Encore une chose... - Le Guide du voyageur galactique, tome 6 - de Eoin Colfer

Couverture livre - critique littéraire

Récit

« Les Vogons m'ont créé afin que je puisse, par cajolerie, vous ramener sur Terre avant que les Grébulons ne la détruisent... Dans cinq minutes virtuelles, cette salle disparaîtra et vous vous retrouverez sur Terre, face aux rayons tueurs de planètes des Grébulons. »
Voilà ce qu'annonce le Guide du voyageur galactique, version II, à Arthur Dent, Ford Prefect, Aléa Dent et sa mère Trillian qui, chacun de leur côté, viennent de passer cent ans dans une réalité virtuelle.
Mais pas de panique, ne faisons pas un plat de cette catastrophe planétaire : il s'en produit constamment.


Impression

Suite d'une trilogie en 5 volumes (oui ça commence à faire), Encore une chose... est le sixième et dernier opus de la saga du Guide du voyageur galactique, sorte de guide du routard pour ceux qui désirent visiter l'univers sans le sou.
Ce dernier tome n'a par contre pas été écrit par Douglas Adams mais par Eoin Colfer. En effet, Douglas Adams est mort avant qu'il n'ait le temps d'écrire ce 6ème opus, bien qu'il semble que sa volonté était bien de l'écrire vu qu'il n'était pas satisfait de la façon dont son 5ème tome, Globalement inoffensive, terminait la série.
Comme toujours, quand il s'agit d'une série reprise par un autre, on peut craindre que la reprise ne soit pas à la hauteur.

Pour ceux qui ne connaitrait pas, cette saga est avant tout une ode à l'humour britannique et à l'absurde qui a su s'imposer au moins chez les geeks, en étant notamment la série pourvoyeuse de la réponse à la grande question de la vie, l'univers et le reste - et le donc le sens ultime de la vie.
N'étant pas sadique, je vous fournis la réponse qui est 42.
Il semble toutefois que la question précise ne soit pas connue, ce qui vous fait une belle jambe, je n'en doute pas.

Comme vient de vous le démontrer cette petite digression, cette saga est complètement barrée, et, quand on aime, c'est vraiment truculent à lire.

C'est donc à ce genre de monument que c'est attaqué monsieur Colfer.
Et malheureusement, je n'ai vraiment pas été convaincu, au point de laisser tomber la lecture, après avoir approché la moité du livre.

Concrètement, je n'y retrouve pas l'humour qui avait su tant me plaire. Ou bien, lorsqu'il est là, je trouve qu'il a un goût de resucée qui n'est pas pour me plaire.
Si c'est pour relire le même humour légèrement transposé, je préfère lire l'original tant qu'à faire.
Et du coup, bien que m'étant forcé en me disant que c'était juste le début, que ça allait changer... bah en fait non.

Quelques éléments nouveaux apparaissent, certes, mais pas assez pour me donner envie.
L'humour en lui même, lorsqu'il est novateur, n'est pas foncièrement mauvais, mais on n'est pas sur le calibre de Douglas Adams. Et là, on m'a vendu une suite, pas un livre "dans l'univers de" (si tel était le cas,  je me serai abstenu de le lire sauf à avoir une critique dithyrambique, tant reprendre la suite d'un tel monument est complexe).

De même je trouve la première partie de cette histoire clairement pas assez alambiquée pour correspondre à l'univers du Guide. Ça ne part pas dans tous les sens. On ne retrouve pas d'éléments totalement loufoque ayant une vraie incidence sur le récit...
Ou alors ça arrive, mais dans la seconde moitié du livre que je n'ai pas lu.

Bref, je n'ai clairement pas trouvé ce que j'aurai aimé y trouver. Peut-être suis-je très dur du fait de mon degré d'attente, mais je pense que cette dernière est légitime quand on me vend la suite d'une série.

Note

Un 03/20 pour ce livre.
Ce sixième est de très loin, à mon sens, pas au niveau des 5 premiers tomes.
Si vous êtes fan et que vous vous attendez à trouver de nouvelles tranches d'humour absurde, un univers qui part dans tous les sens pour retomber, tel le chat, sur ses pattes après une chute pan-dimensionnelle, et bien je ne peux que vous conseiller d'aller voir ailleurs si Douglas Adams n'y est pas.
Un livre très, trop, sur-vendu par rapport à ce qu'il est en réalité et cherchant à s'attaquer à un tel monstre de l'univers Geek... ça ne peut que mériter une très basse note.

Mais je pense que sur ce genre de livre, tout est très relatif et fonction des attentes avant lecture.

