Les Déchus - Nephilim : Intégrale, tome 1 / Fabien Clavel

Couverture livre - critique littéraire - Nephilim, intégrale, tome 1 : Les Déchus

Récit

Ils sont sept Nephilim à arpenter la Terre depuis l'aube de l'humanité, formant la fraternité de l’Hepta.
Immortels, ils sont liés aux cinq éléments : l’eau, l’air, la terre, le feu et la lune.
Déchus, ils recherchent leur savoir perdu et poursuivent une quête mythique, l’Agartha.
Traqués, ils fuient ceux qui veulent les détruire, les Rose+Croix.

Dans ce premier tome réunissant Le Syndrome Eurydice et Anonymus, Fabien Clavel narre le destin d’une poignée de ces Immortels.

Le Syndrome Eurydice :
À Paris, Jennifer, étudiante à la Sorbonne, sombre lentement dans la folie et la paranoïa. Victime de troubles hallucinatoires depuis son adolescence, elle se croit poursuivie par un mystérieux clochard roux. Après la découverte de trois cadavres bizarrement mutilés non loin de l'université, un jeu de piste aberrant parsemé de pièges et de faux-semblants l'entraîne dans une lente descente aux enfers... Délire schizophrénique ou impensable réalité ?
En équilibre sur la frontière ténue qui sépare la folie du surnaturel, Fabien Clavel détourne les mécanismes du polar traditionnel au service d'une captivante initiation à l'univers occulte des Nephilim.

Anonymus :
À Budapest, des jeunes femmes au corps atrocement mutilé sont retrouvées dans le parc Varosliget. La glaciale Ezechiel, inspecteur de police chargée de l’enquête, ne peut croire que ces meurtres sont l'œuvre d’Azarian, sulfureux chanteur de métal en tournée en Hongrie. Pourtant, tous les indices portent à croire qu’il y est lié.

Des sous-sols du métro parisien aux rues enneigées de Budapest, de vieux amis se retrouvent, des forces nouvelles s’éveillent, mais l’ennemi est déjà à l’affût. Et la grande chasse ne fait que commencer !

Impression

Ayant participé au foulancement du jeu de rôle Nephilim Légende, je m'introduis dans l'univers des Nephilim à travers ce premier tome de l'intégrale qui contient de fait la réunion des 2 premiers tomes initiaux à savoir Le Syndrome Eurydice et Anonymus qui racontent chacun une histoire indépendante mais qui s'insère dans la trame de personnages appartenant à une même fraternité d'immortel, la fraternité de l'Hepta.

Pour la compréhension de l'univers, nous suivons principalement :

  • Des Nephilims : créatures magiques immortelles composées d'un assemblage de 5 énergies d'éléments, appelées Ka-éléments, qui pour survivre à leur dissolution dans les flux magiques (la narcose) doivent s'incarner dans un corps humain.
    Cette incarnation oblitère complètement la personnalité du propriétaire du corps, même si le Nephilim a accès à l'entière mémoire (et les compétences) de la personne qu'il possède - ainsi qu'à ses propres connaissances et souvenirs.
    Fun fact : les humains sont les responsables de la déchéances (le fait qu'ils doivent parasiter les humains) de ces êtres magiques originels (appelés Kaim avant cette déchéance).
    Chaque Nephilim a un Ka-élément dominant qui va caractériser pour beaucoup leur caractère. Ce sont les :
    • Faerim : Nephilim gouverné par l'élément Terre (résistance, indépendance, rusticité, solitude) dont Wag est un représentant.
    • Pyrim : Nephilim gouverné par l'élément Feu (violence, force, action) dont Hærès est un représentant.
    • Onirim : Nephilim gouverné par l'élément Lune (rêverie, filouterie, instabilité, double-jeu) dont Azarian était un représentant avant sa malédiction.
    • Éolim : Nephilim gouverné par l'élément Air (réflexion, inaccessibilité, hautain, étude) dont Ezkiel est un représentant.
    • Hydrim : Nephilim gouverné par l'élément Eau (adaptabilité, force qui cache son jeu) - pas de représentant dans ce premier tome.
  • Des Sélénims : Anciens Nephilims qui ont vu leur Ka-lune être corrompu en Ka-lune noire (pour différentes raisons). Ils sont les représentants de l'élément (la Lune Noire) lié à la mort et la duperie (le lien avec la Lune se retrouve).
    Contrairement aux Nephilims, ils conservent à vie (sic) le dernier corps qu'ils possèdent. Ils deviennent de fait peu sensible aux autres Ka-éléments mais pour survivre se nourrissent des sentiments forts des produits par les humains - et principalement les émotions négatives.
  • Des Ar-kaim : nouveaux types d'être magiques qu'on découvre dans le livre.

Le Syndrome Eurydice

Ceci étant posé, nous allons dans Le Syndrome Eurydice, suivre Nej, jeune étudiante en crise psychiatrique et Weg, Nephilim cherchant à terminer une quête qu'il a commencée il y a 150 ans environ.
On découvre au fur et à mesure à la fois l'existence de ces êtres magiques et immortels, ainsi que certains de leurs opposants à travers la recherche de l'accomplissement de cette quête qui se rapproche d'un policier mais sur une thématique ésotérique (même si la composante est tout à fait accessible).

Les personnages de Weg et Nej y sont très bien posés. On apprend à les connaître avec délectation, notamment leurs failles respectives, et leur quête est, de mon ressenti, moins intéressante que leur découverte mutuelle. Hærès est moins accessible (normal pour un Pyrim), mais donne un bon contrepoint à la découverte des 2 personnages principaux, leur donnant par contraste plus de profondeur.

L'écriture y est sobre, sombre et fluide, donnant une certaine neutralité à ce récit, et lui donnant plus de corps, bien que traitant de créatures magiques dans notre monde contemporain à nous.

Un autre point sympathique, c'est que le récit se passant dans les années 2000, dans notre monde, on se reconnait bien dans le récit, et si vous connaissez Paris, on se voit vivre l'aventure dans les ruelles qu'on a déjà parcourues.

Anonymous

Concernant la seconde partie, celle-ci est moins prenante.
On continue avec une écriture sombre, sobre et fluide. Le cadre change, mais reste toujours aussi prenant.
Le personnage d'Azarian (Sélénim de son état) est intéressant, beaucoup plus proche des humains que les Nephilims.

Par contre le personnage d'Ezekiel (Éolim) m'a profondemment ennuyé.
Certes son attitude hautaine n'aide pas à s'identifier au personnage. Mais ce que je lui reproche c'est plus son attitude, qui au-delà d'hautaine, est clairement navrante en termes de réflexion. Elle, qui est censée représenté les Nephilims réfléchis, ses actions ressemblent plus à la va comme je te pousse.
Pas besoin de se renseigner avant de foncer dans un plus que probable piège.
Pas besoin de réfléchir au fait que ses actions vont forcément avoir des conséquences...

Ajoutons à cela qu'autant à Paris, les Rose+Croix étaient au taquet pour réussir à repérer les Néphilims, autant ceux présents à Budapest sont totalement aveugle pour louper le comportement totalement inhumain d'Ezekiel - à mon sens bien plus significatif que celui d'Azarian qui n'est pourtant pas d'une subtilité violente.
C'est dommage car autant à Paris on sentait que les Nephelims avaient besoin de la jouer un minimum finaude, autant à Budapest, c'est quartier libre.

