sans toutefois atteindre des sommets. Moins bien que la série principale et sa suite, à lire, à mon avis, que pour
continuer l'immersion dans l'univers de Jack Campbell ainsi que découvrir l'envers du décors, côté vaincus de la grande guerre.