Le prince écorché - L'empire brisé, tome 1 - de Mark Lawrence

couverture livre - critique littéraire

Récit

À treize ans il est le chef d'une bande de hors-la-loi sanguinaires. Il a décidé qu'à quinze ans, il serait roi. L'heure est venue pour le prince Jorg Ancrath de regagner le château qu'il avait quitté sans un regard en arrière, et de s'emparer de ce qui lui revient de droit. Depuis le jour où il fut contraint d'assister au massacre de sa mère et de son frère, il avance porté par sa fureur. Il n'a plus rien à perdre. 
Mais, de retour à la cour de son père, c'est la traîtrise qui l'accueille. La traîtrise et la magie noire. Or le jeune Jorg ne craint ni les vivants ni les morts. Animé d'une volonté farouche, il va affronter des ennemis dont il n'imagine même pas les pouvoirs. Car tous ceux qui ont pris l'épée doivent périr par l'épée.

Impression

Classé Dark-Fantasy, ce livre nous raconte les aventures de l'Honoré Jorg Ancrath, prince, voleur, tueur, violeur... ah pas sûr pour ce dernier, mais on peut s'imaginer que si.
Bref, notre héros est un tantinet fêlé du bocal côté relations humaines, et c'est pas ses Frères (d'armes) qui y trouveraient quelque chose à redire, d'autant qu'il est leur chef et règne d'une poigne de fer sur cette troupe de pilleurs.
Histoire d'un héros particulièrement "gâté" par le passé donc, mais aussi, totalement et complètement amoral. Pour faire simple, ses amis sont sacrifiables (et sacrifiés) comme des pions par ce stratège en herbe.

Pourquoi en herbe ? Et bien, c'est là que le bas blesse : le prince n'a en effet que 13 ans au moment de l'histoire, sachant que ce qui l'a fait chavirer n'a commencé que 3 ans plutôt.
Autant je peux me dire que le côté sadique et brutal, même à son âge, ça pourrait passer dans un monde fait de violence, autant le côté philosophe et stratège d'exception, c'est compliqué à gober.

Et il faut bien voir que le prince est quasiment le seul personnage réellement développé, hormis 2-3 autres, dans l'histoire et que l'ensemble du récit se fait à la première personne... Celle de Jorg.
D'un autre côte, ce "léger" handicap empathique donne lieu à de superbes séquences d'humour noir ou décalées, qui donnent beaucoup de charme à cette histoire... Mais faut dire que j'adore les traits d'humour noirs et/ou corrosifs. À voir pour ce qui vous concerne.

Côté plume, l'auteur n'y vas pas par quatre chemins : directe, précise... et sanglante. Âme sensible s'abstenir. Si discuter avec un homme qui tient encore ses tripes chaudes dans les mains sur un air de discussion autour d'un thé ne vous agrée pas, fuyez.

Bien que classé en Fantasy, l'univers semble être en fait les restes de notre monde après une apocalypse nucléaire... Mais bien après et avec la présence de magie sous différentes formes.
Du coup, pas mal de références à notre monde, ce qui peut paraître étrange aux premiers abords.
Dans tous les cas, ça a pas mal de potentiel pour mêler magie, univers typé médiéval et haute technologie.

Côté histoire, je n'ai pas été totalement transporté. L'histoire est sympa sans plus, l'univers à priori intéressant. 
Le problème vient plus du fait que le prince Jorg est, hormis son aspect psychopathe, un peu trop parfait.
Ses plans se déroulent toujours bien, il voit venir les choses avant les autres, il est chanceux comme c'est pas permis et surtout, il a toujours raison.
Avec tout ça, à aucun moment je ne l'ai senti en danger. Du coup on regarde passer cette histoire avec détachement. C'est sympa à regarder, mais on est pas en train de vivre l'aventure avec le personnage. Un peu comme un épisode de McGiver, on se demande pas s'il va réussir ou non... et du coup, on n'est clairement pas suspendu au livre.

Note

Un 14/20 pour ce livre.
L'univers et l'histoire ont du potentiel et j'avoue qu'il est agréable de voir comment le prince Jorg va réussir à déjouer les différents obstacles qui vont se placer sur son chemin.
Cela dit, aucun doute non plus que les obstacles il les passera... et ça se trouve sans trop d'égratignures (enfin pour lui, pour les autres... mais bon on s'en fiche des autres).
 Il est vrai aussi que de suivre ce personnage atypique dans le genre héros est sympathique et que l'humour qui se dégage des répliques de Jorg a son charme qui me plait.

L'ensemble me donne envie de connaître la suite, principalement du potentiel qu'il peut y avoir. Mais peut être que je m'arrêterai rapidement par la suite, selon comment cela évolue.

Un petit souffle de renouveau sur le blog

Ancienne version du site Un petit vent de nouveauté a soufflé sur ce blog, puisque, comme vous pouvez le voir, le graphisme a quelques peu changé. Fini la police alambiquée (sauf pour le titre du blog).