Note

Un 16/20 pour ce livre, décomposé en 18 pour Le Syndrome Eurydice et 14 pour Anonymus qui n'a clairement pas la même ampleur que la première partie, même si l'histoire en elle-même n'est pas mauvaise.

Je vais en tout état de cause continuer la lecture de cette série, ne serait-ce que parce qu'il s'agit d'une très bonne introduction au monde des Nephelim. En effet, il n'est nul besoin de connaître l'univers pour le lire, même si en avoir les codes permet de mieux contextualiser certaines scènes.

Série : Nephilim

Le cycle de l'Hepta

  1. Nephilim, intégrale T1 : Les Déchus (avis)
    1. Le Syndrome Euridyce
    2. Anonymus
  1. Nephilim, intégrale T2 : L'éveil (avis)
    1. Les Dracomaques
    2. L'Effet Orphée
    3. L'Artefact de Lathil

Le cycle des Phénix

  1. La Brûlure du phénix (non lu)
  2. Le Sabre et le fou (non lu)
  3. Dans l'œil de l'Aleph (non lu)

Romans indépendants

  1. Le Chant de la Terre (non lu)
  2. Les Limons du temps (non lu)
  3. La Porte des Limbes (non lu)
  4. Les Vélins Carminae (non lu)

Le Xéol - Le cycle d'Alamänder, tome 3 / Alexis Flamand

Couverture livre - critique littéraire - Alamänder - Le Xéol

Récit

Vous pensez tout savoir de la Fantasy ? Quelle erreur ! Partez donc pour Alamänder !
Encore vous ?
Décidément, vous cherchez les ennuis.

À bord du Locust, énorme vaisseau filant à travers le champ carnivore, Jon et ses compagnons sont engagés dans une course poursuite contre Vilo, le savant en bocaux. Sur leur route, les obstacles s’accumulent et risquent de changer à jamais la face d’Alamänder.
En première ligne, les sinistres Xéols choisissent après toutes ces années de révéler leur vraie nature.
Yamataëh, rival titanesque d’Anquidiath, décide lui aussi d’entrer dans la danse.
Enfin, les Mehnzotains spéculent sur la fragilité du royaume et lancent leur puissance thaumaturgique à l’assaut de la capitale.

Le tome 3 d’Alamänder voit l’horizon s’assombrir. Les enjeux se précisent, les héros malmenés par les forces en présence tentent de tirer leur épingle du jeu dans un univers original mêlant intrigues, action et créatures étranges, sans oublier une bonne dose d’humour.
Comme les précédents, le présent ouvrage peut être la cause de perturbations physiques et mentales. Ne venez pas vous plaindre ensuite.

Impression

Voici le troisième tome du cycle d'Alamänder.
Toujours dans la suite des premiers tomes, ce roman prend toujours le contre-pied des canons de la Fantasy en développant de nouvelles étrangetés spécifiques au monde d'Alamänder en plus de celles déjà développées dans les 2 premiers opus.
Ainsi poulpes géants, céréaliers-guerriers, blé carnivore et autres joyeusetés vous attendent à la lecture.

Dans le précédent tome, nous avions découvert Ker Fresnel, capitale du Kung-Bohr et son fonctionnement quelque peu particulier.
Et bien voilà que les mehnzotains s'en vont à son attaque, ce qui risque particulièrement de changer la physionomie de la capitale.

Cette fois-ci, on est moins dans la découverte du monde que l'action.
Ker Fresnel est attaquée, et les découvertes sur le monde d'Alamänder se font principalement in media res. Cela dit, beaucoup de chose en ressortent en termes de world-building, ce qui est particulièrement intéressant : j'ai personnellement plus suivi l'action pour découvrir les nouvelles étrangetés de ce monde que pour l'attaque elle-même (même si elle reste dans les mémoires).

Le rythme de ce livre est donc en toute logique haletant, même si la gestion de l'action est elle-même détournée par le côté loufoque de nos bons kung-bohriens, mais pas que, puisque les Xéols nous offrent aussi de jolies (sic) surprises.

En tout état de cause, c'est une belle histoire qui nous est conté, mais par contre on sort quelque peu de la partie enquête de notre questeur.
Mais on ne change pas les habitudes qui gagnent, Jonas est toujours présent à l'insu de son plein gré, mais pas pour les mêmes raisons. Ça ravira sans doute celles et ceux qui comme moi aimons à voir notre questeur essayer de se débattre avec les loufoqueries... euh réalités... de ce monde.

Retzel, notre adorable démon, est toujours de la partie, à savoir agaçant, insaisissable et adorable, même s'il ressort de ce tome qu'il pourrait être bien plus que ce qu'il semble être. Cela ne peut que présager de bonnes perspectives.

L'histoire de la fondation des T'Sank se complète, même si j'y ai trouvé un rythme bien trop lent, ce qui a tendance à rendre cette partie là bien moins palpitante alors qu'elle est une clef importante à la trame principale de la saga.
C'est dommage et nuit à l'ensemble je trouve.

Côté intrigues, pas grand-chose à se mettre sous la dent. On est plus au niveau de renversements de situation liés aux aléas de la guerre, et la partie intrigue, même si toujours sous-jacente, laisse le pas à l'action ce qui est un brin dommage. Toutefois l'ensemble laisse présager que les intrigues seront de retour en force prochainement. Je compte sur le sadisme de l'auteur pour ça.

Enfin, un des traits caractéristique de ce livre, l'humour, est toujours aussi omniprésent dans ce livre. Tout en réussissant à ne jamais être en avant plan et à ne pas étouffer l'histoire, le fonctionnement de ce monde fournit toujours des explications tout à fait convaincantes pour ce qui est de la raison d'être de ces loufoqueries. Un must donc.

Un petit bémol toutefois lié à ce que j'appellerai un deus ex machina, qui même s'il est introduit depuis le début du livre, est à mon sens un poil trop puissant pour ne pas me faire tiquer.

Au final, un poil moins conquis que par les deux premiers opus, mais toujours conquis quand même. La lecture de cette saga est donc toujours conseillée, car malgré quelques points en retrait, on reste sur du très bon.

Note

Un 16/20 pour ce livre. Un monde décalé, fouillé et qui se tient.
De l'humour savamment dosé, qui est à la fois présent quasiment tout le temps, mais qui s'intègre dans l'univers comme étant naturel.
De l'action bien traitée mais un retrait sur les intrigues croustillantes.

Toutefois, on sent que le monde ne s'en tiendra pas là (le fil rouge de Vilo n'étant pas terminé et prenant clairement de l'importance) et que la suite saura fournir du fil à retordre.

Série : Alamänder (Le cycle d')

  1. Le T'Sank (chroniqué)
  2. Le Mehnzotain (chroniqué)
  3. Le Xéol (chroniqué)
  4. Le YArkanie (non lu)
  5. La Nef Céleste (non lu, nouvelle édition comprenant le 5ème tome ? (entre autre))


#QuelEstTonImaginaire ?

Un petit questionnaire

Voici un petit questionnaire fait proposé par les Auteurs Indépendants du Grand Ouest.
Voilà de quoi remonter dans mes lectures avec ces quelques questions.

Questions et réponses

  1. Mon genre préféré dans l’imaginaire : La Fantasy et la Science-Fiction, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.
  2. Un auteur indé de l’imaginaire : Antoine Bombrun : Les Traqueurs est un livre qui m’a vraiment plu et présente une grosse prise de risque de la part de l’auteur pour un premier livre, avec un narrateur qui ne fait que tutoyer un des protagonistes dans l'histoire, sans que ce dernier ne semble perçoir sa présence. Atypique, énigmatique et vraiment agréable.
  3. Space-Opera :
    1. Un livre : Les Cantos d’Hypérion me viennent en premier à l'esprit, même si plein d'autres peuvent être cités. Il s'agit d'un monument du space-opéra que je vous conseille absolument de lire.
    2. Série : The Expanse : une série qui prend son temps et qui pose les bases d'une guerre froide géopolitique entre la Terre et Mars pour le contrôle d'une zone sous le joug de l'une ou l'autre de ces super-puissance, mais qui a des rêves d'émancipation. C'est sur cette base que se développe une histoire particulièrement soignée, pleine d'actions, de réflexions et de découvertes.. À voir et revoir. Existe en livre aussi par ailleurs.
    3. Film : Star-Trek, classique parmi les classiques, mais qui a le mérite d'être un space-opéra à visée pacifiste, ce qui détonne un peu dans la littérature.
  4. Un livre qui a marqué mon enfance : Bilbo le Hobbit de J.R.R Tolkien puisque c’est par lui que je suis vraiment entré dans la fantasy. Même si à la relecture, il possède un caractère plus qu'enfantin.
  5. Un livre de hard-SF : L’Espace de la Révélation, premier tome du cycle des Inhibiteurs d’Alastair Reynolds. Un cycle dantesque, même si il faut bien se poser pour entrer dedans.
    En beaucoup plus facile d'accès, vous avez aussi Janus du même auteur qui est fort bien (le livre... l'auteur aussi sans doute, mais c'est pas le propos).
  6. Vampire, loup-garou ou zombie : Vampire, mais mode Dracula, pas celui qui scintille en plein jour si vous voyez la référence.
  7. Fantasy épique :
    1. Un livre : Allez, pour être un poil moins classique, j’opte pour le Don, premier tome du Dernier Souffle de Fiona Mclntosh. Un univers où la magie se fait discrète (enfin au début) et où le courage et la loyauté sont de mises... sans que les héros n'en soient vraiment récompensés.
      Sinon évidemment, en grand fan que je suis, je ne peux oublier de citer Les jardins de la Lune, premier tome du Livre des Martyrs de Steven Erikson… Parce que si vous voulez de l’épique, il vous en fournira… Et même du Colegram si vous voulez.
    2. Un film : le Seigneur des Anneaux pour ne pas faire original cette fois.
    3. Une série : En épique je sèche un peu. Je dirai Game of Thrones jusqu’à la saison 5 on va dire.
  8. Mon dragon préféré : Krokmou de How to train a dragon.
    Sinon y a aussi Falkor de l’Histoire sans fin.
  9. Un jeu vidéo de SF : Fallout
  10. Les peu connus :
    1. Un livre : Un feu sur l’Abîme de Vernor Vinge une superbe mise en abîme avec des lois "scientifiques" assez particulière et qui permet au récit de s’aventurer avec des paradigmes nouveaux.
    2. Une série : Firefly : série arrêtée traitant d’un hors la loi au grand cœur dans un monde en mode space-western. Après je ne sais pas si c’est si peu connu que ça, mais Cowboy Bebop m’a toujours laissé de très bons souvenirs.
    3. Un film : Intacto, film espagnol (de mémoire) où l’on suit des gens qui ont la capacité de voler la chance aux autres pour la faire sienne, et comment ces gens s'organisent entre eux.
  11. Où le personnage principal est une femme :
    1. Un livre : La série Honor Harrington de David Weber, et son premier tome Mission Basilic.
    2. Film : Question film, je suis un peu plus sec, donc je vais me rabattre sur Ripley dans Alien
    3. Série : Dark Angel qui présente comme personnage principale une "soldat génétiquement améliorée" particulièrement bad-ass.
  12. Un livre de l’imaginaire qui ne soit ni anglo-saxon ni francophone : Des milliards de tapis de cheveux est juste captivant, menant l’ensemble de l’histoire sur une trame peut-être un peu capillotractée.
  13. Un système de magie que vous avez adoré : Alors pour commencer la Magie dans le Livre des Martyrs (oui la fameuse décalogie qu’il vous faut absolument lire) de Steven Erikson est vraiment fabuleuse.
    La magie consiste en le maniement d’une énergie qui provient d’une Garenne, que l’on laisse filtrée plus ou moins fort, et que l’on manie avec plus ou moins d’habilité. Mais ce que j’aime particulièrement, c’est que la Garenne en elle-même est un monde, avec ses règles et surtout ses éventuels habitants. On peut donc y entrer, voir en faire sortir des choses particulières. Et le world-building s’appuie sur l’existence de ces garennes, ce n’est donc pas juste de la justification de la magie, mais bien un élément important de l’histoire.