Un peu de modernisme avec des onglets cliquables pour les catégories d'œuvres et des recherches par auteurs / séries.

Nouvelle version du site
Ajoutons à cela la fourniture de chroniques liées à celle consultée en fonction de son appartenance à une saga, de son auteur ou à un sous-genre pour les livres les mieux notés (pour plus de détails, vous pouvez consulter ma démarche
sur le sujet), afin de pouvoir vous orientez vers d'autres chroniques en lien...

Et voilà le travail.
D'ailleurs, si vous avez des idées d'amélioration ou de choses non encore présentes, n'hésitez pas. Je ne sais pas quand, mais si l'idée me plait, je mettrai mes mains dans le cambouis informatique du code du blog pour en tirer le meilleur :-).

Sur ce, je vous laisse, j'ai une chronique à rédiger il parait.

Le crépuscule du cristal - Iluvendan, T02 de Nicolas Debandt et Marc-Antoine Fardin

L'étoile du matin de David Gemmell

Couverture livre - critique littéraire - L'étoile du matin

Récit

Comment un sinistre voleur, bandit, escroc peut-il devenir un héros, une légende, juste à cause d'une parole ? 
Une parole qui devient action, une action qui devient légende et un sombre bandit qui devient un héro "à l'insu de son plein gré". 

Venez découvrir la véritable histoire de l'étoile du matin, et comparez la légende aux faits, et comment un destin peut être créé d'un simple mot.

Impression

Lu dans le cadre de la
lecture commune organisée par Cassie 56, vous me trouverez ici à découvrir mon premier Gemmell. Enfin c'est faux, c'est mon premier de monsieur en fait.
Cette lecture commune ayant pour avantage de me faire découvrir cet auteur avec un livre seul, sans entrer dans une série à rallonge (ce qui est toujours un tantinet gênant quand on ne connait pas l'auteur).

L'histoire tient de la légende à la fois car narrant une légende (ou plus exactement narrant la réalité derrière la légende), ainsi que du fait de l’apparente simplicité de l'écriture. J'ai presque eu l'impression de lire un conte tant l'écriture est fluide et les descriptions fournies sont juste au niveau nécessaire pour que l'on s'imagine le monde mais pas plus.

Par contre, contrairement à un conte, il s'agit d'un belle histoire avec de vrais rebondissements et des personnages (presque tous)très intéressants, y compris pour les personnages secondaires (et qui sont assez nombreux). Un style très épuré donc, digne d'une légende qu'on se raconte au coin du feu.

Côté histoire, celle-ci n'est pas d'une complexité inouïe, mais alliée au style épuré, remplit parfaitement sa fonction et contente le lecteur.
Le rythme, alliant temps fort et temps de réflexion est parfaitement dosé, et les 400 et quelques pages du roman s'envolent très vite.

Le point fort de cette histoire est indubitablement les protagonistes qui savent conserver leur part de légèreté tout en maniant beaucoup de gris et s'appuyant sur une grande profondeur de caractère, à l'instar de l'Étoile du matin, devenant héros malgré lui (ou alors en accord avec son seul subconscient) ou d'Owen, le barde qui nous conte cette histoire.
Ce premier m'a d'ailleurs beaucoup fait penser à Han Solo : contrebandier au grand cœur qui tout en clamant ne pas y toucher, plonge la tête la première :-) Si vous vous souvenez que je suis fan de Star-Wars, vous ne pouvez que le prendre pour un compliment.

Note


Un 17/20 pour ce livre.
Un livre entrainant, fluide et agréable à lire qui est bien plus que ce qu'il laisse penser au premier abord. Malgré une histoire sans grande prétention, cette dernière soutient parfaitement une brochette de personnages tout en nuances et chacun avec sa sensibilité et sa vision du monde.
Une très bonne note du fait de ce côté "magique" de réussir à lier légèreté et densité.

Une chose est sûre, c'est un style d'écriture très agréable que je découvre et qui ne fait que confirmer tout le bien que j'ai pu entendre de l'auteur.

Nota : s'agissant d'une lecture commune, vous pouvez retrouver les chroniques faites par mes co-liseuses / co-liseur : Gilwen, Avenael, Tautillon, Gribouille et Cassie.

Transition / Iain M. Banks

Couverture livre - critique littéraire - transition.html

Récit

Une fable apocalyptique pour des temps troublés. Un monde constitué d’une infinité de mondes. Un monde entre euphorie et tragédie. Un monde figé dans l’ombre du terrorisme et emporté par une crise financière globale.

Un tel monde n’a-t-il pas besoin de fermeté et d’une lumière pour le guider ? C’est l’objectif du Concern, une organisation puissante à l’influence grandissante, dirigée par un génie malveillant dont les nombreux agents invisibles sont dotés d’incroyables pouvoirs.