    Sinon, il y a aussi l’allomancie dans la saga Fils des brumes de Brandon Sanderson, qui a la joliesse de traiter la magie comme un principe physique. Et pour le coup la puissance de la magie tient plus de la façon dont on l’utilise que de la puissance brute. Ce qui est à la fois original et vivifiant pour le lecteur qui doit essayer de s'imaginer comment le héros se sortira du pétrin dans lequel il est tombé.
  14. Post-apo :
    1. Un livre : l’Amnanèse de Lady Star de L. et L. Kloetzer : un univers superbe, une lecture que je ne peux que vous conseiller.
    2. Film : L’armée des 12 singes
    3. Série : Battlestar Galactica et la survie après le génocide organisé par les Cylons, un top (par contre je vous déconseille la préquelle).
  15. Une héroïne de l’imaginaire : Côté militaire ou assimilé, on a Le Major de Ghost in Shell et Honor Harrington dans la série éponyme. Mais quitte à sortir d’une Héroïne qui reprend le stéréotype d’un homme, je préfère en fait l’enquêtrice principale Paula Myo qui nous provient du cycle du Commonwealth de Peter F. Hamilton.
  16. Anticipation :
    1. Un livre : Rainbows End de Vernor Vinge qui y traite d’un monde vraiment très proche du notre. On pourrait aussi citer 1984 vu le monde dans lequel on vit.
    2. Série : West-world : tellement proche de ce qui pourrait être proposé dans le futur.
    3. Un film : Bienvenue à Gattaca est le premier qui me vient en tête. Un film tout en sobriété (comparé à ce qui se fait maintenant) mais qui reste tellement poignant.
  17. Star Wars ou Star Trek ? Alors il y a quelques années, j’aurai dit 50/50. Mais avec ce qu’en fait Disney, définitivement Star-Trek. Et d’un point de vue éthique, Star-Trek va jusqu’à essayer d’appliquer l’idéal de non violence des Jedi. Alors pourquoi vraiment les opposés ?
  18. Un héros de l’imaginaire : Don Benvenuto Gesufal, dans Gagner la Guerre de Jean-Philippe Javorski. Mais j’avoue que Locke Lamora des Salauds Gentilshommes de Scott Lynch est très sympa aussi.
  19. Un de mes livres : Pfff, c’est quoi cette question. Déjà tous ceux que j’ai déjà cités. Mais histoire d’en citer un autre, je dirai l’Aube de la Nuit de Peter F. Hamilton. Parce que rien que pour vivre une aventure de SF avec Al Capone, ça a de la classe (et l’histoire est sensationnelle). Sinon le Cycle des Conquérants de Thimothy Zahn vaut le détour aussi.
  20. Un jeu vidéo de Fantasy : The witcher.
  21. Voyage dans le temps :
    1. Un livre : La fin de l’éternité d’Isaac Asimov (oui autant citer un livre moins connu de lui), qui traite des boucles de causalités, du libre arbitre et des choix cornéliens.
    2. Série : Code Quantum : parce que c’est quand même une super série, et j’ai toujours adoré l’explication donnée dans la série sur les sauts fait par Sam.
    3. Film : Paycheck, tiré des écrits de Ph. K. Dick. Très bon souvenir d'une personne ayant inventé une machine à remonté le temps et qui l'utilise en vue de se sauver lui même.
  22. Une couverture de l’imaginaire que j’adore : Je passe là. Trop de jolies couvertures, et j’ai pas envie d’éplucher ma bibliothèque pour déterminer le gagnant. Cela dit, il y a de bonnes chances que ça en soit une faite par Marc Simonetti
  23. Un méchant de l’imaginaire : En tant que figure tutélaire du méchant qui peut être ramené du bon côté : Dark Vador of course.
  24. Votre vaisseau spatial préféré : Alors il y en a pléthore, surtout au sein de la Culture, du cycle éponyme de Iain M. Banks, notamment en raison de leurs noms, qui ne sont jamais donnés au hasard.
    Mais devrais-je choisir, celui que je préfère est sans doute l’VSG Éprouvant un certain manque de gravité (VSG pour Véhicule Système Général, les plus gros vaisseaux de la Culture (taille d'une planète), emportant avec eux des milliards d'humains représentatif de la Culture et ayant les capacités scientifiques, techniques et de production à même de pouvoir récréer la Culture à partir d'un seul vaisseau en cas de besoin).
    En effet ce vaisseau a pris ce nom en réponse à une remarque d’une race extra-terrestre qui trouvait que les noms donnés aux vaisseaux de la Culture étaient trop légers, manquait de gravité et que c'était faire preuve de grande légèreté que de les nommer ainsi. Du coup, il fait le jeu de mot sur la gravité d'un fait, et la gravité liée à la gravitation.
    D'autres exemples :
    • pour une unité de combat : l'UOG Passe-Moi le Flingue et Répète (UOG pour Unité d'Offensive Générale, vaisseaux spécialisés dans le combat de la Culture) ;
    • pour un vaisseau qui a failli se faire détruire lors d'un "freinage d'urgence", qui consiste en un transfert d'énergie vers la "grille", une sorte de dimension énergétique qui sous-tend la réalité : l'UCG Légèrement Saisi Sur le Grill de la Réalité (UCG pour Unité de Contact Général, vaisseau standard appartenant à la section Contact de la Culture - sortes d'Enterprise, c'est à dire des vaisseaux d'exploration armés) ;
    • pour une unité travaillant pour les "services secrets" : l'UOG En Dehors Des Contraintes Morales Habituelles.
  25. Un réalisateur de l’imaginaire : Hayao Miyazaki
  26. Dystopie :
    1. Un livre : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Ph. K. Dick, qui a donné le célèbre Blade Runner.
    2. Une série : Trepalium. Série passée sur Arté que je vous conseille.
    3. Film : Minority Report et l'arrestation d'individus avant même qu'ils ne passent à l'acte.
  27. Votre robot préféré : Numéro 5 alias Johny 5 dans Short-Circuit. Un des premiers robots dont je me souvienne dans les films de mon enfance.
  28. Quel livre de l’imaginaire aimerez-vous voir à l’écran ? Le bâtard de Kossigan s’y prêtait bien je pense.
  29. Un alien : les Scaythes d’Hyponéros (bah oui pourquoi pas) en provenance des Guerriers du Silence de Pierre Bordage
  30. Le dernier livre de l’imaginaire que vous avez lu : je suis en train de lire Les Souvenirs de la glace, troisième tome du Livre des Martyrs de Steven Erikson, et le dernier lu le Xéol, 3ème tome du cycle d’Alamänder d’Alexis Flamand (mais que je n'ai pas encore chroniqué à date).
  31. Un salon de l’imaginaire : J’aimerai avoir le temps de me faire les Imaginales une de ces années.

L'ombre de la victoire - Honor Harrington : Saganami, tome 4 / David Weber

Couverture livre - critique littéraire -  L'Univers d'Honor Harrington - Saganami, tome 4 - partie 1 : L'ombre de la victoire David Weber

Récit

L’Alignement mesan a plus d’un fer au feu.
À l’origine du long conflit entre Manticore et Havre, la puissante secte eugéniste dresse désormais la Ligue solarienne contre les ennemis réconciliés.

C’est aussi l’objectif de l’opération Janus : noyauter les mouvements de résistance aux gouvernements corrompus et au pillage des transstellaires dans les mondes aux marges de la Ligue ; leur faire miroiter l’assistance d’une puissance bienveillante ; allumer la mèche, quoi.
Manticore en sera accusée. La guerre éclatera.

Mais les plans machiavéliques les mieux conçus se retournent parfois contre leurs auteurs…

Après L’Ombre de la liberté et Les Bas-fonds de Mesa, L’Ombre de la victoire achève de relater l’évolution des forces en présence. Dans le grand concert géopolitique de la galaxie connue, David Weber y fait donner toutes les voix de l’orchestre.
Dernier mouvement avant le finale ?

Couverture livre - critique littéraire -  L'Univers d'Honor Harrington - Saganami, tome 4 - partie 2 : L'ombre de la victoire David Weber

Critique de 2 volumes en une

Attention, s'agissant pour moi d'un seul et même tome (la coupure étant purement marketing / éditoriale), cette chronique porte sur les volume 1 et 2. Ce qui n'a pas réellement d'importance puisque je ne spoile pas.

Place dans le cycle

Ce tome clôture l'ensemble des sous-cycles d'Honor Harrington puisqu'à la fin, nous rejoignons l'état du monde tel que décrit à la fin de L'Orage gronde.
À noter que la lecture de l'Orage gronde et des autres tomes des sous-cycle Saganami et La couronne des esclaves est indispensable pour comprendre quoi que ce soit aux enjeux de ce tome.

Impression

Comme d'habitude avec cette série, et de manière générale avec l'Atalante, les couvertures sont, je trouve, superbes.
Comme d'habitude avec cette série, le livre anglais a été découpé en 2 tomes. Cette politique éditoriale est bien dommage, car en plus de coûter un bras, cela fait que la coupure du volume 1 n'a pas d'intérêt, et on ne peut que lire les 2 volumes l'un après l'autre.

Ici nous sommes dans un tome de géopolitique pur et dur. Les conséquences des agissements de chacun des partis (et l'on compte bien entendu l'Empire de Manticore, mais aussi la République de Havre, la Ligue solarienne, l'Alignement mesan et même Erewhon) et le développement des politiques ou opérations de chacun sont le thème de cet opus.
Ça c'est le côté fun du livre. Voir comment tout ce qui a été mis en place s'ajuste dans un ensemble préparant une jolie apothéose pour quand sortira le tome 14 de la série principale.

Mais le côté beaucoup moins fun c'est qu'il ne se passe pas grand chose de nouveau dans ce tome. La plupart des évènements impactant l'histoire de ce tome ont été relatés dans les autres livres de la série. Aussi bien concernant les affaires de l'Alignement que les conséquences de la guerre avec la République Populaire de Havre.
Alors c'est très bien d'avoir voulu limiter les redites. J’applaudis bien fort. Par contre les références sous-entendues aux évènements sans rappel succin de ce qui s'est passé (ni, et surtout, comment ça s'est terminé), c'est hard quand même, surtout quand la lecture des évènements concernés date d'il y a plus de 5 ans, temps du lecteur.

Ajoutons à cela que dans l'ensemble, ce livre ne fait que gérer les conséquences de ce qui s'est passé dans les autres tomes, on a le résultat d'un livre où il se passe pas mal de chose certes, mais où quasi toutes sont déjà connues (ou peu s'en faut), et dont la nature et la résolution a dû être extraite de la mémoire pour faire le lien. En effet, l'auteur ne se donne pas la peine de le faire pour vous.

Rajoutons à l'ensemble que ce livre étant bâti comme une étude des conséquences géopolitiques, il s'ensuit que sans être des redites, la situation sur nombre de secteurs présentés est quand même très ressemblante, surtout au début. Cela apporte une lourdeur et un sentiment de déjà vu et un catalogue à la Prévert qui est assez pesant sur toute la partie préparation des soulèvements politiques.
Leur traitement, en termes d'actions et de déroulement, ne possède évidemment pas ce grief, mais cela implique d'attendre que les choses s'agitent, et cela intervient relativement tard dans le récit.

Enfin, élément qui ne dérange peut-être que moi, mais un des mondes suivi dans ce tome est basé sur des origines polonaises. Le problème c'est que du coup, cette partie est emplie de mot que je suis incapable de lire / prononcer. Ma lecture y butte et en devient désagréable du fait que les parties concernées sont truffés de ces mots étrangers, et non pas juste quelques références par-ci par-là.

Petit point sympathique, on en apprend quand même un peu plus sur la structure de l'Alignement mesan, et surtout la vision côté Alignement du traitement des conséquences de l'attentat de la Pinède et ce qui s'y rapporte.
C'est très sympathique, surtout quand on voit le pragmatisme dont ils savent faire preuve.

Note

Un 12/20 pour ce tome.
Un opus qui ne pèche pas par le scénario et son traitement en tant que tel, mais par un sentiment d'étude clinique d'une situation menant à des impressions de déjà vu pendant la phase de préparation des évènements.
Rajoutons l'absence d'aide au lecteur concernant la nature et le résultat d'un certain nombre d'évènements ayant eu lieu dans les tomes précédents (des sous-cycles principalement), et cela en fait un tome difficile à lire et peu prenant dans sa lecture.

Il apporte toutefois un regard sympathique sur ce qui se passe dans le Talbot et aux alentours (mais stratégiquement sans réelle plus value) et prépare la reprise de la série principale avec délectation (la situation posée est alléchante), mais ça ne suffit pas pour en faire un bon tome (mais pas non plus un mauvais).

Hâte de se retrouver de nouveau dans le cycle principal !

Série : Cycle d'Honor Harrington

Série principale

  1. Mission Basilic (déjà lu)
  2. Pour l'honneur de la reine (déjà lu)
  3. Une guerre victorieuse et brève (déjà lu)
  4. Au champ du déshonneur (déjà lu)
  5. Pavillon de l’exil (déjà lu)
  6. Mascarade silésienne (déjà lu)
  7. Aux mains de l’ennemi (déjà lu)
  8. La disparue de l'enfer (déjà lu)
  9. Les cendres de la victoire (déjà lu)
  10. Plaies d'honneur (déjà lu)
  11. Coûte que coûte (déjà lu)
  12. En mission (déjà lu)
  13. L'orage gronde (avis)
  14. Sans concession (avis)

La Couronne des esclaves

  1. La couronne des esclaves (déjà lu)
  2. Torche de la liberté (déjà lu)
  3. Les bas-fonds de Mesa (avis)

Saganami

  1. L'ombre de Saganami (déjà lu)
  2. L'ennemi dans l'ombre (déjà lu)
  3. L'ombre de la liberté (avis)
  4. L'ombre de la victoire (avis)

Autour d'Honor

  1. Autour d'Honor (avis)
  2. Les Mondes d'Honor (avis)
  3. Une aspirante nommée Harrington (avis)
  4. Au service du sabre (non lu)
  5. [In Fire Forged (non traduit)]
  6. [Beginnings (non traduit)]

Guide

  1. Honorverse (non lu)
  2. La maison d'acier (non lu)

Pourquoi dans les grands bois, aimé-je à m'égarer / Karim Berrouka

Couverture livre - critique littéraire - Pourquoi dans les grands bois de Karim Berrouka

Récit

Marc-Aurèle Abdaloff et Premier de la Classe sont sur une nouvelle affaire : envoyés dans les monts d’Arrée, ils doivent enquêter sur de curieux meurtres perpétrés à l'épée par un homme accompagné d'une armée d'écureuils sanguinaires.

Impression

Ayant déjà lu Fées, weed et guillotines du même auteur, j'ai entamé la lecture de cette nouvelle vu qu'elle se passe dans le même espace-temps (on fait suite au premier tome, même si ça n'a qu'une importance mineure : le groupe d'enquêteur est juste déjà réuni et se connait), d'autant plus que le titre, comme bon nombre de ceux des ouvrages de cet auteur, m'a bien plu.
Cette nouvelle met donc en scène une enquête à réaliser suite à la découverte macabre de plusieurs macchabées, découpés en morceaux à l'aide d'une arme médiévale (l'épée), ainsi que le témoignage d'une survivante parlant d'une attaque d'écureuils.
Et globalement, si le thème de cette enquête est bien barré et assez drôle, ça ne s'arrête que là.
Je n'ai pas pu retrouver l'humour du tome que j'ai lu... Enfin si en fait, mais celui du « creux » du précédent opus.
Et comme sortie de la situation coquasse, on rit plus jaune que franchement, et bien ça veut pas vraiment.
Nouvelle oblige (j'imagine), l'auteur a réduit (très) fortement le côté psychologique. Alors oui, dans une nouvelle, on n'a pas de place pour pondre un personnage bien brossé (encore que), mais là, on a vraiment à faire à des personnages en carton-pâte.
Et cela est encore pire quand on connait les personnages dépeint dans Fées, weed et guillotines (qui pour le coup étaient dépeints hauts en couleurs).
Ça fait plus que gâcher l'ouvrage...