Impression

Mon goût immodéré pour cet auteur - et principalement pour son cycle de la Culture - m'a fait jeté mon dévolu sur ce tome.
En effet, voir cet auteur se dépêtrer des récits de mondes multiples n'était pas pour me déplaire.

L'histoire se base sur la théorie des mondes multiples où à chaque moment, chaque décision, une multitude de possibilités existent et qu'à chaque changement, des versions de notre monde divergent - plus ou moins -  et se créent en quelque sorte. Si vous avez l'habitude des récits où des pouvoirs de précognition existent, vous voyez ce qu'il en est.
Sauf qu'ici, on n'est pas juste sur les embranchements possibles, mais sur le fait que chaque possibilité existe. Un monde défini n'étant que l’effondrement des possibles, il existe donc une infinité de mondes.

L'histoire nous permet de suivre différents protagonistes appartenant à une organisation - le Concern ou l'Opportunisme selon les versions des mondes - dont le but est de faire en sorte d'amener chacun de ces mondes vers un avenir meilleur.
Ainsi, dans ce livre, on parle politique, philosophie et uchronie selon les versions des mondes sur lesquels le Concern intervient.
C'est très intéressant comme filigrane à cette lecture. Je reste juste moyennement convaincu du fait que le nombre de possibles rend juste cette tâche herculéenne et il me semble difficile à croire qu'une organisation tiendrait vraiment des siècles durant avec une telle sensation de petitesse devant la tâche à accomplir.

L'histoire consiste aussi en un thriller politique, où l'on découvre 2 factions du Concern, ayant quelques divergences d'opinion sur le rôle et la gouvernance du Concern.
C'est cette trame qui va guider l'ensemble de l'histoire.

Côté personnage, nous suivons certains protagonistes en particulier. L'introduction dans leur vie est plutôt brute de décoffrage, puisque nous découvrons au fil du texte qui ils sont, ce qu'ils font, ainsi que leurs désirs comme si nous venions de prendre place dans leur tête, côté passager - ce qui n'est pas sans rappeler certains éléments du livre, c'est donc agréable par certains aspects.
Cela fait en sorte que le lecteur doit s'efforcer de faire le lien entre les différents protagonistes comme un grand (même si ce n'est pas d'une très grande complexité).

Le rythme du récit est plutôt vif et rapide, bien que cela soit variable suivant les personnages et leur tranche de vie.
Tous les personnages sont, à mon sens, bien caractérisés avec chacun leur propre vie et desiderata, mais tous n'ont clairement pas le même poids dans l'histoire. Pour un personnage, je me demande même vraiment pourquoi il est aussi détaillé car il n'amène rien à la trame de l'histoire (bien que les passages concernant ce personnage sont assez addictif je trouve, tellement ce personnage est intéressant en tant que tel).

Le thriller en lui-même est plutôt simple et assez manichéen, mais il permet de servir une histoire agréable à lire et où l'auteur prend un malin plaisir à nous dévoiler ses mondes que touche par touche - ce qui suffit à donner l'envie de lire.

Côté plume, comme toujours, elle est très agréable, vive, précise et a même le mérite d'introduire très facilement des concepts de SF ainsi que de philosophie, sans que cela soit compliqué à comprendre.

La fin semble toutefois assez précipité, ce qui est un peu dommage, mais n'enlève rien à l'entrain que l'on a de connaître la fin du livre.

Note

Un 14/20 pour ce livre.
Un livre entrainant et agréable à lire. Même s'il n'est pas révolutionnaire et souffre de défauts. Il fait très bien son office sans qu'on soit particulièrement gêné à la lecture.

Toutefois, il n'est pas représentatif de l'excellence de son cycle de la Culture - cycle que je ne peux que vous conseiller à la lecture en premier lieu pour découvrir cet auteur.

[Destockage de PAL en duo - le vrai défi] Session 11/2016 – 02/2017 avec PetiteTrolle

PAL en duo - logo Porté par Zina et Licorne, je participe avec PtiteTrolle, à ce défi consistant à aller lire des livres dans notre PAL en rapport avec des thèmes prédéterminés.

Pour cette session, les 2 thèmes à lire avant le 31/12/2016 sont les suivants :

 Ma binôme a pris quant à elle pour les même thèmes :
  • Thème 1 : Au bois dormant de Christine Féret-Fleury
  • Thème 2 : Hantée, Tome 1 de Maureen Johnson

Une seconde phase allant du 01/01/2017 au 28/02/2017 nous verra devoir lire un livre que nous aurons choisi dans la PAL de notre binôme.

Pour les calculs des points et les règles spécifiques (ainsi que les inscriptions), je vous renvoie sur la page dédiée de Zina.