Note

Un 09/20 pour ce livre.
Pour finir la situation amuse les 5 premières minutes... puis lasse, et rien ne permet de faire éclore un intérêt manifeste.
Cela dit, ne vous y trompez pas, je pense que c'est principalement le côté nouvelle qui a nuit tant Fées, weed et guillotines, sans être parfait, était une vraie tranche de rigolade.
Bref, ne tenez pas ce texte comme représentatif des écrits de l'auteur, et à tout le moins, passez votre chemin sur cet ouvrage (même pour un prix aussi modeste que celui-là).

Les Portes de la Maison des morts - Le Livre des Martyrs, tome 02 / Steven Erikson

Couverture livre - critique littéraire - Les portes de la maison des morts, tome 2 du Livre des Martyrs de Steven Erikson

Récit

Deuxième tome de la saga épique de Steven Erikson, Les Portes de la Maison des morts nous emmènent sur le vaste continent de Sept-Cités, au cœur du Saint-Désert de Raraku où l'oracle Sha'ik rassemble son armée pour une rébellion des plus sanglantes : un maelström de fanatisme et de férocité qui façonnera des destinées et enfantera des légendes...

Félisine, la plus jeune fille de la Maison Paran, tombée en disgrâce, rêve de vengeance dans les mines d’Otataral.

Pendant ce temps, le sapeur Violain et l'assassin Kalam, deux Brûleurs de Ponts devenus hors-la-loi, se sont fixé comme mission de ramener la jeune Apsalar chez elle et, ce faisant, de confronter l'Impératrice Laseen.

Tandis qu’à Hissar, Coltaine, commandant de la 7ème Armée de Malaz, s'apprête à lancer ses fidèles Wickiens et ses troupes dans une ultime bataille pour sauver les populations jetées sur les routes par le chaos de la rébellion.

C’est ce moment que choisissent deux vagabonds séculaires pour revenir : Mappo le Trell et son compagnon Icarium de demi-sang Jaghut, porteurs d'un secret dévastateur qui menace de rompre ses chaînes à tout instant...

Avis de non objectivité (bis repetita)

Il s'agit de ma troisième lecture de ce tome, donc autant annoncer la couleur de suite : ce livre, c'est de la bombe. Achetez-le, lisez-le, vivez-le ! Faites vous happer par ce récit plein de magie et de fureur.

Bon promis, c'est la dernière fois que je vous fais le coup, pour les prochains, j'attends la traduction en VF depuis plus de 10 ans, donc ça sera (enfin ?) de la critique objective... Enfin objective dans le sens où je ne suis pas sûr de la note à mettre avant lecture hein. Je suis sûr que ça va me plaire.

Un poil excessif ? Vous doutez encore après avoir lu ce premier tome suite à ma première chronique ? Ah que voilà un esprit chagrin ! Et bien pas plus qu'avant, si ce n'est que ce tome est réputé mieux plaire que le précédent.
À titre personnel, je le trouve mieux construit, mais moins plaisant que le
premier. Cela dit, c'est purement cosmétique, vu que je note pas au centième de point.

Impression

Traduction

Concernant la traduction, ce second tome a été traduit pas un traducteur différent du premier tome. Même si une homogénéisation a été réalisé, il apparaît ça et là des différences.
Cela dit, ces variations, sans doute en partie liées à ce changement de traducteur (ils sont 2 à se répartir les 10 tomes de la saga), sont à mon avis principalement lié au changement d'écriture de l'auteur.
En effet, autant le premier tome a été écrit initialement comme base d'un script pour un film, ce dernier n'a pas du tout été conçu avec cette perspective. Ça et le fait que le temps aidant, l'auteur a évoluer aussi dans sa technique d'écriture.
Bref, en tout état de cause, rien ne m'a particulièrement choqué à ce sujet.

Côté coquilles et fautes, il y en a sans aucun doute, mais clairement rien qui ne me fasse regretter ou qui ne vienne gâcher cette lecture.

Pour les termes employés, hormis le « Yep » qui peut s'expliquer dans la bouches des originaires de Sept-Cités, j'ai effectivement eu un peu de mal avec sa fréquence d'emploi, y compris par des personnages qui n'avaient pas nécessairement besoin de l'employer - rapport à leurs origines.
Cela étant dit, c'est pas non plus le point le plus important du récit vous en conviendrez.

Un mot qui m'a paru bizarre au premier abord, est l'emploi du verbe « aspecter » (et de ses dérivés). Ça fait bizarre, cela dit, comme l'utilisation de ce mot se fait en rapport de tout ce qui est impacté, modifié ou mis en œuvre par une garenne de magie, au final, je trouve que ça permet d'établir un vocable associé à l'utilisation de la magie.
Je trouve ça dérangeant à la lecture, mais quelque part, ça permet aussi de mettre un aspect dérangeant dès lors que la magie intervient ce qui n'est pas totalement hors de propos dans le cadre du récit.

En un mot comme en cent : la traduction est tout à fait acceptable (si ce n'est plus - je ne suis pas expert du domaine) et ne m'a pas semblé dénaturer le texte d'origine. Bref, passez oûtre des éventuels commentaires bloquant sur le sujet, même s'ils peuvent être fondés pour certains, ils n'en reste pas moins que l'objectif de nous fournir une belle histoire dans la langue de Molière sans trahir l'auteur est atteint.

Une lecture moins filante

Un dernier point, et non des moindres, c'est que, comme pour le premier tome, un comparatif par rapport à l'édition précédente fait toujours apparaître l'abscence de séparations mises en place lorsque, au sein d'un même chapitre, on change d'acteur, de lieu ou de temps.
Croyez-le ou non, mais dans les anciennes éditions, rien ne séparait physiquement ces changements si ce n'est un saut de paragraphe. Au lecteur de prêter attention et de resituer les éléments lors de leur lecture (et je vous dis pas quand le changement se passait... vers la fin d'une page).
Dans la nouvelle édition, ces changements de points de vue narratifs sont marqués par une triple astérisque.
Si vous voulez voir ce que ça donne en comparaison... Mais c'est pas beau à lire (exemple issu du premier tome - mais c'est identique pour ce second tome).

Couverture

Côté couverture, on est de nouveau servi de manière exceptionnelle par monsieur Simonetti qui s'arrange pour pondre une superbe couverture. Magique et pleinement en conformité avec l'image que je me faisait de la scène.

Il est toutefois assez drôle de voir que la couverture ne s’appuie pas du tout sur la scène montrée par la version américaine, qui elle représentait la rébellion de Sha'ik et la voie des Mains, ni même sur le titre du tome puisque ce n'est pas la Maison des morts qui est représentée.
Et j'avoue que je serai interessé de savoir pourquoi cette scène-là entre toute a été choisie.
Dans tous les cas, j'ai clairement été séduit par cette couverture.

Scénario

Contrairement à l'opus précédent, l'histoire va ici moins s'attacher à des groupes de personnage, mais plus à l'histoire d'un continent, Sept-Cités, et par là des différents groupes qui le parcourent pendant la rébellion de Sha'ik.
Car changement de secteur, l'histoire se déroule sur le continent de Sept-Cités, chronologiquement après le tome 1 (et en même temps que le tome 3).
On va donc avoir un fil rouge bien plus conséquent, à savoir ici la rébellion de Sha'ik et la chaîne des Chiens de Coltaine, ainsi que les différents événements qui s'y raccrochent.

Côté histoire, c'est une histoire épique, une histoire tonitruante, une histoire à couper le souffle fait d'impossibles possibles en ode à la ténacité de l'Homme (pour le meilleur et pour le pire) qui nous est servie.

Des combats à couper le souffle, mais aussi des huis-clos psychologiques (ou psychotiques) et toujours, toujours, des histoires dans les histoires.
Les intrigues politiques, même si plus éloignées et moins au centre du récit, restent présentes et apportent leurs lots de stratégies à tiroirs et de traîtrises qui jaillissent à point nommé à l'encontre des différents partis.

Et toujours, quel amusement, quel plaisir que de voir un détail précédemment remarqué prendre forme ? Quel plaisir de voir remettre en question des scènes vécues plus tôt... et ouvrir des possibilités immenses. Sans parler des remises en question de fond qui apparaissent au fil des pages.

Et puis ce récit apporte aussi de quoi tourmenter nos nuits en nous fournissant de quoi échafauder des hypothèses pour le futur.

Par exemple, en spoiler une théorie qui, n'est pas un spoiler en soi car je ne sais pas si je vise juste ou non, mais basée sur des éléments qui proviennent du récit. À ne lire qu'après lecture du livre donc (ça vous donnera une raison de revenir sur ma chronique !).

Par exemple, la rencontre avec le prêtre Tanno qui engage tant de conséquences. Non seulement dans le déroulement du récit - que vous découvrirez en tant et en heure - mais surtout dans l'ouverture du futur. N'est-il pas dit qu'une chanson d'un prêtre Tanno peut mener à l'ascendance ? Hors si Violain refuse de se faire toucher pour ce faire, il est évident que le prêtre est passé outre dans la suite du récit. Est-ce réellement un prémisse à l'ascendance des Brûleurs de Ponts ? Déjà que les Marines qui ont accompagné Félisine et compagnie sont proches de l'Ascendance...

Bref, amateurs d'intrigues, vous serez servis, comme d'habitude.

Personnages

Côté personnages, même si on reste sur un grand casting, le nombre de personnages significatifs diminue un peu par rapport au premier tome d'une part, mais surtout se recentrent par thématique du récit. Appréhender qui est qui est donc beaucoup plus facile.

Pour le coup, on va avoir plusieurs groupes principaux à suivre :

Coltaine du clan du Corbeau

Coltaine, les Wickiens et la 7ème dans leur périple maudit

Vous cherchiez de l'épique ? Coltaine va vous en remontrer. Lui, ses clans, son armée et Druiker l'Historien impérial vont redéfinir la signification des mots « sacrifice » et « devoir », sans parler de l'humour caustique associée aux différents protagonistes.
Et pour le coup, si vous aviez du mal à vous attacher à des personnages avant, je gage que la 7ème saura compenser les faiblesse de l'armée de Dujek sur le sujet.

Héboric aux doigts légers

Félisine, Héboric et Baudin - le trio improbable

Prisonniers des mines d'Otataral, chacun pour des raisons qui leur sont propres, chacun à la recherche d'un objectif qui lui est propre. Les suivre c'est voir l'évolution psychologique de ces 3 compagnons qui ne se sont pas choisis et qui, pour survivre, devront apprendre à... S'entraider ? Non pas vraiment... À ne pas s’entre-tuer peut-être pour commencer.

Kalam Melkhar - brûleur de ponts

Les Brûleurs de Pont

Une partie de l'escouade est de la partie avec Violain (le sapeur) et Kalam (l'assassin) qui sont partis accompagner Apsalar - anciennement Mes Regrets, fille de pêcheur utilisée par Cotillon / La Corde, le dieu des assassins - à la recherche de son père, le tout accompagné du jeune Crockus - voleur et aussi amoureux d'Apsalar.
On notera que pour aucun des Brûleurs de Pont, cette balade ne semble facile et que les pièges du passé les guettent, Violain ayant fait parti de ceux qui ont conquis le continent par le passé, tandis que Kalam en est originaire avant d'intégrer les Brûleurs de Ponts. Je vous laisse donc imaginer qu'ils n'accompagnent sûrement pas Aspalar par pur altruisme.

À noter que j'ai trouvé que l'évolution de Crockus était « surprenante » au regard de son attitude dans les Jardins de la Lune.

Mappo le Trell et Icarium le demi-Jaghut

Mappo le Trell et Icarium le demi Jaghut

Sans doute le couple de personnage qui m'a fait le plus vibrer. Le mystère qui plane sur leur destiné se dévoile au fur et à mesure de leur périple, et le déchirement qui entache leur amitié est un supplice qui n'a d'équivalent en amertume que la force de leurs liens d'amitié et la durée de leur vagabondage.

Sha'ik et le Tourbillon

Le Saint-désert Raraku

Car au final, n'est-il pas le point central de toutes les histoires qui sont contées ? N'est-il pas celui qu'on découvre au fur et à mesure des périples de chacun ?

Un désert que le récit rend presque aussi complexe qu'une personnage à part entière... Avec un passé tout aussi riche.

Comme pour le premier opus, on croise de jeunes innocents en devenir, mais aussi des vieux briscards brisés par la vie, des jeunes que la vie brise dès le départ, et des vieux briscards qui se redécouvrent une vie.
Chacun des personnages dépeints ont leur propre motivation, leur propre psyché, leurs propres démons et part d'ombre. Le manichéisme n'existe pas. Nul n'est méchant ou gentil par essence. Mais chacun cherche quelque chose à assouvir.
Et c'est l'assemblage de toutes ces motivations, qui vont dans le même sens ou qui s'affrontent, qui donne un aspect si grandiose à cet opus.

Et puis comme j'aime les personnages décalés et cryptiques, un petit coucou à Iksaral Pust, dont la lecture de chacune de ses phrases est source de questionnement et potentiellement de révélations.

Univers

Côté univers, toujours aussi grandiose, toujours aussi bien décrit... et jamais fourni avec le mode opératoire. Au lecteur d'assembler les éléments, de convertir les bribes éparses pour construire le puzzle de ce background grandiose et qui ne fait que s’agrandir.

On notera aussi qu'en plus de s'étoffer, ce background se précise, car on y découvre des éléments qui viennent préciser des éléments introduits précédemment, ou au contraire complexifier ce qui semblait être relativement simple.
« Et derrière chaque réponse se cachent des questions » pourrait être le leitmotiv du background de cette saga.

Ainsi, on en apprendra plus notamment sur les Jaghuts et les T'Lan Imass, sur les Azaths, sur les Tistes Andii et sur les Garennes. Des notions déjà rencontrées dans le tome 1 mais qui se verront préciser à tout le moins.

Note

Un 20/20 pour ce tome.

Ce tome manie l'épique avec maestria. Je ne crois pas avoir encore croisé de livre de Fantasy m'ayant fait ressentir cela comme ça.

Ce tome est moins difficile d'accès que le premier opus, sans toutefois en venir à vous prendre par la main, ce n'est clairement pas le style de l'auteur.
Il est épique certes, mais il n'en reste pas moins au lecteur de réfléchir et d'assembler par lui même les éléments de complément de l'univers d'une part, mais aussi des différentes intrigues qui émergent ça et là.

À titre personnel, je le trouve légèrement en deçà du précédent tome, sans doute du fait d'un nombre d'intrigues au m² en baisse, mais on reste quand même sur un summum du genre.

Complexe, riche, et ô combien bien construit. Continuez avec moi dans ce superbe univers ! Laissez-vous tenter, vous ne serez pas déçu... Et rendez-vous rapidement pour la suite... inédite en VF !

PS : ah oui, j'ai rien dit à ce sujet, mais quand même... quel final !

Série : Le cycle malazéen

Le livre des Martyrs

  1. Les Jardins de la Lune (avis)
  2. Les Portes de la Maison des morts (avis)
  3. Les Souvenirs de la glace (avis)
  4. La Maison des chaînes (avis)
  5. Les Marées de minuit (avis)
  6. Les Osseleurs (avis)
  7. Le Souffle du Moissonneur (non lu)
  8. La Rançon des Molosses (non lu)
  9. Poussières de rêves (prévu 2022)
  10. Le Dieu estropié (prévu 2022)

The Kharkanas Trilogy

  1. [Forge of Darkness (non traduit)]
  2. [Fall of Light (non traduit)]
  3. [Walk in Shadow (en cours d'écriture)]

Novels of the Malazan Empire

  1. [Night of Knives (non traduit)]
  2. [Return of the Crimson Guard (non traduit)]
  3. [Stonewielder (non traduit)]
  4. [Orb Sceptre Throne (non traduit)]
  5. [Blood and Bone (non traduit)]
  6. [Assail (non traduit)]

La Voie de l'Ascendance

  1. La Complainte de Danseur (non lu)
  2. [Deadhouse Landing (non traduit)]
  3. [Kellanved’s Reach (non traduit)]
  4. [The Jhistal / Forge of the High Mage (forthcoming)]

The Witness Trilogy

  1. [The God is Not Willing (non traduit)]
  2. [No Life Forsaken (forthcoming)]
  3. [- (forthcoming)]

Tales of Bauchelain and Korbal Broach

  1. [Blood Follows (non traduit)]
  2. [The Healthy Dead (non traduit)]
  3. [The Lees of Laughter's End (non traduit)]
  4. [Crack’d Pot Trail (non traduit)]
  5. [The Wurms of Blearmouth (non traduit)]
  6. [The Fiends of Nightmaria (non traduit)]
  7. [Upon a Dark of Evil Overlords (non traduit)]
  8. [Goats of Glory (non traduit)]


Le Diseur de mots - La Lyre et le glaive, tome 1 / Christian Léourier

Couverture livre Le Diseur de mots de Christian Léourier - critique littéraire -

Récit

Depuis l’accession au pouvoir du hartl Skilf Oluf’ar, la paix règne et la commanderie du Solkstrand prospère.
Lorsqu’on lui refuse le passage d’un pont parce qu’il ne peut s’acquitter du péage, Kelt prédit l’effondrement de la construction. Ainsi sont les diseurs de mots : ils possèdent de drôles de dons, jamais ils ne mentent et, affirme-t-on, leurs vérités ensorcellent.

Arrêté et livré aux geôles du seigneur local, Kelt doit démontrer son innocence lors d’une ordalie. Hòggni, un mercenaire en mal de contrats, accepte de le représenter puis remporte le duel. Toutefois, vexé de sa défaite, le seigneur les missionne alors au Heldmark, où le culte d’un dieu unique se répand plus vite que la peste…

Remerciements

Ce tome m'a été offert dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de Babelio. Je remercie Babelio et les éditions Critic pour m'avoir fait découvrir ce livre.

Impression

Pour commencer, je connais l'auteur de renom principalement - et pour son écriture en Science-Fiction - n'ayant lu de lui qu'une nouvelle, en attendant d'attaquer son fameux cycle de Lanmeur (mais j'ai les bouquins... Donc il suffit d'attendre comme on dit).
C'est donc d'un œil neuf que j'aborde cet auteur.

Et là, ne passons pas par quatre chemins : mais quelle plume !
La plume de Ch. Léourier est juste envoûtante. Des mots qui tombent justes. Des mots qui emportent. Des mots qui arrivent à créer un monde plein d'exotisme tout en assurant un lien sans faille.
Un pur délice. À un tel point qu'avec le recul, c'est bien ce qui ressort de ce livre.

Côté rythme, celui-ci est globalement contemplatif, permettant à la fois de découvrir l'univers de ce monde, mais aussi de s'imprégner des multiples conséquences de la géopolitique locale qui se découvrent au fil du livre.
Pas d'action à outrance donc, même s'il serait particulièrement faux de dire qu'il ne se passe rien - les scènes d'actions voyant le temps se condenser - tout en gardant cette rythmique si naturelle à la lecture.

L'histoire en elle-même permet d'une part de chercher, à travers les péripéties qui arrivent aux héros principaux, à découvrir ce qui se cache derrière tous les non-dits, derrière la magie du Diseur de Mots qui semble à la fois connue, mais mal comprise, crainte mais recherchée et surtout redoutée par le Diseur de Mots lui-même.
D'autre part, l'histoire est bien dense. Les retournements de situation ne sont pas légions, mais l'ensemble s’accommode bien avec le rythme du récit et reste toutefois suffisamment complexe / crédible pour ne pas en faire pâtir la lecture.

Côté personnage, les principaux personnages sont très bien dépeints, et heureusement, car du fait que chaque personnage possède plusieurs noms (un public et un privé) et qu'ils sont utilisés alternativement selon les situations, il aurait été facile de s'y perdre. Ici, la confusion n'est que rarement de mise tant chaque personnage est dépeint avec une "saveur" particulière. Rien qu'à la lecture d'un dialogue ou d'un comportement, on sait de suite qui est l'objet du récit. Ça et le fait que le nombre de personnages est relativement restreint, il faut bien le dire.

On pourra notamment apprécier vivement 2 des 3 personnages essentiels de ce tome, à savoir notre Diseur de mots, magicien qui ne peut mentir (une sorte d'Aes-Sedaï naïf pour ceux qui connaissent la Roue du temps) aux pouvoirs... intrigants si je puis dire.
On trouvera aussi dans Hòggni, ce mercenaire à tête de sanglier qui est sans doute le personnage le plus philosophe, un personnage particulièrement attachant.
J'ai personnellement eu plus de mal avec Fille Farouche, de par son caractère qui se veut réfractaire à l'autorité, mais qui se coule à mon sens trop facilement dans son acceptation du destin et de sa situation personnelle.
Gageons que cela pourra changer au regard du titre du second tome.

Note

Un 19/20 pour ce livre.
En bref, cette lecture est un vrai plaisir que je ne peux que vous conseiller. Avec un mot principal qui ressort : envoûtement.
Je lirai évidemment le second tome de ce diptyque dès qu'il sera sorti (ou que ma PAL m'en laissera l'occasion).

Série : La Lyre et le glaive

  1. Le Diseur de mots (avis)
  2. Danseuse de corde (avis)